Ronan Foll

A la phosphorescence de la galle dont mon corps s'habillait, la dernière voûte présentait, sur une pente légère, quatre arcs doubleaux et arête en plein cintre. C'était un carrefour, et je sentais la proximité de la stèle tant convoitée.

Cependant, ce spectacle, bien qu'incroyable, ne se nimbait pas pour autant d'un caractère immaculé. L'inédit s'éclipsait graduellement par la résurgence d'impressions étranges.

Ainsi, nous pûmes observer au gré de son immersion dans le sombre, les soixante-dix mètres suivants de dénivelé sans toutefois pouvoir relever le moindre indice concernant la base du gouffre.

Je marchai encore vingt minutes quand un halo diffus de lumière naturelle me prévint de la proximité de quelque anfractuosité depuis laquelle me parvenait un courant d'air neuf.

Nyctalope

À réveiller l’influx de vos funèbres génomes
Au crible passerez-vous de mort à monochrome

Vos formes et ce parfum d’embaumement natron
Abandonner la peau nous ne nous gênerons

Nocturne vous prendrez noce à notre cécité
Et de nos abattis vous vous déguiserez

Cuirs et couettes scalpées collent à vos épaules
Fatras sur vos scalènes, nos chairs sur votre col

Ô mon doux Pharaon, rompu aux sacrifices
Du temps et de Amon revenu de Memphis

Est-ce ainsi mon amour Sésostris corps à corps
Que l’on se calembour des eaux tristes de la mort ?