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Critiques de Serge Le Tendre (538)
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La peau de l'autre, tome 1 : Pile et face

Voilà une BD dont la lecture avait plutôt bien commencé sur une idée de vengeance assez originale dans un style « j’aurais ta peau ! ». Cela rappelle quand même le thème d'une série TV qui avait bien cartonnée dans les années 80 à savoir « La vengeance aux deux visages » pour ceux auquel cela parle.



Par la suite, j'ai plutôt été étonné par les facilités de l'auteur Serge Le Tendre. Voilà notre héros qui commencent à massacrer les gens autour de lui pour un oui ou pour un non. En même temps, on vit bien dans une drôle d'époque où l'on peut être poignardé sans raison valable que cela soit dans un magasin ou dans un hôpital.



Je n'ai pas trop apprécié non plus le manque d'imagination et d'effort de l'auteur qui se contente d'un « pareil pour moi » dans la préface. On dirait que c'était une vulgaire commande à laquelle il n'a pas donné son âme. On voit bien que les personnages sont hautement stéréotypés et qu'il y a une incohérence psychologique liée à un manque de profondeur.



Certes, l'intrigue est plutôt menée de façon classique dans une certaine efficacité qui fait qu'on ne perd pas une miette de lecture. C'est rythmé et comble du bonheur, c'est assez bien dessiné.



En effet, le graphisme de Gaël Séjourné fait merveille sur ce titre. On ne peut qu'être admiratif sur la fluidité de son trait. Les décors sont également magnifiques. Bref, la grâce et l'élégance sont au rendez-vous ! Pour une histoire de vieilles peaux, il fallait le faire !



C'est un titre qui devrait séduire les lecteurs avec comme moralité qu'il ne faut jamais vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué.

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La Quête de l'oiseau du temps - Avant la Quête,..

Le nouveau cycle (avant la quête de l'oiseau du temps) qui conte la jeunesse de Bragon s’avère être beaucoup plus plaisant à mes yeux que le premier. Cela se confirme d'ailleurs avec le tome 2 où l'ombre du Rige plane véritablement. Avec le tome 3, on retrouve enfin ce personnage emblématique pour notre plus grand plaisir. Et puis, il y a surtout ce couple mythique à savoir Bragon et Mara qui va connaître un destin mitigé.



On notera également la succession de différents dessinateurs (Lidwine, Aouamri, Mallié, Etien) mais cela ne nuit pas à la cohérence graphique de la série fort heureusement. Je dirais que c'est presque un miracle mais passons.



Cette nouvelle série a débuté en 1998 soit près de 10 ans après la fin du premier cycle. C'était au départ le 5ème tome mais qui est devenu le premier d'une nouvelle série avec la parution du second. Il est vrai qu'on s'est un peu embrouillé les pinceaux. Il y a également le rythme de parution qui est très lent. Il faut parfois attendre 5 ans entre chaque tome ce qui ne favorise pas la compréhension de l'histoire. Cela ne va pas dans le sens de servir l'œuvre bien au contraire !



Pour autant, on retiendra de l'émotion, de l'amitié, des aventures et tout semble parfaitement dosé dans ce nouveau cycle. La qualité de l'ensemble demeure satisfaisante. C'est de la vraie héroïc fantasy loin des niaiseries actuelles ! On replonge avec plaisir dans cet univers qui a marqué à tout jamais la BD européenne. Cela reste culte pour beaucoup de lecteur et il faut le respecter.

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Astérios, le Minotaure

Après Tirésias, la Gloire d'Héra, Pygmalion et la vierge d'ivoire, voilà que Serge Le Tendre s'attaque au mythe du Minotaure en nous livrant une autre version qui est tout à fait intéressante.



Il va réhabiliter le Mystérieux Minotaure qui n'est pas la bête cruelle et sanguinaire que l'on croit. Cela serait plutôt un être mi-humain, mi-taureau qui a beaucoup souffert de la cruauté des hommes. Il y aura également le personnage incontournable de Dédale qui a construit le labyrinthe sur ordre de Minos, roi de Crête.



Le scénario de Serge Le tendre bien qu'un peu alambiqué car fidèle aux textes d'origine tient la route pour nous faire part de sa démonstration éblouissante d'une des plus grandes légendes de la mythologie grecque à savoir comment Thésée a vaincu la bête et a retrouvé son chemin grâce au fameux fil d'Ariane.



On ne peut que souligner le beau travail réalisé tant au niveau du scénario de cette tragédie que du dessin qui nous livre des pages de toute beauté sublimé également par des couleurs chaudes. C'est impeccable sur toute la ligne. Bref, un travail d'équipe qui se complète parfaitement pour notre plus grand plaisir.



