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Critiques de Sébastien Damour (49)
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Ils ont fait l'Histoire, tome 18 : Kennedy

Ce nouveau tome de la série « Ils ont fait l'histoire », collection de bandes dessinées qui prend la forme de biographies historiques présentant une dimension pédagogique car à destination du grand public, et qui espèrent vraiment que le public scolaire se prêtera au jeu, est consacré à JFK !





Pour retracer la vie du célèbre président américain, Sylvain Runberg choisit le biais d'une interview de Robert Kennedy qui est dans l'attente des résultats primaires de Californie qui pourrait faire de lui le prochain candidat aux élections présidentielles américaines. C'est un procédé sympa, et peut-être intelligent dans la mesure où beaucoup ont dit et/ou écrit que si JFK avant le charisme RFK avaient les idées…

Nous suivons donc les heurs et malheurs du Clan Kennedy, la jeunesse de son champion, son passage en Europe à la veille de la WWII, ses études de journalismes, sa participation à la Guerre de Pacifique, et alors qu'il annoncé mort il revient dans sa famille pour apprendre la mort de son frère aînée en Europe… C'est sur lui que se reporte ensuite les ambitions de son père…

Sa fulgurante ascension politique est traitée brièvement et on enchaîne rapidement avec le fameux débat télévisé contre Nixon pour aborder les grands combats de son mandat : la Détente, Cuba, Berlin, le relations avec le reste du monde, la lancinante question vietnamienne, les droits des femmes, les droits des minorités, la réforme du système social… Bref, la Nouvelle Frontière !!! La plupart d'entre eux ne seront pas achevés de son vivant, car le 22 novembre 1963 le charismatique président rencontre son funeste destin à Dallas…

Martin Luther King qui a inspiré les discours de Kennedy est assassiné en avril 1968, et Robert Kennedy est assassiné à son tour en juin de la même 1968 (le journaliste qui l'a interviewé durant tout l'album l'apprend en même temps que nous en dernière page)… Trois morts troubles avec des assassins sans casiers et sans mobile, des rapports balistiques ubuesques et des témoignages carrément contradictoires… (Nous ne saurons jamais la vérité mais comme vous le savez « cui bono » : les milieux néocons doivent en avoir en une vague idée vu qu'ils en ont été les premiers bénéficiaires…)



Le dossier biographique réalisé par le spécialiste des Etats-Unis André Kaspi n'est pas le meilleur de la série, mais il reste intéressant et plein d'enseignements. le making off était plus prenant, les auteurs expliquant leurs difficultés à traiter d'un personnage plus ambivalent qu'il n'y paraît, sur lequel on ne pourra jamais vraiment porter de jugement car il est entré dans la Légende avant d'entrer dans l'Histoire… On évite donc autant la légende dorée que la légende noire, pour aboutir plus simplement au portait d'un homme engagé…

Après pas fan des dessins trop crayonnés de Damour, qui avec un découpage simple voire trop simple ne laissent guère de place aux arrière-plans. Mais le truc qui ma vraiment fait tiquer c'est la typographie : déjà que les phylactères étaient bien chargés, pourquoi avoir choisi une police de caractère plein d'effets pattes de mouches particulièrement désagréable à la lecture ?
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Ils ont fait l'Histoire, tome 18 : Kennedy

Si vous vous intéressez à l'histoire de notre monde et à ceux qui l'ont faite, les éditions Glénat, ont eu l'excellente idée de créer la série "Ils ont fait l'histoire".

Cet album consacré à Kennedy est intéressant à plus d'un titre, il retrace la carrière de JFK, de son arrivée dans le monde politique jusqu'à ce triste jour de novembre 1963.

Cette BD signée Runberg, Damour et Kaspi permet d'aller à l'essentiel sans les, parfois, inutiles et indigestes pages superflues que l'on peut trouver dans une biographie.

Si ce n'est déjà fait, je vous conseille fortement de découvrir cette série.
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Ils ont fait l'Histoire, tome 18 : Kennedy

Je prends un pari : John Fitzgerald Kennedy restera célèbre dans l’Histoire jusqu’à la fin de l’humanité (je reviendrai toucher mes gains dans dix réincarnations).

