Dans ce roman Sonallah Ibrahim nous dépeint la société égyptienne des années 40, avant la révolution à travers les yeux d’un enfant d’une dizaine d’années.
Le petit voyeur nous raconte sa vie quotidienne avec son père âgé dans les plus petits détails. On découvre l’effervescence politique de l’époque, les tabous d’une société conservatrice et le déclassement social de son père qui lutte pour lui préserver une vie décente.
Cette abondance de descriptions contraste avec le manque de précision sur sa propre histoire qu’on découvre tout au long du récit par des flash-backs, des souvenirs de sa petite enfance.
Un roman touchant plein d’humanité.
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Roman très riche en références historiques avec des analyses sociopolitiques perspicaces. Sonallah Ibrahim pose des questions essentielles et pertinentes sur les raisons du déclin des civilisations et plus particulièrement de la civilisation Égyptienne. Il interroge aussi la civilisation occidentale et ses dérives.
Toutefois le récit me semble trop universitaire et altère en partie la qualité littéraire du roman.
D’autre part, l’auteur manque parfois d’objectivité et laisse ses partis pris idéologiques prendre le pas sur son esprit critique. C’est notamment le cas pour la période Nasserienne un peu trop enjolivée.
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L’écriture est limpide, les sujets abordés sont engagés (contextuellement). Cette œuvre est intéressante surtout parce qu'elle est controversée. On ne rentre pas suffisamment dans l’esprit du personnage principal selon moi. Néanmoins, l’intensité est suffisent pour donner à ce livre un intérêt particulier.
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Je pense que tout d'abord, il faut se remettre dans le contexte de l'Égypte des années 1960. Même si je crois que cela reste d'actualité, la reconstruction après une remise en liberté suite à un emprisonnement.
J'ai bien aimé ce livre. Il est par moment dur, cru. Par contre je l'ai trouvé un peu trop court, il aurait mérité quelques descriptions de plus, selon moi. J'ai presque plus apprécié la préface qui est en annexe. On apprends beaucoup sur l'auteur et même comment il voit son œuvre après une vingtaine d'années après la première édition.
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Un enfant égyptien qui vit avec un père âgé dans un minuscule logement raconte son quotidien par ce qu'il voit, ce qu'il mange, ce qu'il sent , ce qu'il entend.
C'est un descriptif intéressant qui a fini par me lasser un peu, que j'ai trouvé un peu vain malgré le mystère sur l'absence de mère.
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J'espérai quelque chose d'étonnant au vu de critiques élogieuses. Je n'ai pas compris le pourquoi. Est-ce dans le fait qu'il ait été interdit parce que l'auteur décrit, qu'après avoir refusé un rapport avec une prostituée, revient le lendemain contempler les traces de sa semence par terre ? Un court récit de 76 pages où le narrateur qui sort de prison se lève, se lave, s'habille, s'essuie, est contrôlé deux fois par jour, s'allonge, s'en fume une, dort. Puis le lendemain se lève, se lave, etc… le tout avec les odeurs qui planent.
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Agréable à lire même si on est loin du génie de conteur de Naguib Mahfouz ou du brillantissime Immeuble Yacoubian d'Alaa El Aswany et encore plus éloignés de la merveilleuse plume d'Albert Cossery.
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Certes, en lisant ce livre, on n'apprend pas grand-chose sur l'URSS des années 70. Il y est plutôt question d'alcool et de filles, car il s'agit de décrire sans tabou le quotidien des étudiants étrangers, et plus particulièrement celui du narrateur. le style est sec, c'est assez répétitif, mais l'ambiance est ainsi bien restituée, en correspondance avec le titre. Ce n'est cependant pas le livre de Sonallah Ibrahim que je préfère.
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Quand j'ai vu ce livre, je me suis dit "tiens, voilà une bonne occasion de découvrir des événements vu par le camp d'en face". Du coup, je l'ai mis dans mon panier.