Cette BD est à découvrir car c'est bien une réappropriation formidable d'un mythe antique assez passionnant. Les amateurs de récits mythologiques adoreront avoir une autre version plus moderne et moins académique que ceux exploités dans la collection « La sagesse des mythes ». La diversité culturelle fait parfois du bien.

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La quête de l'oiseau du temps - Avant la quête,..

Encore une fois, il faut attendre des années avant la parution de chaque tome sachant que ce second cycle se terminera avec un prochain album.



A noter qu'il y aura encore un dernier cycle qui se passera après les événements de la quête de l'oiseau du temps. Bref, le même ordre chronologique qu'avait pratiqué les trois trilogies de Star Wars.



Evidemment, cette bande dessinée est une merveille d'intelligence, d'humour et d'esthétisme. Elle constitue un monument de ce qu'a été l'héroïc fantasy dans notre pays.



Pourtant, la trame est plutôt classique : le monde d'Akbar est en grand danger, dans huit jours un dieu vengeur emprisonné dans une conque va se libérer et asservir le monde. le chevalier Bragon et son élève Bulrog combattent ardemment l'Ordre du Signe, une secte qui souhaite asservir les peuples de ce monde.



Par ailleurs, on sait que la Princesse Mara va succomber à la magie du grimoire des Dieux tout comme un certain Frodon a bien failli succomber à la magie maléfique de l'anneau. Bref, le Seigneur des Anneaux n'est jamais très loin.



Ce qui fait la force et l'originalité de la quête, c'est que l'aventure est non seulement présente mais l'humour omniprésent lui donne un cachet sympathique avec toutes ces réparties truculentes.



Par ailleurs, il y a une joyeuse bande constituant un groupe disparate où chacun est complémentaire. L'ensemble forme une communauté imaginaire assez crédible, originale et très engageante. Cela ne vous rappelle rien ?



Bref, ce tome est l'avant-dernier et on voit se profiler la fin de cycle ainsi que les liens avec la première période. Pour moi, c'est toujours aussi bien même si on pouvait percevoir une certaine lassitude dans les deux précédents tomes.



Il faut dire que l'action est un peu plus distillé ce qui ne fait pas de mal pour se concentrer sur la psychologie des personnages. On observera un rapport assez intéressant dans la rivalité Mara et Kryll pour le coeur du chevalier.



Je dirai qu'il ne faut pas bouder son plaisir de ce qui reste un incontournable de l'héroïc fantasy !
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Pygmalion et la vierge d'ivoire

Des années après ces deux chefs d’œuvre du genre que sont « Tirésias » et « La gloire d'Héra », Le tendre revient avec un nouveau dessinateur Frédéric Peynet pour nous raconter l'histoire de Pygmalion et de la vierge d'ivoire qui est également tiré de la mythologie grecque.



Je ne connaissais pas cette histoire dans laquelle un jeune sculpteur Pygmalion tombe amoureux de sa création à savoir Galatée, une statue rendue vivante grâce à Aphrodite, la déesse de l'amour. Il faut dire qu'aucune femme ne trouvait grâce à ses yeux. Sans doute est-ce lié lié au drame ayant pour origine l'infidélité de sa mère durant son enfance.



Jouer les pygmalions consiste à façonner une personne pour la conduire au succès. Cela désigne précisément la personne qui aide un artiste pour faire évoluer sa carrière. C'est tout le rapport entre un créateur et son objet de désir qui prend vie dans son esprit.



Cela me rappelle un peu « Pinocchio » qui suit le même procédé de création. C'est un thème assez récurrent dans la littérature.



Parfois, on ne voit pas non plus l'amour qu'on a sous les yeux alors qu'on idéalise dans des fantasmes impossibles à atteindre. La pauvre Agapé en sait quelque chose. Mais bon, tout a un prix à payer.



Encore une fois, j'ai bien aimé ce récit qui est magnifiquement dessiné et qui nous réserve de bonnes surprises. Cela a pour cadre la belle île de Chypre. Certes, ce n'est pas tous les jours qu'on peut tomber amoureux d'une statue d'ivoire.



Au final, on risque également de tomber sous le charme de cette BD où l'auteur donne sa propre version du mythe.
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La Quête de l'oiseau du temps - Avant la Quête,..

Esprit d'Obi-Wan Kenobi es-tu là? Que la force soit avec toi!

La quête de l'oiseau du temps c'est comme dans Star Wars, quand c'est fini il y en a encore et là on vous raconte l'enfance des personnages dans un retour en arrière qui ferait pâlir d'envie le grand George Lucas himself!

