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Critiques de Shalom Auslander (175)
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Maman pour le dîner





Maman pour le dîner.

Shalom AUSLANDER



Que maman vienne pour le dîner c’est quelque chose de normal.

Que maman soit le dîner c’est déjà plus inattendu.

Et c’est ce qui va arriver à la famille de Septième Seltzer ainsi qu’à ses 11 autres frères et sœur appelés Zéro, Premier, Deuxième etc etc…

Parce que les Seltzer ont une particularité : ils sont les derniers descendants des can am, les cannibales américains.

Et cette famille a beaucoup de règles à respecter pour entretenir les traditions dans le plus grand secret.

Si Septième n’est pas un des plus pratiquants, le montant de l’héritage risque de le faire changer d’avis.

Mais quand même : manger sa mère, la saigner, la vider…

Est-ce que la famille ira jusqu’à là ?

Un roman truculent qui fait sourire et tient en haleine.

Cette famille a couteaux tirés va devoir composer les uns avec les autres.

J’ai eu un petit peu de mal (au début) à comprendre de quoi il s’agissait.

Il faut dire que les numéros en guise de prénoms et les dogmes du cannibalisme ne m’ont pas aidé.

Mais c’est une lecture divertissante et cet auteur a vraiment un cynisme et une imagination qui me plait beaucoup.
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La lamentation du prépuce

Très drôle. Les relations de l'auteur, élevé dans une famille juive américaine ultra pratiquante, avec Dieu. Ses tentatives de rupture d'avec Lui, ses chantages, ses révoltes. Sa paranoïa profonde, ses angoisses existentielles, sa famille dysfonctionnellle, ses efforts de survie dans notre monde hostile et délétère. Et puis l'annonce d'un enfant mâle a venir et la question qui torture : faut-il le circoncire ou non, au cours d'une cérémonie ou non... Récit de survie d'un homme angoissé muni de la seule arme à sa disposition pour résister : l'humour. 





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Maman pour le dîner

Plutôt déçue alors que je m'attendais à quelque chose de plus drôle. L'ensemble est noyé dans des retours en arrière, des réflexions pseudo-philosophiques, des légendes qui finissent par alourdir le sujet principal, parce que trop bavards. C'est dommage car certaines scènes sont franchement drôles mais, c'est au final, sans mauvais jeu de mots, indigeste.
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Maman pour le dîner

Le commentaire de Lynda :

Septième Seltzer reçoit un appel de son frère lui annonçant que leur mère était décédée, c'est alors que nous nous retrouvons devant une famille de cannibales. Septième n'avait pas revu sa mère depuis plusieurs années parce qu'elle n'avait pas accepté son mariage avec une non-cannibale. Cette matriarche Mudd, elle qui n'avait pas peur de traîner ses enfants dans la boue pour préserver sa progéniture et sauver son espèce. Ces enfants Premier, Deuxième, Troisième, Quatrième, Cinquième, Sixième (Paix à son âme), Septième, Huitième, Neuvième, Dixième, Onzième, Douzième et Zéro, seule fille du clan dans la tradition des Cannibalo-Américains, est de dévorer littéralement leur génitrice au cours d'une cérémonie.

L'auteur Shalom Auslander a un immense talent pour décrire les situations tragiques, loufoques et comiques, tout au long du roman, il dresse des ambiances authentiques, excentriques et fantaisistes. Maman pour le dîner est un roman intéressant qui diverge des romans que j'ai l'habitude de lire. Cette lecture m'a sorti de ma zone de confort, mais je le recommande si vous voulez vivre une expérience surprenante.
Lien : https://lesmilleetunlivreslm..
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Maman pour le dîner

Faisons simple : ce livre mérite d’être lu pour deux raisons. Premièrement, l’histoire est très originale ; elle semble inédite même. Deuxièmement, on rit aux provocations de l’auteur/de ses personnages. La mère a tous les défauts possibles, se permet de proférer les discours les plus anti-bien-pensance qui soit. On pourrait écrire un livre avec uniquement ses formules.

On rit à l’avance en imaginant le jour où des éditeurs essaieront d’édulcorer les propos de Shalom Auslander, pour créer une version woke de Maman pour le dîner. On leur souhaite du courage, vu qu’il y a les mots juif et noir toutes les 10 lignes, que la mère attribue à ces « communautés » les défauts les plus caricaturaux. Bref ça ne va pas être simple, et même impossible !