Turbans et chapeaux et en fait un journal écrit par un étudiant musulman à partir de l'arrivée des Français au Caire avec l'expédition d'Égypte, jusqu'à leur départ. La forme du journal permet de lire le livre à la fois rapidement et de le poser quand bon vous semble puisqu'il est rare que l'exposé d'une journée face plus de deux pages. Cependant, elle ne permet pas de tout connaître des événements historiques du moment. Les plus importants (les batailles d'Aboukir, maritime et terrestre par exemple) sont à peine répertoriées. Il est donc conseillé de le lire après un livre historique sur le sujet (je conseille le point histoire chez seuil sur l'expédition d’Égypte qui est d'ailleurs cité par l'auteur de Turbans et Chapeaux dans sa bibliographie).
Sinon, pas de grandes surprise ni de révélation dans ce livre. D'ailleurs, je ne sais pas trop quoi en penser. Si ce n'est que je l'ai lu très rapidement et que j'ai était déçus qu'il ne parle point de Larrey (le grand chirurgien militaire). Vous n'échapperez cependant pas à la traditionnelle relation amoureuse hors norme, commune à ce type d'ouvrage. Vous regretterez également l'absence de carte du Caire de l'époque pour vous repérer.
Cependant, être dans la ville du Caire durant ces événements n'était pas désagréable et permet d'aborder ces moments historiques d'une autre manière qui est ici assez réussi et de toute manière assez originale pour s'en dispenser.
Turbans et Chapeaux et un récit sous forme de journal intime de l'expédition d'Égypte de Bonaparte et permet de mesurer l'impact et l'intensité du "génie" Français de l'époque (soif de savoir, énergie débordante, projets faramineux...) dont son général en chef semble cependant assez dépourvu par moment.
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Je l'ai lu d'une traite. Un livre qui aborde un sujet dur et pourtant peu traité, l'après internement. On voit le narrateur reprendre pied peu à peu dans la réalité du quotidien mais il en est toujours extérieur.
Très intéressant.
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Le héros de ce court récit se présente devant un comité composé de militaires et des personnes très âgées pour une raison que l'on ignore et un objectif que l'on ignore également. Après avoir fait état de ses réflexions, occasion pour l'auteur d'égratigner la géopolitique de son pays et de la zone moyen-orientale au sens large ainsi que la main-mise économique des grands groupes industriels, le candidat reste sans nouvelle du comité pendant un an, puis il se voit proposer de désigner "la personnalité la plus brillante du monde arabe", mission qui va lui permettre de se réveiller intellectuellement au risque de se mettre en danger en enquêtant sur le Docteur, une personnalité mystérieuse qui se révèlera très vite sulfureuse.
Le Comité de Sonallah Ibrahim s'avère bien étrange tant dans sa constitution que dans ses objectifs véritables et le lecteur, sans repères, doit s'abandonner aux pensées du héros. C'est une lecture très étrange et qui m'a laissée perplexe positivement : Sonallah Ibrahim écorne le climat politique économique et militaire de l'Egypte dans un style sobre et très précis, quasi clinique, il se fait l'observateur froid et distant de ce comité qui peut se comparer à un tribunal. Une belle surprise qui reste un peu âpre.
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J'ai lu ce livre en allant travailler en Egypte: j'étais embringué dans une négociation folle, surréaliste, avec des officiels égyptiens tatillons et de mauvaise foi, comme cet abruti Abdel Méguid, mari de Zeth. Il y avait un personnage qui accompagnait ma version d'Abdel Méguid, un homme humble, sympa, écrasé par tant de prépotence et d'ineptie, que j'ai décelé aussi dans les pages de ce livre. Je le lisais et je croyais vivre la vie absurde que dénonce Sonallah Ibrahim.
Ce livre est très bien écrit, il prend position, il est moins folklo que les textes de Al Aswany, plus dur et plus mordant. Moins distant aussi. Les coupures de journaux nous font toucher du doigt cette extraordinaire réalité au comble de l'absurdité à laquelle était arrivée l'Egypte de Moubarak.
Un chef d'oeuvre.
