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3.98/5 (sur 503 notes)

Nationalité : Norvège
Né(e) à : Kallundborg, Danemark , le 20/05/1882
Mort(e) à : Lillehammer , le 10/06/1949
Biographie :

Sigrid Undset est une femme de lettres et romancière norvégienne.

Sa mère Charlotte est danoise et parle allemand et français. Son père Ingvald Undset est archéologue et spécialisé dans l’âge de fer en Europe et en préhistoire nordique et européenne. La famille s’installe en Norvège lorsque Ingvald obtient un poste au Musée des antiquités attaché à l’université de Christiana en 1884. Les 11 premières années de la vie de Sigrid seront marquées par la grave maladie de son père, mais aussi par ses connaissances historiques: elle s’intéresse aux sagas, aux ballades et aux récits mythologiques scandinaves.

Elle fera ses études dans une école commerciale – option qui ne lui plaît pas beaucoup plus. A l’âge de 17 ans, elle est engagée dans un bureau où, selon ses propres mots, elle apprendra à faire des choses qu’elle n’aime pas et à les faire correctement. Elle apprendra également l’organisation. Elle y travaillera comme secrétaire pendant 10 ans.

En 1907, elle publie une nouvelle réaliste dont les premiers mots choquent le public d’alors: “J’ai été infidèle à mon mari”. Entre 1909 et 1918 elle continuera à écrire des romans et nouvelles situées dans la Christiana contemporaine, les plus importants étant “Jenny” et “Vaaren”.

C’est à Rome qu’elle rencontrera son futur époux, un peintre norvégien, Anders Castus Svarstad. Ils se marient en 1912, en Belgique, et s’installent pour 6 mois à Londres. Leur premier enfant nait à Rome en 1913. Sigrid doit tenir une maison où vivent également les 3 enfants issus d’un premier mariage de Svarstad, continue à écrire, et s’implique dans le débat public autour de l’émancipation de la femme. En 1919, alors qu’elle attend son troisième enfant, elle s’installe seule à Lillehammer.

Sigrid se convertit au Catholicisme en 1924, événement important dans sa vie. Son mariage est alors dissous par l’église, car son mari avait déjà été marié une première fois à une femme qui vivait toujours…

En 1928, elle reçoit le prix Nobel de Littérature pour la trilogie médiévale “Christine Lavransdatter”.

Elle perd ses parents en 1939, et pendant l’occupation de la Norvège par les nazis, elle rejoint la résistance. Ses romans sont bannis par les autorités, son fils aîné est tué au combat. Elle doit s’exiler en Suède puis aux États-Unis, où ses conférences ont du succès. Elle revient en Norvège à la fin de la guerre et est décorée de la Croix de Saint Olav.
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Source : www.norvege-fr.com
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Bibliographie de Sigrid Undset   (19)Voir plus