Akbar, quelques lunes avant les guerres et les conflits, sur les hauts plateaux du Médir, vit un jeune homme que tout destine au noble métier d'agriculteur.

Enfin tout ! Il est le seul à lutter contre cet atavisme et cet héritage pesant vers lequel sa mère le pousse.

Bragon le râleur rechigne à effectuer les travaux de la ferme notamment à faire saillir la bouvrelle. Listelle la mutine rouquine a beau essayer de le motiver il n'y a pire sourd et aveugle qu'un mal emboûché dans le genre de Bragon.

Alors quand Javin, jeune aventurier croise le chemin de Bragon ça ne fait plus un pli dans l'esprit du jeune fermier!

En route pour l'aventure, c'est aussi le début d'une solide amitié virile entre les jeunes gens qui les mènera au pays des Palfangeux.

Le jour des Ch'Tines, ils rencontrent la fille du prince: la jeune et pulpeuse Mara...

Le décor est posé, les couleurs de Lidwine sont divines sans faire de mauvais jeu de mot. En me documentant, j'ai appris qu'on lui avait repproché sa lenteur d'exécution mais je trouve que c'est dans cet album que les illustrations sont les plus somptueuses et la couleur y est sans doute pour quelque chose!

Je découvre avec cet album, comme Monsieur Jourdain que j'aime l'héroïc fantasy! Et j'en profite pour remercier les amis qui m'ont mise sur cette voie, ils se reconnaîtront sans doute...

L'ami Javin, si j'avais un ami, il te ressemblerait!
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La Quête de l'oiseau du temps, tome 1 : La co..

Akbar, ses lunes jaunes... Un chevalier barbu et bourru, Bragon est chargé d'une rude mission...

Mara, la sorcière lui a envoyé sa fille, la belle et rousse Pélisse pour l'avertir du danger!

Le dieu Ramor, être maléfique s'il en est, enfermé dans une conque, va être libéré la nuit de la saison changeante!

Bragon doit ramener la conque pour que Mara puisse libérer par ses incantations l'oiseau du temps et mettre fin à la menace de Ramor.

Pour cela, il lui faudra affronter le roi sorcier Shan- Thung, prince des Terres éclatées.

Bragon et Pélisse, escortée de son Fourreux, espèce de petit être simiesque et malin enfourchent leurs lopvents, sortes de dinosaures ailés et zélés pour rejoindre les terres éclatées.

Une histoire bien rythmée, truffée d'humour grâce aux dialogues de Le Tendre; un graphisme superbe avec six premières planches en noir et blanc laissant la place à de douces et tendres couleurs mettant en valeur la pétillante rousse, Pélisse.

Loisel a l'art de dessiner des personnages féminins qui ont du chien et un sacré caractère!

Un duo de choc pour une aventure qui s'annonce haletante...

Mais comment cette série a-t-elle pu m’échapper, moi qui avais lu avec plaisir le Peter Pan de Loisel avec sa petite Clochette potelée et espiègle?

Comme quoi, il n'est jamais trop tard pour faire de belles découvertes!
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Astérios, le Minotaure

Club N°49 : BD sélectionnée

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Belle découverte que cette BD.



Le récit est tout d'abord superbement illustré et mis en couleur.



L'histoire est intéressante.



On y redécouvre l'histoire du minotaure, loin de la bête sanguinaire que l'on connaît.



En résumé une très belle réinterprétation de cette histoire de la mythologie grecque.



Samuel

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Beaucoup de plaisir à lire cette BD qui illustre magnifiquement le destin tragique de Minotaure et le rôle qu'y a joué Dédale, ingénieur de génie qui va de malheur en malheur.



Une BD à offrir aux amateurs de mythologie et de belles BD !



Mano

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J'ai plutôt apprécié cette bande dessinée.



Je ne dirais pas qu'elle m'a transportée, mais elle reste assez émouvante, sur plusieurs aspect.



Les dessins sont très sympas et les couleurs sont fortes, vibrantes.



Le traitement des personnages m'a plu, en particulier celui du minotaure, bien sûr.



J'ai trouvé de la douceur là où elle était le plus nécessaire, par l'image comme par le traitement du mythe.



La matière première étant assez connue, j'ai bien aimé aussi les moments où le lecteur est invité à faire appel à ses connaissances pour embrasser toute l'étendue tragique des mythes entremêlés.



Perceval

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Belle adaptation du Minotaure par Serge le Tendre.



On pensait tout connaitre sur sur cette légende mythologique et bien non car on découvre aussi la jeunesse d'Asterios alias le Minotaure.



Aaricia

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Excellente adaptation du mythe, Serge le Tendre retrouve l'originalité de son Tirésias.



VT

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Très belle mise en dessins et en couleur du mythe du minotaure.



