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4.02/5 (sur 946 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Lake Mills, Iowa , le 18/02/1909
Mort(e) à : Santa Fe, Nouveau-Mexique , le 13/04/1993
Biographie :

Wallace Earle Stegner est un écrivain, romancier et historien américain écologiste.

Il grandit à Great Falls dans le Montana ainsi qu'à Salt Lake City dans l'Utah et dans le sud de la Saskatchewan, lieux dont il parle dans son autobiographie "Wolf Willow" (1955). Il achève sa licence à l'Université d'Utah en 1930.

Il a enseigné à l'Université du Wisconsin et à Harvard avant de s'installer à l'Université Stanford où il crée un cours d'écriture créative qu'il dirige de 1946 à 1971. Il est élu au conseil d'administration du Sierra Club où il siège de 1964 à 1966.

Engagé en faveur de l’environnement, il a co-fondé, en 1962, le Commitee for Green Foothills, une organisation non-gouvernementale qui agit au niveau local pour protéger les "collines, forêts, baies, marécages et zones côtières" de la péninsule de San Francisco. Le recueil "Lettres pour le monde sauvage" (2015) réunit douze de ses textes consacrés à des réflexions sur l’environnement et la nature.

C’est en 1937 qu’il publie son premier roman, "Remembering Laughter". Il est suivi par trois autres, puis, en 1943, Wallace Stegner rencontre son premier succès critique et populaire avec "La montagne en sucre" ("The Big Rock Candy Mountain") dont le récit est fortement autobiographique.

Acclamé par la critique, Wallace Stegner est couronné par le Prix Pulitzer de la fiction en 1972 pour "Angle d'équilibre" ("Angle of Repose", 1971) et par le National Book Award en 1977 pour la "Vue cavalière" ("The Spectator Bird", 1976).

Il s’est aussi consacré à des essais, abordant des sujets très variés. On trouve notamment, parmi ses textes de non-fiction, deux histoires de l’implantation des Mormons dans l’Utah, une biographie de l’explorateur et naturaliste John Wesley Powell, ainsi qu’une histoire des débuts de l’exploitation pétrolière au Moyen-Orient.

Il est le père de l'écrivain écologiste Page Stegner (1937-2017).

Il décède dans un accident de voiture, alors qu'il se rend dans la ville de Santa Fe pour y donner une conférence.
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Nous n'étions pas mariés depuis douze heures qu'elle m'arrachait la promesse de ne jamais m'endormir sur une dispute. Il faudrait vider la querelle avant de fermer les yeux. Attendu que ma nature me porte plutôt à laisser passer une bonne nuit pour n'y plus penser le lendemain, jamais nos systèmes n'ont été vraiment en phase.
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De gros bouvreuils se coulent les uns auprès des autres, des colombes écervelées fourragent dans l'herbe, le champ d' à côté se couvre soudain de rouges-gorges qui arrivent telles des feuilles amenées par le vent, y font un rapide pique-nique et s'en retournent tous ensemble comme pour répondre à une convocation. De la fenêtre du bureau j'observe des troglodytes et des mésanges dans le chêne vert. Les premiers qui nichent dans le même trou pour la cinquième année consécutive, sont fort occupés ; c'est un ballet de queues obliques qui y entrent, de têtes pointues barrées d'un sourcil blanc qui en ressortent. Ils sont maussades et agressifs, et je me prends à me demander pourquoi moi qui serais aussi irritable qu'eux, je préfère de beaucoup les plus sociables mésanges. Cela vient peut-être de ce qu'elles font ce que j'ai toujours pensé que nous ferions à leur place : elles se bornent à gober les mouches sans souci du temps qui passe, elles font voler les feuilles mortes, jouent à cache-cache dans les arbres et, d'une manière générale, prennent du bon temps.
C'est grâce à cette sorte de méditation que je reste, à près de soixante-dix ans, aussi bienheureux et sain d'esprit.
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C'est comme la semaine dernière, quand mon dentiste m'a annoncé que la molaire qu'il a tenté de sauver en intervenant sur la chambre pulpaire va finalement devoir être arrachée. Pas besoin de tarots ni de marc de café pour prédire l'avenir : dans un premier temps, bridge, s'il trouve à quoi le fixer ; puis prothèse partielle ; enfin déblayage complet de tous les vieux chicots pour ménager de la place aux fausses dents, à un "appareil", comme dit la télé. Viendra le matin où, me regardant dans la glace, je verrai un quidam aux joues creuses, aux yeux apeurés et à la bouche en sphincter d'oursin.
Je suis capable d'en prendre mon parti. Il ne faut pas que je me laisse miner par ce genre de rumination. Une chose est sûre : ce ne sont pas des perspectives qui me réjouissent, et je ne goûte pas du tout le plus petit signe montrant que le bonhomme est en train de partir en capilotade. L'autre jour, au musée, après un rapide coup d'oeil, la petite jeune fille qui tenait le guichet m'a demandé d'un ton enjoué : "Carte vermeille, monsieur ?" et m'a délivré des billets à cinquante pour cent. Même Ruth en a été secouée. Dans l'état où j'étais après cela, le demi-tarif paraissait encore trop cher.
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Son visage n'était que peau parcheminée sur les os, avec un nez saillant, un front haut, des cheveux sans vie tirés sévèrement sur le crâne, et des orbites si profondément enfoncées que, de prime abord, on les eût dites creuses comme celles d'un crâne.
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Mais, comme bien d’autres femmes, Margaret Stuart avait gardé dans le regard toute la vie qui s’était petit à petit desséchée dans le reste de son corps, et quiconque croisait ses yeux ne pouvait que s’étonner de l’avoir prise pour une vieille femme. Ils étaient d’un bleu soudain et violent, clairs et sans voile, et durs comme la glace. Son corps était celui d’une femme de soixante ans, mais ses yeux ceux d’une femme de trente ans. En réalité, elle en avait quarante-sept.
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Cette passion-là était morte étouffée dans les geôles irrespirables de la culpabilité.
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Les années s’écoulèrent comme du sable sous leurs pieds, les saisons se succédèrent au même rythme lent, du premier rouge-gorge et des premiers boutons de lilas à la chaleur étouffante de l’été, aux trilles métalliques des grillons et aux lucioles illuminant le velours noir de la nuit ; des dernières flammes du sumac et de l’érable à la longue attente de l’hiver ; puis de nouveau les premières pointes de crocus sous la neige.
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Je suis un sachet de thé oublié au fond de la tasse : le produit de ma macération ne cesse de devenir opaque et plus amer.
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« Comment vivre et vieillir harmonieusement au sein d’une culture qu’on méprise, quand, de surcroît, on n’a pas une bien haute idée de soi-même. » (p. 154)
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"C'est tout le charme du journal intime. On y touche le seul public vraiment compatissant." (p. 59)
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