Anna leva le tête, cessa un instant son brossage de dents.
Francesca s'appuyait au chambranle, un peu déhanchée, ce qu'il y avait au monde de plus rayonnant. Elles partaient. Elles iraient nager à l'île d'Elbe. Comme les Allemands, comme les touristes de Milan ou de Florence. A l'Elbe aussi il devait y avoir une place avec une église, un campanile et tout le reste.
Elles souriaient, ne parlaient pas. L'une avait la bouche pleine de dentifrice, l'autre les lèvres entrouvertes, un peu gercées.
Elles étaient parfaitement accordées l'une à l'autre.