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4.31/5 (sur 8 notes)

Nationalité : Allemagne
Né(e) à : Bingen am Rhein , le 12/07/1868
Mort(e) à : Locarno, Suisse , le 04/12/1933
Biographie :

Stefan Anton George est un poète et un traducteur allemand.

Défenseur de l'art pour l'art, influencé par Nietzsche, il fréquenta Mallarmé. Poète symboliste, il a fait de nombreuses traductions (Dante, Shakespeare, Baudelaire...). Son influence en Allemagne fut considérable. Il refusa le nazisme et s'exila en Suisse.

Source : Wikipédia
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Citations et extraits (10) Ajouter une citation
Danses tristes, "L'Année de l'âme"

Les feux impétueux du mois de la vendange
Se sont déjà éteints . mais en nous ils agissent
.
Après un bref délai nous marchions ensemble
Par ce ruisseau ancien avec les neuves peines.
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Après avoir lu

Venez au parc que l'on disait mort et voyez :
Le scintillement des lointains rivages souriants ·
Le bleu inattendu des nuages ​​purs
Illumine les étangs et les allées colorées.

Là, prenez le jaune profond · le gris doux
du bouleau et du buis · le vent est doux · les
roses tardives ne sont pas encore complètement fanées ·
embrassez-les exquis et tissez la couronne ·

N'oubliez pas aussi ces derniers asters ·
Le pourpre autour des vrilles des vignes sauvages ·
Et aussi ce qui restait de vie verte
Vent légèrement dans le visage automnal.

Tu pleures des jeunes années qui t'ont commandé
de la chercher parmi ces branches :
Je dois incliner mon front dans le déni devant toi ·
Car mon amour dort au pays des rayons.

Mais renvoyez-moi les timidement offerts pour m'accompagner dans l'
été brûlant et dans le battement des
érotes
je les saluerai avec joie cette fois.

Les raisins mûrs fermentent dans les cuves ·
Mais je veux déverser toutes les choses nobles qui
m'ont été laissées et les belles graines de l'été à
pleines mains devant elle.

Oui, salut et merci à vous qui avez apporté la bénédiction !
Tu as dormi le martèlement toujours fort
Dans l'attente de tes - êtres chers - doucement
Dans ces semaines glamour de la mort.

Tu es venu et nous nous tenons dans une étreinte ·
J'apprendrai des mots doux pour toi
Et tout comme si tu étais comme celui qui est loin Te louer
lors des randonnées au soleil.

Nous montons et descendons dans les riches guirlandes de
l'allée en hêtre presque jusqu'à la porte
et à l'extérieur dans le champ du treillis voyons l'amandier
pour la deuxième fois dans la flore.

Nous recherchons les bancs sans ombre,
où les voix étranges ne nous ont jamais effrayés ·
Dans les rêves, nos bras se croisent ·
Nous nous rafraîchissons avec la longue et douce lueur

Nous nous sentons reconnaissants comme si un doux rugissement,
des traces de rayons dégoulinaient sur nous depuis la cime des arbres,
et ne regardons et n'écoutons que lorsque, dans les pauses,
les fruits mûrs frappent sur le sol.

Faisons le tour de l'étang immobile
dans lequel se jettent les cours d'eau !
Tu cherches à me sonder joyeusement ·
Un vent printanier souffle autour de nous.

Les feuilles qui jaunissent le sol
Répandent une nouvelle odeur nuageuse ·
Tu répètes après moi en syllabes habiles
Ce qui me rend heureux dans le livre coloré.

Mais connais-tu aussi le bonheur profond
Et apprécies-tu les larmes silencieuses ?
Basculant les yeux sur le pont,
vous suivez le train des cygnes.

Nous nous tenons au mur de haie gradem Les enfants
viennent en rangées avec la nonne.
Ils chantent des chants de félicité céleste
Sur cette terre de réverbération claire et sûre.

Nous qui prenions le soleil le soir
Nous étions effrayés par vos paroles et vous voulez dire
Nous n'étions heureux qu'aussi longtemps que nous
ne pouvions pas oublier ces haies.

Tu veux puiser de l'eau à la fontaine murale
Et tendre la main dans les rayons frais ·
Mais il me semble que tu détournes tes
mains des deux têtes de lions avec embarras.

