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3.99/5 (sur 74 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : New-York , le 25/03/1940
Mort(e) à : Chicago , le 26/08//2011
Biographie :

Diplômée de l'université de Chicago avec une thèse sur Vladimir Nabokov, Susan Fromberg Schaeffer était poète, nouvelliste, romancière, professeur et journaliste, Susan Fromberg Schaeffer est considérée comme une auteure de tout premier rang dans la fiction américaine contemporaine. Son œuvre a été récompensée par de nombreux prix, parmi lesquels une sélection au National Book Award for Poetry.

Collaboratrice régulière du New York Times Book Review, elle a enseigné pendant plus de trente ans la littérature américaine au Brooklyn College.

Mariée et mère de deux enfants, Susan Fromberg Schaeffer a longtemps vécu à Chicago.

"Folie d’une femme séduite" a été élevé au rang de classique de la littérature amoureuse par des générations de lectrices.

Source : Belfond
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Bibliographie de Susan Fromberg Schaeffer   (1)Voir plus

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Citations et extraits (49) Voir plus Ajouter une citation
Lorsque nous arrivâmes en vue de la maison, je devins soudain volubile :
- Voilà le jardin, dis-je en montrant une parcelle de terre entourée de grillage. Et là, au dus de la maison, il y a un verger avec des pommiers, des poiriers et des pêchers. En suivant le sentier, on arrive à la tonnelle, couverte de vigne vierge, et de la vigne vierge il en pousse aussi sur tout l'arrière de la grange ; oh, et puis tu devrais voir en été : des ibéris, des boutons-d'or, des pensées, des digitales pourprées, du jasmin trompette, des héliotropes, des œillets de poète, des pois de senteur, des roses trémières, des géraniums, des volubilis, c'est vraiment magnifique !
Un peu plus loin, j'apercevais des branches de lilas, si blanches contre le ciel gris, et je me souvenais d'avoir cherché à m'endormir sous ces fleurs pour ne jamais me réveiller. Je détournai le regard.
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Le monde était un royaume de cendres. Il n'était rien de plus brillant que le soleil et le soleil ne tolérait nulle concurrence. Il brûlait tout ce qui rivalisait avec lui. Le soleil était l'œil du cannibale. Il était affamé de tout et, promptement rassasié, il brûlait tout ce dont il venait se rassasier. Et tout recommençait. En ce monde l'amour ne saurait durer. Le mal, principe de vie, pouvait durer, mais non point dans les individus. Rien ne durait chez les individus. Mensonges et promesses. Grâce à eux, les jeunes continuaient à bouger. Mais les aînés savaient mieux à quoi s'en tenir ; ils cultivaient le cynisme. Ils étaient seulement curieux. La curiosité était la passion qui durait. La curiosité survivait. Je fixais le sol et ne sentais rien. Si la fenêtre s'était ouverte et que mon bras avait explosé en un nuage de cendre, je n'en aurais pas été plus surprise.
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Ne condamne pas les filles malades d'amour... lut-il, car c'est à force d'aimer qu'elles sont malades...
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elle avait offert son âme à quelqu’un, elle lui avait fait confiance aveuglément et finalement elle s’était aperçue qu’il n’en faisait aucun cas et elle, elle était totalement incapable de reprendre son âme car l’autre l’avait détruite. Il l’avait transformée en coquille vide, un corps sans âme.
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Des chemins de terre relient les fermes à la route - pas encore goudronnée à l'époque - qui raccorde North Chittendon à Montpelier et Barre. La route sinue, capricieuse, de ferme en ferme, entre les bâtiments et d'une maison à l'autre. Avant de s'élargir et de prendre l'importance au sortir de la ville, elle marque une pause devant les deux églises blanches, l'église baptiste avec sa tour carrée dotée de quatre pointes, et l'église congrégationaliste, plus pauvre en fidèles mais si fière de sa haute tour blanche et de son carillon qui fait entendre sa voix à chaque heure du jour. Chacune a son cimetière, placé un peut en rentrait et qui accueille les défunts des familles habitant en ville. Les fermiers, eux, ensevelissent leurs morts dans le carré familial ménagé sur leurs propres terres.
