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3.66/5 (sur 228 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : La Roche-sur-Yon , le 16/12/1980
Biographie :

Écrivain ayant publié quelques bouquins de poésie et contribué à quelques revues. Il est le créateur de la revue de poésie "Charogne". On peut retrouver ses écrits et publications sur son blog.

En 2014, "Tartes aux pommes et fin du monde" a été sélectionné pour le prix René-Fallet et présélectionné pour le prix du premier roman du festival de Chambéry.
En 2019, il publie "Lundi mon amour".


Source : blog Guillaume Suaudeau
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Entretien avec Guillaume Siaudeau à propos de son roman La dictature des ronces


D’où est venue l’idée de ce titre pour le roman ? Les ronces présentes dans le jardin sont finalement assez peu évoquées, pourquoi leur avoir donné une place prépondérante dans le titre ?

Je trouve au contraire que les ronces sont très présentes, elles parsèment le livre, par petites touches, c`est en tous les cas ce qui m`est apparu très clairement lors de mes nombreuses relectures.La dictature des ronces était le titre d`un poème que j`ai écrit il y a quelques années. Il a resurgi et j`ai trouvé qu`il correspondait à merveille à ce roman alors j`ai choisi de le recycler. C`est finalement une belle carrière et une sacrée promotion je trouve, pour un titre de poème, que de devenir celui d`un roman.

 

Pourquoi avoir nommé l’île Sainte-Pélagie ? Est-ce en rapport avec l’étymologie grecque du prénom Pélagie (« le grand large ») ou y a-t-il d’autres symboliques cachées ?

C`est en effet en partie en rapport avec le prénom grec Pélagie, qui signifie « Pleine mer », mais aussi avec une ancienne prison parisienne nommée Sainte-Pélagie. L`île représente pour le narrateur un mix de ces deux idées, quelque chose d`étrange qui pourrait ressembler à une prison pour touriste...

 

Le narrateur ne semble pas très heureux au début du roman et croise essentiellement des personnages estropiés, handicapés ou mal dans leur peau, jusqu’au chien qui n’a que trois pattes. Avez-vous un goût particulier pour les personnages mal en point ?

J`ai moi-même quelques soucis de santé, alors peut-être que ça a tendance à déteindre sur ce que j`écris. Par ailleurs je crois n`avoir encore jamais rencontré quelqu`un qui soit totalement bien dans sa peau. Nous sommes tous un peu mal en point, non ? Tenez, par exemple vous seriez étonné de voir le nombre de gens amputés de leurs rêves qu`on peut apercevoir régulièrement à l`arrêt de bus devant chez moi.

 

Le motif du temps qui passe est très présent dans le livre et devient peu à peu une sorte d’obsession du personnage. Éprouvez-vous vous-même une telle sensation d’urgence lorsque vous écrivez ?

C`est sûr, le temps passe trop vite, alors autant que faire se peut, j`essaie d`écrire avec les deux pieds sur le frein.

 

L’histoire mélange des éléments réalistes et des personnages proches de l’absurde : de quel côté penchez-vous s’il s’agit de décrire votre univers ?

Je serais bien incapable de vous décrire mon univers. C`est à vous de me le dire. Disons que j`ai le droit à un joker et que je l`utilise ici...


Le livre ne comporte presque pas de personnages féminins. Pourtant, dès qu’il s’agit de caractériser une sensation par une métaphore, le narrateur recourt à une image féminine. Pourquoi avoir choisi d’associer la féminité uniquement au domaine du rêve et de l’absence ? 

Pourtant le personnage principal du roman est féminin et tout ce qu`il y a de plus réel. Le narrateur passe tout le livre à arpenter son corps et en tombe amoureux. Vous voyez ?


À Sainte-Pélagie, les livres sont tous des mélodrames qui font pleurer et coupent l’appétit. Pourtant, vous dites dans la postface que vous espérez avoir fait passer « un bon moment » au lecteur. Alors quel est selon vous le rôle premier d’un roman : faire pleurer, divertir, faire réfléchir… ?

Le rôle premier d`un roman est de faire le taxi. De prendre quelqu`un à tel endroit et à telle heure, et de le déposer à un autre endroit dans les temps.

 

Guillaume Siaudeau et ses lectures


Quel est le livre qui vous a donné envie d`écrire ?

Il n`y a pas un livre en particulier... C`est l`acte de lire qui m`a donné envie d`écrire.


Quel est l`auteur qui vous a donné envie d`arrêter d`écrire (par ses qualités exceptionnelles...) ?

J`admire de nombreux auteurs, mais ils me donnent plutôt envie d`écrire que d`arrêter de le faire. Je n`écris pas pour me comparer. Je m`en fous de savoir qui pisse le plus loin. J`écris par besoin.


Quelle est votre première grande découverte littéraire ?