L'anneau au joyau aveuglé
J'ai essayé de te l'arracher du doigt ·
Tes yeux humides ont embrassé mon âme
En réponse à ma supplication non dissimulée.

Maintenant, ne tardez pas à attraper les cadeaux
De la pompe qui s'en va avant le tournant ·
Les nuages ​​gris se rassemblent prestement ·
Les brumes pourraient bientôt nous surprendre.

Un léger sifflement de branches déchirées
vous proclame que le dernier bon sage
La terre (avant qu'elle ne gèle dans la tempête proche) est
encore couverte de damas scintillant.

Les guêpes aux écailles vert d'or
S'envolaient des calices fermés ·
Nous naviguons dans la péniche en un large arc
Autour des groupes d'îles aux feuilles brun bronze.

Nous n'irons pas au jardin aujourd'hui,
Car comment parfois, rapidement et inexplicablement , ce
léger parfum ou cette douce
brise D'une joie depuis longtemps oubliée nous nourrit à nouveau :

Alors ce fantôme qui nous avertit nous apporte
Et des souffrances qui nous effraient et nous fatiguent.
Regardez sous l'arbre à l'extérieur de la fenêtre
Les nombreux cadavres après la bataille du treuil !

Du portail dont les lys de fer rouillent
, des oiseaux volent vers la pelouse couverte,
et d'autres, glacés, boivent
la pluie des vases à fleurs creux sur le poteau.

Je l'ai écrit : ne plus cacher
les pensées que je ne bannis plus ·
ce que je ne dis pas · que tu ne ressens pas : il nous manque
jusqu'à ce que le bonheur soit encore loin.

Tu le déplies sur une grande tige de fleur flétrie.
Je me tiens loin et sens . .
C'est le drap blanc qui vous est sorti de l'esprit La couleur la plus brillante sur le plan pâle.

Dans la place ouverte aux pierres jaunes
Au milieu de laquelle s'agitent les fontaines
Veux-tu encore parler tard un instant
Là, aujourd'hui, les étoiles brillent plus que jamais.

Mais descendez du conteneur de basalte !
Il fait signe d'enterrer les branches mortes ·
Au clair de lune il fait plus froid
Que là-bas sous cette ombre de pins. .

Je laisserai ma grande tristesse
te deviner mal pour t'épargner ·
J'ai l'impression que le temps nous a à peine séparés
donc tu n'habiteras plus mon rêve.

Mais une fois que le parc s'endort sous la neige
, je crois qu'une consolation encore plus calme découlera
de quelques beaux restes - bouquets et lettres -
Dans le silence profond et froid de l'hiver.
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Les jardins ferment

Déjà les droits sentiers s'effacent dans le soir -
La bruine fraîche ternit les étangs -
Et sur les Apollons et Dianes contents
Vont se poser des voiles de brouillard -

Feuilles grises qui vont tournoyant aux fossés.
Les dahlias - les giroflées - les roses
Embaumant les airs dans un orchestre forcé
Bientôt sur les mousses tendres reposent.

Et les chaudes lunes par le portail s'envolent.
De ton espoir as-tu reçu un don?
Te confieras-tu toujours à ses paroles -
Pèlerin - la main non loin du bâton?
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LE N O U V EA U ROYAUM E

