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Citation de taiga


taiga
26 septembre 2014
c'était ainsi. nous avions l'Histoire en commun mais pas d'histoire commune.Pas non plus de souvenir de peau.Je n'ai rien gardé de ma mère, aucune trace de mètres, aucune caresse, aucun regard.De mon père, je n'ai rien conservé parce que rien n'a été.Je ne me souviens pas de sa main, de ses doigts qui rassurent lorsque l'orage gronde.Pas même de sa colère, de de sa joie, de ses cris. Ni de sa voix. Je ne me souviens pas du rire de mon père.Jusqu'à ce jour, lorsque je pense à lui, je revois le silence. Il y a des enfants aimés, détestés des enfants battus, des enfants labourés ou couverts de tendresse. Moi, je suis resté intact. J'ai souri souvent, en mimant au théâtre le baiser paternel, deux lèvres sur le front de l'enfant qui s'endort. Ou la tendresse maternelle, sein offert, bras ouverts, les yeux brillants du ventre. J'étais venu au monde parce qu'une femme avait aimé un homme. Elle était repartie sans avoir eu le temps de m'aimer.J'étais une bouche en trop, je suis devenu un coeur en plus.
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