Simon Martin

Quelques mots simples pour évoquer la maison, notre maison, lieu de vie, lieu où tout se passe,. La maison, le refuge, l’abri pour tous les moments de notre existence.

Quelques pierres, un toit, deux portes, une table, quatre chaises et toute une histoire se crée. L’histoire d’une famille, des souvenirs, des projets, de l’amour. L’histoire d’une vie.

Les illustrations, toutes en douceur, apportent l’harmonie et une belle sérénité à ce texte très vibrant.

Pour les amoureux de leur maison.

La thématique encore d'actualité pour les célébrations de 14-18.

Malgré le thème déjà beaucoup traité, celui-ci apporte un point de vue poétique à la fois dans le texte mais aussi dans la façon d'aborder la guerre par pépé Célestin et son ami Katsuo.

L'aspect documentaire, évoqué par les photos est très vite estompé par l'apparition de cette jonquille au milieu du champ de bataille source de poésie et de rêverie pour Célestin et Katsuo, c'est leur bouée de sauvetage de cet enfer.

Les haïkus sont très beaux et permettent de "regarder" guerre et son horreur sans être traumatisé.

Très bel album.

Quelle beauté que ce livre !

Simon Martin et Eva Sanchez ont réussi à me faire vibrer par la poésie de leur écriture et de leur dessin. J'ai été transportée.



Comment Pépé Célestin a survécu à cette guerre et pu vivre si longtemps ? Grâce à la poésie et à l'amitié.

Ici, il raconte ses souvenirs. Qui il était avant la guerre. Ce qu'il est devenu ensuite. Et ces quatre années qu'il a partagées avec Katsuo, l'ami qu'il s'est fait au front. Celui qui lui a fait voir la vie autrement et fait découvrir la poésie des haïkus.



Ce petit roman est touchant par bien des manières. Il traite d'un sujet épineux de notre passé commun avec douceur et pourtant avec force. Le texte est habilement mis en page, face à des illustrations, face à des haïkus. Tantôt il s'étale sur toute la page, tantôt il n'y a que quelques lignes et cela participe de la force de transmission.

Les illustrations pleine page ou sur deux pages, sont splendides. Les couleurs sont si belles et le trait tout autant.

Vraiment, dans ce livre, le texte et l'image sont en harmonie.



Chapeau bas aux artistes.



Un petit bijou à faire découvrir aux enfants comme aux adultes.

Ce poème livre évoque une maison personnifiée à travers son histoire, ses pièces, ceux qui y vivent (bêtes et humains).

Le texte se déroule en petites touches invitant le lecteur dans un univers serein et apaisant, porté tant par les mots que par les images.

La grand-mère du narrateur a, dans sa jeunesse, connu la guerre. Elle a vu, un matin d’été, les américains tomber du ciel par centaines. Parmi eux, il y avait Budy Slim, un soldat noir armé de sa guitare. Avec lui, elle a découvert le blues, une musique triste et joyeuse à la fois, inventée par les esclaves. Quand Budy Slim est reparti en Amérique après la libération, « il a laissé un grand vide dans le cœur de ma grand-mère et un grand plein dans son ventre. » Lorsqu’elle a appris la mort de Budy Slim après des émeutes raciales à Chicago, grand-mère s’est mise à jouer du blues. C’est comme cela que sa carrière internationale a commencé…



Un album aux magnifiques illustrations oscillant sans cesse entre poésie et douce nostalgie. A travers ce portrait de grand-mère moderne, les auteurs parlent d’amour, de musique mais aussi des illusions qui ne se perdent pas forcément avec l’âge. Touchant et superbement construit, Ma grand-mère chante le blues est à lire en famille.


Lien : http://crdp.ac-amiens.fr/cdd..

A tout point de vue, c’est un album très beau :



des graphismes joyeux et colorés qui dénotent complètement de ce qu’on s’attend à voir dans un album abordant la guerre, mais qui illustrent à merveille le texte.

un texte d’ailleurs très poétique qui permettra aux plus jeunes et aux non-avertis de découvrir l’art du haïku, cette poésie de l’éphémère typiquement japonaise.

et une ode à l’amitié, plus belle encore que tout le reste, car de la guerre, Pépé Célestin ne souvient que des rires et de la paix apportées par cet ami d’origine japonaise rencontré dans le train. Cette amitié de chaque instant a laissé une marque indélébile et colorée dans le cœur du vieil homme qui lui a permis de ne conserver de la guerre que des souvenirs tendres et heureux.

C’est vraiment un mélange intéressant et une façon d’aborder la Première Guerre mondiale inattendue et plaisante que je ne peux que vous conseiller. Une façon de se rappeler avec douceur que l’amitié apporte une lumière infinie à nos heures les plus sombres.
Lien : https://belykhalilcriticizes..

J'ai choisi cet album jeunesse lors de la Masse critique Jeunesse de Babelio, à cause de sa couverture (EVIDEMMENT!) et aussi parce que les thèmes abordés correspondaient tout à fait à ceux que je venais d'étudier avec mes choupis de 6e (les haïkus) et de 3e (la grande guerre). D'autre part, qu'un récit puisse allier deux sujets aussi éloignés m'intriguait au plus haut point.



A la réception, j'ai feuilleté l'ouvrage et suis restée admirative devant les portraits des personnages principaux tout en rondeurs bienveillantes et les planches botaniques d'Eva Sanchez. Mais ça a été aussi l'occasion de me fourvoyer, héhé. Mais... ne brûlons pas les étapes.





(...)



L''album nous propose une plongée étonnante dans le feu de la Grande Guerre et dans la contemplation de la poésie japonaise : quelle idée étonnante !