Hypérion

I Où sur quelle grève éloignée
Dois-je dans les tem ps archaïques tro u v er racine
F rère du peuple?
Si bien que jouissant avec vous
Du vin et des céréales de no tre pays
Je dem eure inconnu?
Comme l’orgueil p ressen tan t
Du fils se sépare des frères
Né d’un au tre m ariage
Même lors de jeux am icaux
Au plus profond loin et sûr
D ’un père m eilleur.
Vous qui m aillez des passions
Vous vous épanchez m usicalem ent
Veillez d ev an t les tra v a u x :
Se lam en tan t auprès de quelles eaux
Ah ! sanglotant auprès de quels saules
Après — quels b o n h eu rs !
N ’apprenez pas les pas de danse
Les gracieux gestes de la joie
R udem ent vous qui êtes vacillants
Qui n ’êtes pas dociles au lien fertile
Vous qui seuls êtes deux :
Vous avec le m iroir.
.
II U n pressentim ent me jo in t à vous enfants de l’archipel
Vous qui avec grâce concevez altièrem ent l’acte les images
Qui alliez la hardiesse de S parte à la suavité ionienne.
Ju v énilem ent Lui danse dans le chœ ur tel un hom m e qui
insuffle la vie à des héros
Seigneur est du riant banquet sauveur dans les périls de l’é ta t
Le concours des tribus enflammés un temple aux jeux
E t aucune science ju sq u ’à m ain ten an t n ’a surclassé celle des
fo n dateurs
Qui navigua sur ces m ers qui p arco u ru t ces litto rau x !
Où lors du déclin déjà proche sous les cyprès du val
Le plus sage m aître du tem ps le plus noble élève guide.
Vous élus de la fortune qui avez triom phé de to utes vos
entreprises
Vous avez transm is l’indivise richesse des vieillards aux
descendants
Vous avez moulé dans la chair et l’airain des modèles de l’hom m e
Vous avez donné dans la danse et l’ivresse naissance à nos dieux.
M alheur! p ar milliers s’écrient-ils : que cela d û t s’écouler!
Que selon un horrible fatum la vie s’éteigne dans la vie!
M alheur! que sur l’ordre du Syrien le m onde de la lum ière
chute dans l’obscur.
III Je retournai à la maison : un tel ondoiem ent de fleurs
Ne m ’accueillait plus... un palpitement était dans les cham ps
Dans mon bois plein de pouvoirs assoupis.
Je vous vis rivière et m ontagne et province dans le ravissem ent
E t vous frères comme héritiers solaires à venir :
D ans vos yeux farouches d ort un rêve
Car un jour s’incarnera l’intense désir...
Ma vie de souffrances incline au sommeil
Car la prom esse céleste rétrib u e bien
Le pieux... qui jam ais dans l’E m pire ne p u t p énétrer :
Je serais sépulcre des héros je serais l’hum us
Des saintes gém inations proches de l’épanouissem ent :
Avec celles-ci vient la seconde ère — l’am our
E ngendra le m onde — l’am our le réengendre.
Je formulais l’arret — le cercle est tracé...

A vant que l’obscur me submerge me ravisse
U ne haute vision : déjà vien t à pas feutrés
A travers les bien-aimée terres palpable dans le
resplendissement de Dieu
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L ’É T O IL E D E L ’A LLIA N CE

Là Ton Orage O T onnant Déchire Les Nuages
Ton ouragan souffle le m al et les citadelles ébranle
N ’est-ce pas un v an iteu x effort d ’en chercher le tim bre?
L ’auguste h arpe et m êm e l’harm onieuse lyre
D isent mes lins à trav ers essor et ruine
D isent ce qui est invariable dans l’ordre des constellations
E t garde ce dit pour toi : que sur terre
N ul duc nul sauveur ne soit qui avec la prim e haleine
Ne respire un souffle gorgé de prophétique m usique
A utour du berceau duquel ne vibre un chant héroïque.
Nommez-le l’éclair qui h appa le signe qui gouvernait :
La chose qui en m oi-m êm e v in t à m on heure...
Cela est insaisissable et réel comme le germe.
Nommez-le l’étincelle qui tire origine du néant
Nommez-le le to u rn a n t de la pensée circulaire :
N ulle parole ne le form ule : comme force et flamme
Em plissez-le dans l’im age dans le règne du m onde et de Dieu!
Moi je ne viens po in t annoncer une nouvelle évidence :
D ’une éternelle volonté filante comme une flèche
Je pousse à la danse j ’engage dans le cercle.
A yant to u t sachant to u t ils soupirent :
< Frugale v ie ! besoin et faim p a r to u t !
Plénitude m anque! >
Des greniers je connais sur chaque m aison
Pleins de grains qui volent et de nouveau s’accum ulent —
Aucun n ’en prend...

