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Citations de Romain Gary (5283)


J'ai jamais aimé faire de la peine au gens ,je suis philosophe .Il y avait derrière le docteur Katz un bateau à voiles sur une cheminée avec des ailes toutes blanches et comme j'étais malheureux ,je voulais m'en aller ailleurs ,très loin ,loin de moi ,et je me suis mis à le faire voler ,je montai à bord et traversai les océans d'une main sure .C'est là je crois à bord du voilier su Docteur Katz et partir loin seul à bord. Je n'en ai jamais parlé à personne et je faisais toujours semblant que j'étais là.
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Devant lui, elle pouvait laisser tomber son masque de vieille dame et les conventions du grand âge pour se manifester librement avec toute l'impertinence et la fraîcheur de ses vingt ans ; le temps ne vous fait pas vieillir, mais vous impose ses déguisements.

( à propos de Lady L. qui fête ses quatre-vingts ans )
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Il croyait au malheur parce qu"il était seul. L'espoir a besoin d'être deux.
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- Qu'est-ce qu'il est venu faire dans le ghetto de Varsovie ?
- Oublier, ma chérie. Il en fera sûrement un livre, c'est leur façon de se débarrasser de ce qui les gêne.
- Il est mignon.
- Mais puisque je te dis que c'est un écrivain, ma chérie. Ils s'en tirent toujours avec un livre.
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quand on comprend tout,on fait toujours une dépréssion nerveuse grave.C'est la lucidité qui veut ça.
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Une maison brûle, mais elle n’intéresse personne. Par contre, à 50 mètres de là, devant la vitrine d’un magasin, on regarde les maisons brûler sur l’écran d’une télévision. La réalité est là, à deux pas, mais on préfère la guetter sur le petit écran : puisqu’on l’a choisie pour vous la montrer, ça doit être mieux que cette maison qui brûle à côté de vous. La civilisation de l’image est à son apogée.
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La prochaine fois que j’aurai un chien, je le prendrai au berceau, comme ça j’aurai beaucoup de temps pour le perdre.
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- Je ne comprends pas qu'un amour puisse finir.
- Oui, cela semble jeter le discrédit sur toute l'institution
- Quelquefois, c'est fini, mais on ne s'en rend pas compte par habitude.
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Il m'a expliqué en souriant que rien n'est blanc ou noir et que le blanc, c'est souvent le noir qui se cache et le noir, c'est parfois le blanc qui s'est fait avoir.
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Tu sais parfois le meilleur moyen d’oublier quelqu’un c’est de le revoir
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Je me suis bien amusé. Au revoir et merci.
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Mais quand ils ouvriront leur journal, le matin, et qu'ils verront qu'on tue trente mille éléphants par an pour faire des coupe-papier, ou pour de la bidoche, et qu'il y a un gars qui fait des pieds et des mains pour que ça cesse, vous verrez le raffut que ça fera.
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Mais il faut la comprendre, car la vie était tout ce qui lui restait. Les gens tiennent à la vie plus qu'à n'importe quoi, c'est même marrant quand on pense à toutes les belles choses qu'il y a dans le monde.
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Mais moi je crois que c'est par égoïsme et que je pense aux autres pour ne pas penser à moi-même, qui est la chose qui me fait le plus peur au monde.
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Je n'ai jamais été un homme de plaisir mais un homme de sanctuaire. Lorsque je te serre très fort dans mes bras, ton corps me donne aide et protection. La vie attend pour me reprendre dans ses tourments que je cesse d'être intouchable. Il y a autour de nous une chrétienté enfin accomplie de tendresse, de pardon et de justice rendue, et ensuite, lorsque nos souffles se séparent et qu'il faut recommencer à vivre coupés en deux, il reste la connaissance heureuse du sanctuaire et une oeuvre immatérielle faite de certitude de retour.
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Le désespoir est toujours une soumission.
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Il me fallait à présent un autre sujet pour me défendre et évacuer. Or, comme chacun sait, il y a crise de sujets. Ce n’est pas qu’il en manque, grâce à Dieu, mais la plupart ont déjà été traités. Il y en a aussi dont je ne voulais à aucun prix, parce qu’ils infectent. Je ne parle même pas du Chili, comment s’en débarrasser par un roman. Ils ont de très bons écrivains en Amérique du Sud, ils s’en occupent. Il y avait les six millions de Juifs exterminés mais c’était déjà fait. Il y avait les camps soviétiques, l’archipel Goulag, mais il fallait éviter la facilité. Il y a eu la guerre du Bangladesh, avec deux cent mille femmes violées, ce qui aurait permis au livre d’avoir un petit côté sexy légitime, mais ce n’était plus d’actualité, ça s’est passé trop vite. Il y avait la condition des Noirs américains, mais les écrivains noirs américains se foutent en rogne quand on leur vole leurs sujets. Il y avait les famines, la corruption, les massacres, le déshonneur et la folie en Afrique, mais on ne peut pas en parler, parce que ce serait raciste. Il y avait les droits de l’homme un peu partout, mais ça faisait rigoler. Il y avait l’arme nucléaire, mais c’était la seule chose que l’URSS, les États-Unis, la Chine et la France ont de commun et je ne pouvais quand même pas écrire contre la fraternité, il faut de l’espoir. Il y avait les Tziganes génocidés, dont on avait peu parlé, mais la documentation avait disparu dans les chambres à gaz. Il y avait l’ONU, mais c’était quand même trop dégueulasse. Il y avait la liberté mais René Clair en avait déjà fait un film comique. Il y avait des océans d’angoisse, de sang et d’horreur partout, mais des milliers d’écrivains étaient déjà dessus. Il y avait évidemment le silence, mais il n’y a pas plus coupable.
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Personne ne savait plus se tenir : c'était tout juste si on ne vous amenait pas des Américains à dîner.
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Le Temps, qui ne peut souffrir ce qui dure, a contre les livres une dent particulièrement féroce. Il craint par-dessus tout ces porteurs de germes, germes d'éternité où les idées demeurent vivantes et toujours prêtes à jaillir.
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Instinctivement, sans influence littéraire apparente, je découvris l’humour, cette façon habile et entièrement satisfaisante de désamorcer le réel au moment même où il va vous tomber dessus. L’humour a été pour moi, tout le long du chemin, un fraternel compagnonnage ; je lui dois mes seuls instants véritables de triomphe sur l’adversité.
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