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3.73/5 (sur 158 notes)

Nationalité : Suisse
Né(e) à : Genève , le 14/02/85
Biographie :

Titulaire d'un bachelor en littérature française et en langues et civilisations mésopotamiennes. Master sur la fragmentation dans la littérature de voyage au XXe siècle (Henri Michaux, Nicolas Bouvier et Lorenzo Pestelli). Rédactrice pour le site web de la Ville de Genève. Grande voyageuse.


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Matthieu Ruf, Aude Seigne, Anne-Sophie Subilia et Daniel Vuataz lisent un extrait de leur roman "Le Jour des silures". Dans un futur proche, la montée des eaux a eu lieu. Jeune présidente d'une ville pratiquement engloutie, Colombe croit à la décrue. Alors que la population se serre dans les derniers étages des immeubles et mène une vie nouvelle, communautaire, aquatique, Boris et Salömon, un duo de scaphandriers, plongent dans les rues à la recherche de vestiges et d'archives. Une mission qui n'est pas sans danger – surtout quand disparaissent les enfants et que rôdent les silures. https://www.editionszoe.ch/livre/le-jour-des-silures
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Citations et extraits (63) Voir plus Ajouter une citation
Elle revient à la cuisine, presse un citron qu'elle additionne d'eau tiède, plonge une pastille de vitamines effervescente dans un verre d'eau, fait couler le café noir, bien serré, dans une tasse à expresso. Elle dispose les trois récipients sur un petit plateau qu'elle emporte dans la chambre. Elle se remet au lit, dos calé par les coussins, couverture remontée sur les jambes. La dernière pièce de composition est l'ordinateur portable qu'elle attrape sur sa table de nuit et déploie devant elle.
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En récupérant ses affaires dans le casier, Evan ressent un étrange soulagement. Il a l'impression de sortir d'un labyrinthe anonyme à l'écart du monde, où se trouverait pourtant une copie de chaque élément, une sorte de répertoire exhaustif mais illisible. Il a soif de vraie lumière, de lignes irrégulières, d'imperfections.
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Dans sa rêverie, il y a ce sentiment difficile à qualifier, parce que rare. La conscience de vivre un moment historique et d'en être une pièce maîtresse. L'impression que le destin vous ouvre une voie qui a toujours existé à votre insu.
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La simple idée qu'internet puisse être éteint - volontairement ou non - n'a jamais effleuré Pénélope. Songerait on à se priver d'air ou d'eau potable ? Elle se formule cette remarque pour elle-même, tout en se disant qu'elle exagère, et que par ailleurs, oui, l'être humain s'adonne à quantité d'activités qui altèrent son air et son eau potable sans se préoccuper outre mesure des conséquences.
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Birgit entend d'ici la remarque d'Andrea, un jour où elle venait de mentionner Samuel pour la énième fois lors d'un de leurs tchats sur Facebook :

- T'es complètement dingue de ce type.

Derrière son ordinateur, Birgit à senti son coeur s'accélérer, mais elle a coupé court aux insinuations de son amie en écrivant :

- Je crois que je suis un peu trop vieille pour être amoureuse d'une seule personne.
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Je l’attends souvent au même café, à la même table, nous nous enlaçons pour nous saluer. Il me parle de sa famille, de sa femme, des autres filles qu’il a aimées, il parle des voyages qu’il aimerait faire et des choses qu’il ne fait pas, juste pour les préserver. Il dit qu’il n’a pas toujours été fidèle, sans préciser davantage, il parle des relations qui n’entrent pas dans les cases, des amitiés folles et des tentatives d’amour – il prononce aussi le mot polyamour. Je prends ses paroles pour des aveux, une reconnaissance claire de ce que nous pourrions être. Ses mots, sa simple présence physique, m’apaisent.
Il parle de nous comme d’une évidence. Il dit que le temps passe trop vite quand nous sommes ensemble, que nous sommes à moitié pareils et à moitié différents, et que c’est l’équilibre parfait pour faire un couple. J’ai envie de lui dire qu’il provoque, qu’il feint l’innocence, qu’il tente de me séduire avec des banalités, mais tous les clichés semblent justes quand c’est lui qui les prononce. Il dit qu’il y a toutes sortes de manières d’aimer quelqu’un, et que le couple n’en est qu’une.
Il dit qu’on se permet souvent avec lui une sorte de rudesse parce qu’il a l’air fort, mais que ça n’est pas toujours le cas. Je l’écoute avec une attention infinie, tant je veux comprendre qui il est, être un réceptacle pour tout ce qu’il ne peut pas être. Même les défauts et les complexes que je pressens me touchent, je me vois en prendre soin, naviguer chaque jour autour de ses impossibilités. Parfois j’ai l’impression qu’il se découvre en me parlant et j’aime ça – le regarder se construire. Parfois mes yeux s’égarent sur son visage, je me demande à quoi ressemblent ses taches de rousseur quand on s’y attarde, le disque fragmenté de son iris quand on s’y noie. Je me demande comment ce serait, si j’avais le droit, d’être tout près de lui.
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Je travaille pour une ONG qui essaie de sensibiliser les gens au tout environnemental d'Internet. Ce qui n'est pas rien, car dans ce domaine soit on vénère la technologie, soit on considère qu'on ne comprend rien et qu'on l'utilise jusque ce qu'il faut pour des mails professionnels et communiquer avec sa famille. Cette catégorie n'a pas envie de savoir comment marche internet. Et l'autre n'a pas envie qu'on lui rebatte les oreilles avec des faits qui pourraient laisser croire qu'Internet n'est pas aussi rose que cela.
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La lumière qui descend sur les allées new-yorkaises se réverbère sur les gratte-ciel et tisse, comme au laser, une toile dorée dans la longueur des rues.
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Le café des Mineurs est plein comme un cul. Anatoli et Isobel sont encore au fond, ils ont mis un échiquier entre eux et pas mal de vaisselle sale, ils jouent pas et je me demande de quoi ils parlent. À Terdef, si tu bosses pas à la mine, si t'es pas policière ou disons mécano, t'as pas plus de raisons de rester que de te foutre en bas d'une montagne. Du coup ceux qui restent, je me demande toujours à quel moment ils ont décidé de pas partir. Bermann pense qu'il deviendra chef quand Isobel sera trop vieille. Donna a le seul job de la ville qui paie, et encore, tout le monde vit à crédit. Anatoli est marié à sa locomotive — c'est le seul qui passe chaque mois quelques jours à la capitale en attendant le chargement du convoi, j'hallucine de voir qu'il reste pas là-bas. Zed voudrait travailler à la mine et pérenniser sa vie pour arrêter de braquer des trains. p. 39
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C'est une plage californienne, sable beige à perte de vue et petites falaises déchiquetées. Il arrive que la largeur de la plage gonfle en champ de dunes et de broussailles, où l'on aménage alors des chemins balisés nommés "Sentier de la plage".
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