BD plus abordable que la collection de Luc Ferry.



Mel

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Gros coup de coeur pour cette BD : dessin, scénario, un régal !



Xel

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Lien : https://mediatheque.lannion...
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L'Oiseau noir

L'écho assourdissant des canons crachant leurs pétales de sang vient de s'éteindre .

La seconde guerre mondiale et son cortège d'horreurs laisse tout un chacun panser péniblement ses blessures en tentant de se reconstruire dans une illusoire normalité .

Quelle n'est pas la surprise des habitants de Laroque , petit village du Sud de la France meurtri , de voir débarquer Manfred , l'ennemi juré , victime expiatoire désormais toute désignée !



En voilà une belle BD qu'elle est intelligente en plus d'être magnifiquement illustrée !

Ici , l'on ne refait pas l'histoire en stigmatisant les méchants Allemands au profit des gentils Français légitimement rancuniers . Non . Le propos se veut bien plus fin que cela en traitant de l'humain et de son interaction traumatique avec l'Histoire !

Manfred vs Laroque . Reconstruction vs pardon .

En immergeant le lecteur dans un petit hameau à l'accent chantant qui n'aurait pas dépareillé dans une nouvelle de Pagnol , Le Tendre apporte une certaine légèreté à un propos se voulant pourtant ténébreux . Les couleurs vous explosent littéralement au visage . Les risques de brûlures épidermiques sont bien réels . Crème solaire indice 150 fortement conseillée...



Une BD à la tension palpable . Impossible d'imaginer que ces deux univers antagonistes il y a peu en viennent à s'étreindre dans un lucide et fraternel moment d'oubli et de pardon .

Chaque personnage et son vécu inhérent à la guerre se trouvera dès lors confronté à ses propres démons , qui cherchant à les combattre seul , qui voyant en l'autre le moyen d'effacer dans le sang une ardoise par trop chargée...



Beau et tragique à la fois , L'Oiseau Noir interpelle de par sa profonde humanité et le questionnement personnel qu'il suscite...Vole , petit n'oiseau , vole vers ton funeste destin...

http://www.youtube.com/watch?v=1yOifFvYW2o

Merci Guylaine...
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J'ai tué, tome 1 : Abel

Face aux dessinateurs de mangas qui sortent 48 pages en 2 semaines et face aux dessinateurs de comics qui sortent 48 pages en 2 mois, il est difficile de fidéliser un public avec des dessinateurs de bandes dessinées qui font 48 pages en 2 ans… Donc de plus en plus d’éditeurs ont opté pour la formule gagnante de la collection thématique où interviennent plusieurs auteurs (les puristes crient à l’hérésie, mais il fallait bien trouver une solution pour ne pas dépérir encore davantage face à la concurrence). C’est dans cette optique que Vent d’Ouest a lancé la collection « J’ai tué » consacré aux grands assassins de l’histoire, célèbres ou anonymes…





Ce tome, qui est censé lancer cette nouvelle série concept, nous offre une relecture du mythe d’Abel et Caïn. J’ai trouvé qu’on était assez proche du tome 2 de la série "Les 7 Merveilles" consacré aux jardins de Babylone, mais autant j’ai tiqué sur le fond biblique pris au premier degré dans cette sérié là, autant sur cette série-ci le coté biblique m’a vraiment plu dans son côte mythologique voire fantasy.



Le petit mais très croyant chef de tribu Hamor est convoqué par le grand mais incroyant tyran de Babylone Nébunedzar pour être le nouveau chroniqueur de son règne. Tout n’est qu’allégorie dans cette bande dessinée : Hamor qui prêche une Dieu d’amour, Nébunedzar qui prêche un dieu de cruauté, de colère et d’injustice, l’idéalisme contre le cynisme, le pacifisme contre le bellicisme, l’esclave contre le maître, le pasteur contre le cultivateur, le serpent contre l’aigle, bref le faible face au fort… Et Kindu l’Egyptien sert d’exécuteur des basses œuvres à un tyran qui ne sait plus comment plus comment se débarrasser du fardeau de l’immortalité… Ce dernier soumet à la tentation son âme sœur qui a juré de ne jamais attenter à la vie d’autrui en s’attaquant successivement de la manière la plus abjecte qui soit à ce quoi il tient le plus : son pays, l’amour de sa vie, sa fille unique et son petit-fils unique…



Le scénariste Serge Le Tendre n’est pas dupe, la bande dessinée s’ouvre et se termine par le rire abscons d’un fou de dieu qui représente Dieu lui même : nous ne sommes que des pions dans la paume du Tout-Puissant, et les frères ennemis ne font au final que s’échanger le fardeau de l’immortalité… Qu’il aille donc se faire foutre ce gros connard omnipotent et omniscient qui se rit de nous !