Ajoutons à cela plusieurs documents historiques en début d'album (l'Ordre de mobilisation générale, la planche bien connue de l'équipement du soldat et une photographie de deux soldats) et nous voilà en pleine immersion ! J'y ai cru, à son histoire, au Pépé Célestin !!! Sauf que, godiche que je suis, j'ai été ramenée à la réalité, à une certaine page de l'ouvrage, pas du tout vraisemblable. Car oui, l'illusion était parfaite jusque-là ! Au fil des pages, je suivais les pérégrinations et les facéties des deux hommes, qui, avouons-le, ne sont pas des soldats bien disciplinés... J'apprenais, par petites touches légères, le métier d'horticulteur, l'horreur de la guerre et l'art poétique des haïkus.

La petite phrase refrain aurait pu me mettre la puce à l'oreille : comme Célestin, j'étais soumise à une initiation. Pour vivre avec l'horreur qui nous entoure, il faut savoir regarder la nature, s'en étonner et s'en émerveiller, saisir l'instant.



Au final, l'art poétique de l'haïku prend le pas sur l'Histoire, change l'Histoire, comme on aime que les oeuvres d'art le fassent.



(...) En voir plus ? Sur mon blog !
Lien : http://lacuriositheque.blogs..

Quelle belle réception grâce à la Masse Critique de Babelio, merci à eux ainsi qu'aux éditions du mercredi. J'ai pu ainsi découvrir un album de jeunesse remplis de douceur, parlant sensiblement d'un sujet qui l'est moins.



La narration est aux yeux d'un enfant, qui raconte l'anniversaire des 111 ans de son pépé Célestin. 111 ans! Tellement de choses vues, vécues, tellement de souvenirs. Et justement pépé Célestin se souvient.



De l'amitié et de la poésie.



Il faisait pousser des fleurs et un jour de 1914 tout changea. Et durant ce qui sera des années sombres et grises, Célestin rencontrera son meilleur ami, Katsuo. - J'aime beaucoup sa présentation, "Français par son père, Japonais par sa mère et soldat par malheur..." -.

Dans cette ambiance de poudre et de feu, ces deux amis inséparables voient le monde autrement. En couleur, en poésie, fleuris.



Au cœur de cet album de jeunesse, on nous apprend l'haïku, petit poème de trois lignes courtes, pas plus, mais très intense en pensée. Cela peut être un instant, une odeur, un coin de nature,... - J'avoues que c'est la forme de poésie que j'apprécie le plus -.



Et puis le contenu, quelques photos, documents, quelques croquis et des illustrations aussi légères et colorées que les haïkus, qui accompagnent le récit de Célestin. Sublimes!



J'ai été conquise de ce point de vues plus doux tout en restant sérieux sur la gravité de cette guerre.

Alors cette longévité quel en est le secret? Elle est peut-être dite dans chaque page de cet album original et sensible.



Et pour finir, j'avais envie d'essayer de vous résumer cette histoire avec un haïku:



Un livre fleuri

pour deux amis surmontant

la triste guerre



- Ne soyez pas trop dure avec moi, c'est mon premier -.



Sachez que c'est une très belle découverte, je la conseille aux petits comme aux grands. Un peu de sensibilité dans ce monde actuel ne fais jamais de mal à personnes.
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Une histoire de famille sur fond de débarquement des américains en Normandie en 1944. Ce souvenir extraordinaire prend racine dans le métissage de deux jeunes gens que les cultures éloignent mais que l'amour, la guerre et la musique vont unir. C'est un cadre étonnant, imaginer cette musique noire des champs de cotons devenue urbaine, prendre ses quartiers dans cette contrée "blanche"caressée par les vents forts et les mers agitées qui pourtant, partage une même joyeuse mélancolie. C'est un chant intergénérationnel et un hymne à la mixité qui trouveront écho en chacun des lecteurs.

Cet album des éditions du Rouergue raconte avant tout une histoire d'amour : celle de la grand-mère du narrateur et de Budy Slim. Cet amour est symbolisé par le blues qui met en avant leurs émotions. Le texte de Simon Martin est emprunt de poésie et de douceur avec, en même temps, cette force qui ressort du blues.
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Une très belle critique de Marie-Paule Caire :



"Un bel album aux éditions du Rouergue, bel album à la fois par le graphisme et l’histoire. Comme souvent dans cette maison d’édition, un personnage un peu décalé : cette grand-mère qui chante le blues.



Les autres grands-mères elles, font des crêpes, jouent au Scrabble, font de l’aquagym, tricotent des pulls, etc… Bref, ce sont des «grands-mères» ; celle du narrateur (narratrice ?) chante le blues ! A 86 ans, elle mélange peut-être un peu, «mais quand elle branche sa guitare électrique, les saules pleureurs dressent leurs branches et, dans le jardin, les pommes pétillent comme du cidre».



D’où lui vient cette passion étonnante ?...



On remonte le temps, la Seconde Guerre mondiale, la Libération en Normandie, les Américains qui «tombent du ciel» (et l’on voit un G.I. tomber comme une pomme d’un arbre, littéralement…). Parmi ces Américains, un soldat, descendant d’esclaves noirs, Budy Slim, qui apprend à la jeune fille qu’était la grand-mère à aimer le blues. Puis, la guerre se termine, les soldats repartent dans leur pays : «quand Budy Slim est reparti en Amérique avec son régiment, il a laissé un grand vide dans le cœur de ma grand-mère et un grand plein dans son ventre. Le vide, le plein, ça encore c’est toujours le blues». Mais Budy va continuer à envoyer à la grand-mère des disques de blues jusqu’au jour où…



Un texte simple et fort sur une page, de belles illustrations pleine page sur l’autre. Un vrai récit de vie qui donne envie d’écouter immédiatement du blues…



A recommander à partir de 5 ans.



Marie-Paule Caire"


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