Un extrait pour finir : « le manuscrit qu’il était en train de lire, écrit par une Latino-Américano-juive-quatrième-vague-lesbienne-pro-immigration-anti-vaccin, avait évoqué Montaigne qu’elle traitait de mâle-pro-monothéiste-bourgeois-européen-patriarcal-catholique-cisgenre. »

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Maman pour le dîner

PERCUTANT MAIS SANGLANT.

L’idée était bonne : reprendre le phantasme oral de l’enfant qui souhaite manger sa mère (surtout si elle est juive) pour la garder au dedans de lui-même, pour garder ses qualités et prolonger ainsi la lignée du peuple élu était intéressant : « Les cannibales vivent pour l’éternité. Quand nous consommons nos proches, ceux-ci continuent de vivre en nous. Ils nous guident, […], ils deviennent nous et nous devenons eux »

L’allégorie psychanalytique lui permet de tirer à boulets rouges sur sa propre religion, de ridiculiser les archaïsmes et les règles hors d’âge qui enferment les juifs dans des traditions surannées, les séparent de la société dans une angoisse de vie et les structurent autour de la souffrance.

Et pas seulement du judaïsme, toutes les religions monothéistes y passent. Après tout, les chrétiens communient eux aussi en mangeant (symboliquement) le corps du Christ.

La découpe du cadavre, avec des préceptes à suivre à la lettre ridiculisent la doxa des rites religieux en général, et le comique de certaines situations est parfois franchement hilarant même si l’on n’est pas adepte de l’humour juif.

Mais progressivement le roman dérive dans un grotesque répugnant qui m’a rappelé mes inutiles cours d’anatomie de dissection sur cadavres. Dommage, le livre aurait pu être plus percutant s’il avait été moins sanglant.
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La lamentation du prépuce

Un livre simplement jouissif. L'histoire de Shalom est hilarante, désespérante, on le prend souvent en pitié, sa paranoïa, ses délires sont exacerbés. Le tout servie par une plume efficace. C'est drôle, les réflexions de Shalom face à Dieu sont cinglantes (ça n'a d'ailleurs pas du plaire à tout le monde), les réflexions d'un homme perdu face à Dieu qu'il juge comme un enfant jouant avec les humains comme avec avec des jouets.



Et au délà de la religion juive, c'est la religion dans sa généralité la plus brute qui est remise en cause.



Alors, ce prépuce, on en fait quoi ?
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La lamentation du prépuce

Quand Shalom apprend que sa femme Orli attend un garçon, c'est le drame. En effet, lui qui a été élevé dans la plus pure tradition juive orthodoxe (mère issue d'une longue lignée de rabbins, scolarité dans des yeshivas, voyage rédempteur en Israël...) mais qui a aussi tout fait pour braver un Dieu vengeur (consommation de produits non cashers, lecture assidue de revues pornos...), que va-t-il faire ? Circoncire (et aller dans le sens d'une religion qu'il a souvent bafouée) ou ne pas circoncire (et craindre les foudres de sa famille et de Dieu), telle est la question. A cette occasion, Shalom revient sur son enfance, traumatisée par la dichotomie entre des lois religieuses très strictes et les mille et une façons de les enfreindre, tout en attendant les représailles d'un Dieu sans pitié qui ne viennent jamais... ou presque.



Un livre dans la grande tradition de l'humour juif à la Woody Allen. L'opposition entre la paranoïa envers la vengeance de Dieu et les manquements aux lois orthodoxes fait tout le sel de cette autobiographie, mais aussi la contradiction de vivre dans le monde moderne quand on est un ado dans une famille pieuse (et ce, quelle que soit la religion, dans le fond). Les tentatives de provocation de Dieu sont particulièrement drôles, mais aussi pathétiques, car génératrices de douleur et de peur chez le personnage central : on rit quand Shalom brûle toutes ses revues porno après les avoir lues, mais un rire jaune quand on voit dans quels tourments ses péchés le plongent. Une belle réflexion sur les ravages psychologiques que peut exercer une religion pratiquée à l'extrême et sur la façon de trouver un équilibre quand on a passé le début de sa vie rongé par la notion de culpabilité.
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Maman pour le dîner

Prenez une couverture et un titre alléchant, inventez une famille ou les enfants portent des numéros, faites de la publicité pour un fameux sandwich et vous obtenez « un pas-si-grand roman machin-américain »

En tout cas , cette accumulation n’a pas fonctionné pour moi. J’arrête !
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Maman pour le dîner

Je m’attendais à mieux de Shalom Auslander qui m’avait séduite avec son récit autobiographique La malédiction du prépuce. L’humour, omniprésent et salutaire dans son premier ouvrage, prend ici plutôt un goût potache et grotesque que j’ai trouvé indigeste et vaguement écoeurant, pour rester dans la thématique alimentaire.

