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Citations de Stéphane William Gondoin (14)


Se retrancher, s’isoler du monde lorsque tout s’effondre autour de soi apparaît depuis la nuit des temps comme l’ultime recours face à des adversaires incarnant systématiquement le mal et l’horreur absolus.

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L'Histoire ne retient que les faits et emporte généralement les sentiments humains dans le vent.
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"Cette ancienne hiérarchie proclamée de l'univers, cette subordination affichée, admise conjointement par les deux sexes comme une simple évidence, n'empêche nullement certaines femmes de s'affirmer au grand jour et de rayonner sur leur époque." (p. 10)
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"Elle est la femme deux fois couronnée, deux fois reine." (p. 151)
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Les religieux qui les accompagnent sont copieusement rossés, méthodiquement passés à tabac. On botte leurs pieuses paires de fesses, plus habituées à cirer le bois des stalles qu'à tâter de la semelle en cuir; on fracasse leurs cranes savants, abritant pourtant des consciences inspirées...
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"elle était femme de pouvoir dans un monde régi par les hommes et on ne lui pardonnait pas de se comporter comme ces derniers, d'avoir osé s'affranchir de sa condition subalterne." (p. 202)
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Nous tournerons donc ensemble les pages du grand livre des siècles, pour explorer une province française peuplée d'anges et de saints protecteurs, de démons orgueilleux et de lutins espiègles, d'animaux étrangement humains et de personnages facétieux.
Partout ils ont laissé leur empreinte, témoignant qu'il existe un lien étroit entre passé et présent, entre réalité et onirisme ...
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[...]
Des voix émanant du fond des âges viennent cependant brouiller ce tableau savamment ordonné d'une affaire matrimoniale célébrée sans encombres. La "Chronique de Tours" d'abord, rédigée au XIIIème siècle prête à Guillaume une nette tendance à distribuer des taloches :

"Après avoir été régulièrement sollicitée par son père pour accepter un époux, Guillaume de Normandie lui ayant été loué par dessus tous, elle répondit que jamais elle ne prendrait un bâtard comme mari. En entendant cela, le duc Guillaume, avec quelques compagnons, se hâta secrètement vers Bruges, où résidait la demoiselle. Comme elle revenait de l'église, il la frappa et la châtia avec ses poings, ses talons, ses éperons. Ensuite, remontant à cheval, il regagna son pays avec ses amis. Après quoi la demoiselle s'étendit sur son lit en pleurant et son père, venant à elle, la questionna et s'enquit de nouveau de l'affaire de l'époux. Alors elle répondit qu'elle ne prendrait aucun autre mari que le duc Guillaume, et il en fut ainsi."

Un scénario identique est élaboré en vers dans la "Chronique rimée" de Philippe Mousket, dans le second quart du XIIIème siècle :

"J'aime mieux estre nonne voilée
Que je sois au bastart donnée."

Page 53
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"Elle sut [...] s'affranchir des carcans imposés aux femmes, dans une société imprégnée de préceptes pauliniens, profondément persuadée que son sexe la cantonnait à une position subalterne." (p. 221)
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"Elle obtenait de la sorte les garanties de conserver son rang, son titre, sa fortune. Elle ne tergiversa pas une seconde, négocia au mieux ses intérêts, fit préciser son douaire, son statut d'épouse légitime et peut-être même celui de ses enfants à naître. Elle sacrifia ainsi sur l'autel de ses ambitions personnelles l'avenir d'Alfred et celui d'Édouard." (p. 150)
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[...]

Voici, à titre d'exemple, quelques extraits de la sentence d'interdit prononcée en 1198 contre le royaume de France par le légat Pierre de Capoue, à cause de l'attitude du roi Philippe Auguste à l'égard de son épouse Ingeburge de Danemark :

"Que toutes les églises soient fermées ; que personne n'y soit admis, si ce n'est pour faire baptiser les petits enfants [...] qu'ils [les prêtres] ne souffrent pas qu'on enterre, ni même qu'on dépose les corps morts dans le cimetière. Ils préviendront en outre les laïques que c'est un abus et un grave pêché d'enterrer les corps morts dans la terre non consacrée, et que les fidèles s'arrogent, en le faisant, un droit qui ne leur appartient pas [...]. Qu'aucun fidèle ne communie, même au temps de Pâques, s'il n'est malade et en danger de mort [...]. Nous défendons expressément que les femmes soient admises dans l'église pour les relevailles ; qu'elles soient averties de prier, avec leurs voisins, hors de l'église, le jour de leur purification, et qu'ensuite elles n'y aient pas accès, même pour tenir des enfants sur les fonts du baptême, même lorsque, après la levée de l'interdit, elles auront été introduites par le prêtre dans le lieu saint [...]. Tous les sacrements seront prohibés, à l'exception du baptême des nouveaux-nés et du viatique des mourants."

Dans notre beau pays, tellement coutumier des mouvements sociaux, on appelle cela une grève... A cette époque où le salut des âmes était au coeur de toutes les préoccupations, où les démons intervenaient sans cesse dans les affaires des mortels et où seule la présence de Dieu préservait de leurs attaques, il s'agissait d'une sanction particulièrement sévère. Il y avait là de quoi affoler et mécontenter les foules, l'idée motrice étant d'utiliser la peur et la frustration d'un peuple pour faire pression sur son dirigeant.

Un tableau sobrement appelé "L'interdit", signé par le peintre Jean-Paul Laurens (1838-1921), est conservé au musée André Malraux du Havre et résume à lui seul toute la cruauté de cette peine. Deux corps enroulés dans des linceuls gisent abandonnés, devant la porte d'une église sommairement obturée par des poutres et des fagots. De cette scène se dégage une étonnante impression d'immobilisme féroce, comme si le temps s'était figé dans un instant de paisible horreur.


Pages 61-62
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Robert aime particulièrement séjourner dans son château de Falaise (Calvados) et il y réside régulièrement. Alors qu'il revient un certain jour d'une partie de chasse, sans doute quelque rapide faucon perché au poing, il aperçoit dans le cours de la rivière Ante un groupe de jeunes filles rinçant du linge. Elles plaisantent comme le font souvent les jouvencelles et elles ont relevé le bas de leur robe. Naturellement très attiré par la gent féminine, Robert s'approche et remarque immédiatement une magnifique demoiselle aux longues jambes blanches :

"Fille était d'un bourgeois, la pucelle,
Sage et aimable et vertueuse et belle,
Blonde, avec beau front et avec bel oeil (beaux yeux)
Où jamais ne fut trouvé orgueil,
Mais [seulement] bonté et franchise,
Qu'il n'en fut nulle mieux apprise (éduquée)."


Pages 24-26
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"L'exil de 1013 contient en germe la bataille de Hastings du 14 octobre 1066 et la conquête normande de l'Angleterre." (p. 126)
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Les éléments les plus sadiques de la société, ces rebuts de la morale humaine qui somnolent dans la lie des peuples et se réveillent lorsque les évènements se déchaînent, goutèrent à la jouissance d'une libération soudaine de leurs pulsions les plus refoulées... Nous parlerions aujourd'hui de purification ethnique et de crime contre l'humanité... Le XXe siècle ne fut pas non plus avare en atrocités. L'Histoire semble pourtant donner régulièrement des avertissements de ce type. Vainement... Les temps changent, pas les hommes.
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