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3.71/5 (sur 58 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 16 sept. 1906
Mort(e) à : Allemagne , le 14 avril 1945
Biographie :

Maurice Sachs, de son vrai nom Maurice Ettinghausen, né le 16 septembre 1906 à Paris et décédé le 14 avril 1945 en Allemagne, est un écrivain français.
Maurice Sachs naît à Paris le 16 septembre 1906 dans une famille d'origine juive mais irréligieuse, anti-cléricale et républicaine . Son père, Herbert Ettinghausen, abandonne le domicile conjugal et divorce en 1912. A 17 ans, sans ressource, Sachs doit se débrouiller seul. Il est recueilli par les delle Donne et rencontre Jean Cocteau, dont il devient le secrétaire. Il se laisse convertir par Jacques Maritain au catholicisme le 29 août 1925, et va même jusqu'à entrer au séminaire. Un scandale dû à son homosexualité affichée l'en fait chasser. Recueilli par Max Jacob, qui l'encourage à écrire, Sachs tente de faire fortune par diverses escroqueries et indélicatesses jusqu'à se brouiller avec tous ses proches. En septembre 1930, il s'enfuit aux États-Unis d'Amérique. Trois ans plus tard, ses rêves enfuis, il rentre en France. En 1935 Sachs publie son premier roman,Alias. Au théâtre, il collabore avec Pierre Fresnay. On lui doit aussi, en 1936, une plaquette à la gloire du Parti communiste, Maurice Thorez et la victoire communiste. En 1937, ruiné et épuisé, il se fait interner pour échapper à ses créanciers. En 1939, il achève un livre-confession Le Sabbat, dont la déclaration de guerre empêche la publication.
En 1940, Maurice Sachs anime sur Radio Mondial une émission de propagande, destinée à convaincre les Etats-Unis d’entrer en guerre contre l'Allemagne et les nazis l'inscrivent sur la liste des propagandistes antifascistes à arrêter. Lors de la débacle, il se réfugie à Bordeaux avant de rentrer à Paris le 29 juin 1940. Là il se livre au marché noir jusqu'en septembre 1942, où, compromis et ruiné dans divers trafics, il se cache à Anceins dans l'Orne, en compagnie de Violette Leduc, qu'il fait passer pour sa femme. En novembre, à bout de ressources, il s'engage au STO (Service du travail obligatoire) et part pour Hambourg. En avril 1943, il y offre, sous un nom d'emprunt, ses services à la Gestapo comme espion et agent provocateur. Il mène alors une vie d’aventurier, fréquentant les milieux homosexuels de Hambourg, les Français de la LVF (Légion des volontaires français contre le bolchevisme), vivant de combines et d’escroqueries, et dénonçant les trafiquants du marché noir à ses nouveaux maîtres. Il vit avec deux jeunes collaborateurs français, Philippe Monceau et Paul Martel. Le 16 novembre 1943, apr
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http://www.passion-bouquins.com http://www.facebook.com/pages/Blog-Passion-Bouquins/327561607257926 34e Forum du livre Saint Louis 2017 Entretien avec Barbara Israe?l, lauréate du prix Nice Baie des Anges et prix des Hussards 2017 pour son roman Saint Salopard, le mystère Maurice Sachs

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Il a paru ( à compte d'auteur, du reste) un livre révolutionnaire-dans le sens des Lettres- qui s'appelle DU COTE DE CHEZ SWANN, un autre qui s'appelle A L'OMBRE DES JEUNES FILLES EN FLEURS. qui les achète ? On en parle dans quelques maisons où l'on est particulièrement curieux et éclairé comme chez le comte Etienne de Beaumont, ou dans le bureau de Jacques Rivière ) la N.R.F., mais le grand public s'en moque. On trouve les titres trop longs, etc. (p.32-33)
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Nous autres civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles.
Et nous voyons maintenant que l’abîme de l’histoire est assez grand pour tout le monde.
