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Citations de Serge Joncour (2425)


Vivre, c'est accepter de perdre, quitte à être gorgé de remords, quitte à regretter. Trop souvent j'en suis resté là, à ne pas oser, par manque d'initiative et d'audace. J'ai en moi tout un ballet d'occasions ratées, d'amours non franchies, de sourires jamais atteints.
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Dans les campagnes, tous les fermiers le savaient, une fois que vos enfants avaient goûté à la ville, il n’en revenaient plus.
(page 75)
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[...] le massif du Morvan repose sur une roche granitique , cette forêt s'adossait donc à une couche fertile mais mince , car très vite en dessous c'était la roche .
C'est pourquoi les écologistes les plus documentés s'opposaient fermement à la coupe massive des arbres dans cette région , car en dénudant le sol , par les effets de ruissellement , la couche de terre filerait très vite dans les rivières et d'ici peu il n'y aurait plus que du granit à nu .
Dès lors il serait parfaitement impossible de planter de nouveaux arbres .
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Perchée sur sa chaire, Joséphine les dominait tous, sa tête frôlait les plus basses feuilles du platane, si bien que par moments elle rejetait une ramille comme on le ferait d’une mèche trop affectueuse, aussi gracieuse que désinvolte, un geste qu’aucune autre ici n’aurait su faire.
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Bien sûr, tout destin est exceptionnel, mais une vie ne suffit pas à faire un livre, un livre c'est bien plus que ça, et bien moins tout en même temps.
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En ville, le fleuve, c’est le seul élément de nature qui s’impose, qu’on ne dévie pas, qui décide de tout. En ville, le fleuve, tout part de lui et tout y retourne, comme une rivière à la campagne, c’est l’origine même des lieux de vie. P 41
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Les flocons tombaient sur lui comme dans une boule de Noël, il levait la tête au ciel pour mieux goûter cette douche céleste, il donnait l'impression de décoller onctueusement vers le haut, lentement aimanté par son baldaquin de nuages.
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Ce que l'on cherche dans la vie, c'est pas vraiment l'apothéose des découvreurs de continents, non, en cherchant l'âme soeur tout ce qu'on veut dans le fond c'est être tranquille, avoir quelqu'un à soi le soir quand il s'agit de rentrer, une présence qui tienne au corps comme un vêtement, une idée de l'autre qu'est là à trotter toute la journée, ce qu'on veut c'est expier le sentiment d'abandon, aimer pour se sentir moins seul.
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Bien souvent, les enfants bouchent la vue, à travers eux on ne voit pas au-delà de quelques décennies. On reste focalisé sur l’infime parenthèse d’une nature à l’équilibre, à l’échelle d’une vie ou deux, alors que la terre relève d’un tout autre rythme.
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Il en va des familles comme de l’amour, d’abord on s’aime, puis un jour on n’a plus rien à se dire, signe qu’on doit changer profondément.
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Il évoqua la possibilité d'un confinement total et attira l'attention sur les risques que prendraient ceux qui n'y seraient pas astreints, ceux dont le travail était essentiel, aussi bien les personnels de santé que les caissières, les livreurs, les éboueurs, de même que les agents publics et le personnel de l'Assemblée. Il appelait à l'unité nationale.

- Tu vois, ta sœur avait raison, ils vont tous les enfermer.

- Mais qu'est-ce que ça change ? grommela le père. Lui qui depuis des semaines rabâchait que les choses allaient mal finir semblait presque vexé de ne plus être le seul à avoir compris que le danger se rapprochait, que la nature commençait à se retourner contre nous.

- Tiens, tu vois, même Christian Jacob l'a attrapé, dit la mère.

- Comme quoi l'immunité parlementaire, ça ne marche pas contre tout.
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Mais tout de même, c’est bizarre de venir chez nous pour faire des photos de jambon !
- Et pourquoi ça ?
- Parce qu’on n’a jamais fait de porc par ici, dans la région vous trouverez pas le moindre élevage de cochons à deux cents kilomètres à la ronde …
- Parce que ça pue ?
- Non, mais comme les porcs sont nourris avec des farines de poisson et du soja américain, c’est logique que les élevages soient près de la mer !
- Tant mieux, ça tombe bien. Quand on fait une pub pour le jambon, il faut surtout pas montrer de cochons, sinon les consommateurs prendraient peur. Les consommateurs c’est pas avec du réel qu’on les fait rêver, le réel ils sont dedans tous les jours, le chômage, l’inflation, Tchernobyl, le sida, l’explosion de Challenger, le réel c’est tout ce qui nous pète à la gueule …
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L’an 2000 se précisait, parce qu’un jour on planterait la graine en même temps que le traitement, au moins c’en serait fini de tous ces produits et ça mettrait fin à tout risque d’embrouilles entre les générations.
Quant à savoir ce qui se passerait quand les vaches ingéreraient ces graines intelligentes, peut-être que leur cuir refoulerait les mouches, si ça se trouve il n’y aurait plus de mouches, avec un peu d’imagination tout devenait possible.
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Il délaissa ses tranches de jambon, fit un tour sur lui-même, inspirant à pleins poumons en ouvrant grand les bras, et soudain il se figea, comme s'il avait vu quelque chose.
- Vous entendez ?
- Non, quoi ?
- Rien. Rien justement. Ici on n'entend rien, pas une voiture, pas une mobylette, pas la moindre tondeuse ni Dieu sait quoi…
- Edouard, c'est normal, on est à vingt kilomètres de la première ville, et dans la vallée il passe dix voitures par jour, et une fois sur deux c'est l'un de nous qui la conduit.
(page 249)
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Aux yeux de tous, l'ancien maître était un sage, un être éclairé, après tout un ancien professeur est sans doute plus savant qu'un maire ou un préfet. Couderc, il avait appris à lire et à écrire à trois générations….
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Pour autant on ne pouvait pas dire que c'était un alcoolique, il buvait sans frasque sans accroc, l'alcool c'était un genre d'air dont il avait besoin en plus de celui qu'il y a dehors. (p. 180)
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Alors, à la va-vite, je m'inventai un prétexte, je lui expliquai que justement , être écrivain, ça permettait cela, de se rapprocher de tous, d'aborder chacun sans préjugé et sans morale (...) (p. 200)
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Plus tu dis aux gens que tu les aimes et plus ils feront mine de t'aimer.
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Caroline était lasse de tout un tas de choses, de ces grèves monstres contre les retraites, des Gilets jaunes tous les samedis dans les rues, de ces feux géants en Australie, vingt millions d'hectares venaient de partir en fumée, laissant des centaines de morts, tous asphyxiés.

Ses élèves avaient même voulu en parler en classe, non pas des victimes humaines, mais des milliards de reptiles, de mammifères et d'oiseaux disparus dans les flammes.
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(...), autour de soi le vide a vite fait de se faire dès lors qu'on ne répond plus.
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