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Citations de Romain Gary (5268)


...le temps vient lentement du desert avec ses car
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« Au point où nous en sommes, avec tout ce que nous avons inventé, et tout ce que nous avons appris sur nous-mêmes, nous avons besoin de tous les chiens, de tous les oiseaux et de toutes les bestioles que nous pouvons trouver... Les hommes ont besoin d'amitié. "
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Il y a longtemps que je ne crains plus le ridicule ; je sais aujourd’hui que l’homme est quelque chose qui ne peut pas être ridiculisé.
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L’obstination avec laquelle mes professeurs de sciences me donnaient des zéros me faisait l’effet d’une ignorance crasse de leur part.
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Rien n'est blanc ou noir et que le blanc, c'est souvent le noir qui se cache et le noir, c'est parfois le blanc qui s'est fait avoir.
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Il faut continuer à faire confiance aux hommes, parce qu'il importe moins d'être déçu, trahi et moqué par eux que de continuer à croire en eux et à leur faire confiance. Il est moins important de laisser pendant des siècles encore des bêtes haineuses venir s'abreuver à vos dépens à cette source sacrée que de la voir tarie. Il est moins grave de perdre que de se perdre.
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Quand on a pas le cœur bête, c'est qu'on a pas de cœur du tout.
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Il arrive un moment dans la vie où toutes les femmes que l'on a rencontrées finissent par composer une image très claire de celle qui vous manque.
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…avec les idéalistes, c’est toujours le cul qui disparaît le premier, car c’est ce que les hommes ont de plus terrestre.
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L’espoir exige que le vocabulaire ne soit pas condamné au définitif pour cause d’échec.
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Moi je trouve qu'il n'y a pas plus dégueulasse que d'enfoncer la vie de force dans la gorge des gens qui ne peuvent pas se défendre et qui ne veulent plus servir.
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Avec l'amour maternel, la vie vous fait à l'aube une promesse qu'elle ne tient jamais. On est obligé ensuite de manger froid jusqu'à la fin de ses jours.
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Ce fut seulement aux abords de la quarantaine que je commençais à comprendre. Il n'est pas bon d'être tellement aimé, si jeune, si tôt. Ca vous donne de mauvaises habitudes. On croit que c'est arrivé. On croit que ça existe ailleurs, que ça peut se retrouver. On compte là-dessus. On regarde, on espère, on attend. Avec l'amour maternel, la vie vous fait à l'aube une promesse qu'elle ne tient jamais. On est obligé ensuite de manger froid jusqu'à la fin de ses jours. Après cela, chaque fois qu'une femme vous prend dans ses bras et vous serre sur son cœur, ce ne sont plus que des condoléances. On revient toujours gueuler sur la tombe de sa mère comme un chien abandonné. Jamais plus, jamais plus, jamais plus. Des bras adorables se referment autour de votre cou et des lèvres très douces vous parlent d'amour, mais vous êtes au courant. Vous êtes passé à la source très tôt et vous avez tout bu. Lorsque la soif vous reprend, vous avez beau vous jetez de tous les côtés, il n'y a plus de puits, il n'y a que des mirages. Vous avez fait dès la première lueur de l'aube, une étude très serrée de l'amour et vous avez sur vous de la documentation. Partout où vous allez, vous portez en vous le poison des comparaisons et vous passez votre temps à attendre ce que vous avez déjà reçu. Je ne dis pas qu'il faille empêcher les mères d'aimer leurs petits. Je dis simplement qu'il vaut mieux que les mères aient encore quelqu'un d'autre à aimer. Si ma mère avait eu un amant, je n'aurais pas passé ma vie à mourir de soif auprès de chaque fontaine. Malheureusement pour moi, je me connais en vrais diamants.
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Je crois que j'avais encore jamais autant souhaité être un flic que lorsque j'étais assis sur le tabouret à lui tenir la main, tellement je me sentais faible. Puis elle a demandé sa robe de chambre rose mais on a pas pu la faire entrer dedans parce que c'était sa robe de chambre de pute et elle avait trop engraissé depuis quinze ans. Moi je pense qu'on respecte pas assez les vieilles putes, au lieu de les persécuter quand elles sont jeunes. Moi si j'étais en mesure, je m'occuperais uniquement des vieilles putes parce que les jeunes ont des proxynètes mais les vieilles n'ont personne. Je prendrais seulement celles qui sont vieilles, moches et qui ne servent plus à rien, je serais leur proxynète, je m'occuperais d'elles et je ferais régner la justice. Je serais le plus grand flic et proxynète du monde et avec moi personne ne verrait plus jamais une vieille pute abandonnée pleurer au sixième étage sans ascenseur.
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Curieux comme l'enfant peut survivre dans l'adulte.
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Je savais aussi combien tout est contagieux dans les rapports d’un couple. Une périlleuse symétrie ou l’angoisse de l’un sollicite l’insécurité et l’anxiété de l’autre : tout va alors en s’aggravant jusqu’à l’incommunicabilité finale…(Romain Gary - Au-delà de cette limite votre ticket n'est plus valable)
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Ce que je veux dire, c'est qu'elle avait des yeux où il faisait si bon vivre que je n'ai jamais su où aller depuis. (P422)
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Il y a des gens qui sont toujours disposés à payer le prix pour satisfaire les besoins intimes de leur âme.
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Je suis un faible, je le dis sans me vanter. Je n'ai aucun mérité à ça ; je le constate, c'est tout. Il y a même des moments où je me sens si faible qu'il doit y avoir erreur, et comme je ne sais pas ce que j'entends par là, c'est vous dire son étendue.
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- Rien ne vaut la peine d'être vécu qui n'est pas d'abord une œuvre d'imagination, ou alors la mer ne serait plus que de l'eau salée... Tiens, moi, par exemple, depuis cinquante ans, je n'ai jamais cessé d'inventer ma femme. Je ne l'ai même pas laissée vieillir. Elle doit être bourrée de défauts que j'ai transformés en qualités. Et moi, je suis à ses yeux un homme extraordinaire. Elle n'a jamais cessé de m'inventer, elle aussi.
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