Ça méritait bien un volume de la série BD Ils ont fait l’Histoire.



Je finis cependant un peu déçu à la fin de cette lecture. Les auteurs ont choisi d’évoquer la vie de JFK à travers un entretien entre son frère Bob et un journaliste. De ce simple fait, la narration provenant du frère porte forcément une image positive du président des États-Unis. Cela est amplifié par le fait que le journaliste n’est pas vraiment incisif et ne cherche pas à égratigner cette image. C’est donc un portrait extrêmement conforme aux aspects positifs de la légende qui nous est montré.

Je n’ai pas trop compris pourquoi l’interview avait lieu au bord d’une piscine où l’on ne cesse de voir un gars et deux nénettes bronzés piquer des têtes et tailler le bout de gras. Cela fait très « vies de riches ».

Les auteurs restent essentiellement focalisés sur l’image publique d’ailleurs. JFK reprend tous les morceaux de discours connus – et ils sont nombreux – et les phrases qu’il a effectivement dû prononcer dans sa vie. Les aspects plus obscurs de sa personnalité, de ses actes – ses coucheries par exemple – sont à peine évoquées dans le dernier paragraphe du dossier d’André Kaspi.



Reste une orchestration très fluide d’un personnage qui incarne dans sa vie publique un grand nombre de valeurs qui nous tiennent à cœur (encore pour quelques temps j’espère) : la liberté des peuples à décider d’eux-mêmes, le refus des dictatures – et il avait de quoi faire entre Khrouchtchev et Mao, la sécurité sociale, le refus de la discrimination pour des raisons de couleur de peau. Pas question de flouter l’image avec des anecdotes dignes de la BD Une histoire populaire de l'empire américain de Paul M. Buhle. Ainsi on n’insiste pas trop sur le support aux dictatures d’Amérique Latine pour s’opposer à l’expansion du socialisme et de communisme. JFK apparait comme un homme qui n’a pas su imposer ses rêves de liberté dans cette zone. Il est aussi assez amusant de lire ses paroles en faveur de la décolonisation en glissant bien sous son tapis que les USA sont l’exemple même d’une colonisation réussie, totale et guère respectueuse des peuples autochtones.



En me relisant, je me dis que vous devez me trouver sarcastique. Pourtant j’ai apprécié cette lecture. Quoique j’en dise, JFK est une figure autrement plus positive pour le monde que l’actuel président, de plusieurs ordres de magnitude. La BD est aussi l’occasion de se remémorer des épisodes intenses de la Guerre Froide, comme la Baie des Cochons, la crise de Cuba ou la construction du mur de Berlin. Je ne regrette pas de l’avoir lu, loin s’en faut. Mais une petite voix me dit que la mariée est quand même un peu trop belle.

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Et Napoléon créa... La Roche-sur-Yon,  tome 1

Voici une bande-dessinée historique dans laquelle l'action est paradoxalement la grande absente... ce qui est un peu regrettable.



Avant d'expliciter ce verdict qui pourrait sembler à tort un rien sévère, je me dois d'apporter un éclairage sur ma notation qui pourrait elle-même sembler être en contradiction avec le commentaire qui va suivre.



Bien qu'à mon avis l'intérêt de cette oeuvre soit mineur pour toute personne ne résidant pas à la Roche-sur-Yon ou en Vendée, ou pour toute personne hermétique à l'épopée napoléonienne, je ne peux nier qu'elle est, dans son genre (le genre "subventionnée (voire commanditée) par la municipalité ou l'office de tourisme local"), plutôt réussie et que, par conséquent, pour toute personne résidant à la Roche-sur-Yon ou ayant des racines vendéennes ou un attachement profond à la Vendée, ou encore un intérêt pour tout ce qui touche de près ou de loin (voire de très loin), les faits et gestes de Napoléon Ier, cette bande-dessinée présente bel et bien un réel intérêt. D'où les quatre étoiles.



J'espère que je ne vous ai pas perdus en cours de route...



Graphiquement, le trait est académique, ce qui n'est pas pour me déplaire ; s'y retrouvent un souci du détail et un esthétisme qui m'ont plu. Mon léger bémol portera sur la lisibilité des phylactères dans lesquels l'écriture est souvent un peu trop massée.



