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3.3/5 (sur 179 notes)

Nationalité : France
Né(e) le : 21/04/1960
Biographie :

Sophie Coignard est une journaliste et essayiste française.

Elle a étudié à l'École supérieure des sciences économiques et commerciales (ESSEC).

Grand reporter à l'hebdomadaire Le Point, elle est l'auteur de plusieurs ouvrages d'investigation, concernant notamment la franc-maçonnerie.

Sophie Coignard a publié, avec Alexandre Wickham « L’Omerta française » (185 000 exemplaires vendus) et « La nomenklatura française » (150 000 exemplaires) et avec Marie-Thérèse Guichard « Les bonnes fréquentations » (90 000 exemplaires, Grasset).

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Sophie Coignard - On n'est pas couché 8 juin 2019 #ONPC On n'est pas couché  8 juin 2019 Laurent Ruquier avec Christine Angot & Charles Consigny  France 2 #ONPC Toutes les informations sur les invités et leur actualité https://www.france.tv/france-2/on-n-est-pas-couche/ Suivez @ONPCofficiel et réagissez en direct avec le hashtag #ONPC  https://twitter.com/ONPCofficiel Continuez le débat sur Facebook https://www.facebook.com/onpcF2

Citations et extraits (55) Voir plus Ajouter une citation
Le chef de l'État laisse aussi son inconscient déborder. Ce qu'il veut dire par là, c'est que lui va aller chercher le ou les traîtres. Il a donné des directives dans ce sens, dès que l'histoire de la Contrescarpe s'est retrouvée dans Le Monde. Il veut savoir qui a balancé. Il est prêt à mettre ses services de renseignements sur le dossier, si nécessaire. Il n'a jamais eu confiance dans la haute hiérarchie policière. ..
A quelques proches, il a confié une feuille de route, simple :
"Vous me le crevez!"
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Un jour de 2003, le ministre des Finances, Francis Mer, est informé par son cabinet d’un danger : le surendettement de l’État. Ancien patron de la sidérurgie, il est saisi par l’ampleur des chiffres figurant dans la note qui lui est remise. Il demande aussitôt audience, en tête à tête, avec le président de la République. Il précise que c’est important, qu’il s’agit d’un sujet grave. Le jour venu, il expose à Jacques Chirac les grandes lignes de son constat terrifiant. Le message est clair : si l’on ne fait rien, dans dix ans, la France sera en faillite. Quelle est la réaction du Président ? Décide-t-il de convoquer une réunion de crise ? De demander des précisions supplémentaires à Bercy ? De s’informer sur la situation des autres pays européens ? Nomme-t-il une personnalité pour prendre en charge ce dossier ? Non. Il regarde Francis Mer dans les yeux et lui répond tranquillement : « Écoutez, Mer, ça fait trente ans qu’on se débrouille comme ça. Alors on peut bien continuer un peu, non ? »
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A soixante ans, le P-DG de Grasset, qui n'a pas la réputation d'aimer le scandale, n'hésite pas à se démarquer. "Je ne partage pas la démarche de l'auteur, déclare t-il. Mais je pense que la décision d'interdire un livre est toujours une décision grave que je regrette".
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Quelques jours avant la manifestation, toutefois, un problème survient. Le comité scientifique apprend que Raphaël Enthoven doit donner une conférence dans le cadre des journées de Langres. Pour ces universitaires, ce chroniqueur multimédia est plus proche de Dechavanne que de Heidegger. “Pour nous, c’était grotesque, raconte un membre du comité, intarissable sur le sujet. C’était un peu comme si nous devions servir de caution à ce... baladin.” Comment faire pour éviter un incident ? Impossible d’annuler l’événement. Les équipes du ministère sont à la peine pour annoncer au Château que le favori ne sera pas le bienvenu... »
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Mieux encore : les commentaires de Nicolas Bazire et de Bernard Arnault (LVMH) à leurs amis proches à la suite d’une expédition dans un hypermarché. Souhaitant comprendre pourquoi leur investissement dans Carrefour était une si mauvaise affaire, les deux hommes s’étaient rendu « incognito » en grande banlieue parisienne un week-end pour pénétrer dans l’un de « leurs » magasins. Ils étaient revenus effarés : comment est-ce possible ? Tous ces pauvres qui épluchent l’addition à la caisse pour vérifier qu’ils ont bien bénéficié de la réduction sur l’agneau de Nouvelle-Zélande et de la promo sur les yaourts nature ! Ils allongent les files d’attente aux caisses et font baisser la productivité ! Quel voyage exotique !
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Un an plus tard, la consultation du rapport de synthèse 2003 me conduit à poser cette question simple à Marie-Pierre de La Gontrie : « Pourquoi ne pas publier, dans un souci élémentaire de transparence, la liste des associations subventionnées ? » La réponse vaut son pesant de langue de bois : «  Cela n’offre aucun intérêt de présenter une liste. La plupart de ces associations, personne ne connaît. Tout le monde s’y perdrait. » Retenons donc cette leçon de transparence : la répartition par direction ou par montant intéresse les vrais citoyens, mais seuls les tordus, les malveillants, veulent des noms.
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« De toute façon, dit un haut nomenklaturiste qui navigue dans le secteur privé depuis plus de vingt ans, dans un système où un très petit nombre de personnes se servent, il faut assurer ses arrières. Prendre aujourd’hui parce qu’on redoute que demain, la fête soit finie. Nos élites, contrairement aux apparences, ne sont plus sûres d’elles, de leur légitimité. Elles ont peur que tout s’arrête. D’où ces discours violents sur les pauvres, les assistés. Il leur faut trouver des boucs émissaires pour se faire pardonner et se pardonner à elles-mêmes leur immense égoïsme. »
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Le poids des échecs que l’on tente de transformer en succès commencerait-il à peser sur Bertrand Delanoë ? Le maire de Paris était plus flambard, début 2005, devant les micros de RTL. Interrogé - déjà ! - sur les embouteillages dans la capitale, il osait cette réponse stupéfiante : «  Il y a des embouteillages à Paris comme il y en avait avant. Simplement, il y a moins de pollution. Je ne suis pas contre les automobilistes, je suis contre la pollution. » Il fallait oser : autant d’embouteillages mais moins de pollution. Pour un homme qui revendique sans cesse l’honnêteté intellectuelle fondant son action, c’est audacieux !
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Six hectares de jardins qui vont du Louvre à la Concorde ont été transformés en parc à thème, à l'ombre de deux tours métalliques de 36 mètres de hauteur, les "Tours de la liberté". Des boutiques en bois ont été installées pour célébrer le génie français auprès des millions de visiteurs attendus (qui ne viendront jamais), des théâtres à l'italienne et des espaces prévus pour des spectacles de plein air célébrant le bicentenaire pendant six mois. Pour rendre le tout plus vivant, 350 comédiens en habit animent les lieux chaque jour ... etc.

