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4.74/5 (sur 16 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Villeneuve-sur-Lot , le 23/02/1913
Mort(e) à : Villeneuve-sur-Lot , le 12/07/1928
Biographie :

Sabine Sicaud est une poétesse française. Jeune poète prodige, elle naît dans une famille aisée. Son père est avocat, ami intime et correspondant de Jean Jaurès.
Dès l'enfance, elle présente des dons littéraires rares. A 11 ans, elle est l'une des lauréates du "Jasmin d'argent"; à 12 ans "La rose bleue" remporte le 1er prix aux Jeux Floraux Berruyers; elle a 13 ans quand elle publie ses "Poèmes d'enfant", sous l'égide de la comtesse de Noailles. C'est le bonheur de l'enfance, la joie de vivre, la nature, chantés par une âme délicate.
Après cela, qui n'aurait attendu les recueils de la vingtième année? Hélas! Sabine meurt en 1928, à 15 ans, atteinte d'ostéomyélite - gangrène des os -, après un an d'horribles souffrances. On ne découvrira le martyre de l'adolescente que par ses "Poésies posthumes", en 1958, qui sont des cris de souffrance à l'approche de la mort, à un âge qui repousse l'idée même de la mort.
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Source : Wikipedia
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Le cinéma Poème de Sabine Sicaud dit par Michèle Bernard


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Sabine Sicaud
Vert non pas anglais, vert plus doux
Qu’ont les pelouses de chez nous.
Couchants lilas, baignés de roux,
Volets s’ouvrant dans le feuillage.

Sabine Sicaud, poète prodige (1913-1928)

(Une plaque dans l'herbe au Jardin des Poètes, Paris 16ème)
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Sabine Sicaud
Ne te laisse pas diminuer surtout, ni par les autres, ni par toi.
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Sabine Sicaud
Le Chemin De Sable.

Ne pas se rappeler en suivant ce chemin. . .
Ne pas se rappeler. . . Je te donnais la main.
Nos pas étaient semblables,
Nos ombres s'accordaient devant nous sur le sable,
Nous regardions très loin ou tout près, simplement.
L'air sentait ce qu'il sent en ce moment.
Le vent ne venait pas de l'Océan. De là
Ni d'ailleurs. Pas de vent. Pas de nuage. Un pin
Dont le jumeau fut coupé dans le temps
Était seul. Nous parlions ou nous ne parlions pas.
Nous passions, mais si sûrs de la belle heure stable!
Ne te retourne pas sur le chemin de sable.
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Sabine Sicaud
La Rose Bleue.

. . . Et d’autres, mieux que moi, comme l’on se souvient,
se souviendront d’étés anciens, d’odeurs vivaces.

Mais quelqu’un dira-t-il, ô rose, infante bleue,
Dame étrangère qui surprend, même là-bas,
dans ces parcs où des paons royaux traînent leur queue,
dira-t-il qu’il te connaissait, Princesse bleue?

Même poète, osera-t-il
Franchir la grille ou marchander la gerbe?
tant de sentiers sont bleus, depuis avril,
d’un bleu tout simple. . . Osera-t-il?

Et, même osant, que savoir d’une rose
qui n’est plus cette rose avec l’âme d’hier?
− Le temps des dieux et des métamorphoses,
s’il revenait, pourtant, dame en bleu qui fut rose?

Les Contes de Perrault?... J’ai tant rêvé,
sais-tu, de baguettes magiques, de breuvages
transformant, pour la perdre ou la sauver,
la Belle dont un Prince avait rêvé. . .

J’ai tant rêvé, comme le Prince, que, peut-être,
sous ton déguisement, je te reconnaîtrais?
Va, ce n’est pas ta faute. . . et l’on peut mettre
Une robe d’azur sans trop mentir, peut-être. . .

De l’orgueil? On te croit de l’orgueil? Je dirais :
« Ne devinez-vous pas qu’être une rose bleue
c’est être seule et triste?... » Et le secret
de ton odeur perdue aussi, je le dirais,
pour qu’on t’accueille avec douceur, ma Rose. . .
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Sabine Sicaud
La Chèvre


L’herbe est si fraîche, ce matin,
Que son velours tendre nous hante ‒
Son velours neuf qui sent la menthe,
Le jeune fenouil et le thym.

La vache s’étire, gourmande,
Vers le champ de trèfle voisin.
Tous les verts bordent le chemin
Du vert acide au vert amande.

Mais c’est un velours trop soigné
Qui s’aligne entre les clôtures. . .
Dans les ronces, à l’aventure,
La chèvre aime s’égratigner.