Côté synopsis, il s'agit d'une narration chronologique portant sur la naissance de la Roche-sur-Yon, devenue préfecture de Vendée sur ordre impérial. Très honnêtement, n'étant pas moi-même habitante de ladite ville et ne me connaissant aucune racine vendéenne, seule ma fibre d'historienne a quelque peu vibré à la lecture de cette bande-dessinée.



Pour donner un peu de relief à cette frise qui s'étend de 1794 à 1870 sur 32 pages, Jean-Blaise Djian a eu l'idée louable de tisser un fil rouge à travers la destinée d'un Yonnais, Jacques-Philippe Gozola, qui quittera la Grande Armée après la campagne d'Espagne pour implanter une tannerie au bord de l'Yon et débuter ainsi une belle ascension sociale, au rythme de la cité qui se bâtit, s'accroît et commence à rayonner sur la région qu'elle administre.



Faute de réels rebondissements, mon intérêt ténu n'a pu se développer mais j'en saisis pleinement les raisons. Reste l'intention, bonne et défendable ; cette volonté de transmettre le patrimoine historique et culturel par le biais d'un support léger et largement plébiscité par un public intergénérationnel comme la BD, je dis "pas bête".



Merci à Babelio et aux éditions Vagabondages pour cette découverte.
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Pinkerton, tome 1 : Dossier Jesse James  1875

Histoire de l'agence, la plus célèbre (et la plus controversé), de détective privé des USA : l'agence Pinkerton.



Cet album retrace la chasse des Pinkerton envers les Frères James. Un scénario authentique avec un rythme effréné, haletant et passionnant. Même si la réalité doit être additionné par la fiction.

Les traits de caractère des Pinkerton (père et fils) sont dures, sans vergogne, sans pitié. La justice pour ces deux hommes est primordiale par rapport au reste.... même à l'humain. En début du livre, les agents encerclent la maison des James (les parents) croyant que les Frères sont présents. Les assiégeants utilisent des fumigènes mais nous apprenons, à la fin, que les agents ont utilisés du feu grégeois. Le mal par le mal aurait pu être la devise de l'agence.



Le dessin est sombre et il y a une recherche concernant la période pour les décors. Cependant, une recherche des personnages pas toujours claire (trop de personnages se ressemblent), une calligraphie parfois illisible et des points de suspensions qui ressemblent à une lettre.



Espérons que le T2 qui paraitra dans quelques jours, verra quelques modifications exprimées par d'autres critiques antérieures, seront corrigées.
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Ils ont fait l'Histoire, tome 18 : Kennedy

Ce tome de l'excellente série "Ils ont fait l'histoire" est consacré à JFK.

J'ai bien aimé le choix scénaristique de Runberg, à savoir raconter la vie de JFK à travers une interview de son frère Robert Kennedy, dont on apprendra à la fin qu'elle se tient juste avant son propre assassinat. C'est une bonne façon de mettre en perspective le parcours de JFK, qui est brossé à grands traits dans cet album.

Le dossier pédagogique final, de qualité, est écrit par un spécialiste reconnu, André Kaspi, et complète bien l'album comme toujours dans cette collection.

Par contre, je n'ai pas été séduite par les dessins de Damour, ils sont plutôt bien adaptés à la représentation de l'époque (les années 60), mais n'ont pas la finesse de certains autres albums de la série.

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Ils ont fait l'Histoire, tome 18 : Kennedy

La collection « Ils ont fait l’histoire » chez Glénat est d’un intérêt variable. Ce tome sur J.F.K. s’avère très scolaire. Une interview de Robert Kennedy par un journaliste juste avant son assassinat va permettre de retracer toute la carrière du charismatique président, assassiné à Dallas un certain 22 novembre 1963.

A chaque thème lancé, Bobby Kennedy, le frère du président, alors en campagne électorale en Californie, apporte sa vision de l’action de son aîné.On assiste au passage en revue de l’ambition paternelle, aux conditions de l’accession au pouvoir, au ratage que constitue le débarquement de la baie des Cochons, à la gestion de la crise des missiles de Cuba ou de la construction du mur de Berlin ou de la lutte pour les droits civique…

Le dessin de Damour est tranchant, sans fioriture, avec un traitement des visages très marqué.

