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Citation de Philippe-rodolphe


Il fallait que l’opinion publique sût qu’en ce siècle de défaitisme et d’acceptation, des hommes continuaient à lutter pour l’honneur du nom et pour donner à leurs espoirs confus un élan nouveau.

Tôt ou tard, cette aspiration informulée qui les habitait allait se frayer un chemin à l’air libre, prendre corps, éclater à la surface comme une triomphale floraison. Du Baïkal à Grenade et de Pittsburg au Tchad, le printemps souterrain qui vivait sa vie cachée dans la profondeur des racines, allait surgir à la surface de la terre de toute la puissance irrésistible de ses milliards de pousses faibles et tâtonnantes.

Il pouvait presque entendre ce lent cheminement vers l’air libre et la lumière, ce bruissement timide et clandestin. Il était très difficile de percevoir ces petits craquements, à peine audibles et biscornus, des souches qui cherchent à se frayer un chemin à travers toute l’épaisseur d’une acceptation millénaire.
Mais il avait l’oreille très fine et exercée à suivre sur toute l’étendue du globe la lente poussée, millimètre par millimètre, de ce vieux et difficile printemps.
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