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3.71/5 (sur 256 notes)

Nationalité : Syrie
Né(e) à : Jablé , le 18/08/1970
Biographie :

Samar Yazbek est une journaliste et écrivaine syrienne. Elle a étudié la littérature arabe à l'université.

En tant qu'écrivain, elle est l'auteur de romans, nouvelles, scénarios de films et de téléfilms. Elle a rédigé des critiques de films et de télévision.
Elle est l’auteur de "Feux croisés" et "Un parfum de cannelle".
Elle a produit Women of Syria, magazine féministe numérique.

Bien qu'appartenant à la communauté alaouite, elle a critiqué Bachar El Assad et soutenu les droits des hommes et des femmes dans son pays.

Source : http://en.wikipedia.org
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12 mai 2023 VILLA GILLET « Comment peut-on parler d’une victime silencieuse? » Samar Yazbek Echange exceptionnel avec Samar Yazbek, écrivaine syrienne, autour de son dernier roman, un roman poétique comme elle le qualifie si justement, « La demeure du vent » (Stock, 2023). Entre la vie et la mort, il y a un souffle que Samar Yazbek rend immense. Réciproque. Universel. Quels pouvoirs contient le verbe écrire? Qu’est-ce que la douleur peut éclairer? Dans la voix de Samar Yazbek il y a une lumière singulière qui transcende les mots, qui rassemble nos langues, qui dit: « Je te vois » et à qui on répond « Je te vois aussi ».

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Citations et extraits (86) Voir plus Ajouter une citation
Une toute petite feuille, si petite que ses cils visqueux l’empêchent de la voir dans l’éclat du soleil de midi.
Une petite feuille d’arbre, rien de plus. Une feuille d’arbre verte, nervurée, qui lui voile les yeux comme de la gaze lorsque lentement, péniblement, il remue les paupières. Une feuille d’arbre qui adhère à ses longs cils collés par la boue. Une feuille d’arbre qui l’empêche de voir distinctement, surtout avec ces grains de poussière qui nagent dans le liquide de ses yeux, lui causant irritation et douleur. S’il parvenait à reprendre le contrôle de ses paupières pour ouvrir les yeux, la feuille tomberait dans son œil gauche.
Le monde entier se ramène à cette feuille. Il n’y a pas un bruit, pas une odeur. Quant à son autre œil, il ne le sent pas. Est-il seulement capable de voir ?

(Incipit)
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Les rouages des négociations internationales se grippent et pendant ce temps, le sang coule, on compte des millions de déplacés, qui deviendront des millions de réfugiés. La Syrie ne sera plus jamais la même. On l'a pendue et écartelée.
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Tu peux imaginer, cher lecteur, les odeurs étranges qui pouvaient s’exhaler du bus. Pour m’exprimer correctement, je devrais plutôt parler d’autobus ou d’autocar, mais ce sont des mots que je n’aime pas.
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Tous les doigts ne sont pas égaux devant le plaisir.
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Par moments, il m’arrivait aussi de ressentir un vent de liberté : j’allais enfin pouvoir être seule, marcher à ma guise, découvrir où me mèneraient les mouvements de mes pieds, dans cette partie inferieure de mon corps où logeait mon cerveau. Je me promettais déjà des marches infinies ! Peut-être au cours de ce long voyage retrouverais-je l’usage de ma langue, peut-être me serait-il donné de découvrir des spectacles surprenants, peut-être arriverais-je à prendre mon élan pour atteindre des planètes lointaines et étonnantes !
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Ce serait joli si chaque mort pouvait avoir une cou- leur à elle. La mort est en fait un chapeau magique dans lequel la couleur disparaît. Je pense qu'il est préférable de transformer les cérémonies de deuil en un happening teinté de la couleur spécifique au défunt. Il devrait être possible ensuite de teindre les stèles du cimetière dans la couleur caractéristique du mort, que celui-ci pourrait avoir choisie de son vivant.
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« Plus tard, j’essaierai de t’expliquer ce que signifie la faim, mais vu que j’essaie de te présenter mon récit de la manière la plus structurée que possible, je vais laisser de côté cette sensation qui ressemble à un triangle », annonce-t-elle. Et, nous montrant le chemin entre les gravats de la douleur, Rima de poursuivre sur la peur, qui « te creuse des ravines dans le corps », et dont le « siège est situé dans les jambes ».
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Il n'y a qu'un seul vainqueur en Syrie : la mort. on ne parle que d'elle, partout. Tout est relatif, sujet au doute. La seule chose dont on puisse être certain, c'est que la mort triomphera.
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La Syrie de mes souvenirs avait été l'un des plus beaux pays du monde. J'avais passé mon enfance dans la ville de Tabqa (aussi appelée Thawra), près de Raqqa, sur les rives de l'Euphrate, et mon adolescence dans la cité historique de Jableh sur la Méditerranée, puis à Lattaquié, principal port syrien. Plus tard, j'avais vécu seule avec ma fille à Damas, pendant plusieurs années, loin de ma famille, de ma communauté et des entraves du sectarisme. J'étais indépendante, libre de mes choix, mais mon mode de vie m'avait valu la critique, le rejet et la médisance. Il était difficile d’être une femme dans cette société conservatrice qui ne permettait pas aux femmes de se rebeller contre ses lois. Tout semblait résister aux changement. Et la dernière chose que j'aurais pu imaginer, lors de cette première traversée des provinces rurales du nord de la Syrie, était de les trouver bel et bien détruites.
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Je n'avais pas l'intention de tuer quand je me suis engagé dans le bataillon. Chaque fois qu'il y avait un combat, nous faisions en sorte de ne pas porter de coups mortes. On s'était mis tous d'accord pour viser les pieds. Mais la situation a changé. Vous le savez, ils nous ont bombardés; Ils ont arrêté et tué nos gars. Face à leur brutalité, on tirait, c'est tout, on s'en fichait de savoir où on visait. ....
Au combat, nous ne sommes plus des hommes, nous sommes des animaux. c'est tuer ou être tué.
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— Il s’en est fallu d’un cheveu ! Sans son regard rapide, sans ses yeux de lynx, XXX XXXX, en ce moment, ne serait peut-être plus de ce monde ! Quel désastre pour l’humanité ! Sans parler de vous, Hastings ! Qu’auriez-vous fait sans moi dans la vie, mon pauvre ami ? Je vous félicite de m’avoir encore à vos côtés ! Vous-même d’ailleurs, auriez pu être tué. Mais cela, au moins, ce ne serait pas un deuil national ! Héros de Agatha Christie

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