André Kaspi apporte sa vision d’historien, mais on finit par penser qu’il a quasiment dicté chacune des pages de cette BD, tellement le scénario colle à ses propres ouvrages. L’annexe biographique se contente d’ailleurs de redire ce qui a été présenté en images.
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Ils ont fait l'Histoire, tome 18 : Kennedy

Kennedy associé à l’imagine en première de couverture d’un John Fitzgerald en exercice peut laisser croire que cet album de la série Ils ont fait l’histoire lui est consacré. Cette impression est quelque peu trompeuse puisqu’il est ici davantage question du clan, de l’aura de l’intéressé que de l’individu. La distinction est importante car elle influe de beaucoup sur les attentes des lecteurs, d’autant plus lorsque l’éditeur met en avant la dimension historique.



De fait nous avons ici affaire à une bande dessinée réalisée avec la caution d’un historien (André Kaspi, dont l’expertise est reconnue). Ce dernier nous livre même quelques pages d’explications plutôt bienvenues sur les choix opérés. Pourtant, de nombreuses questions subsistent. Cet album donne vraiment l’impression d’être une sorte de panégyrique du Président assassiné. Si ses échecs (le débarquement manqué de la baie des cochons, la réforme du système de santé) ne sont pas épargnés, ils sont habilement justifiés. Beaucoup d’éléments assez polémiques manquent et d’autres sont traités de manière superficielle, malgré leur importante (le règlement de la crise des missiles, l’investiture républicaine, les multiples tentatives d’assassinat à l’égard de Castro).



Le scénario est pourtant habilement amené. Nous avons droit à une mise en abîme qui parfois offre d’autres mises en abîme… La présentation des hauts faits du Président par le frère est bien vue mais elle finit par manquer de relief (visiblement le journaliste pose peu de questions sur les propres ambitions de la personne qui l’interroge). Cela est d’autant plus dommage que l’on évoque clairement le clan autant que l’œuvre de John Fitzgerald.



Les dessins sont plutôt décevants. Si certains visages sont travaillés, d’autres sont à peine esquissés. Le sujet principal de l’intrigue, les premières planches passées, ne donne d’ailleurs pas l’impression de changer, de vieillir, ou de véhiculer des expressions. Certaines formes sont floues, donnant la désagréable impression d’avoir été jetées là avec rapidité. Les scènes d’action ne servent en revanche qu’à réveiller un lecteur perdu par des textes longs.



Voici donc un album qui déçoit. Ce n’est pas un livre d’histoire mais une bande dessinée peu immersive, trop descriptive. Le sujet même semble osciller entre plusieurs impératifs. Si les auteurs ont eu le mérite de condenser leur propos en un volume, le résultat laisse sceptique. D’autant que de trop nombreux points (guère favorables au Président) restent dans l’ombre. A réserver à un public averti donc !
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Et Napoléon créa... La Roche-sur-Yon,  tome 1

Voilà une BD sur laquelle j'étais tombée par hasard dans ma librairie préférée. Je l'avais feuilletée, j'avais hésité à l'acheter sachant que mon gamin adore cette période de l'histoire, mais que j'avais finalement reposée en me disant que je verrai plus tard. Alors quand Babelio l'a proposée dans son masse critique spécial BD, je me suis dit que c'était l'occasion ou jamais.



Le scénario raconte la création de la Roche-sur-Yon par Napoléon qui veut ainsi déplacer le chef-lieu de département de Fontenay-le-Comte à La Roche-sur-Yon et créer ainsi une ville nouvelle pour 12 à 15 mille habitants. Trois mois plus tard, la ville prend le nom de « Napoléon ». Arrive ensuite dans cette ville nouvelle, mais encore petite, un ancien soldat piémontais, qui va donner vie aux premières industries en s'établissant en tant que tanneur dans un ancien moulin.