Des caves sous chaque cour où ta rit
E t dans le sable s’épand le noble vin —-
A ucun n ’en boit...
Des tonnes d ’or p u r dissipées dans la poussière :
Le peuple en haillons l’effleure de l’ourlet —
A ucun ne le voit.
Qui d u t voir en bas ju sq u ’au fond
Jouis de l’im m unité pour le bien-être de chacun
L ’arcane com m e com m ém oration et com m e image.
S’il ne porte que des signes : il les élimine et soi
U n hyperm étrope auquel m anque un œil.
Qui v it la vraie sagesse dévoila :
Les plus im pavides des hom m es seraient médusés
D ont le sang et le sperm e seraient gélifiés
Ils s’effondrent lorsque devant leur regard
L ’A utre atroce terrible se dresse.
Je suis l’Un et suis le D eux
Je suis le géniteur suis le sein
Je suis l’épée et suis la gaine
Je suis la victim e suis le coup
Je suis la vision et suis le v o y an t
Je suis l’arc suis le tra it
Je suis l’au tel et le suppliant
Je suis le feu et le bois
Je suis le riche suis l’indigent
Je suis le signe suis le sens
Je suis l’om bre suis le vrai
Je suis une fin et une origine.
Chœ ur final
Le sentier de Dieu est frayé
Le pays de D ieu nous est désigné
La guerre de Dieu est pour nous allum ée
L a couronne de Dieu nous est dédicacée.
Le calme de Dieu dans nos cœ urs

La forme de Dieu dans notre poitrine
Le courroux de D ieu sur nos fronts
L ’ardeur de Dieu sur notre bouche.
Le lien de D ieu nous a noué
L ’éclair de Dieu nous a em brasé
Le sauf de Dieu nous est versé
Le bonheur de Dieu en nous fleurit.
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Paysage ancestral

Surgi des pins obscurs, un aigle monte au ciel
Plus bas dans la clairière passent, mâle et femelle,
Deux loups: ils ont lampé la nappe d'un flot lisse
Attentifs et rigides poussent leurs louveteaux.

Un bond sur la jonchée soyeuse des aiguilles
Des biches viennent boire et repartent furtives
Aux sous-bois ombreux; seule - une reste à l'écart
Et s'enlise attendant paisiblement la mort.

La faux n'a point encor frappé cette herbe grasse
Pourtant des troncs couchés parlent de bras robustes
Car, là-bas, se prolonge une faille taillée
Vers des sols labourés à la senteur féconde.

Dans la blanche clarté de soleils vifs et chauds
Labours heureux, moissons de peines toujours neuves,
L'Homme tenait la bêche et la Femme la jatte
Nourrissant le destin de générations.
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L E S E P T IÈ M E A N N EA U

Sur la vie et la mort de Maxim in : le premier
Vous aviez les yeux foncés p a r des rêves éloignés
E t ne vous souciiez plus de la sainte ordination
Vous humiez l’haleine de la fin par tous les espaces
Haussez m ain ten an t la tête! car vous échoit le salut.
E n votre an froid et m alaisé
Se déclare m aintenant un printemtps de neufs prodiges.
A ux m ains fleuries, avec le nimbe au to u r de la chevelure
U n dieu apparut et pénétra en vos demeures.
Unissez-vous réjouis sans plus do rén av an t d’angoisse
Gardez-vous de rougir de la somptuosité d ’antan :
Vous aussi avez ouï l’appel d ’un dieu
E t la bouche d ’un dieu vous a baisé.
M aintenant ne vous lam entez plus — car vous aussi furent
élus —
Que vos jours inaccom plis fugaces...
Louez v o tre cité qui a généré un dieu !
Louez votre temps en lequel un dieu fu t vivant
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Le Spectacle des Oiseaux


Les blanches hirondelles, je les ai vues voler

D’une blancheur de neige et d’un blanc argenté

Je les ai vues danser dans le vent

Dans les vents chauds et lumineux.

*


Les geais colorés, je l’ai ai vus rebondir

Les perroquets et aussi les colibris

Glisser à travers les arbres merveilleux

Dans la forêt de Tusféri.

*


Des énormes corbeaux, j’ai vu le vol appesanti

des choucas noirs et gris foncé

Prêts à fondre sur des serpents

Sur des lisières ensorcelées.

*


Des hirondelles j’ai vu voler à nouveau

Masse blanche neigeuse et argentée

Comme elles se balançaient dans le vent

Dans le vent froid et lumineux !
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Le titre de cette publication indique en partie déjà le but qu'elle s'est fixée: servir l'art et particulièrement la poésie et la littérature à l'exclusion de tout aspect étatique et social.
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Où sont les perles douces larmes…


Où sont les perles douces larmes
Où sont les roses de la couche opulente ?
Le jeu de la séduction et des faveurs ?
La pompe se fana le parfum se gâta.
L’expiation : un vœu strict de silence –
Germinal… l’aube la plus matinale
Gemme secrète floraison chaste
Une lumière froide un souffle âpre.


/Traducteur Ludwig Lehnen
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