Sascha Arango zu Gast bei Autoren in Meran
(...) , il ne faut pas trop tenter le diable , même quand il est de bonne humeur .
Nos erreurs les plus graves, c'est bien connu, sont celles que nous commettons sans les voir.
La foi en la bonté de l'homme est un préjugé difficile à réfuter. N'est-il pourtant pas plus sensé (…) de croire en l'évidente méchanceté de l'être humain?
Aucun silence ne ressemble à celui qui naît de l'absence de l'autre. Il n'y a a plus rien en lui de familier. C'est un silence hostile et accusateur. Sans bruit, les souvenirs remontent à la surface et commencent leur danse fantomatique. Mirages et images de la réalité se mêlent, des voix nous appellent et le passé revient nous hanter.
L'avenir est incertain, celui qui prétend le contraire est un menteur. Le passé n'est que mémoire, et donc pure affabulation - le présent est la seule certitude, il offre un espace pour s'y déployer puis disparaître aussi sec.
Certes, la lutte pour la vie est excitante, c'est le manque qui donne du prix aux choses, l'argent perd sa signification dès lors qu'on en possède en abondance.
Elucider un crime est une tâche aussi éprouvante que d'en commettre un, à cette différence près que les pauses sont rémunérées .
Le ronronnement des volets roulants le réveilla. La lumière du soleil entrait à flots dans la pièce, il repoussa les couvertures, l'ombre portée de son érection matinale indiquait sept heures un quart.
(p. 60)
Il n'a pas l'air de souffrir particulièrement, pensa Betty, mais à quoi reconnaît-on la souffrance ?
(p. 129)
Le sentiment d'irréalité se renforçait, le réel se diluait comme une aquarelle sous la pluie - d'abord les contours puis tout le reste. Martha l'avait mis en garde: le succès n'est qu'une ombre qui se déplace avec le soleil. A un moment ou à un autre, le soleil se couchera, songeait Henry avec anxiété, et on se rendra compte que je n'existe pas.