Niveau dessins, on ne présente plus Guillaume Sorel qui depuis longtemps régale de superbes couvertures les lecteurs de SFFF, mais il faut bien reconnaître qu’ici il s’est surpassé… (Je me demande même si ce n’est pas l’œuvre la plus aboutie de toute sa belle carrière)



Au final un duo gagnant qui nous offre une très belle intensité dramatique et des dessins de toute beauté…
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La peau de l'autre, tome 1 : Pile et face

Très bonne bande dessinée, rythmée à souhait et dont on sait déjà que ce sera simplement un diptyque.

Pas de longueurs inutiles, mais de la psychologie tout de même axée sur cette figure de "gueule cassée" (je n'en dirai pas plus) post guerre.

Les personnages sont bien campés, les intentions du scénariste bien définies.

Le dessin est plaisant, les planches classiques et très agréables à regarder, c'est une belle réussite à concrétiser, je réserve le tome 2...
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Chinaman - Intégrale 1 : Tomes 1 à 4

Les tribulations d'un chinois Chen Long Anh en Californie.

Envoyé dans le nouveau monde pour contrôler la bonne marche des affaires commerciales des doyens il rompt avec le système des triades quand il s'aperçoit à ses dépends qu'il est un jouet entre leurs mains.

Mis au banc de sa société il accepte d'être rebaptisé par les Blancs, il s'appellera désormais John Chinaman.

Nous l'accompagnons dans son périple à travers l'ouest américain de la seconde moitié du XIXe siècle, une société raciste où il devra se frayer un chemin à la force du poignet.

Notre homme, rompu aux arts martiaux qui ne se fera pas tant remarquer pour ses qualités physiques que pour ses valeurs humaines, où la voie du Tao rejoint la voie du poing.

Nous cheminons en sa compagnie au sein d'une caravane, puis nous partageons quelques temps la vie des constructeurs du fleuve d'acier où la concurrence est rude entre Irlandais et Chinois.

L'ouest américain est finement croqué par TaDuc paysages et personnages sont dessinés avec une précision d'orfèvre. Le tout desservi par les dialogues de Le Tendre qui, par son écriture rend bien la dualité du destin d'un homme dans un univers rude et fruste luttant pour ses valeurs: l'honnêteté, la solidarité et le courage.

Go west my son, it's a land of opportunity!

Wild, Wild west...
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Chinaman, tome 1 : La Montagne d'or

Si le western est un genre largement visité en B.D il me semble que très peu de B.D se sont intéressées à la communauté chinoise au far west, aspect pourtant très intéressant de ce pan de l’Histoire des Etats-Unis. Cet angle permet aux auteurs de poser un regard original sur une période bien connue et dont l’imagerie est rentrée dans l’imaginaire collectif.



Le scénario de Le Tendre m’a pas mal fait penser à certains chambara. Oui, je sais la B.D parle de la communauté chinoise et le chambara c’est japonais. Mais le chambara et le western ont pas mal de points communs, d’ailleurs un certain nombre de chambaras ont été remakés sous forme de westerns et je pense que certains chambaras se sont également volontairement imprégnés d’une imagerie western. J’ai vraiment ressenti ça dans ce 1er tome de « Chinaman ». Jusque dans la conclusion qui annonce un héros récurrent qui se lance sur les routes tel un Sanjuro, un Ogami Ito, un Tange Sazen ou comme un lonesome cowboy.

En mettant en scène la communauté chinoise, Le Tendre donne une touche d’originalité à son scénario par ailleurs très classique dans les grandes lignes.

L’auteur fait également preuve d’une belle sensibilité dans la caractérisation des personnages dont certains sont très touchants.



Le dessin de Taduc est lui aussi très classique mais ça fonctionne très bien, c’est très bien fait. La colorisation est très réussie.



Bref, ce 1er volet est une jolie découverte. Je vais continuer la série avec plaisir.

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La Quête de l'oiseau du temps, tome 4 : L'Oeu..

Dis, Père Le Tendre, raconte-nous une histoire, celle d'Akbar, et de la terrible menace qui pesait sur elle!

Oui, raconte-nous comment le chevalier Bragon le bougon, son élève Bulrog,le chevalier sans nom et la tendre Pélisse, fille de la sorcière Mara vont-ils faire pour trouver l'oiseau du temps?

Leur quête les mène au sommet du doigt du ciel, repère de l'oiseau du temps.

Kiskill est belle, l'immortelle, les accueille au sommet de l'éminence rocheuse qu'elle garde comme la prunelle de ses yeux.

