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3.9/5 (sur 44 notes)

Nationalité : Irlande
Né(e) : 1881
Mort(e) : 1918
Biographie :

Considéré comme le plus grand nouvelliste irlandais, couvert d’éloges de son vivant, Seumas O’Kelly est mort assassiné,
en 1918, dans le journal indépendantiste (Sinn Fein) qu’il dirigeait.

Fils de commerçants, originaire de Loughran, dans le comté de Galway (région riche en vestiges de châteaux et d’édifices religieux), membre du Sinn Fein, il a écrit de nombreux recueils de nouvelles (Waysiders, The Golden Barque, The Leprechaunof Kilmeen) et trois romans : Wet Clay, The Lady of Deerpark, et La tombe du tisserand.

Ce dernier, unique texte traduit en français à ce jour, a été écrit en 1918 et publié juste après sa mort.

Source : www.editions-attila.net
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Bibliographie de Seumas O`Kelly   (3)Voir plus

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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Il n'y a que ceux qui rêvent qui peuvent espérer se réveiller.

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Ces pensées, sous une forme ou sous une autre, occupaient sans le troubler l'esprit de la veuve tandis qu'elle passait, silhouette noire, à travers les rues sonores à force de quiétude, douloureuses dans leur manque de tout ce pour quoi elles ont été créées.
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Meehault Linskey fut ulcéré au point que sa longue silhouette oblique s’éloigna parmi les tombes, puis s’arrêta soudain. Il avait décidé de faire quelque chose de terrible, plus terrible encore que de crocheter du pied la béquille d’un infirme, quelque chose d’aussi grave que voler l’eau bénite de la chambre d’un mourant. Il avait décidé de gâcher le dernier jour de plaisir que Cahir Bowes et lui-même pouvaient avoir ici-bas en révélant lâchement, avant l’heure, où se trouvait la tombe du tisserand !
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Les gens de Kilbeg disaient souvent que tout en connaissant Mlle Mary Hickey depuis longtemps, ils ne pourraient jamais « tout à fait la faire leur ». Quand les gens de Kilbeg vous faisaient leur, ils faisaient également leur tout ce que vous possédiez, mais la politique était bonne puisque cela marchait dans les deux sens ; vous aviez le loisir de faire vôtre tout ce qu’ils possédaient.
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Jamais Kilberg, dans son édification, n'avait connu la tyrannie de l'architecte ou le conformisme de l'ingénieur. Il n'y avait ni dessein, ni planification et cartographie, ni considération d'aspect, ni relevé du site. Les habitations étaient édifiée par les gens quand ils en avaient besoin, et dans des conditions de plus parfaite liberté individuelle. Une maison, pour ainsi dire, n'en avait cure des autres, et le montrait. si vous étiez du genre sociable, par exemple, vous accrochiez votre demeure à une série d'autres. D'une disposition réservée, vous vous plantiez à l'écart de la route ou vous enfonciez dans un creux du terrain. Agressif, autoritaire, vous installiez votre maison en position dominante ; et mauvais et désagréable, vous construisiez face à la porte de votre ennemi, afin qu'il ait à passer devant votre maison pour entrer ou sortir de la sienne, et que les mouvements de sa famille demeurent sous votre observation constante. Les maisons de Kilberg étaient plantées selon le tempérament de ses habitants, de telle sorte que l'on pouvait presque dire, en les regardant, quelle sorte de mortel abritait chaque toit. La maison de Nan Hogan exprimait l'opinion qu'elle avait de Kilberg, car quel que soit le seuil où vous vous trouviez, elle avait un de ses angles pointé sur vous. (La maison de Nan Hogan)
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La chambre était petite, basse, sans air, pauvrement éclairée par une fenêtre qui ne s'ouvrait plus. Il y flottait une odeur de vieillesse décrépite. La veuve crut presque se trouver mal. Elle avait l'impression que Dieu l'avait mise sur terre pour vivre au milieu des vieillards - des vieillards irascibles, acariâtres, égoïstes dont il fallait toujours s'occuper, et pour qui il fallait toujours se rappeler quelque chose, depuis les boutons à recoudre jusqu'aux tombes égarées.
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Un saint peut parcourir la terre en croyant naïvement que le monde entier le voit auréolé de lumière ; mais le monde ne voit rien ; et s'il voyait, le saint serait lapidé.
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Jeter un coup d’œil à Cloon na Morav en passant sur la route sinueuse, c’était recevoir l’impression d’un très ancien lieu de sépulture ; s’arrêter sur cette route pour regarder Cloon na Morav, c’était prendre conscience de son site paisible, des vents qui chantent pour les morts en descendant des collines ; s’approcher du mur et regarder les monticules à l’intérieur, c’était appeler des citations de l’Elégie de Gray ; faire le signe de croix, se pencher par-dessus le mur, observer l’arrière-plan sombre, couvert de lichen, du mur opposé et remarquer les choses qui paraissent errer ça et là sur le sol comme des serpents jaunes dans l’herbe, c’était évoquer Hamlet en train de philosopher près de la tombe d’Ophélie ou d’établir l’identité de Yorick ; franchir l’échalier pour avancer d’un pas trébuchant à l’intérieur, c’était oublier toutes ces choses et connaitre Cloon na Morav tel qu’en lui-même. Qui aurait pu dire l’âge de Cloon na Morav ? L’esprit ne pouvait que sombrer dans les abimes de la mythologie, barboter dans les radotages du paganisme moribond ou dans les balbutiements du christianisme.
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Allons, cria-t-elle, écartant un de ses bras, si toi ou moi, Winnie O’Carroll, avions à notre garde une livre de thé, et nous faisions agresser sur la route, ne nous battrions-nous pas bec et ongles jusqu’à ce que nous n’ayons plus une maille sur le dos ni un cheveu sur la tête ?
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Elle commençait à comprendre pourquoi les gens sont si friands de veillées funèbres, et de l’intimité indiscrète des maisons mortuaires. Ils y écoutent et se rappellent, ils croient ce qu’ils entendent. Cela leur est plus précieux que ce qu’ils ont jamais appris en classe, à l’église ou au théâtre. Ce n’est pas vraiment qu’ils s’amusent aux veillées, mais plutôt qu’ils y ont l’occasion de faire la revue solennelle de tous les fantômes de famille. On y entend toutes les histoires des clans, avec leurs traditions, leurs stupéfiantes annales, assaisonnées de détails flatteurs ou de petites perfidies. Une femme qui relate un souvenir à la compagnie, assise sur sa chaise à côté du corps, est investie d’une autorité plus grande que l’évêque à son prêche.
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