Les grandes vertus des peuples allemands ont engendré plus de maux que l’oisiveté jamais n’a créé de vices.
(…) La paix est peut-être l’état de choses dans lequel l’hostilité naturelle des hommes entre eux se manifeste par des créations, au lieu de se traduire par des destructions comme fait la guerre.
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Oh, certes, j'avais toujours quelque méfait à expier mais je n'aimais pas les gifles et je les notais une par une sur un calepin, bien décidé à les rendre plus tard.
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Il faut aussi se rappeler lorsqu'on élève son fils que toute la vie de l'homme se passe à actualiser les rêves de l'enfance.
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Au fait, nous connaissons bien un peu aussi ce conformisme du non-conformisme.
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Ce n'est pas ici le procès de mon père ni de ma mère ni de leurs pères ni de leurs mères, mais celui plutôt de tels démons qui les habitaient et de moi-même quand je ne sus pas lutter contre.
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Ce qui me réveilla ce fut, se surajoutant au bruit des vagues, une rumeur qui allait s’amplifiant, qui bientôt devint énorme, qui n’emplit les oreilles comme une fureur : c’était une foule. J’ouvris les yeux. La plage était colorée de monde. Les parasols étaient ouverts de tous côtés. Les marchands de glaces et de limonades faisaient étalage. Des corps nus étaient allongés sur tout le sable, des enfants criaient, des garçons jouaient à la balle, des troupes entières couraient à la mer et s’y brisaient dans des cavernes d’écumes, les nageurs revenaient au bord étendre leurs cuisses brunies et d’une jetée de bois mille jambes balançaient au-dessus des vagues courtes. De ce sommeil qui seul séparait l’ombre du séminaire de la lumière crue de ce matin-là, les routes froides de ce sable de fièvre, je m’éveillai éberlué comme un mort qui ressusciterait au milieu d’un carnaval. Ce monde, ces cris, ces couleurs m’emplirent d’une sorte de frénésie et j’étais ivre d’y appartenir ; je m’étirai, je me relevai, que de monde ! que de sable ! que d’air ! que d’eau ! que d’éclats !
Je fis trois pas et rencontrai Adelair.
« Comment ! Blaise ! c’est toi, mais qu’est-ce que tu fais ici ?
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Dans ces moments où tous les enfants se demandent: " Que feras-tu plus tard?" je répondais invariablement:: "Je serai écrivain"
Je ne voyais rien d'autre qui valût la peine de vivre. Et d'ailleurs, je ne vois aujourd'hui rien d'autre, en effet, qui puisse me faire vivre heureux.
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Un Parisien qui nous eût entendus aurait bien ri. Que des jeunes gens allassent chez Mme Charpon au lieu de se rendre au bordel mais pussent mettre en balance l’un et l’autre plaisir, voilà qui aurait amusé l’observateur et bouleversé la maîtresse de maison. Il y avait pourtant pour nous association d’idées inconsciente entre les deux « salons », car si nous devions perdre à l’un notre pucelage de chair, nous nous imaginions assez confusément que nous pouvions perdre à l’autre notre pucelage d’esprit. Bref, si le bordel devait nous donner l’occasion de jouer de nos armes les plus familières, le salon de Charpon nous paraissait désigné pour faire nos premières armes littéraires.
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Mais quelque chose venait d'emporter tous mes scrupules, toutes mes hontes possibles, tout mon refoulement. C'était le désir, mais un désir prodigieusement violent que je n'avais pas le temps d'analyser, qui me possédait jusqu'aux entrailles et qui me porta jusque dans la rue comme un fou. Quel que soit l'objet de leur désir, tous les hommes connaissent ce besoin, épars en tout le corps, de faire l'amour, tous les sens sont complices les uns des autres. dans un vertige je partis au hasard des rues, ivre d'angoisse de trouver, titubant de besoin, prêt à tout donner pour saisir quelque part un sexe, n'importe quel sexe.
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