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3.31/5 (sur 32 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Texas
Biographie :

Sam Hawken est un écrivain, historien de formation.

Il a fait de nombreux séjours au Mexique, jusqu'à ce que la région devienne infréquentable en 2006, avec le début de la guerre du narcotrafic.

Très marqué par l'histoire de ces centaines de femmes disparues dans l'État du Chihuahua, il s'est longuement documenté pour écrire son premier roman, Les Disparues de Juárez (The Dead Women of Juarez, 2012), finaliste en Angleterre du prestigieux « New Blood » Dagger Award.

Guet-apens (Tequila Sunset, 2012) est son deuxième roman à paraître chez Belfond.

Il vit à Washington avec son épouse et leur fils.

blog:
http://www.samhawken.com/

page Facebook:
https://www.facebook.com/pages/Sam-Hawken/134165693317785
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Source : belfond.fr/
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Les lampadaires s’allumèrent sitôt le soleil couché. El Paso la nuit. Cristina Salas était au volant, Robinson à ses côtés sur le siège passager. La lumière du néon éclaboussait le pare-brise, se reflétait sur le tableau de bord et projetait des images floues sur la vitre. Ce reflet les rendait invisibles aux regards éventuels.
Ils surveillaient une rangée de maisons individuelles dont les cours intérieures étaient protégées par de petites barrières. Ils s’étaient garés à côté d’une large fresque murale représentant un groupe d’enfants jouant au ballon dans un pré vert et ensoleillé. Il y avait aussi un chien.
Des pick-up et des voitures étaient garés le long du trottoir, des deux côtés de la rue. Les gens rentraient du travail, se mettaient à table, regardaient la télévision. La frontière n’était qu’à quelques kilomètres au sud.
Cristina avait les yeux rivés sur une maison bleu ciel protégée par un grillage à hauteur de taille. Deux marches la séparaient de la rue et un portail s’ouvrait sur le jardin. Cinq garçons latinos étaient regroupés sur les marches ; l’un d’eux jouait avec un ballon de basket qu’il faisait rebondir alternativement sur le trottoir et contre la voiture garée juste en face. À une trentaine de mètres seulement, Cristina et Robinson attendaient.
— Tu veux ma permission pour intervenir ? demanda Robinson.
— Une petite minute.
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Elle alla dans sa chambre, à l’arrière de la maison. Le lit n’était pas fait et du linge sale traînait par terre. Elle le repoussa du pied, s’assit sur le lit et attrapa la boîte métallique rangée sur la seconde étagère de sa table de nuit. Elle l’ouvrit avec la clé qu’elle gardait autour de son cou et y rangea son arme. Une fois l’arme en sécurité, elle se dirigea vers la cuisine. Ashlee lui avait laissé une assiette de macaronis au fromage, avec du maïs et des nuggets de poulet. Une minute dans le four à micro-ondes et ce serait prêt. Elle avala son dîner dans la cuisine, le regard dans le vide, puis déposa le plat dans l’évier. Les vingt minutes s’étaient écoulées, elle le laverait plus tard. Dans le séjour, Freddie jouait toujours. Si elle le laissait faire, il pouvait jouer pendant des heures sans s’arrêter, ou alors brièvement pour aller aux toilettes, jusqu’à ce que ses yeux se ferment tout seuls. Il fallait s’y reprendre à plusieurs fois pour interrompre une de ses parties.
— C’est l’heure d’aller au lit. Enregistre ton jeu.
— Mais j’ai presque fini.
— C’est l’heure du lit. Enregistre et dépêche-toi.
Freddie s’écarta à contrecœur et se leva. Cristina l’accompagna dans sa chambre pour l’aider à se déshabiller, même s’il pouvait très bien enfiler son pyjama tout seul.
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Ils bifurquèrent sur une route plus grande où la circulation était un peu plus dense. Flip regarda défiler les kilomètres jusqu’à Palestine. La petite ville animée aux rues larges et aux immeubles propres semblait avoir surgi de nulle part. Le chauffeur s’orientait sans réfléchir. Il devait avoir fait cette route des milliers de fois.
— La gare routière, annonça-t-il en ralentissant.
Flip reconnut tout de suite le logo de Greyhound. Devant l’imposant bâtiment, des bancs et un distributeur de boissons et de sucreries destinés aux voyageurs étaient disposés en plein soleil.
La porte coulissante s’ouvrit et Flip descendit sur le trottoir.
— Et voilà, lui lança le chauffeur en refermant la porte. Va prendre ton billet à l’intérieur. Tu vas à El Paso ?
— Oui.
— Ça fait une trotte.
— Ça me dérange pas.
Le chauffeur lui tendit un petit bloc-notes de la taille d’une main ouverte et un stylo.
— Tiens, signe là.
Flip signa le formulaire vert, froissa le reçu jaune et le fourra dans sa poche.
— Évite de t’attirer des ennuis.
— Vous inquiétez pas.
Sur ce, le chauffeur remonta dans le fourgon. Flip resta sur le trottoir avec son sac et le regarda partir. Il attendit que le fourgon ait disparu au coin de la rue pour aller au guichet. Personne ne le regarda de travers, personne.