Sans doute les premiers livres de Stephen King que j`ai lu vers 10 ans. C`était comme faire le mur tout en restant dans mon lit. Même si je ne lis quasiment plus rien de cet auteur (son écriture ne m`accroche plus vraiment...), je lui dois une fière chandelle.


Quel est le livre que vous avez relu le plus souvent ?

Je relis rarement deux fois le même livre, il y a tellement de livres et trop que je n`aurai pas le temps de lire... En fait c`est con mais je crois bien que celui que j`ai relu le plus de fois c`est justementLa dictature des ronces, pour les corrections...


Quel est le livre que vous avez honte de ne pas avoir lu ?

Y a pas de honte à ne pas avoir lu un bouquin. Mais faudrait quand même vraiment que je lise un de ces quatre Ulysse de James Joyce. Il est sur mon étagère depuis plusieurs années, j`attends le bon moment pour lui mettre la main dessus.


Quelle est la perle méconnue que vous souhaiteriez faire découvrir à nos lecteurs ?

Peut-être qu`ils la connaîtront déjà, mais c`est une nouvelle de Nathaniel Hawthorne qui a été rééditée aux éditions du Chemin de fer, qui s`appelle Wakefield. C`est grand.


Quel est le classique de la littérature dont vous trouvez la réputation surfaite ? 

Ce n`est pas que je trouve sa réputation surfaite, mais chaque fois que j`essaie de le lire, rendu vers le milieu il me tombe des mains. Une sorte de triangle des Bermudes, je me perds en route et j`abandonne. Ca me désole parce qu`il a tout pour me plaire, l`univers, les personnages, l`ambiance... Je ne sais pas combien de fois j`ai essayé de le terminer, mais rien à faire... Qui sait, peut-être qu`un jour j`y arriverai. Il s`agit deLa Montagne magique, de Thomas Mann.

 

Avez-vous une citation fétiche issue de la littérature ?

C`est pas vraiment une citation issue de la littérature, mais ça pourrait. C`est ce que disait un type du petit village d`où je viens, quand il était ivre et qu`il sortait en chancelant du bar en fin de soirée : « À moi les murs, la terre m`abandonne ».

 

Et en ce moment que lisez-vous ?

Un sms de ma copine qui me dit qu`elle ne rentrera pas manger ce midi. J`avais prévu de faire un peu de cuisine, mais pas grave, finalement je crois que je vais simplement me faire des pâtes... 



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Citations et extraits (205) Voir plus Ajouter une citation
Je vais vous donner un bon conseil. Pour que les prochains jours de pluie ne soient pas trop pénibles pour vous. Prenez le temps de regarder les gouttes tomber et imaginez tous les kilomètres qu’elles ont parcouru. Vous verrez, le temps de penser à tout ça et il sera déjà l’heure de manger. Pour moi ça marche du tonnerre. Aujourd’hui il ne pleut pas, mais promettez moi d’essayer demain.
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J’ai entendu énormément de mots gentils. Je ne sais pas pourquoi on n’entend ces mots-là que quand les choses vont mal. Ce devraient être les mots du quotidien. On devrait pouvoir aller acheter son pain tous les jours et entendre de la bouche de la boulangère : « prenez bien soin de vous, nous pensons bien fort à vous, si vous avez besoin de quoi que ce soit, toute l’équipe est à votre service. »
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Certains jours, c'est la lumière qui guide les pas, d'autres jours, c'est le mot d'un enfant.
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J'ai repris la même route, dans le même sens, vers l'inconnu. L'inconnu était une belle direction. Oui, en allant vers l'inconnu, on limitait les chances de se tromper de route.
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Je reste persuadé, malgré les apparences, qu'on ne fuit pas pour éviter quelque chose. On fuit pour se retrouver.
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Les rêves sont impitoyables. Ils sont tout ce qu'il reste à l'homme lorsqu'il ne sait plus à quel saint se vouer. Ils feraient n'importe quoi pour vous persuader qu'un jour la vie se mettra à sourire. Les rêves n'ont aucune preuve, aucun alibi. Ils vendraient père et mère pour faire croire au plus triste des hommes que le bonheur est à portée de main.
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Ce doit être
tout un art
de survivre
à l'âge où
les sourires
sont plus nombreux
que les dents
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C'est le jour
du nez en l'air
Un jour où
les yeux voyagent
à dos d'oiseau
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Chaque livre est l’enfant d’un gros rêve et d’un petit courage.
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Joe pense être chez Jacques en fin de matinée. Il ne l'a pas prévenu de son passage et espère qu'il répondra présent. Le fait qu'ils ne se soient pas vus depuis des lustres n'est pas un problème. C'est à ça qu'on reconnaît les amis d'enfance. Avec les années, les retrouvailles deviennent de plus en plus banales. Peu importe le laps de temps qui sépare chacune d'entre elles. Les amis d'enfance sont une machine à souligner le ridicule du temps qui passe.
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