En hiver, lorsque se dénudent les ormes ombrageant les deux églises et leurs cimetières, les deux groupes de tombes apparaissent, mélancoliques et esseulées, comme les éléments d'un même troupeau inexplicablement séparés. Ils arrivent que les habitants de la ville y jettent un coup d’œil et se disent : quelle tristesse. Pourquoi séparer les morts quand leurs âmes l'étaient déjà si cruellement de leur vivant.
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D'abord une douce chaleur m'envahit, puis mon corps s'embrasa. Après avoir jeté un coup d'œil alentour, Charlie entreprit de m'ôter mon corsage. Soudain effrayée, je dis :
- Non. Et si quelqu'un venait ?
Sans répondre il glissa une main sous ma jupe. Ma respiration se fit haletante. J'avais trop chaud dans mes vêtements. Je ne portais pourtant rien d'autre qu'un jupon sous ma jupe. Une main puis l'autre glissèrent entre mes cuisses. Je sentis mon corps s'arquer ; mes reins se soulevèrent. Charlie frottait son torse contre mes seins. Mon corps, que je ne contrôlais plus, ruait sous lui. J'étais effrayée, j'avais honte. Qu'allait penser de moi Charlie ? Ainsi faisaient les animaux de la ferme au moment du rut. J'étais comme ces animaux.
Mais Charlie ne semblait pas me condamner. Son doigt entra en moi, et de sentir quelque chose pénétrer cette partie interdite de mon corps me glaça un instant. Mais déjà il s'emparait de moi avec une vigueur qui me submergea. Il allait et venait en moi, m'écrasait et m'emportait. Une chaude moiteur éclose dans mon ventre m'incendia toute entière. Et malgré moi, mon corps soudé au sien se mit en mouvement au rythme du sien. Alors, soudain, au centre de mon corps, quelque chose se contracta, puis se dilata, pour se contracter et s'épanouir de nouveau, se rétracter et s'ouvrir encore et encore. Enfin ce fut cette chaleur intense qui venait du fond de moi... Et Charlie en me lâchant se laissa retomber sur la couverture. Il murmura :
- Je suis désolé. J'ai dû mouiller ta jupe.
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bientôt les buissons de lilas seront épanouis partout, comme d'épais nuages cramoisis devant les maisons, et leurs senteurs pénétreront au passage les voitures comme si le paradis donnait de ses nouvelles.
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Je regardai autour de moi. En octobre, les feuilles tomberaient des arbres ; les feuilles tombées seraient aplaties par les lourdes pluies et par la première chute de neige. Les hauts-fonds osseux de la terre apparaîtraient, le squelette de la terre se dépouillant de sa chair inutile. La terre. Elle n'avait qu'un seul corps et ce corps était immortel. Elle n'avait pas besoin de mourir elle-même et de se confier à ce qui se réincarnerait dans ses descendants. Elle se réincarnerait indéfiniment elle-même et elle rirait de toutes les créatures qu'elle portait et qui ne pouvaient faire de même. Bientôt les matinées bouillonneraient de brumes qui se lèveraient et se dissiperaient lentement au fur et mesure de la progression du jour. Si des esprits habitaient ces brouillards, comme tant de gens le croyaient dans la région, que cherchaient-ils à nous dire ? Voyez comme nos formes sont imprécises, comme notre prise sur le monde se fait ténue ? Voyez comme nous nous débattons pour revenir, maintenant que nous nous sommes dépouillés de nos peaux, que nous ne sommes plus que de l'eau ? Que faites-vous pour nous ramener ? Ils demandent et répètent sans cesse leur demande, et le soleil se lève, chauffant la campagne, soulevant les brumes, les accrochant aux branches. Et il n'est pas étonnant que nous craignions leur contact. Ils sont insistants. Ils veulent tout de nous.
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dans ces moments là, je souhaitais que mon cœur cessât de battre à tout jamais, mais un cœur, c'est solide, ça ne se laisse pas faire, ça choisit son heure.
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Se croire responsable de tout ressemble à de l'orgueil. C' est aussi mauvais que de se croire responsable de rien.
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