C’est à gerber. Vous vivez dans un monde qui n’est pas le vôtre, avec une espèce humanoïde qui vous ressemble mais qui n’est pas la vôtre, et qui vous bouffe. Vous voilà seul contre tous, entouré de prédateurs, de charognards. Et d’herbivores. Avec ce flottement qui vous baigne lorsque l’on regarde autour de soi en se demandant quand va cesser la démence ; avec cette envie de tuer, qui vous prend, à vous aussi. Après tout, il n’y a pas de raison. Puisque personne ne réagit et que seul le tueur compte...
Dans le monde du droit, vous parlez en français, on vous répond en françois. On leur dit urgence, ils entendent durée. On leur pose une question, ils répondent à une autre ou bien ils ne répondent pas. Ils peuvent s’exprimer par écrit mais leurs formules relèvent du charabia, sans doute pour se donner des airs scientifiques, comme si la justice était une science.