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Javier était tatoué du nombril aux clavicules, ainsi que sur les bras. Manches retroussées, l’encre se voyait jusque sur ses poignets. Il affichait également ses initiales au-dessus du sourcil gauche. Il avait lui-même réalisé la plupart de ses dessins. Du bon boulot. Flip ne s’était jamais fait tatouer, même si Javier le lui avait souvent proposé. Aucun des tatouages de Javier ne signalait d’appartenance à un gang. Ils étaient Aztecas, mais personne ne pouvait le prouver. C’est comme ça qu’ils arrivaient tous à éviter le mitard, la « ségrégation administrative ». Les membres de gangs y étaient envoyés systématiquement et n’en revenaient jamais.
Si on leur posait la question, ils prétendaient n’être que des bons copains. Les anciens protégeaient les nouveaux et en retour, les nouveaux leur rendaient des services. Les SP ne trouvaient rien à y redire. Un Indian ne vendait jamais un autre Indian. S’il arrivait qu’un d’eux se fasse repérer et envoyer au trou, c’était la faute à pas de chance, voilà tout.
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Ashlee déverrouilla la porte avant que Cristina ait pu tourner la clé dans la serrure. La jeune fille de vingt et un ans l’attendait. La lampe soulignait ses mèches blondes et créait comme un halo autour d’elle.
— Bonsoir, madame Salas.
— Bonsoir, Ashlee, navrée pour le retard.
— C’est bon. Freddie joue à son truc.
La maison était petite, le salon aussi, mais il y avait assez d’espace pour un canapé, une télé et un bureau compact. Freddie tournait le dos à la porte, concentré sur l’écran d’ordinateur. La musique de son jeu se mêlait au bruit de fond de la télévision allumée dans un coin.
— Je vais chercher mon carnet de chèques, dit Cristina.
— Pas besoin de me payer ce soir. Ça peut attendre vendredi.
— Vraiment ? Ça te dérange pas ?
— Bien sûr que non.
Ashlee ramassa ses affaires puis Cristina la raccompagna à la porte qu’elle verrouilla aussitôt après son départ.
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Le basketteur se faufila entre les voitures pour récupérer son ballon. Robinson l’attrapa par le maillot et le fit pivoter si brusquement qu’il s’effondra sur le trottoir. Cristina se lança à la poursuite du fuyard en accélérant l’allure.
Au coin de la rue, il faillit trébucher. Cristina reprenait du terrain. Elle prit le virage à toute vitesse.
Elle lui collait aux talons maintenant, elle y était presque. Alors qu’il s’apprêtait à traverser la rue, sa chaussure vola dans les airs et il tomba la tête la première sur le bitume, perdant sa casquette au passage. Cristina lui saisit le poignet et le força à se relever.
— Mais qu’est-ce que tu fabriques, espèce d’idiot ? Prendre la fuite devant les flics, c’est le meilleur moyen de se faire griller !
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L’officier de service s’appelait Alvarez. Il prit des notes, releva des noms.
— Vous avez laissé partir les autres ? demanda-t-il.
— Y avait pas grand intérêt à les garder, répondit Robinson.
— C’est vous qui voyez.
Une fois les formalités avec Alvarez terminées, ils attendirent le départ de la voiture avant de revenir à la leur.
— Et deux de moins, dit-elle en donnant un petit coup de poing dans l’épaule de Robinson.
— Ils sont de plus en plus durs à trouver. Ils auront bientôt plus besoin de nous.
— Il en reste encore plein. Faut juste que t’écoutes un peu ta coéquipière quand elle remarque quelque chose de louche.
— Ouais, sans doute.
— Qu’est-ce qui va pas, encore ?
— Faut que je trouve des toilettes.
— Ah, les vieux…
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Qu’il y fasse chaud, en été, ou froid, en hiver, les couloirs et cellules du centre de détention de Coffield grouillaient toujours d’activité. Ce jour-là n’était pas plus terrible qu’un autre ; il oscillait entre deux extrêmes. Les ventilateurs ne tournaient pas et les grands radiateurs, qui d’ordinaire soufflaient sans relâche mais sans réelle efficacité, étaient silencieux.
Flip faisait la queue avec les autres prisonniers, tous vêtus de leur uniforme de coton blanc, en attendant que les SP, les surveillants pénitentiaires, ouvrent la porte et les autorisent à sortir dans la cour. Les barreaux des fenêtres laissaient pénétrer le soleil qui venait concurrencer les néons jaunâtres. Flip languissait d’être dehors.
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Flip n’était pas le plus jeune des Latinos. Cet honneur revenait à Rafael Perez, dix-huit ans, qui avait pris quatre ans pour agression sexuelle sur un enfant. Il était rejeté par tous et n’attirait l’attention qu’à ses dépens. Les autres Latinos ne lui accordaient même pas un petit coin où se faire oublier ; il était forcé de s’éloigner des murs, dans le no man’s land situé entre le terrain de hand et celui de basket, exposé aux regards de tous. Perez semblait avoir rétréci depuis son arrivée.
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es détenus sortaient en un flot ininterrompu, mais dès leur arrivée dans la cour, ils formaient des groupes. Les Blancs près des haltères, les Noirs sur le bitume du demi-terrain de basket et les Latinos sur celui de handball. Il y avait des clans à l’intérieur de chaque groupe, mais la sélection était avant tout raciale. Et ces différents groupes ne se rapprochaient pas sans suivre certaines règles qui leur permettaient de se partager les équipements sans en venir aux poings.
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