Jusqu’au milieu du livre, j’ai espéré qu’un tournant philosophique sauverait le récit d’une débandade assurée, mais la fin m’a autant déçue que le début. Il est vrai que ce ne sont pas quelques citations de Montaigne saupoudrées ça et là, sans réelle cohésion avec le reste, qui suffisent à donner du souffle à une histoire. Ce n’est pas drôle, c’est platement écrit et à la limite, barbant.

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La lamentation du prépuce

LA LAMENTATION DU PRÉPUCE de SHALOM AUSLENDER

Pas un sommet de la littérature mais d'un humour et d'une drôlerie à toutes les pages . Les dialogues du juif avec Dieu dans la vie de tous les jours sont pour moi inoubliables. Dans l’attente d’un châtiment suite à ses différentes transgressions dans tous les domaines Shalom est terrifié et stupéfait de ne rien voir venir, alors…
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Maman pour le dîner

J’ai commencé ce bouquin après avoir lu une bonne critique sur Bookstagram et ça ne l’a pas fait pour moi. Je m’attendais à un livre drôle et déjanté j’ai trouvé ça chiant et ennuyant. Au début du livre les descriptions à rallonge de septième sur les gens ou par la suite les personnages rien ne m’a fait accrocher. Je me suis forcer jusque un peu plus de la moitié et chose qui m’arrive rarement j’ai abandonner. Je n’ai ni ri ni souri à ce livre pour ma part un flop total.
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Attention Dieu méchant

Je n'ai pas grand souvenir de la lecture des Lamentations du prépuce mais j'avais retenu le nom de l'auteur et lors d'un desherbage de la médiathèque de Cahors, je suis tombée sur ce titre un peu moins étonnant.

Plein de petites histoires sans queue ni tête, certaines m'ont fait rire, d'autres m'ont échappé. Est-ce de l'humour juif? C'est iconoclaste , souvent blasphématoire.

J'ai retenu l'histoire des deux petits hamsters...mais ce dieu méchant ne m'a pas trop inspirée...
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Maman pour le dîner

Septième Seltzer s’appelle ainsi car il est le septième enfant d’une famille de cannibales américains. Cannibales qui ne mangent d’êtres humains que les membres de leur famille à leur mort pour qu’ils vivent éternellement. Justement Mudd, la mère de Septième, vient de mourir et celui-ci doit rejoindre ses frères de Premier à Douzième et leur sœur Zéro (zéro parce qu’une fille ne compte pas) pour décider de ce qu’il vont faire de leur génitrice. Pour cela ils appellent à l’aide Onclissime qui a déjà de l’expérience en la matière…

Une famille sous le poids de traditions absurdes qui semblent inventées par une mère outrancière comme une critique d’une religion séculaire par ceux qui la vivent/subissent, l’éternel dilemme entre désir personnel d’émancipation et volonté de respecter ses parents (sa mère surtout) et les traditions familiales, autant de thèmes traités dans ce roman débordant, drôle et énervant, bavard et un peu too much.
Lien : https://puchkinalit.tumblr.c..
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La lamentation du prépuce

Un excellent moment passé avec ce livre d'une drôlerie incroyable. Ce personnage complètement conditionné par sa religion, flippé et complètement parano est hilarant et les situations dans lesquelles il se plonge sont totalement cocasses..C'est vraiment un monument de rire et le meilleur des médicaments contre la morosité
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Maman pour le dîner

Auteur iconoclaste qui nous présente une famille de cannibales ,qui le jour de la mort de leur mère doivent se réunir pour accomplir le rituel familial ,soit la manger. Les 12 enfants ,nommés selon leur numéro de naissance ,se retrouvent après plusieurs années sans s’être côtoyés . Chacun ayant vécus leur vie ,sans suivre leur culture , pour la plupart ,refusent de faire le rituel ,mais leur oncle , exécuteur testamentaire, leur fera comprendre qu'ils n'auront pas leur part d'héritage s'ils ne se plient pas aux volontés de leur mère. Roman absurde mais qui ne rejoint toutefois pas les maîtres comme Ionesco et Kafka car je suis restée sur mon appétit quand au message inexistant que ce texte aurait pu porter. Je donne donc 5,5/10
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Maman pour le dîner

Shalom Auslander, l’auteur du très remarqué La Lamentation du prépuce en 2008 revient sur le devant de la scène littéraire avec un quatrième ouvrage coup de poing, tout en nuances et contrastes, prenant avec dérision et discernement le poids des traditions à perpétuer et le conflit du soi entre ces deux choix.



