AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

4.15/5 (sur 56 notes)

Nationalité : Autriche
Né(e) à : Boutchatch , le 31/12/1908
Mort(e) à : Vienne , le 20/09/2005
Biographie :

Simon Wiesenthal, est un survivant autrichien de la Shoah connu pour ses activités de chasseur de nazis.

Il est né dans une famille de commerçants juifs en Galicie, une province de l'ancien empire austro-hongrois, qu'il devra quitter à sept ans suite à l'arrivée des cosaques. Il intégra l'Université technique de Prague en Tchécoslovaquie où il étudia de 1928 à 1932. Il réalisa ensuite un stage en génie civil en 1934 et 1935 notamment à Odessa en Union soviétique avant d'épouser Cyla en 1936 et de revenir en Galicie.

Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, il vit à Lwow, ville qui sera occupée par l'Armée soviétique suite au pacte Molotov-Ribbentrop. Son beau-père est arrêté par le NKVD la police secrète soviétique et meurt en prison et son beau-frère est tué, quant à lui, il devient ouvrier. Il parvient à éviter tout comme sa mère et son épouse une déportation en Sibérie en donnant de l'argent à un commissaire du NKVD.

En juin 1941 lors de l'invasion de l'Union soviétique par l'Allemagne nazie, il est arrêté avec toute sa famille. Il sera successivement interné dans plusieurs camps de travail et de concentration dont ceux de Janowska, Płaszów et Mauthausen, dont il sort le 5 mai 1945. Il a perdu lors de ces années noires 89 membres de sa famille.

Contrairement à beaucoup d'autres, il n'a pas repris la profession qu'il exerçait avant-guerre, mais s'est consacré à la recherche des criminels nazis, devenant le plus célèbre chasseur de nazis, la conscience et la voix, non seulement des six millions de victimes juives de la Shoah, mais aussi des millions d'autres victimes assassinées également par le régime nazi.

Wiesenthal continua à travailler au centre de documentation juif de Vienne jusqu'à son 90e anniversaire et le dernier nazi qu'il poursuivit en justice fut Julius Viel condamné en 2001 pour l'exécution de sept prisonniers juifs au camp de Theresienstadt. Cyla mourut le 10 novembre 2003 à l'âge de 95 ans et Wiesenthal prit sa retraite peu après. Il mourut à l'âge de 96 ans et fut inhumé à Herzliya en Israël

Wiesenthal a écrit de nombreux ouvrages dont certains se contredisent ou présentent des récits inventés. Il fut joué par l'acteur Shmuel Rodensky dans l'adaptation de 1974 du roman "Le Dossier Odessa" de Frederick Forsyth. Ben Kingsley le joua également dans le téléfilm "Murderers Among Us: The Simon Wiesenthal Story" en 1989.
+ Voir plus
Ajouter des informations
Bibliographie de Simon Wiesenthal   (8)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

Je ne vous ai pas oubliés - documentaire sur Simon Wiesenthal (extraits)


Citations et extraits (44) Voir plus Ajouter une citation
" À la fin, même les dictateurs doivent admettre que si l'on peut forcer le peuple à pleurer, personne ne peut le forcer à rire. "

Simon Wiesenthal à propos de l'échec de la section spéciale de la Gestapo à Varsovie chargée d'enquêter sur les origines et le succès des blagues politiques polonaises. Les SS ont "collectionné" et expédié des tonnes de ces blagues à Berlin, dans l'incapacité toutefois de fournir des répliques d'un niveau comparable.

(page 111).
Commenter  J’apprécie          222
Mais là comme presque partout ailleurs, une minorité dominait sur la lâcheté et la passivité de la majorité.
Commenter  J’apprécie          90
Le pardon n'est pas une parole ou un geste sublime et magique, qui effacerait par enchantement ce qui a eu lieu, indifféremment des interlocuteurs et du contexte. C'est tout un travail que d'en rassembler les éléments , de les mettre en présence. Et le pardon demandé n'est pas le pardon obtenu. (Olivier Abel)
Commenter  J’apprécie          60
Le monde entier est au courant de l'assassinat de six millions de juifs, le monde entier évoque la tragédie du peuple juif - mais qui parle de la tragédie des Tsiganes, qui sait qu'un demi-million de Tsiganes sans doute ont péri dans les camps d'extermination ?
Commenter  J’apprécie          60
On peut s'en étonner : nous un peuple persécuté depuis deux mille ans, nous avons sous-estimé le danger des persécutions hitlériennes. En effet, le fait même que nous ayons assisté, mais surtout survécu, à tant de persécutions nous a donné le sentiment trompeur d'invulnérabilité.
Cette confiance, qui ne repose sur rien, a sans doute donné aux juifs d'Israël la force de construire cet Etat - mais elle a leurré les juifs d'Europe et les a entraîné à observer passivement le national-socialisme préparer leur extermination.
Au lieu de se défendre, au lieu de fuir au moins, les juifs pensèrent qu'ils arriveraient bien à s'arranger avec Hitler, Himmler ou Heydrich.
Ils avaient lu Mein Kampf et ne le combattirent pas.
Commenter  J’apprécie          40
Les médecins ont joué un rôle primordial dans la machine de mort du IIIe Reich. Dans les camps de concentration, ils ne se contentaient pas d'effectuer les sélections, ils étaient, pour la plupart, prêts à tuer de leur propre main. Ils définirent les "bases scientifiques" du programme d'élimination des "existences indignes d'être vécues", ils établirent les expertises concrètes, et participèrent personnellement aux assassinats commis dès avant la guerre dans des "maisons de santé" comme Hartheim ou Hadamar.
Commenter  J’apprécie          40
Contrairement à ce que s'imagine l'opinion publique allemande et autrichienne, Wiesenthal replace toujours scrupuleusement toute action dans le contexte où elle a été commise : pour lui, un membre d'un commando d'exécution, réuni pour l'occasion, qui a abattu dix juifs est moins coupable qu'un homme qui de son propre chef, sans aucune directive, a brutalisé un détenu au point de lui fracturer les membres.
Commenter  J’apprécie          40
La haine ravage nos esprits et ruine la vie des autres. Pardonner signifie briser le cycle de la haine (Matthieu Ricard)
Commenter  J’apprécie          40
Les femmes parlaient à tour de rôle, comme si une digue s'était rompue. "Dans le convoi, les enfants étaient toujours immédiatement sélectionnés avec le groupe des condamnés à mort, les camions qui devaient les emmener aux chambres à gaz étaient déjà prêts. Les mères voulaient porter leurs enfants mais Hermine ne les laissait pas faire. Elle les séparait brutalement. Et les femmes devaient monter seules dans les camions, et Hermine leur jetait ensuite les enfants comme des paquets. Généralement, c'était Alice qui l'aidait, une noble, une SS comme on les imagine, un mètre quatre-vingts, blonde, belle. Sa spécialité, c'étaient les jeunes filles: elle les frappait en plein visage avec son fouet, sur les yeux quand elle pouvait..."
Commenter  J’apprécie          20
Je sais dit le malade, qu'à chaque seconde des hommes meurent par milliers. La mort est partout maintenant, elle n'est ni rare, ni extraordinaire. Je me suis résigné à mourir bientôt.Mais avant, je voudrais parler de quelque chose dans ma vie qui me torture. Sinon, je ne pourrai pas mourir tranquille.
Commenter  J’apprécie          20

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Simon Wiesenthal (100)Voir plus

¤¤

{* *}