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3.5/5 (sur 37 notes)

Biographie :

Ancienne élève du Conservatoire National Supérieur d'Art Dramatique, Sophie-Aude Picon étudie la musicologie à l'Ecole Normale Supérieure de la rue d'Ulm. Lauréate de la Villa Medicis Hors les Murs, elle a suivi à Moscou les cours et répétitions de Piotr Fomenko.

Agrégée de lettres modernes et ancienne élève du Conservatoire national d'art dramatique de Paris, Sophie-Aude Picon est aujourd'hui comédienne et assistante à la mise en scène. Lauréate de la Villa Médicis hors les murs, elle a enseigné à l'université de Paris III-Sorbonne nouvelle.

Aux Editions Gallimard, elle a commenté pour la collection "Folioplus classiques " Thérèse Raquin d'Emile Zola, Six personnages en quête d'auteur de Pirandello, et Antigone de Sophocle.

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Comment transmettre la réalité des camps ? La question n'a cessé de hanter les survivants, les intellectuels. Et aujourd'hui, comment enseigner la Shoah alors que les témoins disparaissent ? le documentariste William Karel et la réalisatrice Sophie-Aude Picon utilisent un procédé inédit dans l'oeuvre radiophonique "La Diaspora des cendres". L'invité des Matins de France Culture. Comprendre le monde c'est déjà le transformer(07h40 - 08h00 - 7 Mai 2021) Retrouvez tous les invités de Guillaume Erner sur www.franceculture.fr

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Citations et extraits (8) Ajouter une citation
Chaque année, le 15 janvier, la maison de Molière organise une procession au cours de laquelle les comédiens de la troupe vont deux par deux couronner le buste du dramaturge pour commémorer le jour de sa naissance. Ce jour-là, Sarah a emmené avec elle sa petite sœur Régina, ravie d'échapper à l’atmosphère familiale et aux brimades de sa mère. Une doyenne de la maison, Mlle Nathalie, particulièrement corpulente, porte une robe à traîne de velours immense sur laquelle la petite fille marche par inadvertance. La sociétaire du Français repousse violemment l’enfant contre une colonne et le blesse. Sarah gifle alors l’imposante personne et Régina, dont le jeune âge n'exclut pas la verdeur de langage, la traite de "grosse vache". Les acteurs de la troupe, déjà largement hostiles à Sarah, sont scandalisé. M. Thierry, l'administrateur du Théâtre-Français qui lui a fait signer son contrat moins d'un an auparavant, la convoque pour exiger qu'elle présente ses excuses à Mlle Nathalie - ce qui entraînerait encore une sanction financière puisque même si ses excuses étaient acceptées, elle serait mise à l'amende. Mais la jeune femme au tempérament orgueilleux refuse de s'excuser et voit alors mettre fin à son contrat à la Comédie-Française, après moins d'une année.

Apprendre à jouer : de la comédienne à la courtisane (1860-1866)
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Cependant, le monde théâtral parisien ne parle que de la présence à Paris de Victor Hugo, après vingt ans d'exil. Dès l'annonce de la chute de l'empire, l'écrivain est rentré dans la capitale. Les directeurs de l'Odéon profitent de la nouvelle situation politique et du retour du grand homme pour reprendre leur projet de 1868 : ils programment Ruy Blas. Sarah Bernhardt, après quelques intrigues efficaces, est choisie par "l'Illustre Maître" pour jouer la reine d'Espagne. Mais cet intérêt subit pour le théâtre de Victor Hugo est d'abord un goût de circonstance : Sarah pressent que la pièce va être l’événement de l'année et qu'il faut en être. Elle a d'ailleurs beaucoup de préjugés contre le dramaturge, entretenus par sa petite cour. Convoquée chez Hugo pour une première lecture avec les autres acteurs, le 6 décembre 1871, elle décide de ne pas s'y rendre : "J'étais tellement gâtée, adulée, encensée, que je me sentis blessée par ce sans-gêne d'un homme qui ne daignait pas se déranger, et invitait les femmes à venir chez lui,alors qu'il avait un terrain neutre : le théâtre, fait pour l'audition des pièces." Soutenue par son petit cénacle d’admirateurs, elle lui envoie une lettre un peu cavalière, s’identifiant déjà au personnage qu'elle va jouer : "Monsieur, la reine a pris froid. Et sa Camerata Mayor lui interdit de sortir. Vous connaissez mieux que personne l’étiquette de cette cour d'Espagne. Plaignez votre reine, Monsieur !"

Une étoile est née (1871-1878)
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Une fois appris le rôle d'Iphigénie, Sarah Bernhardt se présente à sa première répétition au mois d’août 1862, mais c'est un régisseur, pas même un acteur, qui est chargé de lui montrer ses places, les entrées et les sorties, et qui lui raconte sommairement la façon dont ses prédécesseurs disaient tel ou tel vers. De plus, la robe blanche de laine sans manches, le voile raide et la petite couronne de roses qu'on lui a trouvés dans la réserve de la Comédie-Française ont si mauvaise mine qu’elle va améliorer sa tenue de ses propres deniers. C'était du reste au comédien d'acheter son costume, tout comme son maquillage et il n'y avait guère qu'au Théâtre-Français qu’était constitué un fonds permettant d'habiller sommairement les pensionnaires qui n'avaient pas encore les moyens de le faire elles-mêmes.
Le 11 août 1862, un public assez clairsemé, composé de quelques Parisiens et de touristes, assiste aux débuts de Sarah Bernhardt dans Iphigénie de Racine. Provost et Samson, ses deux professeurs du Conservatoire, sont venus l'encourager et la poussent vers la scène alors qu’elle est paralysée par le trac. Elle débite son texte comme une somnambule, à toute vitesse et quand elle lève les bras en signe d'imploration vers Achille, la robe sans manches laisse apercevoir deux bras si maigres qu'on entend une voix dans le public avertir son partenaire : "Tu vas t'empaler avec ces cure-dents !" Elle se ressaisit après un premier acte, de son propre aveu, catastrophique, mais ne parvient pas à captiver son public. Malgré cet échec, elle persiste dans sa volonté de devenir "quand même" comédienne, et se donne alors officiellement cette expression pour devise.

Apprendre à jouer : de la comédienne à la courtisane (1860-1866)
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" Nous autres, les vibrants, nous avons besoin de croire pour faire croire. Notre vraie vie, c'est là-bas dans le foyer incandescent de toutes les passions vécues ou révées "
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A ces mots, elle sembla sortir de sa torpeur, elle se redressa; le visage transfiguré, le cou tendu, les yeux brusquement dilatés, elle exprima l'ardeur de vivre, ne serait-ce que quelques minutes, pour cet Art qui se mélait au sang de ses veines. D'une voix au timbre retrouvé, elle demanda avec force:
--Qu'est-ce que je fais ?
Et nous restâmes stupéfauts: elle venait de perdre trente ans.
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L'amour, c'est un coup d'oeil, un coup de rein et un coup d'éponge.
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"Dernière incarnation de l'artiste romantique et première star internationale, devenue ambassadrice de la culture française par-delà les océans, Sarah Bernhardt a fasciné ses contemporains." Sophie-Aude Picon, Sarah Bernhardt, p. 219.
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C’était et je ne voudrais ne pas m’en souvenir c’était au déclin de la beauté
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