Historiquement intéressante, cette BD raconte donc les débuts de La Roche-sur-Yon, la vie des premiers habitants et l'installation de ce Gozzola à qui la ville doit tant. La première industrie qui en amènera d'autres. Ce n'est pas une BD thriller ou fantastique avec des rebondissements à outrance mais le récit est suffisamment intéressant pour que le lecteur lise le tout avec plaisir et l'impression, en plus, d'en ressortir moins bête ! :)





Les dessins sont très adaptés à ce style de BD, un peu chargé peut-être mais extrêmement précis. Il rendent la lecture d'autant plus agréable.



C'est une BD éducative, on n'y trouvera pas d'action, de guerre ou de combat. C'est vraiment l'éclosion d'une nouvelle cité et sa croissance pour devenir ce qu'elle est aujourd'hui. Pas de quoi avoir le coeur qui s'emballe donc, mais un rythme plutôt lent, celui de la construction de la ville. Une façon agréable et ludique de connaître un petit bout d'histoire de France.





Cette BD a sans doute été faite pour ou par l'office du tourisme de Vendée, mais peu importe, même quelqu'un qui n'habite pas cette région mais qui est un peu curieux y trouvera du plaisir. Rien de révolutionnaire, sans doute pas la BD qu'on lit et relit jusqu'à en user les pages mais un agréable moment de détente.
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Kookaburra Universe. Tome 16 : Casus belli ..

C'est un final attendu pour cette série dérivé qui aura été mieux exploité que la série mère.

Le récit va prendre une dimension épique à une planète désertique qui rappelle le film Dune où l'on rencontre également des vers géant et où il est question d'un élu.



Il est dommage que l'histoire d'amour originale disparaît au profit de l'action à l'état pur. Les principaux personnages vont mourir un par un et au détour d'une case sans aucune émotion. Tout cela est quelque peu précipité.



Pour autant, le plaisir de cette lecture est resté intacte même si le défaut du dessin sur certaines cases est perceptible. On retiendra surtout la cause de la guerre entre l'alliance terrienne et les amazones. Cela vaut tout de même le détour.



Si on fait les comptes, on se rend compte que cette série peut se ranger aisément dans la catégorie «franchement bien» car l'ensemble est réellement satisfaisant avec des creux ici et là ce qui est normal quand nous sommes en présence de différents scénaristes et dessinateurs à travers les tomes qui se succèdent.



Cette série dérivée de Kookaburra arrive même à faire parfois mieux que l'original.
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Pinkerton, tome 1 : Dossier Jesse James  1875

Allan Pinkerton était un détective, comme Sherlock Holmes, mais à la différence du locataire du 221B Baker Street, le Pinkerton était un enfoiré de salopard de manipulateur, prêt à tout pour imposer son agence.



Même à devenir pire que les criminels qu’il traquait, lui ou les membres de son agence.



Et comme les chiens ne font pas des chats (le contraire non plus), son fils a tout d’une crapule finie pour qui tous les moyens sont bons pour arriver à ses fins, quitte à flinguer un de ses agents.



Les frères James, Jesse et Franck, je ne les connais qu’au travers des bédés humoristiques, dont celle de Lucky Luke. Autrement dit, j’avais l’habitude du ton léger et là, je suis tombée dans du sombre puisque plus réaliste que les aventures de mon cow-boy qui tire plus vite que son ombre.



Au moins, Lucky Luke était réglo, lui…



Cette bédé nous conte la traque des frères James par le fils Pinkerton, William l’enfoiré de salopard de pute de fils de son père. Oups, ça m’a échappé. Ne nous leurrons pas, l’agence Pinkerton, celle qui ne dormait jamais, a des casseroles au cul et des squelettes dans tous ses placards.



Dans cette histoire, rien ne vient atténuer ou adoucir les portraits des Pinkerton père et fils, le second voulant s’affranchir de l’ombre du père.



Les dessins sont bien réalisés et certains couleurs sont plus sombres, notamment pour les scènes en intérieur ou durant la nuit (logique). D’autres cases sont illuminées par des tons jaunes, même si ce qu’il s’y passe est de l’injustice flagrante et des menaces envers un shérif.



« La fin justifie tous les moyens » ou « On ne fait pas d’omelettes sans casser d’œufs » auraient mieux été comme devises, pour la Pinkerton National Detective Agency.



