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4.05/5 (sur 42 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Prague , le 11/10/1932
Biographie :

Saul Friedländer est un historien franco-israélien, spécialiste de la Shoah et du nazisme, auteur de nombreux ouvrages.

Né sous le prénom de Pavel d'une famille juive parlant allemand, il a grandi en France, où sa famille s'est enfuie en 1939. Là, il est devenu Paul.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, en 1942, ses parents l'ont caché dans un orphelinat catholique, non loin de la frontière suisse, espérant eux-mêmes trouver refuge dans ce pays neutre. Dans l'institution catholique, il s'appelé Paul-Henri-Marie.

Sans nouvelles de ses parents durant plusieurs années, Saul Friedländer a finalement appris en 1946 que ses parents disparus pendant la guerre étaient morts en déportation.

Quand il arrive en Israël, en 1948, on lui demande s'il a un prénom hébreu. Comme il sait, grâce à son éducation catholique, que Saul, sur le chemin de Damas, était devenu Paul, il choisit Saul comme prénom. Plus tard il a dit: "Derrière mon prénom, il y a mon histoire".

Après avoir obtenu un doctorat en Histoire à l'université de Genève, il s'est engagé activement dans les combats du mouvement sioniste en Israël en rejoignant les rangs de l'Irgoun. Dès les années 1980, il est devenu un militant de la cause pacifiste et soutient depuis lors le mouvement La paix maintenant.

Enseignant l'histoire contemporaine à l'Institut universitaire des hautes études internationales de Genève, puis aux universités de Californie (Los Angeles) et de Tel-Aviv, il est l'auteur d'ouvrages sur le nazisme et sur Israël, parmi lesquels « Hitler et les Etats-Unis » (1963), « Pie XII et le IIIe Reich » (1964), « Réflexions sur l'avenir d'Israël » (1969), « Reflets du nazisme » (1982), « Quand vient le souvenir » (1998). Saul Friedländer a codirigé, avec Elie Barnavi, « Les juifs et le XXe siècle. Dictionnaire critique », Calmann-Lévy, 2000.

En 2007, il a reçu le prix de la Paix décerné par les libraires allemands.

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Source : Wikipédia
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Saul Friedländer - Pierre-Emmanuel Dauzat / 4. Fréquenter les assassins...