Où le mythe dépasse la fiction... Et les images de Loisel atteignent le summum de l'art graphique! Époustouflifiant...

Je fais partie des trop rares à mon goût qui pensent que la bande dessinée n'est pas un art mineur ni de la littérature bas de gamme, il suffit de se rendre à Angoulême ou tout autre lieu célébrant cet art et d'y admirer des planches originales pour être saisi par la magnificence des dessins.

Dans ce troisième opus, le plus abouti selon moi, nous achevons avec les personnages, la quête de l'oiseau du temps.

Je referme cet album avec la certitude que je le relirai, c'est une évidence!

Un chef d'œuvre, je ne mâche pas mes mots!

Mille furies! Dans "L’œuf des ténèbres", on ne fait pas d'omelette sans casser des œufs!

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Chinaman, tome 9 : Tucano

Ce neuvième tome vient conclure l’arc « Wild Cathy – Horace – Zed » de jolie façon. Si on peut regretter que le sujet de la communauté chinoise au Far-West ne soit pas évoqué dans ce tome et que le personnage de Chinaman y est finalement plutôt en retrait, Le Tendre propose un scénario encore une fois subtil et peuplé de beaux personnages. L’intrigue est joliment mise en valeur par un dessin toujours aussi agréable à l’œil.



Cette série m’a fait passer de très bons moments de lecture. Pour le moment aucune suite n’est prévue, Dupuis ne souhaitant pas éditer un dixième tome. Je le regrette vraiment, certains éléments sont restés en suspens (par exemple la grossesse d’Ada) et j’aurais aimé en connaitre les développements. Mais en l’état, ces 9 volets se suffisent à eux-mêmes et constituent une bien jolie série.

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Chinaman, tome 6 : Frères de sang

Le 5ème tome était légèrement en demi-teinte et constituait en fait une sorte d'introduction à ce 6ème volet qui s'avère très plaisant.



On découvre un Chen sous un jour un peu différent. Il est un homme à la fois inquiet, il sait que le couple qu'il forme avec Ada n'est pas du goût de tout le monde, et plein d'espérance. Il veut croire leur bonheur possible, espoir renforcé par le voisinage d'une famille composée d'un homme blanc, d'une femme chinoise et de leurs deux enfants.

L'histoire n'est pas particulièrement originale mais elle est bien menée et permet de clore un certain nombre d'arcs. Ainsi on retrouve avec plaisir Chow mais également le gros méchant Hopper et les triades refont leur apparition.

Le contexte historique est une fois de plus évoqué en arrière-plan ce qui apporte un intérêt supplémentaire au récit. D'ailleurs, ce contexte historique de l'immigration chinoise au Far West fait l'objet d'un petit supplément documentaire très intéressant.

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Golias, tome 2 : La fleur du souvenir

Dans ce tome intitulé "La Fleur du Souvenir", on passe déjà un tiers de l’album à rattraper le coup… L’éditeur a décidé de changer la voilure de la mini-série, donc les auteurs doivent raconter en 3 tomes ce qu’ils voulaient raconter en 4 tomes, donc ce qui devait se dérouler dans le tome 3 est résumé ici en flashback… Soupir…

Donc la team Golias a mis plusieurs lunes pour atteindre le sanctuaire d’Artémis à Ephèse (suspension d’incrédulité, mais on est dans le temps du conte), mais il ne lui reste plus que 10 jours pour atteindre l’Île de Cronos et personne ne sait où elle se trouve. Heureusement les dieux guident le héros (c’est ce qu’on appelle un deus ex machina ^^), et il retrouve sa sœur sur un marché aux esclaves : elle est amnésique, a obtenu les mêmes pouvoirs musicaux qu’Orphée et sait où se trouve l’Île de Cronos… Car pendant que la team Golias traçaient vers Ephèse en droite ligne sur leur frêle esquif, Aeréna emprisonnée par Polynos s’est enfuie avant d’être capturée par les sirènes anthropophages qui se sont servies d’elle et de sa lyre comme d’un appât, avant de s’enfuir à nouveau sur un radeau de fortune et d’être capturée à nouveau par des marchands d’esclaves perses qui l’ont trimballée d’agora en agora pour se faire de l’argent en servant de ses pouvoirs musicaux… Et elle est arrivée à destination avant eux ! Je sais bien qu’on est dans le temps du conte, mais quand même, ça se sent un peu les réaménagements scénaristiques freestyle…^^

Rien à redire sur le combat contre les sirènes, rien à redire sur la traversé de l’Île de Cronos avec ses satyres et son pégase, rien à redire sur l’ascension d’un alter ego d’Yggdrasil : c’était très bien et cela se finit par une belle leçon de morale. Aeréna retrouve la mémoire (donc perd ses pouvoirs qui n’auront servi qu’à neutraliser un sosie du Nidhogg de "Thorgal"), et Golias qui a offert 10 années de sa vie à Cronos apprend la sinistre vérité sur ce qu’il se passe à Ankinoë…