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Non, « le gel » n’est pas une dénonciation du socialisme réel en Union Soviétique. Cette analyse trompeuse, en huitième de couverture, incite le potentiel lecteur à un achat trompeur. Cela n’est pas digne des éditions Actes Sud réputées pour leur sérieux. « Le gel » n’est qu’une manière d’auberge Espagnole avant l’heure d’Erasmus. A cette différence prêt que nous sommes en 1973, à Moscou, et que les étudiants arrivent du Moyen ou proche Orient du Maghreb ou du Machrek ainsi que des pays satellites au régime soviétique. Le livre est aussi morne que les journées des étudiants qui le traversent. Des filles, des garçons, des garçons et des filles, des coucheries, une obsession du narrateur pour les mini jupes et les jambes des jeunes femmes. Rien de plus pendant trois cent pages. C’est à donner le mal de crâne. On ne saura rien de Choukri, pourquoi est-il là, sa thèse, son travail. Rien, le vide sidéral d’une écriture économe au point d’en oublier qu’il existe un genre littéraire qui s’appelle le roman. L’on peut même se demander si l’auteur à l’idée de ce que sont ses personnages. Ainsi, peut-on lire, chapitre 96, au seul moment où est évoqué le travail du narrateur : « j’ai décidé de travailler…On frappe à la porte c’est Anastasia… – Je ne comprends pas ce que tu fais avec ces journaux. – Moi non plus. » Fin du chapitre. Nous n’en saurons jamais plus. Rien de rien, que d’inutiles pages sur les filles qui passent et que Choukri a envie de baiser et les soirées à boire de la vodka en mangeant des concombres et du hareng saur. Parfois un peu de vin et de la volaille mais ça ne va pas plus loin. Ce serait trop en dire ! L’éditeur nous dévoile que le narrateur ne peut nouer aucune relation humaine en dehors de la résidence étudiante internationale. Nouveau mensonge. Choukri loge un temps chez l’habitant. Une vieille femme dépressive que l’auteur laisse de coté de sa non histoire. Il préfère se concentrer sur le développement de pages inutiles. Et puis, il y a ses rencontres de jeunes filles mariées et d’autres en mal de sensations qui se frottent au narrateur dans le métro. Toutes ces rencontres auraient pu donner matière à développement. Ce n’a pas été le choix de Sonnallah Ibrahim. L’auteur se complet dans de petites histoires de fesses récurrentes et sans intérêts. On ne retiendra qu’une chose de ce livre les causes de l’impuissance partielle de Choukri. Le froid lui gel la prostate. C’est sans doute la seule raison à ce titre mystérieux pour un livre ennuyeux.
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Un petit bijou découvert à la bibliothèque municipale.
Il m'a fallut quelques pages d'adaptation, le temps d'entrer en osmose avec une culture totalement différente de la culture occidentale. Les noms, les vêtements et l'art de vie deviennent coutumiers au fil des pages, ce qui permet de ressentir toute la profondeur des personnages.
Ce huis clos père fils est parfois oppressant mais l'amour filial est toujours présent. C'est la base du récit. Le lien indéfectible qui les unit est d'une gravité qui lui donne toute sa force.
En parallèle, le suspens se dévoile avec délicatesse à travers les flash back de l'enfant.
Un livre d'une grande qualité, une écriture et une traduction qui donnent beaucoup de chaleur et d'humanité aux protagonistes en opposition aux rudiments de l'époque. A lire.
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Le monde impitoyable des prisons égyptiennes à l'époque de Moubarak, vu par un jeune homme injustement incarcéré. Il y retrouve des paumés comme lui, des malfrats ou un pharmacien copte trop honnête pour le trust qui l'employait...
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Ce livre couvre toute une période de l'histoire récente de l'Égypte, passant du nationalisme nassérien à l'ouverture économique aux capitaux étrangers entamée par Sadate, pour arriver à l'ère Moubarak.
