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1.75/5 (sur 4 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Stéphane Tzara (un pseudonyme) est journaliste et auteur.

Figure fugace de la scène underground bordelaise dans les années 90, retiré de la littérature mais toujours fidèle à son engagement, il vit désormais dans la région de Troyes.

Source : amazon
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Citations et extraits (9) Ajouter une citation
Ce fascicule s’adresse aux prolétaires du sexe. A la masse innombrable des sans-grade, des pauvres cons, des mal-faits, des ratés, des pas beaux, des que moches. Aux « finis à l’urine », aux « bercés trop près du mur », aux « résidus de capote ». A tous les hommes qu’on ne remarque pas. A ceux qu’on ne remarque que trop. A tous ceux qu’on oublie aussitôt. A tous ceux qu’on dédaigne. A tous ceux à qui la nature n’a fait aucun cadeau. A mes frères, enfin.
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Gertrude aurait pu sans conteste prétendre à un poste de mannequin chez Olida. De type sanguin, la peau blanche veinée de bleu, grasse comme une truie, elle était en sus charpentée comme un bûcheron. Ses traits étaient sans délicatesse aucune, mais ses petits yeux bleus de cochonne étaient allumés d’une lueur de stupre. Elle enleva aussitôt son corsage, libérant une paire de seins assez flasques qui tombèrent mollement sur la prolifération des plis du ventre. Avec une violence que seul le rut peut conférer, elle me poussa sur le siège des vécés, puis s’acharna sur mon pantalon jusqu’à ce qu’elle parvienne à en faire jaillir ma queue furieusement gonflée.
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Lucien et moi avions découvert le filon. Pendant des années, nous nous étions échinés à tenter de séduire de jolies filles qui ne nous avaient rendu que mépris et froideur, alors que là, juste sous notre nez, dormait un véritable trésor. Des centaines et des centaines, des milliers et des milliers de femmes, dépréciées, conspuées, méprisées, nous attendaient, seins généreux de n’avoir personne à qui se donner, cons entrouverts comme autant de portes entrebâillées.
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[…] j’ai peut-être cédé à un racisme latent qui veut que les boudins soient toujours « les autres » (en l’occurrence, les femmes), pour paraphraser Jean-Paul Sartre, illustre boudin mâle. Mais peut-être, tout simplement, le mot « boudin » n’était-il pas péjoratif dans ma bouche. J’en ai tellement baisé que j’aurais mauvaise grâce à cracher dans la soupe.
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Des boudins ! Des boudins partout ! Des boudins dans tous les coins ! Toutes sortes de boudins : des tréteaux, des biques, des cageots, des laiderons, des grands chevaux, des petits veaux, des petites boules, des coincées du cul, des gros tas, des poufiasses, des connasses, des idiotes et des neuneu, des juste baisable, des tout juste baisables, des pas baisables, des imbaisables et mêmes des franchement imbaisables !
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Très jeune, je me suis rendu compte que j’étais affublé de ce qu’on appelle « une sale gueule ». Non pas « une gueule spéciale » ou « difficile » : j’ai horreur de ces doux euphémismes qui voudraient vous faire prendre un vieux pour une personne âgée et un sourd pour un malentendant. J’aime que les choses soient dites : j’ai « une gueule à la con ».
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Le boudin qui se fait belle me touche, m’émeut profondément, comme m’émeut profondément la pensée d’une grand-mère, seule, un soir de Noël, attendant désespérément la visite de ses enfants qui, bien entendu, ne viendront pas, tout simplement parce qu’ils ne viennent jamais.
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Réglons donc une bonne fois pour toutes son compte à la beauté : soyons tous des boudins, si cela n’est pas déjà fait. Car comme chacun sait : on est toujours le boudin de quelqu’un d’autre.
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L’éternel problème des révolutions prolétariennes, c’est le prolétariat lui-même. Le prolétaire, loin en effet d’aspirer à la liberté, à l’égalité, à la fraternité –comme on tente de nous le faire accroire- ne désire en réalité qu’une seule et unique chose : devenir un petit-bourgeois. Les idéaux révolutionnaires, aussi beaux puissent-ils paraître, ne sont qu’un ramassis de vœux pieux, de prétextes, invention d’intellectuels bien nourris qui espèrent dans le fond, en envoyant crever les pauvres aux barricades, se hisser au rang d’aristocrates du régime nouveau.
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