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3.72/5 (sur 27 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Né(e) : 1970
Biographie :

Romancier britanniqueStav Sherez a grandi à Londres et étudié à Leeds . En 2006, il est nommé directeur littéraire de la Catholic Herald .

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Bibliographie de Stav Sherez   (1)Voir plus

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Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
- Vous savez pourquoi la Bible nous parle, à nous, les Africains ? Pourquoi nous la prenons au pied de la lettre ? (...) Si la Bible résonne en nous, c'est parce que nous vivons dans un monde biblique, un monde d'inondations dévastatrices, de famines et de fléaux. A nos yeux la Bible n'est jamais métaphorique, la chair et le sang du Christ, c'est toujours littéral. Si vous voulez comprendre l'Ouganda, il vous faut comprendre ça. Si la guerre est votre dieu, le champ de bataille est votre église, le sang et les balles deviennent vos sacrements.
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Comme envoûtés, ils avaient scruté la masse multicolore qui représentait le continent africain, les lignes strictes des frontières, les noms de pays dont ils ignoraient l'existence avant de les voir sur la carte.
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Deux policiers étaient penchés au-dessus de quelque chose. Grands, jeunes, en uniforme bleu foncé, ils tenaient des bâtons noirs, semblables à des matraques, mais plus longs et plus fins. Jack plissa les paupières, tenta de faire le point à travers la brume de chaleur, et distingua l’amas de vêtements étendu au sol. Puis ce tas bougea, dévoilant petit à petit un visage, des yeux, des cheveux. Les soldats frappèrent par d’amples arcs de cercle déterminés. Le craquement du bois contre les os résonna jusqu’à leur table, mitraille sourde et pesante qui fendait l’air. En silence, ils observèrent les policiers pendant qu’ils rouaient l’homme de coups de pied, se passaient une bouteille d’un liquide translucide, s’essuyaient la bouche d’un revers de la main, puis frottaient leurs chaussures ensanglantées sur les guenilles du malheureux recroquevillé.
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arrigan leva la tête vers la façade d’une hauteur imposante et pressa la sonnette de la loge. Il connaissait bien cette barre d’immeubles. Chaque semaine, ils devaient s’y déplacer pour une raison ou une autre, en grande majorité une perte de temps, plainte pour tapage, odeur suspecte, alarme qui se déclenche de façon intempestive en pleine nuit, mais, comme tout immeuble d’habitation peuplé de plus de cinq cents occupants, celui-ci comptait son lot de violences conjugales, de suicides et de trafic de drogue à la petite semaine. Il appuya de nouveau sur le bouton. Il entendit le faible grésillement dans l’Interphone, des conversations dans des langues qu’il ne reconnaissait pas, qui gagnaient en volume puis s’estompaient au point de n’être plus audibles, s’entremêlant jusqu’à se fondre en une cacophonie indistincte et en bruit blanc.
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Parfois , le canal pouvait évoquer Amsterdam.
Quelquefois , Venise avec un effort d’imagination .
Mais , ce jour-là , il ressemblait à un élément d’un autre siècle , un monde de barges poussives chargées de charbon , halées par des mules trempées .
Un fantôme du Londres de jadis suggéré dans les miroitements du crachin , puis qui se dissolvait tout aussi vite . Carrigan songea aux rivières cachées et oubliées de la capitale , l’Effra Brook , la Fleet , la Tyburn , la Neckinger , et la Walbrook , cette cité parallèle qui vrombissait sous ses pieds – si l’on restait immobile assez longtemps , on la sentait gronder .
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Ils avaient passé la douane sans accroc. Ils étaient ensuite montés dans un taxi qui les avait emmenés à travers des champs brûlés par le soleil, le chauffeur leur parlant en anglais d’un débit si rapide et si haché qu’on aurait dit un homme en train de se noyer. Ils acquiesçaient, lâchaient un ouais de politesse quand il le fallait, mais ils regardaient dehors, par les vitres sales, fascinés par les plaines d’Afrique de l’Est qui défilaient, le paysage d’herbes hautes et d’arbres frêles, de bétail efflanqué, de montagnes sombres et attirantes qui jalonnaient l’horizon lointain.
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– Non ! s’exclama Ben, qui retint fermement David par le bras lorsqu’il voulut se lever. Ce ne sont pas nos oignons.
David chancela et frémit. Les policiers avaient repris leur élan et abattaient leurs bâtons comme pour casser des pierres.
– Rassieds-toi avant qu’ils nous repèrent, ordonna Jack, horrifié.
David se libéra.
– Ils vont le tuer, dit-il d’une voix crispée. Bien sûr que ce sont nos oignons.
– Arrête, David !
Une fine ligne de sueur avait perlé sur le front de Ben, ses mots restèrent figés dans l’air moite.
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Souvenirs et flash-back emboîtaient le pas aux migraines. Les paupières closes, Jack voyait le ciel bleu, la jungle verte, la piste rouge. Il tentait de contempler les arbres qui, devant sa fenêtre, se dépouillaient de leur frondaison, la lente chute en vrille de septembre, mais à la place apparaissait la végétation de la forêt vierge, ses feuilles si grandes que l’on pouvait s’asseoir dedans et s’en envelopper, des feuilles qui vibraient, tressaillaient, réagissaient à votre présence comme des êtres doués de sensibilité.
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Ils avaient débarqué en pleine vague de chaleur. À la sortie de l’avion, David avait eu un mouvement d’arrêt, les pieds rivés à l’escalier, vidé de ses couleurs et de son souffle par le soleil de plomb. Figé, il avait balayé du regard la terre jaune brûlée qui s’étendait devant lui, avant de rentrer dans l’appareil comme si le pilote s’était trompé de destination, mais Jack, juste derrière lui, l’avait pris par le bras et l’avait reconduit dans la lumière, lui chuchotant à l’oreille : « Nous sommes arrivés. »
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Champs, cultures et plaines désertées laissèrent la place à un terrain plus accidenté, des montagnes se dressèrent au loin puis disparurent, la route se détériora pour n’être plus qu’une piste étroite. La touffeur empira – elle n’était pas seulement due au soleil qui martelait le toit de la voiture, mais plus profonde et plus dense, chargée d’une humidité inédite pour eux, saturée d’une pourriture qui s’insinuait dans leurs os et leur crâne, faisait pleurer leurs yeux, étouffait le souffle dans leur gorge.
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