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4.26/5 (sur 29 notes)

Nationalité : Mexique
Né(e) à : Tampico , le 19/06/1957
Biographie :

Rafael Sebastián Guillén Vicente, dit "sous-commandant Marcos", est un insurgé mexicain.

Née dans une famille relativement aisée, il est initié aux enseignements de la théologie de la libération pendant sa scolarité au collège jésuite puis à l'institut culturel de Tampico et y commencerait l'élaboration de son "engagement social". En 1977, il décide de poursuivre des études de philosophie et de lettres. Il termine sa licence en trois ans (au lieu de cinq habituellement) et le président José López Portillo lui remet personnellement en 1982 la médaille Gabino Barreda, honorant les meilleurs étudiants de l'Université nationale autonome du Mexique (UNAM). Il donne des conférences sur l'administration des affaires à Tampico, et enseigne la communication en design graphique au sein de l'Université Autonome Métropolitaine (UAM), à Mexico. En 1983, il se voit offrir un poste de professeur à l'UAM, mais dès 1980, fréquentant un groupe de professeurs révolutionnaires, il s'engage sous le pseudonyme de Marcos dans des projets de santé et d'organisation de syndicats de travailleurs au Chiapas. Il démissionne de l'Université en 1984, année de la création de l’Armée zapatiste de libération nationale (EZLN), groupe armé révolutionnaire mexicain, dont il occupe le cinquième poste en importance dans la hiérarchie militaire zapatiste. Il devient chef de l’armée zapatiste en 1986. En 1993, le sous-commandant Marcos est nommé responsable de la guérilla, puis porte-parole des forces zapatistes. Entretenant le mythe qu'il est devenu, avec son légendaire passe-montagne et sa pipe, c'est en 1995 que le président mexicain, Ernesto Zedillo, révèle que le sous-commandant Marcos est Rafael Sebastián Guillén Vicente.
Très médiatique et populaire, le sous-commandant Marcos est reconnu dans les milieux intellectuels européens de gauche pour ses qualités littéraires, son ironie et son humour. Au fil des années il fait évoluer son discours du marxisme vers l'altermondialisme sans pour autant abandonner la lutte.
Il est appelé, dans le cadre de La Otra Campaña (l'"Autre Campagne", mouvement civil lancé à l'initiative des zapatistes, en 2006, pour se démarquer de la campagne électorale mexicaine), El Delegado Zero (le délégué zéro). Il a annoncé en mai 2014 qu'il renonçait à la direction du mouvement et prenait le nom de "sous-commandant Galeano".
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Bibliographie de Sous-Commandant Marcos   (16)Voir plus

