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3.86/5 (sur 57 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Norwalk, Connecticut, USA , le 8/05/1920
Mort(e) à : Colonial Beach, Virginia, USA , le 25/05/2003
Biographie :

Sloan Wilson a écrit une quinzaine de livres, dont plusieurs best-sellers "L'homme au complet gris" (The Man in the Gray Flannel Suit, 1955) et "Ils n'ont que 20 ans" (A Summer Place, 1958), qui tous deux ont été adaptés en longs métrages.

Son roman "Les Frères de glace" (Ice Brothers, 1979) est inspiré de son expérience de garde-côtes au Groenland alors qu'il servait dans l'armée américaine au cours la Seconde Guerre mondiale.

Il a souffert de l'alcoolisme toute sa vie et la maladie d'Alzheimer vers la fin.

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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
- Je crois que je m'attendais à ce que la paix soit une époque où je pourrais être assis à côté de toi au clair de lune, comme maintenant, et rien de plus, et que j'ai été surpris de découvrir que ce n'était pas tout à fait cela.
- Je t'ai déçu.
- Bien sûr que non. C'est moi-même qui me suis déçu. Je ne pourrais pas te dire ce que je cherchais quand je suis rentré de la guerre, mais en tout cas je ne voyais autour de moi rien d'autre qu'une foule de brillants jeunes hommes, en complets de flanelle grise, parcourant fiévreusement New York, en une espèce de défilé qui ne menait nulle part. Ces hommes ne me paraissaient poursuivre ni des idéaux ni le bonheur, mais se conformer à une routine tout simplement. Longtemps, j'ai pensé que j'étais sur le trottoir et que je regardais le défilé, c'est pourquoi j'ai éprouvé un certain choc à me rendre compte que moi aussi je portais un complet de flanelle grise.
(p. 141-142)
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On n'avait pas besoin d'être très intelligent pour être un soldat ; tout ce qu'il fallait, c'était se souvenir de quelques règles fondamentales, la plus évidente étant de ramper quand on tirait sur vous, de se couler comme un serpent dans l'herbe, de vivre comme un lézard, mais cette fois-là, les jeunes recrues s'étaient affolées, et presque tous au lieu de vivre comme des lézards étaient morts comme des hommes. (p. 122-123)
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Il faut oublier tout cela [la guerre], et tout ce à quoi cela a mené, songea Tom ; il faut l'oublier maintenant tout comme il a fallu l'apprendre d'abord. On devrait commencer les guerres par un cours d'instruction de base, et les terminer par un cours d'oubli de base. Le truc, c'est d'apprendre à croire que l'on vit dans un monde à part, un monde de fous, où ce qui est vrai aujourd'hui n'était pas vrai alors ; où le "tu ne tueras point" et le fait d'avoir tué un grand nombre d'hommes ne veulent rien, absolument rien dire, car maintenant c'est le moment d'élever des enfants légitimes, de gagner de l'argent, de s'habiller correctement, d'être gentil avec sa femme, d'admirer son patron, d'apprendre à ne pas s'inquiéter, et de penser que soi-même l'on est quoi ? Cela n'a aucune importance, songea-t-il... je ne suis qu'un homme en complet gris. (p. 161-162)
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Hopkins a quelque chose, quelque chose de spécial, sinon il ne gagnerait pas deux cent mille dollars par an. Qu’est-ce que c’est ?
Je n’ai qu’une chose à faire, être moi-même. Le traiter comme n’importe qui d’autre, c’est tout. Je me demande quelle impression cela fait d’avoir tant d’argent. Je me demande quelle impression cela fait de n’avoir jamais à se faire de soucis pour des chemises effilochées, des lézardes dans le mur du living-room, des trous dans le linoléum de la cuisine, et pour la façon dont on paiera une femme qui s’occupe de vos enfants quand votre épouse est malade. Je me demande quelle impression cela fait de savoir qu’on a largement assez d’argent pour envoyer ses enfants au collège. Quelle impression cela fait-il d’avoir réussi dans la vie ?
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Sur le chemin du retour, Tom pensa qu’il vivait en fait dans quatre univers rigoureusement séparés. Il y avait l’univers absurde et plein de fantômes de sa grand-mère et de ses parents morts. Il y avait l’univers à part et que mieux valait oublier où il avait été parachutiste. Il y avait l’univers prosaïque et compartimenté par des cloisons de briques de verre où se trouvaient les United Broadcasting Corporations et autres Fondations Schanenhauser. Et puis il y avait le monde absolument distinct qu’habitaient Betsy, Janey, Barbara et Pete, le seul de ces quatre univers qui représentât quelque-chose. Il devait bien exister un lien entre ces quatre univers, se dit Tom, mais c’était plus facile de les considérer chacun comme strictement étanche.
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Lorsque Tom rentra à Westport ce soir-là, il trouva une maison d’une propreté immaculée, et un énorme rôti qui l’attendait au four.
« IL Y A UN GÂTEAU AUX POMMES DANS LA HUCHE À PAIN, hurla Mme Manter. LES ENFANTS ONT DÎNÉ ET ILS SONT COUCHÉS.
— Parfait, dit Tom. Comment vont-ils, tous ?
— VOTRE FEMME N’EST PAS VRAIMENT MALADE, dit Mme Manter. ET MAINTENANT RAMENEZ-MOI… IL EST PRESQUE SIX HEURES. »
Avant de la ramener chez elle, Tom monta en courant voir Betsy, qui était étendue dans un lit aux draps bien tirés et paraissait très languissante. « Comment te sens-tu ? lui demanda-t-il.
— Épuisée, dit-elle. Le simple fait de regarder cette femme m’épuise. Tu sais ce qu’elle a fait ? Elle a lavé du linge à la main dans la baignoire, et elle a lessivé tous les placards de la cuisine. Elle a tondu la pelouse. Elle a fait des petits gâteaux. Et les enfants lui obéissent comme des phoques apprivoisés. Elle leur dit de rester tranquilles et ils n’ouvrent pas la bouche.
— Peut-être nous confiera-t-elle son secret, dit Tom.
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Quelque chose va de travers. Quelque chose doit aller complètement de travers quand on commence à souhaiter que le temps passe. Le temps nous a été donné comme des bijoux à dépenser, et c'est le pire des sacrilèges que de souhaiter qu'il passe. (p. 390)
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On dirait qu'il y a toujours quelque chose de suspendu au-dessus de notre tête, quelque chose qui fait que nous avons du mal à être vraiment heureux.
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Voilà, je l'ai dit, songea-t-elle, et cela paraît absurde, mais c'est vrai. Rien ne nous amuse plus. Il n'y a rien à reprocher à notre maison, en fait, ni à Greentree Avenue, ni à Tom, ni à moi. C'est simplement que rien ne nous amuse plus vraiment, et c'est horrible, car lorsqu'on a dit cela, il n'y a plus rien à ajouter.
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Avec Ogden ouvrant la marche, et Walker suivant, le souffle court, Tom remonta dans l'ascenseur doré. Derrière Ogden, il descendit au cinquante-sixième étage. Il remarqua tout de suite qu'ici les couloirs étaient plus larges. Les tapis par terre étaient plus épais, et même les plafonniers étaient d'un cuivre plus lourd qu'aux étages inférieurs. Il lui sembla presque sentir dans l'air l'odeur de l'argent, qui imprégnait tout, comme du musc.
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