Né Chérif Ben Amor, à Messaouda, dans le massif des Aurès (Algérie), le 20 décembre 1946.
Fils d’un propriétaire terrien qui mourra assassiné et confié à une belle-mère méchante après la répudiation de sa mère, Serge Vollin a été durement éprouvé par la guerre de libération de son pays natal, qu’il raconte en images naïves dans un livre paru en octobre 2004, Mes Aurès. Le 1er novembre 1954, son instituteur, M. Monnerot, est la première victime civile des hostilités : redevenu berger dans la montagne, il n’ira plus jamais à l’école. Plus tard c’est son beau-père, que l’on tuera une nuit sous ses yeux.
Peu après la fin de la guerre, il prend le bateau pour la France et s’installe dans les montagnes, à Grenoble, où il se marie avec une fleuriste et change de nom. La suite de son histoire le mènera à Munich, en Allemagne, où il épouse en secondes noces Rose-Marie, a un fils, Philippe, et devient un artiste reconnu dans le circuit de l’art outsider autodidacte.