- J'aurais dû te défendre quand les autres se sont moqués de toi. Je me suis débiné.
- T'en fais pas. Tu ne veux pas qu'ils croient qu'on est copains... Ils risqueraient de te mettre dans le même sac, et tu deviendrais leur cible. Je comprends.
Chaque année, nous déposions des centaines de lampions dans la rivière. [...] Nous descendions la montagne, les observant dériver et ondoyer dans les remous. Jusqu'en bas... Jusqu'au rocher au visage... où nous faisons demi-tour et entamions la pénible ascension du retour.
Mais pas cette année.
Nous allions enfin découvrir... où les lampions terminé leur course !
- DONC... Si je comprends BIEN... Vous êtes en train de me dire que s'il s'agissait de... je ne sais pas, moi... un truc de gosse... Des BANDES DESSINÉES, vous aimez ça, non ? HMM ? Alors, et si je vendais des bandes dessinées ? Vous auriez débarqué, vous seriez servis... et seriez partis SANS payer ?!
CHACUN est chez soi dans les étoiles. C'est de là que nous venons TOUS, après tout.
Je n'avais rien contre Nathaniel. C'est juste que... PERSONNE ne l'aimait. [...] J'étais trop pétochard pour devenir son ami : j'aurais risqué d'attirer à moi les railleries.
Personne ne va te forcer, Ben. Mais si tu ne sautes pas, tu le regretteras longtemps. Tu peux me croire. Je suis vieux... je m'y connais.
- Et je suis ravi que vous ayiez ENFIN oté ces affreuses coiffes d'ours.
- Donc tu n'aimais pas.
- ÉVIDEMMENT que non ! Que dirais-tu si j'enfilais une tête d'HUMAIN ?
- Pourquoi tu n'as rien dit si ça te dérangeait ?
- Il m'a semblé que c'était une manière de développer la complicité qui vous manquait. Comme une sorte de club secret. Mais par pitié, ne portez plus jamais rien de tel.
(p.257)
- Parle-t-elle de MOI, cette chanson ?
- Je ne crois pas qu'il y ait d'ours, non.
- Je vois. [...] Vous devriez songer à en ajouter un.
Notre serment comptait deux règles simples. Règle n 1 : demi-tour interdit. Règle n 2 : on ne regarde pas en arrière.