Si j'ai bien compris, au départ les scénarii de la mini-série "Golias" étaient destinés à servir de support à la franchise "Thorgal" (et franchement on sent que les personnages Golias et Aeréna ont des faux airs de Jolan et Louve ^^), mais le travail de Serge le Tendre ayant été recalé il est passé de l'odyssée septentrionale à l'odyssée méridionale puisant largement dans le mythe de Jason et la Toison d'Or…

Avec le recul il y a une parenté avec la saga culte de "La Quête de l'oiseau du temps", mais ici la jeune génération ne bénéficie pas de la protection d'un mentor badass. du coup on pioche autant dans l'universelle Quête du héros aux mille et un visages que dans les classiques de la tragédie antique, sauf que le sage Sarhan se fait embobiner à chaque fois, que Konios ne change absolument pas de la première à la dernière page, que Golias doit grandir pour prouvuer qu'il est apte à régner mais quand il fait un pas en avant en faisant preuve de courage et d'altruisme il en fait deux en arrière à cause de son orgueil… Ceux que les dieux veulent condamner ils les frappent de folie, et force est de constater que le héros fait preuve d'hybris avant que le ciel ne lui tombe sur la tête ! (Finalement seule Aeréna évolue de manière sensée gagne en maturité et présente une évolution sensée)

Le gros souci de la série vient surtout d'un build-up à la fois bancal et basique (fuite, 1 épreuve/péritpétie, réussite de la quête, 1 épreuve/péripétie, retour et conclusion), largement imputable aux lacunes de l'éditeur qui est parti pour 4 tomes, puis pour 3 tomes, ce qui a obligé les auteurs a changé leur fusil d'épaule et à accélérer l'histoire, avant de changer d'avis à nouveau en revenant à 4 tomes, ce qui a obligé les auteurs a encore changé leur fusil d'épaule pour intercaler un tome de transition avant la conclusion… C'est n'importe quoi et cela se voit en nuisant grandement à une série sympathique portée par les dessins impeccables de Jérôme Lereculey assisté aux couleurs de Stambecco, qui nous offrent des graphismes beaux, fluides et dynamiques parfaitement dans le ton de la Grèce de légende qui nous est contée (même si le tome 4 est un chouia en-dessous).
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La Quête de l'oiseau du temps, tome 1 : La co..

Premier tome de la série intitulé "La quête de l'oiseau du temps", série d'héroic fantasy, nous découvrons ici les personnages principaux ainsi que le cadre dans lequel se déroule l'histoire.

Pelisse, la fille de la princesse-sorcière Mara savait que viendrait un jour où elle devrait accomplir une mission plus que périlleuse mais vitale afin de sauver le monde d'Akbar. Jadis, vivaient ic des dieux en harmonie jusqu'au jour où l'un d'entre eux, Ramor, ivre de pouvoir, se rebella, visant le monde à sombrer dans le chaos. Le pire fut évité mais Ramor vit toujours, méditant sa vengeance...

Pelisse et le vieux chevalier Bragon n'ont plus que dix jours pour éviter que ce tragique destin se produise mais pour cela, ils devront faire face à de nombreux dangers et leur première quête sera celle de récupérer la conque de Ramor que détient le prince-sorcier Shan-Thung, et cela, de gré ou de force.



Une histoire bien construite avec des personnages attachants, une intrigue alléchante, le tout sur un fond graphique extrêmement bien travaillé.
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Le projet Bleiberg, tome 1 : Les fantômes du p..

New York (USA).

Je m’appelle Jeremy Novacek, j’ai trente-et-un ans et je suis une ordure. Je gagne des millions grâce à mon métier de « trader ». Fortune que je dilapide avec de jolies femmes, en sorties, en bagnole de luxe. Voilà six mois, je suis devenu un assassin. J’ai tué une fillette de quatre mois…



Critique :



Aimez-vous les récits complotistes, genre des banquiers qui se présentent dans la cellule d’Hitler alors qu’il est prisonnier en 1924 en Bavière dans la prison de Landsberg. Ils lui proposent l’appui du patronat, des banquiers et des industriels pour arriver au pouvoir mais à condition de mettre en place des programmes scientifiques dans les domaines militaires, industriels et… médicaux !

