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Citations de Steve Tesich (371)


Etre à leurs côtés m'empêche de les observer et de les voir comme je suis en train de le faire. On ne peut pas vraiment regarder les gens quand on est avec eux. Ils disent des choses. Vous dites des choses. Votre présence altère leur comportement, tout comme le vôtre. Vous voyez très peu de choses des gens quand vous êtes avec eux.
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Et voilà. Fini. Je secouai ma bite et tirai la chasse. Je rentrai le ventre et remontai la fermeture de ma braguette. La chanson de toujours résonnait dans mes oreilles : "Qu'on la secoue ou qu'on l'agite, la dernière goutte est toujours pour le slip."
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" Les gens font toutes sortes de trucs bizarres quand ils s'aiment. Mais ce qu'ils évitent avec soin, c'est de tout se dire."
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Le visage de Dianah avait toutes les caractéristiques de celui des belles femmes de cette année. Tout y était saillant. Les yeux. Les pommettes. Les lèvres. Les dents. Sa chevelure blond platine se décollait d'environ quinze centimètres de ses oreilles, comme les pans d'un imperméable soudainement écartés. Cette coiffure lui donnait l'air d'une exhibitionniste dévoilant son visage.
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Le simple fait d’être ensemble, dans une voiture, dans un café, dans une chambre de motel, augmentait la puissance électrique de leur vie, les faisait brûler tous les deux d’une lumière différente. Le visage de la femme changeait du tout au tout, elle devenait plus belle quand elle était avec lui. De la même façon, il changeait quand il était avec elle. […]
Chaque fois qu’ils se retrouvaient, c’était un peu comme une sorte d’immolation, leur énergie brûlait à une vitesse folle ; ils étaient tous les deux des personnes ordinaires, un homme ordinaire et une femme ordinaire, pris dans une histoire d’amour extraordinaire qui exigerait des quantités terrifiantes de ressources intérieures pour nourrir le feu de cet amour qu’ils ressentaient l’un pour l’autre.
Ce n’était pas tant l’infidélité qui les inquiétait, ni même ce que les gens en ville pouvaient dire d’eux. C’était simplement cette quantité d’énergie qu’ils devaient mobiliser s’ils voulaient continuer à s’aimer.
Ils découvraient, au cours du film, que les exigences de ce genre d’amour étaient trop grandes pour eux. Ils tentaient de se contenter du minimum. Ils tentaient de se rationner. Ils se rendaient compte tous les deux que ce rationnement faisait que cet amour divin s’amenuisait et finirait par mourir. […] Au bout du compte, il ne restait plus qu’eux deux […]. Rien qu’eux d’eux. Le fantôme, le fantôme sacré de l’amour, avait disparu.
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Je pouvais percevoir son anxiété et son angoisse, ainsi que les efforts qu'elle déployait pour les éloigner, aussi clairement que si son visage avait été une série de diapositives avec des légendes indiquant les émotions qu'elle ressentait. Je devais détourner le regard, ne plus la regarder dans les yeux; ce qui ne fit qu'augmenter son malaise.
Mais je devais absolument regarder ailleurs. Cette fenêtre grande ouverte qu'était son visage faisait de moi une espèce de voyeur de sa vie intérieure mise à nu. Personne ne devrait être aussi ouvert que ça, me dis-je. Personne.
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Mes dernières tentatives pour arrêter de fumer avaient été avant tout motivées par mon incapacité à m'enivrer : le cancer du poumon était certes une terrible façon de partir, mais ce qui me terrifiait réellement était la pensée de ne même pas pouvoir me saouler le jour où on m'apprendrait la nouvelle.
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Il se demanda s’il avait jamais vraiment aimé quoi que ce soit dans la vie. […] Si ce qu’il avait aimé depuis toujours n’était pas juste la possibilité du retour sur investissement personnel qu’il y avait à aimer.
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Il se demande pourquoi elle [sa mère] a reçu tant d'appels tôt ce matin et plus aucun maintenant.
