Sarah Barukh - 125 et des milliers
Finalement, l'après-guerre, c'est encore plus dur que la guerre. (…) Les héros et les traitres doivent cohabiter. C'est dur quelqu'un qui revient, parce que plus personne n'est pareil qu'avant. Mais c'est encore plus dur quelqu'un qui ne revient pas. C'est dur d'avoir moins souffert que les autres, d'être encore là, et c'est dur d'avoir souffert...
Ne dis jamais que tu as compris si ce n'est pas le cas. Les idiots comprennent tout, les génies questionnent !
Tout le monde te dit que pour savoir où on va, faut savoir d'où on vient, et que tout ça, ça dit qui on est. Foutaise. La seule chose qui est vraie, c'est le moment présent, ce que tu vis, ici et maintenant.
La vie n'est pas décevante tu sais, c'est l'écart entre entre ce que nous projetons et la réalité qui est intolérable.
Où qu'on aille, les hommes sont toujours aussi violents, stupides et égocentriques. Ils ne se contentent pas d'avoir raison. Ils veulent imposer aux autres le fruit de leurs certitudes. Ils tuent père et mère par orgueil, par fierté nationale, et se font piéger par des frontières qu'ils ont eux-mêmes inventées... Et comme l'homme a besoin de frontières, de limites, les guerres ne cesseront jamais. C'est insoluble...
Les idiots comprennent tout, les génies questionnent !
- Comment on vit quand ceux qu'on aime disparaissent ? Moi, je ne pourrai pas.
- Tu feras avec, comme tout le monde. Tant que la musique est là, on continue à danser.
Le sang d'Alice se glaça. Impossible. Où était la femme forte et élégante ? Comment cette vieille toute rabougrie pouvait être sa mère ? Un simple coup de vent l'emporterait en Russie ! Non, elle refusait d'avaler ces couleuvres, sa mère était belle, elle portait de jolies robes, elle...Jeanne posa la main sur la sienne :
- Ta maman a beaucoup souffert pendant la guerre, mon lapin, il va falloir être très gentille avec elle.
Ce monde en guerre a fait de nous ses pions et ne nous a jamais remboursés ce qu'il nous a volé.
De toute façon, où qu'on aille, les hommes sont toujours aussi violents, stupides et égocentriques. Ils ne se contentent pas d'avoir raison. Ils veulent imposer aux autres le fruit de leurs certitudes. Ils tuent père et mère par orgueil, par fierté nationale, et se font piéger par des frontières qu'ils ont eux-mêmes inventées… Et comme l'homme a besoin de frontières, de limites, les guerres ne cesseront jamais. C'est insoluble…