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3.83/5 (sur 293 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Sauk-Centre , le 07/02/1885
Mort(e) à : Rome , le 10/01/1951
Biographie :

Harry Sinclair Lewis est un romancier et dramaturge américain.

Il grandit dans un village au centre du Minnesota, qu'il décrit plus tard comme « étroit d'esprit et socialement provincial ». A 13 ans il tente de fuguer pour devenir tambour dans la guerre opposant les États-Unis à l'Espagne, mais son père le rattrape sur le quai de la gare. Enfermé au cœur de l'Amérique, il commence à écrire un journal, puis de la poésie romantique et des histoires d'amours courtoises, teintant la fin de son adolescence de cocaïne et d'héroïne.

Il entre à l'université de Yale en 1902, où il rencontre Jack London, à qui il vend plus tard des idées de nouvelles. Il voyage pendant les vacances, pour l'Angleterre, pour Panama où il travaille sur le canal, ou encore dans la communauté socialiste de l'écrivain Upton Sinclair, la Helicon Home Colony.

Diplômé en 1908, il travaille pour des journaux et des maisons d'édition, de San Francisco à New York City. En 1912 paraît son premier roman, "Hike et l'Aéroplane", sous le pseudonyme de Tom Graham.

Il se marie en 1912 avec une journaliste de Vogue, et travaille comme éditeur et publicitaire. Il se consacre entièrement à l'écriture et devient célèbre avec "Main Street", qui raconte la tension entre idéalisme et réalité dans une petite ville aux habitants conservateurs et obtus.

"Babbitt", portrait impitoyable d'un homme d'affaires du Midwest, paraît en 1922, suivi de "Arrowsmith" en 1925, qui dépeint un médecin pris entre commerce et idéalisme. "Arrowsmith" reçoit le Pullitzer, mais Lewis le refuse, au motif que le Pullitzer est un prix décerné à des œuvres célébrant l'Amérique dans sa totalité, alors que ses propres livres sont une critique d'une large part de cette Amérique, avec sa bourgeoisie, ses obsessions mercantiles et sa religion.

Après la parution de "Sam Dodswort" en 1929, il décroche le Nobel de littérature un an après et devient le premier américain à être honoré de ce prix.

Dans les années 1930, Sinclair Lewis se tourne vers le théâtre, pour lequel il écrit plusieurs pièces. La plus célèbre est "Impossible ici", en 1935.

Il finit sa vie en Europe, fragilisé par des années d'alcoolisme sérieux et irrité par une maladie de peau. Les ventes des romans de Sinclair Lewis baissent de manière sensible. Après avoir été marié deux fois, Sinclair Lewis se retrouve seul, obligé d'engager des secrétaires pour jouer aux échecs avec lui et lui tenir compagnie. Il meurt avant la publication de son dernier r
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Source : /livres.fluctuat.net
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"Babbitt" Livre vidéo. Non sous-titré. Non traduit.