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Citations et extraits (35) Voir plus Ajouter une citation
En revanche, ce qui est vraiment un danger, un chaos véritable, c’est que n’importe qui devienne collectif, groupe, bande, race, organisation, et pour son propre compte apprenne à dire « oui » et à dire « non », et qu’ils se mettent d’accord entre eux.
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Le peuple commande et le gouvernement obéit.
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Appeler n’est pas unir. Nous ne prétendons pas unir sous une direction, ni zapatiste ni de n’importe quelle autre filiation. Nous ne cherchons pas à coopter, recruter, supplanter, avoir l’air, faire semblant, tromper, diriger, subordonner, utiliser. La destination est la même, mais la différence, l’hétérogénéité, l’autonomie des modalités de cheminement, sont la richesse de la Sexta, sont sa force. Nous offrirons le respect, et nous demandons et demanderons le respect. À la Sexta, on adhère sans autre condition que le « non » qui nous convoque et l’engagement de construire les « oui » nécessaires. 
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Un chien sans collier, c'est un policier sans son arme. Un être enfin intelligent.
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Le zapatisme luttte-t-il également contre ces aspects de la globalisation qui paraissent, a priori, si éloignés du combat pour la cause indigène ?
Évidemment. Souvent, les médias, en particulier au Mexique, ne retiennent du zapatisme que ce qui est anecdotique : les armes, la guérilla, le passe-montagne, Marcos… Et ils sous-estiment toute notre réflexion sur d’autres manières de faire de la politique, sur nos analyses concernant la taxe Tobin ou le budget participatif. On accorde moins d’importance au zapatisme en tant que mouvement social ou qu’organisation préoccupée par les questions économiques, sociales et culturelles. Pourtant, le zapatisme n’est pas seulement une résistance, il représente aussi une option, une possibilité de construire une relation humaine différente, fondée sur la conviction qu’un autre monde est possible.
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Après l’indépendance du Mexique en 1810, et même après la Révolution de 1911, faite pourtant au cri de « Terre et liberté ! », le sort des Indiens du Chiapas ne s’est pas amélioré. La relégation, l’exploitation, le mépris ont perduré, ainsi que la lente extermination pratiquée désormais par les grands propriétaires terriens, exploitants de café ou de cacao, aidés par des bandes de tueurs à solde et des milices paramilitaires. La Constitution mexicaine ne reconnaît toujours pas, en effet, l’existence des peuples indigènes qui représentent pourtant 10 % de la population totale du pays, soit environ dix millions de personnes. Au prétexte que la majorité est métisse, le Mexique exalte officiellement la figure du métis mais ignore, voire méprise, ses peuples premiers.
Ceux-ci demeurent victimes d’une sorte d’ethnocide silencieux. Oubliés de tous, laissés-pour-compte, « invisibles », ils sont condamnés à voir leurs langues, leurs traditions et leurs valeurs plus que millénaires s’éteindre inexorablement. C’est contre une telle fatalité que Marcos et l’Armée zapatiste de libération nationale se sont révoltés.
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Le zapatisme, plus qu’un exemple à suivre, est un symptôme. L’insurrection du 1er janvier 1994 signifie qu’une partie de la population d’Amérique latine refuse d’accepter la logique d’une disparition silencieuse. Le zapatisme n’est pas la règle qui dit aux indigènes des autres pays ce qu’ils doivent faire. Nous partageons plutôt le même sentiment de marginalisation et d’exclusion. Ainsi que la volonté de résistance qui nous pousse à dire : nous ne voulons pas que le monde continue sans nous, nous ne voulons pas disparaître. Mais nous ne voulons pas non plus cesser d’être ce que nous sommes. C’est un processus d’affirmation de notre différence. La lutte des indigènes d’Amérique latine c’est la volonté d’affirmer : nous voulons faire partie de l’histoire nouvelle, de l’histoire du monde ; nous avons quelque chose à dire et nous ne sommes pas disposés à être ce que vous voulez que nous soyons. Nous ne voulons pas nous transformer en sujets dont la valeur sur l’échelle sociale serait déterminée par le pouvoir d’achat et le pouvoir de production.
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Marcos n’aura été qu’un combattant de pas. C’est pourquoi je dis toujours : si tu veux savoir qui est Marcos, qui se cache sous son passe-montagne, prends un miroir et regarde-toi, le visage que tu y découvriras, c’est celui de Marcos. Car nous sommes tous Marcos.
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– Et si on nous bombarde ? insista-t-il.
– Bon… ben… ben, on cherche une grotte ou un truc dans le genre où nous cacher… Ou bien on se met dans un trou… Ou alors on verra bien, dis-je, agacé, puis je regardai ma montre pour insinuer que ce n’était pas le moment de penser aux bombardements.
– Pour moi, ce n’est pas un problème… Je peux me faufiler n’importe où. Mais toi, avec tes grosses bottes et ton nez… Je doute que tu trouves un lieu sûr, dit Durito en se couvrant d’une feuille de huapac.
« Psychologie de la terreur », me dis-je en voyant l’indifférence apparente de Durito devant notre sort… Notre ? Il avait raison ! Lui, il n’aurait pas d’ennuis, mais moi…
Je me levai et je dis à Durito :
– Psst… Psst… Durito !
– Je dors, dit-il blotti sous sa petite feuille.
J’ignorai son sommeil et commençai à bavarder. – Hier, j’ai entendu Camilo et mon autre moi dire qu’il y a beaucoup de grottes dans les parages. Camilo dit qu’il en connaît la plupart. Il y en a des petites où un tatou peut à peine entrer. Il y en a des grandes comme des églises. Mais il dit qu’il y en a une où personne n’ose entrer. Il dit qu’on l’appelle la grotte du Désir.
Durito sembla intéressé. Sa passion des polars le perdrait.
– Et quelle est l’histoire de cette grotte ?
– Eh bien, c’est une très longue histoire. Je l’ai entendue, mais ça remonte à des années… Je ne m’en souviens plus très bien, dis-je pour faire mon intéressant.
– Allez, raconte, dit Durito, de plus en plus intéressé.
J’allumai ma pipe. La mémoire jaillit dans la fumée aromatique, et avec elle… La grotte du Désir.
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Quelque chose s’est rompu cette année, non seulement la fausse image de la modernité que le néolibéralisme nous vendait, non seulement le mensonge des projets gouvernementaux et des aumônes institutionnelles, non seulement l’injuste oubli de la Patrie envers ses habitants indigènes, mais aussi le schéma rigide d’une gauche obnubilée par le fait de vivre du passé et dans le passé. Au milieu de cette navigation de la douleur vers l’espérance, la lutte politique se voit elle même dénudée de ces vêtements oxydés que la douleur lui léga en héritage, de l’espérance, cette espérance qui l’oblige à rechercher de nouvelles formes de lutte, c’est-à-dire des nouvelles façons d’être politiques, de faire de la politique : une nouvelle politique, une nouvelle morale politique, une nouvelle éthique politique qui n’est pas seulement un désir mais la seule façon d’avancer, de sauter la barrière 
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Thème : Le récit du vieil Antonio, ou quand les indiens du Chiapas nous racontent l'indispensable diversité du monde de Subcomandante MarcosCréer un quiz sur cet auteur
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