L'aménagement a coûté 110 millions de francs (26 millions d'euros) et les frais de fonctionnement près de la moitié. Et c'est évidemment la Caisse qui est venue à la rescousse pour payer l'essentiel de la facture. Elle est aussi sommée de produire en urgence un film e dix minutes en images de synthèse pour raconter la Révolution et son "imaginaire partageable", comme le dit sans crainte du ridicule la plaquette de présentation.

Personne, des années lus tard, n'a gardé le moindre souvenir de cette "Grande Fête des Tuileries 89". Mais à l'Elysée, le président était drôlement content !
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La thèse de la transition a prévalu dans tous les esprits jusque dans les années 1980. Elle semblait limpide et soutenait que, peu à peu, en Écosse et en Angleterre, les loges «opératives», qui regroupaient des artisans, étaient devenues «spéculatives», en intégrant progressivement des notables, des aristocrates et des intellectuels. En effet, au Moyen Âge, sur les chantiers, il existe des loges de maçons et d'artisans qui s'épaulent et défendent leur savoir ainsi que leur métier. Avec la Réforme, à partir du XVIe siècle, on ne construit plus de cathédrales. Par conséquent, les loges disparaissent, et avec elles, les structures d'entraide. Mais certains de leurs membres ont une idée : pour ne pas mourir, ils ont recours au patronage. Ils accueillent des donateurs et des notables qu'ils déclarent membres honoraires. Ceux-ci reçoivent alors le nom de «gentlemen masons» ou de «maçons acceptés».
Selon la théorie de la transition, la proportion de ces membres honoraires a tellement augmenté au fil du temps qu'un jour, les loges constatèrent qu'elles n'étaient plus opératives, mais spéculatives. Cette vision décrit donc une sorte de continuité par dilution. Elle garantit aussi une très grande ancienneté à la franc-maçonnerie, et instaure une belle mythologie. Elle a perduré très longtemps, car elle repose sur des faits documentés : des «gentlemen masons» ont bien existé en Écosse. Cependant, jusque dans les années 1980, les Écossais ont refusé l'accès aux archives des loges aux historiens anglais, qui étaient les seuls à travailler sur cette question. Le grand historien David Stevenson, qui n'est pas franc-maçon mais écossais, a finalement pu consulter les procès-verbaux des loges, et a fait une découverte extraordinaire : les procès-verbaux d'une loge datant du xvne siècle relatant la réception honorifique des donateurs, mais prouvant de manière incontestable qu'après leur intronisation solennelle - ils payaient, un certain cérémonial était donc de mise ! -, ceux-ci ne fréquentaient plus jamais la loge. Cette découverte marqua la fin, pour les historiens, de la théorie de la continuité.
Celle-ci est symbolique, mais pas historique. Certes les «gentlemen masons» ne se rendaient plus dans la loge à laquelle ils avaient apporté une contribution financière, mais ces notables, intellectuels, souvent aristocrates, se sont retrouvés «libres» de toute attache et se sont appelés «free masons», francs-maçons. En 1707, dix ans avant la fondation de la première Grande Loge à Londres, intervient l'union des deux couronnes entre l'Angleterre et l'Écosse, qui ouvre une période d'échanges foisonnants. Quelques donateurs de loges spéculatives écossaises ont pu en importer l'esprit et le rituel en Angleterre. Mais cela n'est pas démontré.
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