C'est peut-être comme ça, se dit-il, avec les vieux. Ils s'appellent les uns les autres, par rotation, tôt le matin, pour s'assurer qu'ils sont toujours vivants.
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Étant moi-même un menteur invétéré, j’aimais bien ceux qui souffraient du même mal. Je n’avais plus aucune vérité en commun avec les autres. Les mensonges étaient mon lien ultime avec mes congénères. Dans le mensonge, au moins, les hommes étaient tous frères.
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" Le problème avec l'amour, reprit-il autant pour lui que pour moi, c'est que c'est à la fois un poison et un antidote - et qu'on ne sait jamais vraiment lequel des deux on avale."
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Nous étions officiellement séparés depuis plus de deux ans, mais nous continuions à nous voir régulièrement pour discuter des termes de notre divorce. (...) Nous allâmes même jusqu'à fêter les deux ans de notre séparation par consentement mutuel. De toute évidence, il était plus facile aux pays d'Europe de l'Est de renverser leurs gouvernements totalitaires qu'à moi de mettre un terme à mon mariage.
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Béni soit tout ce qui vit . Père, mère , frères , sœurs , enfants da la terre , béni soient vos vie , car elle sont la joie du monde ;
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J’étais un électron libre, dont la force, la charge et la direction pouvaient être inversées à tout moment par des forces aléatoires extérieures à moi. J’étais l’une des balles perdues de notre époque.
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On sait qu’une chose nous appartient quand on se sent libre de la détruire. Si on doit s’inquiéter, constamment veiller à ce que rien ne cloche, alors c’est que cela ne nous appartient pas vraiment. Elle ne nous appartient qui si on la détruit.

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Durant toutes ces années d’absence, il avait pensé à eux, il avait rêvé et imaginé des scènes dans lesquelles ils se trouvaient réunis. Le niveau d’intimité qu’il atteignait en imagination avec sa femme et son fils était étonnant pour quelqu’un qui était retenu loin de chez lui depuis tant de temps. Mais comme cela arrive souvent avec les chefs de famille, Ulysse avait l’impression que plus longtemps il restait éloigné de chez lui, plus il se sentait proche de sa famille bien-aimée.
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Freud, le poids lourd de notre équipe de lutteurs, avait une voix lente et puissante. Il parlait comme il marchait. Un pied après l'autre. Un mot après l'autre.
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Ce qui me tourmentait le plus, c’était l’absence de continuité dans notre relation. Plus rien n’évoluait. Ma vie s’arrêtait lorsque nous nous quittions. Et si le lendemain je désirais reprendre là où nous nous étions interrompus, sa vie à elle semblait ne pas avoir attendu. Je devais constamment lui courir après, tenter de découvrir où nous en étions, sans savoir ce qui nous avait conduits jusque là.
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J'avais le visage de mon père et le physique de ma mère. Ils se disputaient encore mon âme.
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Au début, les histoires des individus sont presque toujours de nature épique, le tout commençant avec l’épisode théâtral de la naissance. Quoi de plus épique ?
L’épopée du début de la vie part de là. Le sentiment de progrès et de défis victorieux est le pain quotidien du héros quand il est un tout jeune enfant. Le héros marche. Le héros parle. Les applaudissements et les encouragements dont l’inondent ses parents sont suffisants pour que même le plus modeste des jeunes enfants se croie promis à une glorieuse destinée. […]
Quelque part en route, il met en place son propre narrateur, le « Je » du héros, le narrateur qui parle en son nom. La narration de cette histoire choisit presque toujours le genre épique, le seul à même de convenir.
Le « Je » du héros proclame alors : « Je suis » ; « J’aime » ; « Je n’aime pas ».
Certaines expressions épiques sont utilisées pour relier des épisodes disparates et créer une intrigue cohérente. Des expressions comme « Et alors, je… » ou « Et après cela, je… »
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