Pinkerton est machiavélique et quand l’opinion publique apprécié les faits d’armes des frères James, alors, on change de tactique, on tisse sa toile, on fait ce qu’il faut pour introduire le ver dans le fruit et ça mettra le temps qu’il faudra.



L’Histoire nous dit qu’il a réussi et un film aussi, avec Brad Pitt (L’assassinat de Jesse James par le lâche James Ford). Dans la bédé, se sera expédié en vitesse, sous forme de flashforward (saut dans le futur) réduit à sa plus simple expression.



Dommage que l’on n’ait pas vu un peu plus les frères James, même si la série générale ne leur est pas consacrée, cet album aurait dû l’être un peu plus. Les auteurs auraient pu faire entrer le lecteur dans leur bande afin de suivre leurs exactions au lieu de rester uniquement avec les machinations de Pinkerton père.



Mon autre bémol ira pour le lettrage de cette bédé. J’ai du souvent plisser les yeux afin de déchiffrer les dialogues ou les relire parce que le mot déchiffré par mes yeux n’allait pas dans la logique du texte. Dommage, cela rend la lecture plus ardue lorsqu’on doit forcer sur la vue pour déchiffrer.



Une bédé qui met en scène Allan Pinkerton en dressant son portrait sans concession, sans édulcorants et nous montrant l’envers sombre du décor de la célèbre agence de détective où les agents avaient des méthodes de hors-la-loi.



Bref, c’est sordide, on a de l’action, de la violence, du chantage, des menaces, des manipulations et des renvoi d’ascenseur entre Pinkerton et certains politiciens. Pour le pouvoir, chacun est prêt à tout, pour les batailles d’égo aussi.


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Ils ont fait l'Histoire, tome 18 : Kennedy

Retour en BD réussi sur la carrière, et la vie de JFK, John Fitzgerald Kennedy, une figure majeure de l'Histoire des États-Unis.

La narration, que l'on peut facilement juger de biographie se fait par l'entremise d'un interview entre un journaliste, et le frère de John, Robert.quu sera, à son tour assassiné quelques jours plus tard.



Destins tragiques pour une fratrie, une famille qui n'aura pas été épargnée par les tragédies.

Avec JFK, on traverse l'Histoire à la vitesse de la lumière, la seconde guerre mondiale, la guerre froide, le vietnam, le mur de Berlin, les droits civiques, la crise de Cuba et j'en passe...



Un destin hors du commun, une homme d'exception et une conviction politique pleine d'audace, de fraîcheur, qui aura fini par lui coûter la vie.
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Pinkerton, tome 1 : Dossier Jesse James  1875

Missouri, le 26 janvier 1875,



Après la guerre de Sécession, l’état du Missouri se développe. L’ère est à l’industrialisation et au commerce. Le gouverneur voudrait se représenter aux prochaines élections et envisage de changer certaines choses qui le dérangent…



Allan Pinkerton est l’homme qui a créé la Pinkerton National Detective Agency. Mandaté par le gouverneur pour arrêter Jesse et Franck James, il fait surveiller leur maison de famille par son équipe qui, prête à tout pour les appréhender, projette de les assiéger et de leur envoyer de la dynamite. Les méthodes employées sont celles de mercenaires sans foi ni loi.

Cette nuit du 26 janvier 1875, les frères James n’étaient pas et l’attaque fit d’autres victimes… leur mère Zerelda et leur petit frère Archie.



L’opinion publique, la presse et certains hommes politiques, s’indignent des agissements criminels des sbires de Pinkerton. Il faut préciser que les hors-la-loi ont su conquérir une certaine bienveillance en redistribuant leurs rapines aux pauvres et en donnant d’eux une image de justiciers…



Pour Allan Pinkerton, sa fierté mise à mal, l’affaire prend une dimension plus stratégique. Il tisse alors un plan comme peut le faire une araignée, un joueur d’échecs, et place un pion traitre dans l’entourage des James avec un gain pour appâter ; 10.000 dollars de récompense pour la capture.

Il saura patienter des années pour vaincre sa guerre.



Cet album raconte la machiavélique ruse d’Allan Pinkerton pour arrêter les frères James. La violence engendrée est sans miséricorde et révèle la hargne et l’obstination qui le hantent ; ni honneur, ni justice.