Citations et extraits (58) Voir plus Ajouter une citation
" Souvenez-nous du Ku Klux Klan ! Souvenez-vous de notre imbécillité pendant la guerre, lorsque dans les restaurants, pour avoir de la choucroute, il fallait demander du «chou de la liberté» ? Et la censure ? (...) Souvenez-vous que dans certains Etats on a interdit d'enseigner la doctrine de l'évolution ! (...) Impossible ici ? Mais aucun pays n'est plus mûr pour le fascisme que l'Amérique. Nous sommes prêts pour une Croisade, une Croisade des Enfants, mais les enfants seront des adultes "
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Tout homme est un roi tant qu'il peut en mépriser d'autres.
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La Ligue des Bons Citoyens c'etait repandue dans le pays, mais nulle part elle n'etait aussi effective et aussi estimee que dans les villes du type de Zenith. [...] La plupart des citoyens a leur aise de Zenith faisaient partie de la Ligue. [...] Tous etaient d'accord sur ce point qu'il faut maintenir la classe ouvriere a sa place, et tous se rendaient compte que la "Democratie americaine" n'implique aucune egalite des fortunes, mais exige une egalite salutaire de pensee, de costume, de maquillage, de morale et de vocabulaire.
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Mais de toutes façons, nous n'aurons pas d'enfants. J'aime les enfants. J'aimerais en avoir une douzaine autour de moi. Mais si les gens sont devenus assez « sonnés » pour confier le monde à des dictateurs et à des vendus, ils ne s'attendent tout de même pas à ce qu'une femme raisonnable introduise des enfants dans un pareil asile de fous. Plus vous aimez les enfants, moins vous devez en mettre au monde.
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Impossible ici ? Mais aucun pays n'est plus mûr pour le fascisme que l'Amérique. Nous sommes prêts pour une Croisade, une Croisade des enfants, mais les enfants seront adultes.
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Il y eut des protestations. Plus de la moitié des individus arrêtés étaient entièrement innocents. Mais Windrip répondit par ces fortes paroles : "La seule manière de supprimer le crime est de le supprimer."
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Tout homme est un roi tant qu'il peut en mépriser d'autres.
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Pour ses fidèles, l'église anglicane n'était que le signe et la preuve de leurs revenus – l'équivalent religieux de la Cadillac 12 cylindres – et même plus : le signe et la preuve pour chacun que son grand-père avait eu sa voiture et son cheval, un cheval de bonne famille. Cela sentait le biscuit moisi.
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A la même heure, Mike Monday clôturait une réunion. M. Monday, l’évangéliste distingué, le plus connu en Amérique des pontifes protestants, avait été jadis boxeur. Satan ne s’était pas montré juste envers lui. Comme boxeur, il n’avait gagné que son nez cassé, son vocabulaire fameux et l’habitude de paraître sur la scène. Le service du Seigneur avait été plus profitable : il était sur le point de se retirer après fortune faite. Et il l’avait bien gagnée, car, pour citer sa dernière déclaration : “ le Révérend M. Monday, le prophète aux coups de poing, a prouvé qu’il est le plus grand vendeur de salut du monde et que, grâce à une organisation efficace, les frais généraux de la régénération spirituelle peuvent être réduits à un minimum sans précédent. Il a converti plus de cent mille âmes perdues et inestimables à un taux moyen inférieur à dix dollars pièce.”

Parmi les grandes villes du pays, seule Zénith avait hésiter à soumettre ses vices à Mike Monday et à sa méthode éprouvée de correction. Les organisations les plus entreprenantes de la ville avaient été d’avis de l’inviter. M. George F. Babbitt l’avait un jour célébré dans une allocution au club des Boosters. Mais l’opposition venait de certains ministres épiscopaux et congrégationalistes, ces renégats que M. Monday appelait si finement : “ Une gerbe d’exploiteurs de l’Evangile qui n’ont dans les veines que de l’eau de vaisselle au lieu de sang, une bande de braillards, qui ont besoin d’avoir plus de poussière sur les genoux de leur pantalon et plus de poils sur leur vieilles poitrine décharnée.” Cette opposition avait été vaincue le jour où le secrétaire de la Chambre de commerce avait déclaré à un comité de fabricants que, dans toutes les villes où il s’était montré, M. Monday avait détourné les esprits des ouvriers des questions de salaires et d’heures de travail vers des préoccupations plus hautes, et ainsi évité des grèves. On l’invita immédiatement.
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Babbitt chez lui ne s'absorbait jamais dans une lecture. Il avait l'esprit assez tendu à son bureau : ici il croisait les jambes et s'agitait. Lisait-il une histoire intéressante, il citait à sa femme les meilleurs passages, c'est à-à-dire les plus drôles ; le livre ne le captivait-il pas, il toussait, se grattait les chevilles ou l'oreille droite, mettait son pouce gauche dans l'entournure de son gilet, faisait sauter son argent dans sa poche, balançait le coupe-cigare et les clefs attachés u bout de sa chaîne de montre, bâillait, se frottait le nez et trouvait quelque chose à faire.
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