Une synthèse écrite par les meilleurs spécialistes du PCF, Roger Martelli, Jean Vigreux et Serge Wolikow.
Pendant plus de trois décennies le PCF fut le premier parti de gauche avant de connaître un recul continu. Cet ouvrage cherche à comprendre ce qui fit la force du PCF et ce qui a nourri son déclin. Avec la fin de la guerre froide, l'ouverture des archives et la multiplication des angles de recherche, on prend désormais la mesure de ce que le communisme politique ne fut pas seulement un parti, voire un appareil très centralisé, mais aussi une galaxie associant du politique, du syndical, de l'associatif et du symbolique. C'est cet objet « total » qui est présenté, analysé, interrogé.
--- Fiche du livre : https://www.armand-colin.com/le-parti-rouge-une-histoire-du-pcf-1920-2020-9782200625887
*********************************
Retrouvez-nous sur :
--- http://www.armand-colin.com/
--- Facebook : https://www.facebook.com/editions.Armand.Colin/
--- Twitter : https://twitter.com/ArmandColin
+ Lire la suite
A la fin du XXè siècle, le Front populaire survit aussi dans les formes sociales en apparence les plus communes et les moins chargées d'histoire.
Comment, à moins d'un minimum de connaissance historique, garder présent à l'esprit que la manière de prendre ses congés, d'organiser sa semaine de travail, de définir ses conditions de salaire, ou d'affirmer ses qualifications, en perpétue l 'héritage ?
En 1934, la crise économique s'aggrave en France.
Pour la droite, il faut persévérer dans la réduction du déficit budgétaire et réduire les dépenses de l'Etat : les fonctionnaires désignés comme budgétivores, les salariés qui bénéficient d'assurances sociales sont dénoncés par tous ceux qui parlent au nom des PME et du monde rural.
A l'inverse les salariés urbains, les ouvriers ainsi que les fonctionnaires se reconnaissent dans les mots d'ordre syndicaux qui stigmatisent les spéculateurs ou les riches parce qu'ils échappent à la pression fiscale.
Devant la perspective de la formation d'un Front populaire, Vincent Auriol alla jusqu'à déclarer : " Les banques, je les ferme, les banquiers, je les enferme."
La manifestation du 24 mai 1936 au Mur des fédérés rassemble plus de 600000 personnes en un défilé de 9 heures entre le Place de la Nation et le cimetière du Père Lachaise.
Léon Blum déclara : " Jamais en France, on a pu séparer impunément ces deux forces vivantes : l'idée républicaine, la passion révolutionnaire du peuple.
Aujourd'hui, nous avons le droit d'invoquer les morts glorieux en leur disant : Notre victoire est la vôtre... Vive la Commune ! Vive le Front populaire ".
La logique du programme du Front populaire était principalement économique dans la mesure où il s'agissait d'élever le pouvoir d'achat, de réformer et d'abaisser le coût du crédit, enfin d'assainir le système financier en mettant notamment en oeuvre une " réforme démocratique du système des impôts " et en luttant contre la fraude fiscale et l'évasion des capitaux.
La presse catholique et conservatrice s'inquiète des conséquences morales du comportement des femmes grévistes qui préfèrent la solidarité ouvrière aux soucis de leur famille ou qui, célibataires peuvent, à la faveur de l'occupation des usines, détourner les ouvriers de leur épouse légitime !