L’histoire bien sombre mêle réalité et fiction avec intelligence, se lit sans ennui et nous donne une vision peu glorieuse de la célèbre agence de détectives. Les enjeux politiques, l’orgueil, gangrènent ses ambitions.

Les dessins et la colorisation traduisent l’âpreté de ce western. La noirceur des regards, les couleurs froides, sont des impacts impitoyables.

En tournant les pages, j’avais en mémoire des images du film "L’assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford" avec Brad Pitt… ma compassion avait déjà trouvé son camp !



"Une vraie légende de l’Amérique" que je vous recommande, que j’ai appréciée lire (armée de lunettes), et je remercie Babelio et Glénat qui m’ont fait ce beau cadeau.
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Ils ont fait l'Histoire, tome 18 : Kennedy

La série « ils ont fait l'histoire » propose un seul album pour « conter » l'histoire de John Fitzgerald Kennedy alors que d'autres personnages ont droit à plusieurs album. Effectivement, sa présidence a durée moins de 3 ans mais il s'est passé tellement de choses durant ce laps de temps. De plus, la vie de John Kennedy a été si riche que l'homme aurait mérité deux albums pour sa biographie dessinée.

Dans ce tome, on a droit à une interview de Robert Kennedy qui va parler de la vie et de l'oeuvre de son frère. Un style biographique qui ne m'a pas convaincu rendant le récit très haché, manquant d'émotion et oubliant beaucoup d'éléments (due évidemment aussi à une biographie d'un seul album).

La biographie manque donc cruellement de détails sur des événements aussi important que la crise de Cuba où l'assassinat du Président. La vie privée est, elle aussi, oublié (certes car elle est aussi très spéculative mais il y aurait eu intérêt à faire part de certains éléments comme ses problèmes de santé ou ses relations avec les femmes).

Bref, c'est un album tout de même intéressant mais je trouve que le style du récit est mal choisi et que la biographie reste très incomplète.
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Pinkerton, tome 1 : Dossier Jesse James  1875

Je n'aurais pas cru que la famille Pinkerton utilisait des méthodes pires que celles des malfrats pour pouvoir les éliminer au nom de la justice. Je n'approuve pas vraiment cette façon de faire qui plaira sans nul doute aux pires réactionnaires d'une politique criminelle sans concession servant le pouvoir en place. Bref, je découvre la vraie histoire de l'agence Pinkerton qui inspira la police moderne et ce n'est pas triste, à commencer par la haine du fils Pinkerton.



Il est dommage que certains personnages se ressemblent ce qui ajoute la confusion à la compréhension du récit. Par ailleurs, je trouve que la fin n'est pas assez explicite et beaucoup trop expéditive. On voit finalement assez peu les frères James qui sont les moteurs de cette histoire. Le lettrage choisi n'est pas réellement opportun.



Pour le reste, il y a un véritable souci du détail historique. Cela plaira aux amateurs du genre.
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Le testament du docteur M, Tome 1 : Les ara..

Une lecture haletante et passionnante que voilà ! Pourtant, je m'étais rudement méfié quand j'ai vu le nom de Pecau au scénario. Il faut dire que L'Histoire Secrète m'avait tellement déçu après un bon départ.



Cependant, il faut toujours laisser une chance car on pourrait passer à côté de quelque chose d'intéressant. Et c'est bien le cas ici ! Nous avons un scénario de très grande qualité qui s'appuie habilement sur deux enquêtes menées en parallèle. Le dessin colle parfaitement à la sombre ambiance de cette série.



C'est bizarre mais il ne faut pas également se fier aux couvertures un peu naïves qui ne reflètent pas le côté sombre de cette histoire mystérieuse. Il y a de très bonnes idées comme l'exploitation d'un extrait de film du réalisateur allemand Fritz Lang. C'est d'ailleurs le point de départ de cette intrigue qui ravira les amateurs cinéphiles.



Et puis, j'ai beaucoup aimé la personnalité charismatique de l'inspectrice Lotte à la fois acariâtre et touchante d'humanité. Il y a également des liens qui sont réalisés avec des enquêtes qui ont réellement existé et qui apporte un côté troublant à l'ensemble.