Rattrapé par ses origines et les traditions de la communauté à laquelle il appartient, Septième se retrouve devant un choix compliqué et éthique. Celui de s’écouter soi-même et ses convictions, ou celui de suivre machinalement la tradition et son devoir envers les siens. Un choix en apparence simple et conciliable, mais en réalité bien plus compliqué et délicat lorsque l’on est l’un des derniers Cannibales-Américains de sa communauté et qu’il faut perpétuer les traditions, au-delà de soi-même.





Septième Seltzer est issu d’une famille particulière appartenant à la communauté minoritaire des Cannibales-Américains, les Can-Am. Bercé par une mère à l’identité clivée depuis la mort de son frère, Sixième, Septième s’est construit dans l’ombre de son chagrin. Ses frères aînés la détestent pour son côté, jadis, autoritaire que Septième n’a jamais connu, alors que ses frères cadets la trouvent pitoyable à se morfondre depuis la mort de Sixième qu’elle adorait.



Septième a subi la lourde conséquence de naître après Sixième. En voulant protéger sa mère et la rendre fière, il n’a pas réussi à lier de liens forts avec ses frères, que ce soient ses aînés ou ses cadets. Coincé entre deux chaises, il prendra ses distances avec sa famille et sa communauté, volant de ses propres ailes, adulte, à New York avec sa femme et sa fille, en mettant sous clé son passé et ses origines. Cependant, malgré tous ses efforts pour se détacher des Can-Am, l’appel soudain de son frère pour lui annoncer la mort de sa mère va tout remettre en question et le chambouler. Car, il est un Can-Am, et il se doit de perpétuer la tradition pour honorer la défunte, qu’importe ses convictions, on ne le lui laisse pas le choix. Ce soir, en compagnie de ses frères, il devra manger sa mère :



« Les Cannibales vivent pour l’éternité, a répété Onclissime. Quand nous Consommons nos proches, ceux-ci continuent de vivre en nous. Ils nous guident, nous informent, nous réconfortent, nous motivent. Ils deviennent nous et nous devenons eux. De cette façon, mes enfants, le passé se produit et ne meurt jamais. Mais n’oubliez pas : de même que la Consommation nous garantit la vie éternelle, l’enterrement nous garantit la mort éternelle ? »
Lien : http://untitledmag.fr/maman-..
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Maman pour le dîner

Un retour à la case départ dans un jeu de l'Oye, avec “Maman pour le dîner”?



Il était une fois…

Une famille Can - Am, qui à la mort de la matriarche, revient sur ses rêves d'intégration dans un monde qui refuse de l'accepter ou qui s' y refuse par repli sur soi.

Au commencement était la Mère. Phallique qui, dans sa grandiloquence élabore une politique bien singulière d'une guerre mondiale des gonades

“La stratégie est de baiser et nos armes sont les bébés.”

Douze guerriers, censés se reproduire et dominer pour perpétuer le cannibalisme, couteau de la rédemption oblige.



Mudd la reine de la propagande, est la figure du désordre, l'inconscient psychique du Matriarcat.

Nommée “Boue”, elle doit son nom au bouillon de culture douteux que seule sa vanité peut contenir.

Notre peuple prêchait- elle, a inventé la roue! le couteau! le livre! le feu! Alors qu' ils balancent leur mère au fin fond des fosses répugnante [...] Ils livrent leurs proches aux vers, à la vermine, aux asticots. Et on serait des sauvages?" ++



Onclissime, “le mal sentant de la foi “ un taciturne qui, sous son habit de sorcière, distille sans réserve, sa “science sans conscience”. le religieux boucher qui se gave de la "Dive Chair" humaine jusqu'à en être malade.



Les enfants doivent l' originalité de leurs noms à Rabelais (Troisième, Quatrième et Cinquième livre) et Zéro, l'exclue. Des garçons, dont on raconte à chacun la naissance “miraculeuse” et qui portent l'histoire surréaliste du vieux pays, cette terra incognita dont on entretient le souvenir... Bam, bam, bam

“Mudd, examinait ses enfants en quête d'empoisonnement culturel ou d' infection morale et en fonction des symptômes, elle décidait quelle histoire administrer, à quelle fréquence et sous quelle forme.”