Quand Zeth, l'héroïne, rêve, elle revoit Nasser, l'époque des constructions de logements par l'État, le nouveau confort « mis à la portée de tous : le chauffe-eau, la cuisinière fabriquée dans les usines de l'armée, et le réfrigérateur idéal ». Son mari, lui, rêvait plutôt de Sadate, de trouver un poste en Arabie Saoudite ou dans un émirat du Golfe qui lui assurerait la fortune... qu'il n'aura jamais.
Le roman, construit autour de la vie de ce couple, de leurs voisins ou collègues, est ponctué de textes d'actualités ou d'extraits de presse.
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Sonallah Ibrahim est un écrivain et romancier égyptien de gauche. Il est né en 1937 au Caire. Il a été prisonnier pendant 5 ans et cela a été dans le cadre d'une campagne lancée par Abdel Nasser contre la gauche.
Les travaux littéraires de Sonallah Ibrahim se caractérisent par leur fort attachement à la biographie de l'écrivain d'une part, et l'histoire politique de l'Egypte d'autre part.
Dans ses ouvrages, Sonallah Ibrahim a fait une satire de la politique d'ouverture qui a eu lieu durant le règne de Sadat (avec La Comité en 1981), il a parlé de la pauvreté, de la corruption, de la perte des valeurs mais aussi de la Société de Consommation avec le roman que nous allons analyser intitulé Les Années de Zeth.
Dans ce dernier, Sonallah Ibrahim présente une femme qui est Zeth. C'est l'héroïne de ce roman. Elle est broyée par la dureté de la société égyptienne.
L'écrivain a voulu au début s'inspirer de l'histoire vraie d'une Égyptienne qui avait pris la tête d'une révolte dans les années 1920. Mais il n'a malheureusement pas réussi à créer autre chose que ce personnage de Zeth. C'est une pauvre femme vaincue par la vie.
Ce livre est composé de 19 chapitres. Sonallah a consacré 10 parties au récit où il raconte la vie de Zeth qui est une femme égyptienne qui vit durant le règne des trois présidents : Abdel Nasser, Sadat et Moubarak.
Et les 9 autres chapitres exposent des morceaux tirés par des journaux égyptiens. Ces 9 chapitres présentent des nouvelles portant sur la corruption dans les différents domaines: dans les banques et dans les institutions. L'écrivain est objectif à l'égard de ces nouvelles. Il les expose tels qu'ils sont présentées dans les journaux sans donner son avis. Il présente aussi le pillage de l'argent, les vols et le trafic illicite des biens...
On voit à travers ce roman, comment est-ce que l'héroïne -quand elle était jeune- avait pleins de rêves, elle était pleine d'énergie et de vivacité. Elle était une journaliste très dynamique et qui avait réalisé un succès, mais petit à petit tout change.
Zeth décide de se marier et de quitter ses études. Elle s'est trouvé- au contraire de tous ses rêves- une femme qui a totalement changée: elle a quitté son travail. Après avoir été une brave journaliste, elle s'est trouvée obligé de travailler dans un archive assez petit et obscur. Elle voit ses rêves s'effondrent devant elle. Elle commence même à ne pas prendre soin d'elle-même. Elle n'est plus belle, ni élégante ni attirante comme auparavant.
L'héroïne commence ensuite à raconter sa vie maritale, sa relation avec son mari qui a changé totalement après le mariage, sa relation avec ses enfants...Elle se met de même à raconter ses relations avec ses amis de travail et ses voisins.
Ce qui est important a mentionné ici c'est l'absence de tout ordre chronologique. Zeth raconte des histoires qui ne suivent pas un ordre. A mon avis Sonallah Ibrahim a voulu montrer la vie bouleversée de l'héroïne. C'est une vie où règne le désordre.
Tout allait bien jusqu'au moment où arrive la marche de destruction et de construction qui est venu envahir l'immeuble d'Héliopolis où Zeth habitait.
Sa sœur Zeinab se moquait d'elle. A chaque fois où elle voyait " la vieille chasse d'eau de fonte" et elle lui demande avec un ton d'étonnement: comment ça se fait qu'elle a ce "truc" là.