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Citations et extraits (161) Voir plus Ajouter une citation
Cela lui fit l'effet d'un réveil, quand ils sortirent de la forêt et traversèrent les prairies au-dessus des Martestokker. Le soleil était bas, et la ville et la baie s'étendaient à leurs pieds dans une lumière claire et pâle. Dans le calme du soir, les bruits arrivaient de loin comme s'ils sortaient de la fraîcheur des bas-fonds. La roue d'une voiture grinçait quelque part sur un chemin ; des chiens aboyaient en se répondant, dans les fermes, à travers la ville. Mais, dans la forêt, derrière eux, les oiseaux faisaient entendre à pleins gosiers leurs trilles et leurs chants. Le soleil, maintenant, était couché.
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- C'est que je me rappelle une chose que dame Aashild a dite un jour, répondit Kristin. Je n'étais alors qu'une enfant, mais c'était à peu près ceci : que les bons jours échoient aux gens raisonnables, mais que les meilleurs jours sont la récompense de celui qui a le courage d'être fou.
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Au fond de la vallée, les ombres plus épaisses faisaient déjà régner le crépuscule sur les terres brunes et nues ; cependant l'air de cette soirée de printemps paraissait saturé de lumière. Les premières étoiles scintillaient, humides et blanches, dans le ciel, là où le vert glauque du couchant se fondait peu à peu avec le bleu sombre de la nuit.
Mais au dessus de la ligne noire des montagnes, de l'autre côté de la vallée, trainait encore un liséré de lumière jaune dont le reflet éclairait la paroi de rocher escarpée qui surplombait la route. Et tout en haut, ce même reflet faisait briller les crêtes neigeuses et étinceler les glaciers, d'où jaillissaient des ruisseaux qui bruissaient sur le versant. L'air tout entier frémissait de leur chant. En bas, le grondement puissant du fleuve leur servait d'accompagnement. Puis il y avait le gazouillis des oiseaux s'élevant de tous les bosquets, de tous les taillis, de tous les coins du bois.
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Son visage était tout ridé, mais d'un blanc et d'un rose-rouge aussi pur que celui d'un enfant, et il semblait que la peau dût être aussi tendre et fine à toucher. Sa bouche était rouge et fraiche comme celle d'une jeune femme, et ses grands yeux jaunâtres étincelaient. Un fin mouchoir blanc lui enserrait le visage et était attaché sous le menton par une agrafe d'or ; elle avait en outre un voile de laine moelleuse bleu sombre bien ajusté. Elle était droite comme un cierge et Kristin avait l'intuition qu'elle n'avait jamais vu une femme aussi jolie et aimable que cette vieille sorcière avec qui les grandes familles ne voulaient point se commettre.
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Elle avait été très malheureuse tout au long de l'automne. Elle avait beau se dire à elle-même que Beintein n'avait réussi à rien lui faire ; elle se sentait malgré tout comme souillée.
Rien ne pouvait plus être comme cela avait été auparavant depuis qu'un homme avait osé vouloir sur elle quelque chose de tel. Elle demeurait éveillée pendant les nuits et la honte la brûlait ; elle ne pouvait s'empêcher d'y penser. Elle se rappelait le corps de Bentein contre le sien pendant leur lutte, son haleine brûlante qui puait la bière. Elle ne pouvait fuir l'idée de ce qui aurait pu arriver, et elle se rappelait, dans un frisson de toute sa chair, ce qu'il avait dit, s'il n'y avait pas moyen de tenir la chose secrète, et qu'Arne en serait accusé....
Elle en venait ensuite à penser qu'elle aurait dû tuer Bentein ou le rendre aveugle. C'était le seul soulagement dont elle trouvât à se repaître dans ses rêves de vengeance contre le sombre et ignoble individu qui se trouvait toujours en pensée sur son chemin. Mais ce lui était jamais d'un long secours ; elle passait ses nuits à pleurer à chaudes larmes à côté d'Ulvhild, pour tout ce qui avait été tenté de violence contre elle. Bentein avait tout au moins réussi à briser sa virginité dans son âme.
