Simon Kroug

Du Dom Juan de Molière, Simon Kroug retient l’élégance du langage, l’outrecuidance du personnage, la diversité des seconds rôles et le comique des quiproquos. Son intervention sur l’œuvre originale opère un condensé des dialogues qui se fige harmonieusement sous la forme d’un récit, n’enlevant à Molière aucune de ses qualités de virulence et d’humour. Les illustrations apportent quant à elles toute la dimension imaginative qui permet de rêver les caractères et les lieux sur la lancée d’un seul détail ou d’une seule situation.





L’album s’accompagne d’une lecture expressive par Alain Carré.

Un grand-père et une grand-mère qui, tout en vacant à leurs activités quotidiennes (remplir des pots de confiture, repeindre le portail, chasser puis libérer les papillons...) se disent "des choses étranges".

Ce petit album offre une petite visite dans l'intimité de ce couple âgé, montrant avec délicatesse et un brin de fantaisie qu'une grand-mère peut avoir plein de rêves qui ressemblent à ceux des enfants.

Les courts dialogues sont fins, les dessins au trait léger sont plein de tendresse. Un joli album qui montre que la simplicité du quotidien n'est pas forcément morose et que l'on peut toujours laisser libre cours à notre imagination.

J'ai vu cet album recommandé à partir de 7ans, mais je l'ai lu à mon fils de 3 ans qui semble apprécier...

La collection Grands Maîtres des éditions AdLibris a pour vocation de faire découvrir le théâtre classique aux enfants. J'espère qu'ils trouveront leur public parce que c'est sincèrement une très bonne idée.



Adaptée sous forme narrative, cette version de Dom Juan n'a rien perdu de son charme (l'esprit de Molière est présent grâce aux répliques cultes qui ont été préservées). Les illustrations sont belles, nombreuses, expressives... elles attirent le regard. Le texte est peut-être un peu dense mais on n'est pas forcé de suivre l'album lors de l'écoute. Elle se suffit à elle-même tant Alain Carré est clair et réactif. Sa lecture est dynamique, l'écoute en est d'autant plus agréable.



Un très beau livre, une histoire qui n'a rien perdu de son charme, une autre façon de la découvrir... la collection Grands Maîtres ouvre une nouvelle fenêtre sur le théâtre classique. En ce qui me concerne, c'est testé et approuvé.



http://feebourbonnaise.wordpress.com/2011/01/18/dom-juan-dapres-moliere/

Je commence ce billet en remerciant le site Babelio et les éditions AdLibris pour l'envoi de ce livre qui a été une véritable découverte pour moi. En effet, c'était la première fois que je m'exerçait au livre audio. Je trouvais cela assez particulier comme système mais au final j'y adhère.

Dom Juan est une pièce majeure de Molière en cinq actes relatant la vie d'un séducteur, maladif et infidèle vivant en Sicile. Je me rappelle avoir lu cette pièce lorsque j'étais sur les bancs de l'école mais j'en garde un souvenir lointain...

J'ai eu l'agréable surprise de redécouvrir cette histoire avec cette adaptation (réécriture) de la Collection des Grands Maîtres destinée en premier lieu au jeune public. Cette vulgarisation est très bien formulée et donne accès au plus jeune à ces textes qui ne sont pas toujours très évident à lire et à comprendre.

Je voudrais dire un mot tout d'abord à propos du livre en tant qu'objet. C'est très agréable de suivre cette histoire en compagnie des nombreuses illustrations toutes très colorées. Cela donne un certain charme à l'histoire et nous plonge encore mieux dans l'ambiance et le contexte du récit.

Le récit nous est formidablement bien conté par Alain Carré avec un jeu d'intonations et de voix. Cela donne une bonne dynamique à l'histoire.

Je sors très contente de cette expérience que je conseille à toutes les personnes souhaitant se replonger dans les grands classiques.

C'est intriguée que je souhaitais découvrir cette collection, "Grands maîtres", développée par AdLibris. Ayant déjà lu le classique de Molière, j’étais bien curieuse de voir ce que cela pouvait donner en adaptation et surtout à l’écoute (car l’ouvrage est bel et bien accompagné d’un CD audio). Mon intérêt serait-il le même ? Avant même d’avoir écouté l’histoire, j’ai pu apprécier la couverture, les dessins et me rendre compte à quel point j’avais un bel objet entre les mains.



Ici c’est une adaptation (par Michel Francesconi) de la célèbre comédie de Molière, Dom Juan. Donc le texte est une « réécriture » afin de rendre le texte accessible aux plus jeunes.



Première impression, d’emblée positive, avec des dessins très frais, très gais et colorés qui s’étalent en pleine page en vis-à-vis du texte. En feuilletant, je prends donc plaisir à découvrir le très beau travail de Simon Kroug, l’illustrateur, qui représente à merveille mes vieux souvenirs du grand Dom Juan.



Ensuite, on passe au texte car l’intérêt est bien de suivre l’histoire en l’écoutant racontée par Alain Carré. Et là aussi c’est une bonne surprise puisque la voix est chaleureuse, pleine d’entrain, aux intonations bien placées permettant de donner un réel plus au texte. Quant au texte, il est très clair et m’a sans conteste remémoré ma lecture de la pièce que j’avais déjà beaucoup aimée.



La lecture est extrêmement plaisante et laisse le sourire tout de long car Alain Carré prête sa voix à chaque personnage en modulant sa voix pour les hommes comme pour les femmes. L’histoire est bien connue puisque Dom Juan est même entré dans le vocabulaire commun des séducteurs invétérés. Notre noble personnage est un homme de peu de paroles, toujours attiré par les charmes de ces demoiselles. Pourtant marié à Elvire (qui a quitté le couvent pour lui), il s’ennuie d’elle et collectionne les conquêtes à droite à gauche. On le suit faisant du gringue à des paysannes, Mathurine puis Charlotte qu’il confronte même effrontément. Et ces voix paysannes dans nos oreilles sont pleines d’un patois attendrissant, Alain Carré nous les rend charmantes et chaleureuses.



Il est constamment suivi par son infatigable serviteur, Sganarelle, lui pourtant fatigué par les excès et fourberies de son maître. Poursuivis par les frères d’Elvire, ils se déguisent et vont par les grands chemins, en fuite. Ils rencontrent un mendiant, que Dom Juan s’amuse à bafouer avant de lui offrir une pièce d’or.



Puis Dom Juan secourt un homme qui n’est autre que le frère d’Elvire et se voit donc tiré d’affaire pour un temps. Dom Juan est un homme qui cherche l’aventure, s’amuse dans le mensonge et la bassesse. Il y a toutefois des signes, des personnes qui tentent de le ramener dans le droit chemin : son père qui le menace, Elvire qui le supplie, Sgnanarelle qui lui expose son point de vue et cet étrange commandeur de pierre qui a bien l’air d’avoir une mission à accomplir.



Voilà une pièce qu’on redécouvre avec plaisir et un brin de nostalgie ! Je n’ai pas lâché le texte malgré la voix scotchante et ai trouvé ce double suivi tout à fait adapté.



J’ai passé un excellent moment avec Dom Juan et reconnais que je renouvèlerais l’expérience sans hésiter !