"C'est l'histoire d'horreur de nous!" disait Mudd

“ du choix de la liberté, de la volonté, des possibles. Fin” pensait Septième.

Comme conditionnement, on ne peut plus, elle aura au moins lu, “Le meilleur des mondes” d' Aldous Huxley.

Il serait d'actualité de dire que c'est une une parfaite intégriste. Un dieu vivant. La vache!

Elle exerce son narcissisme jusqu'au bout s' érigeant en la statue du commandeur dans le jugement dernier de sa progéniture. Les traitres, les déserteurs et autres, tout le monde a sa part de l'ignoble à digérer, même morte.

“Une séance chez le psy à 300 dollars par semaine, depuis 27 ans , quatre cent vingt et un mille dollars, voilà ce que ça m'a coûté pour repartir du bon pied. Recommencer, pour revenir à la page blanche. Voilà ce qu'elle me doit” ironisait Premier



Aujourd'hui Mudd se meurt. L'ogresse, entourée des petits poucets et du Petit Chaperon Rouge, piqûre de rappel au rituel du sacrifice du prépuce comme expiation de l'Oedipe chez Freud que Shalom affectionne.

Les garçons vont devoir transgresser le tabou de l'inceste en régressant jusqu' au stade primitif, pour échapper à la castration et recouvrer le Moi, la conscience identitaire dont c'est bien ici, le sujet.

Il y a là, le mythe de la caverne, de l'ancien des anciens, l'arche de Noé, l'image de Ouy Dire et de Napoléon dans Onclissime, Ulysse avec les sirènes dans le voyage de Julia et Julius, l'île de l'outre entre autre, avec les whoppers (sans salade) soulignant le paradoxe avec les vestiges du Peuple cannibale visibles dans le quartier.Pantagruel / .



Mais, fondre les essais de Montaigne dans les aventures de Pantagruel, compresser des siècles de littérature humaniste et existentialiste, dans un "conte" ... Shalom!

Satire sur tout ce qui bouge!

Je remercie Babelio pour cette narRation gargantuesque!



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Maman pour le dîner

Vous connaissez peut être la transsubstantiation (mot qui n'est pas facile à placer au scrabble) : c'est la conversion d'une substance en une autre. Pour les chrétiens, c'est le vin qui incarne le sang du Christ et l'ostie qui incarne le corps du Christ. De là à dire que les chrétiens sont cannibales ou vampire ...

Shalom Auslander nous fait pénétrer dans une famille réjouissante où les enfants s'appellent premier, deuxième, troisième, tous mâles .... jusqu'à Zéro qui est une fille. Ils font partie de la fière tribu des can-am à savoir cannibale américain, tribu pas piquée des vers où à la différence de la psychanalyse où l'on doit tuer le père et forniquer avec sa mère (symboliquement, ouf !), ici, il se faut manger le membre de la famille qui décède selon un rituel qui fait honneur à la boucherie/charcuterie. Septième, qui bosse dans l'édition, a que de nombreux membres de sa famille, fuit celle-ci, mais la mère (Mudd, j'ai fait le lien avec la boue en anglais et d'une certaine façon le limon originel dont nous sommes issus) décède (après s'être transformée en montagne de graisse, histoire de pourrir encore plus la vie de ses enfants après sa mort). Les frangins et la soeur se retrouvent dans la maison familiale et doivent ... trancher sur le sujet.

Voici un roman insolent, pas bien élevé, tendre et caustique, de l'auteur de "Les lamentations du prépuce" entre autres. J'ai vraiment beaucoup apprécié ce texte, qui m'a fait rire et pleurer, moi qui vient de perdre mon père, 2 ans après ma mère, moi qui ait enterré mes parents simplement sans passage à l'église, dans le cadre d'une cérémonie civile. Auslander ne lâche rien, il renâcle sur les règles, les obstacles, revient, négocie. Il s'interroge et trouver Michel de Montaigne dans un roman américain, ce n'est pas si courant pour y trouver beaucoup de plaisir.
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Maman pour le dîner

Pour son nouveau roman, l’écrivain américain imagine l’histoire d’une famille issue d’un vieux peuple cannibale, avec une intelligence et une liberté de ton jouissives.
Lien : https://www.lefigaro.fr/livr..
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