Elle aime le vert des broussailles
Où l’ombre devient fauve un peu,
Et ce vert d’arbres presque bleus
Que tous les vents d’orage assaillent.

C’est bien au-delà des sillons
Et des vergers gorgés de sèves,
Que les clochettes de son rêve
Éparpillent leurs carillons. . .

Parfois, un glas les accompagne. . .
Mais il fait beau, c’est le matin !
Chevrette de Monsieur Seguin
Ne regardez pas la montagne. . .
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Mot vert. Silence vert. Mains vertes
De grands arbres penchés , d'arbustes fous;
Doigts mêlés de rosiers, de lauriers, de bambous,
Pieds de cèdres âgés où se concertent
Les bêtes à Bon Dieu; rondes alertes
De libellules sur l'eau verte...
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Sabine Sicaud
FRAGMENTS DE POEMES.

Ne t'éloigne pas de la fenêtre, disait l'Oiseau bleu.
Même si tu ne m'entends pas, je suis toujours sur l'arbre.
Les rasoirs ont tranché mes pieds, disait-il, non mes ailes.

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Sabine Sicaud
Si quelque oiseau bleu me fait signe,
rien, sachez-le, ne me retient.
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Sabine Sicaud
La bruyère
     
Ô bruyère, bruyère,
Je croyais te connaître et je ne savais rien
De cette odeur mêlée à la rumeur légère
Qui vient du fond des pignadas, qui vient
Des longs pays qui sont les tiens, bruyère…
     
– Je connaissais ta petite âme de chez nous,
Ta petite âme éparse au pied de chênes roux
Et de sorbiers déjà couleur d’automne…
     
– Mais ce rose éclatant, ces violets pourprés,
Ces épis de corail aux grains serrés,
Cette lumière en fins grelots qui sonnent,
Les trouve-t-on chez nous, même l’automne ?
     
– Ici, les pins tendent si haut leurs parasols
Que les vents de la dune se prélassent
Et que le soleil joue à pile ou face,
Librement, sur tes chauds tapis couvrant le sol…
     
– Et c’est comme une flamme au ras des sables,
Un couchant rouge et mauve interminable
Sous les hauts parasols,
Quand tu fleuris, bruyère…
     
– Tes fleurs… tes fleurs sont le tapis
D’un temple ouvert, bourdonnant de prières…
Entre les piliers bruns, des parfums assoupis
D’encens et de résine,
Des parfums d’immortelle et de mousse marine
Accompagnent le tien, bercé dans l’air…
     
– Et ton âme d’ici, je la découvre
De ce wagon-joujou courant près de la mer,
Au seuil de ces pays roses et verts
Qui s’ouvrent
Sur le vert et le rose argentés de la mer…
     
     
Côte d’Argent, 1925
     
Recueil ‘Poèmes d’enfant’, 1926.
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Sabine Sicaud
Aux médecins qui viennent me voir

Je ne peux plus, je ne peux plus, vous voyez bien…
C’est tout ce que je puis.
Et vous me regardez et vous ne faites rien.
Vous dites que je peux, vous dites – aujourd’hui
Comme il y a des jours et des jours – que l’on doit
Lutter quand même et vous ne savez pas
Que j’ai donné toute ma pauvre force, moi,
Tout mon pauvre courage et que j’ai dans mes bras
Tous mes efforts cassés, tous mes efforts trompés
Qui pèsent tant, si vous saviez !
Pourquoi ne pas comprendre ? Au bois des oliviers
Jésus de Nazareth pleurait, enveloppé
D’une moins lourde nuit que celle où je descends.
Il fait noir. Tout est laid, misérable, écœurant Sinistre…
Vainement, vous tentez en passant
Un absurde sourire auquel nul ne se prend.
C’est d’un geste raté, d’une voix sonnant faux
Que vous me promettez un secours pour demain.
Demain ! C’est à présent, tout de suite, qu’il faut
Une main secourable dans ma main.
Je suis à bout…
C’est tout ce que je peux souffrir, c’est tout.
Je ne peux plus, je ne crois plus, n’espère plus.
Vous n’avez pas voulu
Pas su comprendre, sans pitié
Vous me laissez souffrir ma souffrance… Au moins
Faites-moi donc mourir comme on est foudroyé
D’un seul coup de couteau, d’un coup de poing
Ou d’un de ces poisons de fakir, vert et or,
Qui vous endorment pour toujours, comme on s’endort
Quand on a tant souffert, tant souffert jour et nuit
Que rien ne compte plus que l’oubli, rien que lui…
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