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Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
Le vêtement est affecté chez Kafka d'une fonction symbolique primordiale, comme l'a montré Mark Anderson dans son Kafka's clothes. [...] se vêtir renvoie selon lui toujours au monde des apparences. Se dévêtir signifie au contraire se délester du paraître, commencer à s'affranchir de tous les faux-semblants, "se trouver dans un monde humain et lutter pour atteindre le royaume sacré de l'au-delà" ou, dans la perspective de Kafka, procéder à la mise à nu en se dépouillant "de toutes les fausses couvertures du moi empirique, en quête du "Buisson ardent" de la vérité esthétique". (P164)
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Au cours de sa visite à Auschwitz, le 17 juillet 1942, Himmler fit le tour de ses projets agricoles favoris, puis suivit l'extermination d'un transport de Juifs de Hollande. Selon Höss, le chef SS resta tout du long silencieux. Tandis que le gazage se déroulait, "Il observa discrètement tous les officiers et sous-officiers qui y prenaient part, moi y compris."
Quelques jours plus tard arriva un ordre du Reichsfürher : " Toutes les fosses communes devaient être ouvertes et les cadavres brûlés. En outre, il convenait de disperser les cendres de telle sorte qu'il serait impossible à l'avenir de calculer le nombre de cadavres brûlés."
Dans la soirée, Himmler participa à un dîner donné en son honneur par le Gauleiter Bracht. Höss y avait été invité avec son épouse. L'invité lui parut avoir changé : "D'excellente humeur [...] , il parla de tous les sujets possibles évoqués au fil de la conversation. Il discuta de l'éducation des enfants et de nouvelles constructions, de livres et de tableaux [...] Les invités se retirent très tard. On avait très peu bu au cours de la soirée. Himmler, qui d'ordinaire ne touchait guère à l'alcool, but quelques verres de vin rouge et fuma, chose qu'il ne faisait pas habituellement. Tout le monde était sous le charme de sa bonne humeur et de sa brillante conversation. Je ne l'avais jamais vu ainsi."
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(p. 226)
« Tout est chimère, la famille, le bureau, les amis, la rue, tout est chimère, et chimère plus ou moins lointaine, la femme; mais la vérité la plus proche, c’est que tu te cognes la tête contre le mur d’une cellule sans porte ni fenêtre. » (lettre du 21 octobre 1921)
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La puissance placée au centre de cette mystérieuse toile d'araignée semble mettre en branle une hiérarchie complexe de fonctionnaires : autant de messagers qui observent la victime à chaque détour du Sentier sinueux menant à sa chute. Généralement, la surveillance est confiée à deux subalternes.
[...] La surveillance a généralement lieu au milieu d'une foule dense, plutôt hostile, qui fixe ou entoure le personnage principal. Le "regard de l'autre", un thème qui sera cher à l'existentialisme français, est omniprésent dans l'œuvre de Kafka. (P175)
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Il ne m'est possible d'aimer que si je peux placer mon objet tellement au-dessus de moi qu'il me devient inaccessible.
(Lettre à Max Brod, avril 1921)
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Dans le même discours [Clôture du rassemblement du congrès du parti en septembre 1933 à Nuremberg] Hitler définit la fonction de l'idéologie : " Les visions du monde posent que la conquête du pouvoir politique n'est que la condition préalable à l'accomplissement de leur véritable mission.
L'expression même "vision du monde" sous-entend l'engagement solennel de soumettre toute entreprise à un dessein initial particulier et à une orientation visible. Ce dessein peut être bon ou mauvais ; il est le point de départ de l'attitude à adopter face à chaque évènement et circonstance de la vie ; et, de ce fait, il est une règle contraignante et obligatoire à toute action ... "
En d'autres termes, la vision du monde définie par Hitler forme un cadre quasi-religieux dans lequel s'insèrent les buts politiques immédiats. Le nazisme n'est donc pas un simple discours idéologique, mais une "religion" politique.
Avant l'automne 1935, Hitler ne fournit aucun indice en public ou en privé sur son ultime objectif en matière de politique antijuive. Mais, bien avant, l'agitateur politique encore novice avait précisé la finalité d'une politique antijuive systématique dans son premier texte politique, la fameuse lettre sur la "question juive" adressée à un certain Adolf Gemlich le 16 septembre 1919. Il fallait commencer par priver les juifs de tous leurs droits civiques: "Le but final, cependant, doit être l'élimination définitive de tous les juifs."
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L'obscurite retentit d'ordres hurles dans une langue etrangere,et de ces aboiements barbares naturels aux Allemands quand ils commandent,et qui semblent liberer une hargne seculaire
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Avez-vous commence a voir?Non,car avec des mains sanglantes,on vous tient les paupieres closes et vous etes trop heureux d'accepter cette protection

THOMAS MANN
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On a vu comment le simple fait de brandir la menace que représentait "le Juif" renforçait l'attrait charismatique de Hitler. A l'heure du combat décisif, un ennemi métahistorique exigeait une personnalité métahistorique qui menât le combat contre les forces du mal. Il est néanmoins très difficile de cerner l'importance du "charisme" dans une société moderne fonctionnant conformément aux règles de la rationalité instrumentale et des procédures bureaucratiques. Dès lors, ne demeure qu'une interprétation plausible : la société moderne reste ouverte (peut-être en a-t-elle besoin) à la présence d'incitations religieuses ou pseudo-religieuses, dans un système par ailleurs dominé par une dynamique d'une toute autre nature.
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En janvier 1942, je fus nommé chef des services techniques de désinfection de la Waffen-SS, comprenant ainsi le service des gaz sévèrement toxiques. En 1942, entra dans mon bureau le SS Sturnbannfuhrer Günther, du Reichsicherheitshauptamt, habillé en civil. Il m'était inconnu. Il me donna l,ordre de lui procurer, pour une mission ultra-secrete, 100 kilos d'acide prussique et de les amener en lieu qui n'était connu que du chauffeur du camion. Quelques semaines plus tard, nous partîmes à l'usine de potasse près de Collin (Prague).
Je comprenais à peu près la nature de ma mission. Mais j'acceptai.
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