On croisera régulièrement l’affreux Himmler au cours de cette aventure. Mais il sera également question d’un certain Bleiberg, savant hyper doué et satanique qui va s’allier avec les nazis pour…

Mais le récit se déroule aussi de nos jours. Quel est le lien avec le projet Bleiberg, alors ? Mais enfin, comment osez-vous me demander de spoiler ce remarquable scénario des mains de Serge Le Tendre, d’après le roman de David Khara ?

Sachez qu’il y a des représentants du Mossad, du MI5 et de la CIA sur le terrain… ET des vilains-pas-beaux-bouh-qu’ils-sont-laids, des affreux, quoi !, au service d’une obscure et très puissante organisation secrète !

Ah, oui, j’allais oublier : il y a aussi une épidémie de choléra qui se déclenche au Mexique, un choléra d’une rare virulence, jamais rencontrée jusqu’à ce jour… Quand je vous parlais de complotisme !

Cette aventure est admirablement dessinée par Frédéric Peynet, un dessin très réaliste, méticuleux, précis et dynamique. Sa mise en couleur est parfaite.

De la grande aventure avec des personnages hauts en couleur qui ne vous laisseront guère beaucoup de répit.

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Golias, tome 3 : l'Elixir de Jouvence

Ce tome 3 intitulé "L’Elixir de jouvence" ressemble à un épisode filler (c’est ce qu’on raconte quand on ne sait pas quoi raconter)… La team Golias débarque sur une île inconnue où sévit une reine noire émule d’Elisabeth Bathory de Hongrie (qui ressemble furieusement à celle de "Saga Valta" scénarisé par Jean Dufaux, autre recalé des appels à texte de la franchise "Thorgal" : assurément un hasard ^^). Donc on a une sorcière qui réalise des sacrifices de vierges pour prolonger sa jeunesse et sa beauté et qui recherche une princesse vierge pour les prolonger indéfiniment, un monstre marin, des molosses de l’enfer, et une créature de la nuit anthropophage… Tout cela passerait très serait bien dans le tome XX d’un serial comme "Thorgal", ou dans l’épisode XX d’une saga comme "L’Odyssée", mais moins dans la présente mini-série… La manière de rompre la malédiction est assez maline, il y a l’histoire de Sarhan et de la petite princesse au rire de cristal dessinée comme un conte de fée, comme Jérôme Lereculey sait si bien le faire, allégorie du pouvoir personnel qui corrompt irrémédiablement les âmes, et la colère d’Hécate qui devient une épée de Damoclès pour la team Golias… Sinon, encore une fois seule Aeréna évolue en gagnant en maturité…





Si j'ai bien compris, au départ les scénarii de la mini-série "Golias" étaient destinés à servir de support à la franchise "Thorgal" (et franchement on sent que les personnages Golias et Aeréna ont des faux airs de Jolan et Louve ^^), mais le travail de Serge le Tendre ayant été recalé il est passé de l'odyssée septentrionale à l'odyssée méridionale puisant largement dans le mythe de Jason et la Toison d'Or…

Avec le recul il y a une parenté avec la saga culte de "La Quête de l'oiseau du temps", mais ici la jeune génération ne bénéficie pas de la protection d'un mentor badass. du coup on pioche autant dans l'universelle Quête du héros aux mille et un visages que dans les classiques de la tragédie antique, sauf que le sage Sarhan se fait embobiner à chaque fois, que Konios ne change absolument pas de la première à la dernière page, que Golias doit grandir pour prouvuer qu'il est apte à régner mais quand il fait un pas en avant en faisant preuve de courage et d'altruisme il en fait deux en arrière à cause de son orgueil… Ceux que les dieux veulent condamner ils les frappent de folie, et force est de constater que le héros fait preuve d'hybris avant que le ciel ne lui tombe sur la tête ! (Finalement seule Aeréna évolue de manière sensée gagne en maturité et présente une évolution sensée)

Le gros souci de la série vient surtout d'un build-up à la fois bancal et basique (fuite, 1 épreuve/péritpétie, réussite de la quête, 1 épreuve/péripétie, retour et conclusion), largement imputable aux lacunes de l'éditeur qui est parti pour 4 tomes, puis pour 3 tomes, ce qui a obligé les auteurs a changé leur fusil d'épaule et à accélérer l'histoire, avant de changer d'avis à nouveau en revenant à 4 tomes, ce qui a obligé les auteurs a encore changé leur fusil d'épaule pour intercaler un tome de transition avant la conclusion… C'est n'importe quoi et cela se voit en nuisant grandement à une série sympathique portée par les dessins impeccables de Jérôme Lereculey assisté aux couleurs de Stambecco, qui nous offrent des graphismes beaux, fluides et dynamiques parfaitement dans le ton de la Grèce de légende qui nous est contée (même si le tome 4 est un chouia en-dessous).
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