Abdel Meguid a refusé de suivre cette marche de destruction et de construction. Il refuse de changer ou de renouveler la maison.
Zeth rêvait toujours d'avoir une nouvelle toilette et une nouvelle cuisine comme tous ses voisins. Sa toilette était dans un état affreux: "les conduites et les robinets fuyaient" p.58
En dormant, elle se réveillait tout un coup et elle sursautait et s'écriait: "La cuisine... La salle de bain".
L'héroïne et son mari allait aux magasins de fournitures sanitaires. Ils commencent à contempler des produits de salles de bain tout à fait nouveau. Zeth n'arrête pas de rêver et de désirer tout cela. Mais malheureusement cette salle de bain "de rêve" était trop cher. Son prix était le double du salaire annuel de son mari.
On peut remarquer une grande ressemblance avec le couple Jérôme et Sylvie qui veulent posséder tous les objets modernes mais malheureusement leurs moyens financiers ne leur permettent pas.
Zeth ne perdait pas d'espoir, elle essayait toujours de convaincre son mari de remplacer les dalles et l'ancien carrelage par un nouveau plus beau et plus moderne pour être "à la mode", pour faire comme tout le monde.
Zeth était éblouie par l'appartement de sa voisine appelée Samiha et de son mari Wagih El Chankity. C'était une maison encombrée de meubles modestes et volumineux. La salle à manger était composée d'une table avec des chaises aux sièges rembourrés et le salon était en mousse...
Zeth ressentait à chaque moment un manque profond en voyant tout le monde autour d'elle est entrain de tout changer, de tout acheter: des télévisions, des climatiseurs, des nouvelles voitures...
Il a tout fait pour faire partie de cette Marche, elle s'est mise a économisé et elle a pu acheter une nouvelle toilette et elle a enfin recouvert les murs et le parterre par "la céramique lisse et rose".
Zeth menait une vie routinière et non mouvementée caractérisée par le désespoir, la tristesse, l'envie, le désir...
Chaque jour, elle faisait les mêmes choses: laver la vaisselle, faire le ménage, préparer le dîner et le repas, faire le repassage, aller le matin à son travail...
C'est un être très sensible: elle se mettait à pleurer souvent à cause de cette vie pleine de douleur et qui a détruit tous ses rêves qu'elle avait dessinés.
A un certain moment, Zeth accuse son mari d'avoir gâcher sa vie. Elle pense que c'est à cause de lui qu'elle n'a pas achevé ses études ce qui l'a empêché de devenir une speakerine ou une célèbre journaliste. C'est un mari qui a ignoré tous les besoins et tous les désirs de sa vie.
Elle ne voit en son mari un homme paresseux et égoïste qui ne pense qu'à lui-même.
Petit à petit Zeth n'arrive plus à supporter tout cela. Elle commence à voir son vieil appartement comme étant un enfer. Elle voit les moindres détails inévitables: "les murs lépreux, la vieille toile cirée jetée sur la table de bois, coincée entre le mur pour qu'elle ne s'effondre pas" p.113
En ce qui concerne la personnalité de Zeth, cette dernière a beaucoup changé. Elle n'est plus l'auditrice calme et fascinée par tout ce qu'elle entend, elle commence à dire son avis, elle "s'enhardit à exprimer son opinion."
L'héroïne a ressenti que les années ont passées si vite sans même réaliser un de ses rêves. Elle n'a fait que grandir et les traits de vieillesse ont commencé à apparaitre sur son physique: Zeth s'aperçoit qu'elle a des poches sous ses yeux et que ses cheveux ont commencé à blanchir.
Le jour inattendu arriva: Abdel Meguid obligea sa femme Zeth à porter le voile. Est-ce qu'il lui a ordonné cela parce qu'il était jaloux ou parce qu'il est un "homme oriental "et pour ressentir que ses ordres sont obéis. Zeth porte le voile pour être accepté par son entourage.
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