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Erlend regardait sa jeune femme avec convoitise quand il la rencontrait dans la cour. Jamais elle n'avait été aussi belle - grande et svelte dans sa simple robe de bure brune, couleur de la terre. Le grossier fichu de lin qui lui couvrait les cheveux, le cou et les épaules rehaussait encore la blancheur resplendissante de sa peau. Quand le soleil de printemps tombait directement sur son visage, on eût dit que la lumière pénétrait profondément dans sa chair, tant elle était pâle ; ses yeux et ses lèvres paraissaient diaphanes. S'il descendait dans la petite chambre pour voir l'enfant, elle baissait ses longues paupières blanches dés qu'il la regardait. Elle paraissait si timide et si pure qu'il osait à peine toucher sa main. Si elle donnait le sein à Naakkve, elle jetait son foulard de tête sur le peu qu'il eût pu apercevoir de son corps blanc. Il semblait à Erlend que l'on fût en train de lui prendre sa femme pour la consacrer à Dieu.
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Elle demeurait agenouillée, absorbant tous les bruits de la nuit. Le vent soupirait délicieusement, le fleuve bruissait par-delà les bosquets derrière l'église, et le ruisseau courait aussi en travers du chemin ; partout, tout près et au loin, elle percevait à demi, par la vue et par l'ouïe, les cordes ténues de l'eau qui courait et dégouttait. Le fleuve luisait, tout blanc, en bas dans le village. La lune montait en glissant au dessus d'une petite faille ; il y avait de petits scintillements sur les feuilles et les pierres humides de rosée, et une lueur mate et sombre venait des poutres récemment goudronnés du clocher qui se trouvait près de la grille du cimetière. Puis la lune disparut à nouveau là où la croupe de la montagne se relevait. Il y avait maintenant beaucoup plus de nuages blancs et brillants dans le ciel.
Elle entendit un cheval qui montait le chemin d'un pas lent ; des voix d'hommes qui causaient sur un ton bas et égal. Elle n'avait point peur des gens ici où elle connaissait tout le monde ; cela la rassura.
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Comme il posait ses mains sur ses seins et les étendait sur sa poitrine, elle eut l'impression qu'il lui ouvrait le cœur et le prenait ; il écarta légèrement les plis de la chemise de soie et déposa un baiser au milieu. Elle eut chaud jusqu'aux racines de son cœur.
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Au coucher du soleil Christine était assise sur la hauteur au nord des bâtiments de la ferme.
Jamais auparavant elle n'avait vu le ciel aussi rouge et aussi doré. Au-dessus de la pente, juste en face d'elle, il y avait un grand nuage ; il avait la forme d'une aile d'oiseau, avec des incandescences de fer dans la forge, des clartés pareilles à l'ambre jaune. De petits flocons dorés qui ressemblaient à des plumes s'en détachaient et voguaient dans le ciel. Tout à fait en bas, sur le lac, au fond de la vallée, se reflétaient les images du ciel, du nuage et du versant de la montagne. On eût dit que des profondeurs montait la flamme de l'incendie qui embrasait tout ce que Christine apercevait.
L'herbe dans les prairies avait atteint toute sa croissance, et les tiges soyeuses brillaient d'un rouge sombre sous la lumière pourpre qui tombait du ciel. Les épis de seigle avaient poussé et retenaient l'éclat du jour sur leurs jeunes barbes satinées. Les toits des bâtiments de la ferme étaient couverts d'oseille et de renoncules jaunes qui émaillaient le gazon et le soleil épandait sur elles de larges rayons ; les bardeaux noirâtres du toit de l'église avaient un éclat sombre et les pierres claires de la construction une couleur dorée.
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Personne ne savait plus quelle heure de la nuit il pouvait être. Déjà la grisaille du petit jour grimaçait à travers le trou à fumée.
Puis après un long cri d'effroi insensé, il y eut un calme absolu. Erlend entendit que les femmes s'affairaient. Il allait regarder, quand il entendit quelqu'un pleurer bruyamment. Il se blottit de nouveau. Il n'osait pas savoir.
Alors de nouveau Kristin cria - un haut et sauvage cri de douleur qui ne ressemblait pas aux hurlements déments et inhumains d'avant. Erlend s'approcha.
Gunnulf était penché et tenait Kristin, toujours à genoux. Les yeux pleins d'une horreur mortelle, elle regardait fixement une chose que dame Gunna tenait dans une peau de mouton. Le paquet informe, rouge-brun, ressemblait aux viscères d'une bête de boucherie.
Le prêtre la serrait contre lui.
" Ma Kristin, tu as mis au monde le fils le plus joli et le plus mignon dont aucune mère ait jamais eu à remercier Dieu - et il respire ! dit Gunnulf vivement aux femmes en pleurs. Il respire… Dieu n'est pas si cruel qu'Il ne veuille nous entendre…"
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