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3.75/5 (sur 603 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 15/06/1928
Mort(e) à : Aubergenville , le 13/03/2002
Biographie :

Issu d’une famille de modestes artisans – sa mère était couturière et son père, d’origine grecque, “travaillait dans la chaussure“-, il quitte l’école communale à quatorze ans pour suivre une formation professionnelle de “technicien spécialisé dans le chauffage central“. Il connaît des années de galères et d’errances au cours desquelles il consacre ses journées au cinéma, à la lecture, à la flânerie et à l’écriture. Il publie son premier roman "Illégitime défense" en 1958.

Auteur de romans policiers, Siniac se distingue par un goût pour les histoires criminelles au dénouement surprenant et paradoxal, l'humour rabelaisien et la description d'une vie provinciale inquiétante. Ses descriptions du « milieu » montrent des personnages qui ne sont le plus souvent ni des exemples de bravoure, ni d'intelligence, ni d'honnêteté.

On peut citer parmi ses œuvres Femmes blafardes, Vampir's club (également connu sous le titre Aime le maudit), Des Perles aux cochonnes et Le Tourbillon. Il est aussi le créateur de la série Luj Inferman. Il a notamment été édité dans la Série noire et dans la collection Rivages/Noir.

Fait notoire, Pierre Siniac a reçu en 1981 le Grand prix de littérature policière pour trois ouvrages : L’Unijambiste de la côte 284, Reflets changeants sur mare de sang (deux recueils de nouvelles) et Aime le Maudit.

Il est mort en mars 2002. Ses voisins ne l'ont réalisé qu'un mois plus tard, quand ils ont senti l'odeur. Les pompiers sont entrés le 11 avril dans l'appartement, pour découvrir le corps en état de décomposition avancée. Une mort absurde, comme dans ses romans.
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Pièce radiophonique policière proposée par Germaine BEAUMONT et Pierre BILLARD, "Crime sur la nationale 7", d'après le roman de Pierre SIGNAC (alias Pierre SINIAC, "Illégitime défense") adapté par Pierre ROLLAND, réalisée par Pierre BILLARD assisté de Marie Denise WANDA. -


Citations et extraits (197) Voir plus Ajouter une citation
Les échecs c'est comme la vie, mon cher, tout est joué au début.
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- Le con. Le salaud. Je lui ai indiqué le mauvais chemin, tu penses. Dans dix minutes, il tombera sur les gendarmes. Un traître. Il sera fusillé avant la Saint-Honoré, fête de papa, tué sur la Loire avec Chanzy, en 71. Ah ! bon Dieu ! si on l'avait, aujourd'hui, le père Chanzy ! Tas d'incapables !
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Et n'oubliez pas ceci : l'homme est un produit jetable. Ce n'est qu'un jouet. Quand il ne fait plus rire, on le fiche en l'air et on passe à du nouveau.
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- Oh ! les enfants c'est bien du souci, dit le Dr Meyer, la bouche pleine de poulet mâché. Moi ma nièce est dactylo chez Saupiquet, avec un bac de haut niveau !
- C'est encore plus triste pour ma bru, dit des Aubrais. Avec un bac plus quatre, elle est réduite à interviewer les hommes politiques à la télévision. Son père voulait la pousser dans la chaussure, comme vendeuse, mais elle n'a rien voulu savoir.
- Pour les jeunes d'autrefois, c'était aussi la galère rappela le Dr Georges. Vous n'allez pas me dire que la génération de 14-18 était à la noce ! Quand au Babys de 40-44, il n'avait le choix qu'entre S.T.O., le maquis, les camps de jeunesse, la pègre du marché noir ou la milice. Là dessus, bon vent et amusez-vous !
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- Allô ? lâche une voix anémiée, lasse, déjà une voix de fantôme.
- C'est bien vous, monsieur, qui voulez sauter de votre balcon ?
- Parfaitement, monsieur. Et c'est mon droit. Vous êtes qui ? S.O.S amitié ?
- Pas le moins du monde cher monsieur.
- Si vous êtes le commissaire de police ou les pompiers, inutile de me faire changer d'avis, vous perdriez votre temps.
- Non...Je vous demanderai seulement de quitter votre appartement du sixième et de monter au huitième où il y a un excellent balcon. L'appartement du huitième m'appartient, je dois emménager dans quelques jours car j'ai vendu mon affaire de Montauban. Les clés sont sur la porte. Vous entrez, vous allez au fond et vous enjambez la rambarde du balcon, exactement comme chez vous, sauf que vous pourrez tomber d'un peu plus haut.
- Mais je ne comprend pas votre raisonnement, monsieur. Le sixième, c'est amplement suffisant. On se croirait à Etretat.
- J'entends bien, cher ami, mais voyez-vous, en ce moment, au septième, chez des amis, nous donnons une petite réception pour les dix-huit ans de ma nièce, et il y a des enfants...Ils font la vie depuis une heure pour vous voir passer devant nos fenêtres. Les Chubelin, qui sont au cintième, nous ont invités à descendre chez eux mais nous n'aimons pas déranger, surtout que nous ne les connaissons que très peu, et puis il paraît que leur gendre est syphilitique. Vous m'entendez ?
Et je raccroche aussi sec. Merde alors. Un autre godet derrière le col - un blanquinet de Savoie - puis, de mon pas extrêmement rapide, je change de quartier à la recherche d'un autre spectacle.
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- C'est que... la chambre à deux lits- il ne m'en reste plus qu'une de libre- est réservée à un couple de Madrid que j'attends dans la soirée, des gens mariés qui font lit à part depuis 1939, elle était républicaine, lui plutôt franquiste.
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Les néons tremblotants des sex-shop, des ciné-culs et des frites-merguez dégueulaient leur couleur pompier sur l'asphalte.
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- Ici, c'est une ville calme. Si on nous enlevait de la carte de France, personne ne s'en apercevrait.
(page 85)
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Ce qui me foutait le plus en rogne, en me promenant à Paris, c'était de voir les femmes... Oh, pas toutes, heureusement...Mais quelques unes... Jeunes, jolies..., au bras des planqués... Des types dans la force de l'âge, et même des gaillards de vingt-deux, vingt-cinq ans... costauds, joufflus, avec des ventres rebondis! Tuberculeux - tu parles!-, anémiés, planqués et compagnie! Et je voyais des petits gars en uniforme, un bras en écharpe ou ceci ou cela... Des blessés en convalo et que personne ne faisait attention à eux... Je pensais aux copains morts à Hurtebise ou au plateau de Californie, vous comprenez! De voir ça, ça me faisait vomir. Si bien que ma deuxième journée à Paris était moins gaie. J'avais presque envie de foutre le camp, de repartir au front tellement ça me dégoûtait.
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Midi neuf.
"Faut te lever, mon gars. C'est pas en roupillant jusqu'à midi que tu vas t'en sortir. A dix, je me lève."
Il se mit à compter mentalement. Il recommença plusieurs fois, puis au prix d'un effort surhumain, glissa mollement au bas de sa couche. Il enfila ses charentaises mitées et coula jusqu'à la cuisine pour s'y faire cuire deux œufs durs. Une journée épuisante - comme toutes les précédentes - commençait.
Pendant que ses œufs cuisaient, il alla se pencher sur l'évier et se passa un gant de toilette humide sur les joues.
"Le braquage du siècle... Je le ferai, nom de dieu !"
Epuisé par cette décision, il dut s'asseoir et continua d'une main molle à passer le gant mouillé sur sa face d'acteur années folles.
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