Au final, j'ai été impressionné par ces tomes du testament du Docteur M. On espère que la suite égalera cette qualité. C'est un bon thriller très efficace. Il ne demande qu'à être un peu plus connu...
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Pinkerton, tome 3 : dossier massacre d'Anti..

Allan Pinkerton est désormais embaucher par l'armée de l'Union lors de la guerre de sécession. Et il va devoir œuvrer dans l'ombre pour la victoire.

Bon, c'est pas exceptionnel, il n'en ressort pas grand choses, les personnages ne suscitent aucune empathie si bien qu'il est difficile de rentrer dans le récit.

Les dessins quand à eux passe plutôt bien.
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Et Napoléon créa... La Roche-sur-Yon,  tome 1

Bonjour et merci à Babelio et aux éditions Vagabondages pour m'avoir permis de découvrir cette bande dessinée.

J'ai eu un peu de mal avec l'écriture et les dessins un peu trop chargé mais dans l'ensemble j'ai découvert l'histoire de cette ville liée à Napoléon que je ne connaissais pas.

Une trentaine de pages sympathique sans plus,à réserver aux habitants de la Roche-sur-Yon et aux passionnés d'histoire.
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Pinkerton, tome 1 : Dossier Jesse James  1875

William et des employés de l'agence Pinkerton se rendent à la ferme de la famille James dans l'optique d'arrêter Jesse et Frank, des hors-la-loi. Nous sommes le 26 janvier 1875, et les deux frères ne sont pas présents, pourtant William va provoquer une mort dans l'optique de justifier son intervention plus que musclée. Résultat: un enfant, le petit-frère, est tuée et la mère gravement blessée.



Le shérif et la population du coin n'apprécient pas cette façon de faire et ce crime odieux. Les frères James malgré leurs méfaits sont appréciés pour avoir donné aux pauvres les gains de leurs braquages. Alan Pinkerton, le fondateur de l'agence, proche des milieux politiques, n'a pas l'intention de laisser passer l'occasion d'une belle renommée. Afin de stopper les James, il envoie Ben Daniels sur le terrain.



Pinkerton est assez célèbre même après ces décennies d'existence, j'ai rencontré de nouveau cette agence lors de la lecture d'un roman sur le spiritisme et eu envie de me plonger dans cette série dont chaque tome s'oriente sur une enquête et sur un événement ou un personnage célèbre de l'histoire américaine. Ainsi j'apprends que l'événement en début de tome est authentique et d'autres faits imputés à l'agence de détectives privés qui restent à prouver. Un mélange de réalité et de fiction qui n'est pas pour me déplaire, et même si le décor western n'est en général pas à mon goût l'intrigue et la narration palpitantes m'ont collé cette BD dans les mains en attendant farouchement que le tome 2 se libère en médiathèque.



Première approche validée!
Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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L'étincelle de Saint-Sardos... et la guerre d..

Saint-Sardos, octobre 1323. Les Français souhaitent transformer le village en bastide protégée par le roi. En Aquitaine, alors anglaise, le baron Raymond­-Bernard de Montpezat, craignant de perdre de son influence, pille et incendie Saint-Sardos.



En 1324, Charles IV décide de reprendre la Guyenne aux Anglais, obtient la reddition d'Agen et assiège Montpezat, entraînant la défaite anglaise et la confiscation par les Français de l'Agenais, décision qui sera entérinée par Édouard III en 1327 et qui deviendra l'un des facteurs déclencheurs de la guerre de Cent Ans.



Dans L'Étincelle de Saint-Sardos, Damour nous raconte comment un petit village est devenu le berceau d'un des conflits les plus longs de l'Histoire. Avec un trait classique et un propos didactique, cette bande dessinée est une mine d'informations pour petits et grands.



Merci à Scholarvox et à la bibliothèque universitaire de Saint-Denis pour cette découverte ! Pour aller plus loin, partez en randonnée sur le sentier d'interprétation ludique qui relie Saint-Sardos et Montpezat (lien ci-dessous).


Lien : https://cedp47.com/fr/1/19/2..
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