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Critiques de Susan Hill (257)
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La dame en noir

Fantôme éploré et vengeur

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Susan Hill est une spécialiste de la littérature gothique et anglaise de surcroît, ce qui rajoute une touche de mystère. Je suis contente que les éditions Archipel rééditent ce court roman. Dans ma biblio, j'ai aussi un mashup qu'elle a écrit sur l'histoire de Rebecca , la malédiction de Manderley (hâte de le lire).

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Nous voilà avec une histoire de fantômes. Tout particulièrement de saison: l'hiver avec ses journées pluvieuses et brumeuses. le plaid sur les genoux, la tisane brûlante à la main, le chat qui ronronne et....La dame en noir dans l'autre main.

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Focus sur un matin de novembre froid et brumeux, Londres à l'aube du 20ème siècle. Un jeune notaire se voit attribuer une bien étrange mission. Se rendre dans le nord du pays et compiler les papiers administratifs dans la maison d'une fraîche défunte. Or la demeure est isolée autour d'un marécage capricieux. Le notaire a des hallucinations visuelles: il voit une dame toute de noir vêtue. Les villageois terrorisés ne se livrent pas. Il va donc mener l'enquête et essayer de lever le mystère.

*

Un thriller saisissant où la tension nerveuse est palpable tout le long du récit. Certes le rythme est lent et plutôt contemplatif mais adapté à l'atmosphère nébuleuse et sombre.

Par les yeux du narrateur angoissé, la description est parfaitement relatée avec beaucoup de précisions. Le protagoniste est dévoré par la peur et la transmet au lecteur.

L'intrigue est de facture classique. On découvre vite le "secret" qui entoure cette dame mystérieuse.

La façon de raconter cette histoire est originale, puisqu'elle se base sur les souvenirs du notaire qui les couche sur papier quelques décennies plus tard. (cela donne encore plus d'intimité avec le lecteur).

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J'avoue que je n'ai pas eu de grosses frayeurs mais c'est un bon récit d'atmosphère. Un peu court tout de même. Notons la belle plume à l'ancienne.

P.S. La fin est horrible pour Arthur (et si injuste)
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Ce sera ton dernier instant

Les romans policiers de Susan Hill se suivent…et se ressemblent, mais jamais je ne m’en lasse, car les personnages sont émouvants et terriblement humains.

En plus de suivre le commissaire divisionnaire Simon Serrailler dans son enquête, nous l’accompagnons dans son quotidien, entre ses soirées en solitaire, ses fréquentes visites à sa sœur, médecin, veuve et mère de trois enfants, à son père et à sa belle-mère, nous assistons aussi au travail de toute son équipe au jour le jour.



L’enquête ne s’avère pas simple, en effet, après un fort orage, le squelette d’une jeune fille a été retrouvé suite à l’éboulement d’une colline. S’agit-il de Harriet, une adolescente disparue depuis 16 ans ?



Susan Hill sait nous rendre attachants ses personnages, que l’on suit de livre en livre.

Simon Serrailler n’est pas le flic solitaire et alcoolique typique de ce genre de romans, lui, il aime la gastronomie, il dessine, expose ses œuvres, tombe amoureux…

L’histoire nous entraîne aussi à chaque fois dans un domaine particulier de la médecine, ici, nous abordons le thème de la fin de vie, des soins palliatifs et du suicide assisté.

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La main de la nuit

Je me suis lancée séduire par ce roman de Susan Hill et je ne le regrette absolument pas car j'ai passé un très bon moment.



Le personnage principal, Adam Snow, est un marchand anglais de livre ancien, qui part hasard, perdu dans la campagne anglaise, découvre une maison abandonnée. Survient a ce moment-la, un événement étrange : une main d'enfant se glisse dans la sienne. Ce fantôme va le suivre, un peu partout et surtout lui vouloir du mal..... L'intrigue est un peu longue a se mettre en route, pourtant le livre n'est pas bien épais, moins de 200 pages. C'est toujours la même histoire, la main se glisse dans la sienne et semble l'entraîner, le pousser a se jeter dans l'eau mais qui est ce fantôme ? Nous le saurons que dans les dernières pages.



Malgré ce bémol, j'ai aimé l'ambiance du roman : la campagne anglaise, les vieux livres et surtout notre héros fait un passage dans un monastère française et se rend dans la bibliothèque : "Aucun lieu n’était plus apaisant pour les sens et enrichissant pour l'esprit que la grande bibliothèque du monastère de Saint-Mathieu-des-Etoiles. Le lendemain, assis dans ce lieu aussi calme que splendide, je me considérais comme l'un des hommes les plus heureux du monde, et tout ce qui m’était arrivé auparavant était aussi insignifiant qu'une piqûre de moustique.

La bibliothèque se trouvait dans un bâtiment de trois étages séparé du reste du monastère. Un escalier de pierre en colimaçon amenait du cloître a une simple salle de lecture meublée de tables en bois blond. A l’étage supérieur, m'expliqua le frère-bibliothécaire, étaient entreposes tous les livres et manuscrits sacrés, la plupart en plusieurs exemplaires. Mais c'est la salle du dernier étage qui me coupa le souffle, avec ses hautes fenêtres étroites laissant filtrer des rais de lumière vive et sa galerie circulaire. De toutes les bibliothèques que je connaissais, la seule qui pouvait soutenir la comparaison était la Duke Humfrey de la Bodleain Library, si impressionnant et intimidante. Mais la bibliothèque du monastère, plus spacieuse, ne donnait pas cette impression claustrophobie."



Je me suis aussi laissé séduire par la plus de l'auteur qui est très agréable a lire et qui donne beaucoup de fluidité au roman. Malgré les petites longueurs de l'intrigue, l'auteur sait captiver son lecteur et lui donner envie de poursuivre la lecture jusqu'à connaître le fin mot de l'histoire.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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La main de la nuit

Ce court roman (180 p) est tout à fait caractéristique des romans gothiques.

On y trouve un personnage principal sympathique mais dont on ne sait que peu de choses, une maison mystérieuse, un jardin à l'abandon depuis des années, une expérience inquiétante, des secrets, etc...



Adam Snow est un passionné de livres anciens, et au cours d'une visite à un de ses acheteurs, il découvre par hasard une maison vide et fait une expérience à la limite du fantastique, et toute sa vie va ainsi en être bouleversée.



Ca se lit vite et bien mais la magie n'a pas vraiment opérée en ce qui me concerne.

La montée du suspense est lente et assez attendue, les événements qui s'y déroulent sont un peu répétitifs et sans grande surprise et la fin était assez prévisible.

Si c'est votre première expérience de roman gothique, ça peut être une bonne idée car le roman est court et ne vous causera pas vraiment de frayeurs nocturnes, pour les autres, ce sera une petite distraction vite lue et vite oubliée.

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La dame en noir



Arthur Kipps, jeune notaire londonien est envoyé à Crythin Gifford, dans le nord de l'Angleterre, pour trier les papiers d'une vieille dame, Alice Drablow décédée à l'âge de 87 ans en vue d'organiser sa succession.



Il assiste d'abord aux funérailles de cette personne où il n'y a quasiment personne mais a la désagréable surprise d'y apercevoir une dame tout de noir vêtue, au visage et au corps émaciés, ressemblant à une grande malade ou à ... un fantôme. Alice Drablow vivait seule dans un manoir entouré de marais depuis des décennies. Chaque fois qu'il évoque sa mission, les gens du village manifestent leur malaise et leur terreur ...



Il s'installe pourtant seul au manoir pour y accomplir son travail dans des conditions épouvantables : apparitions de la dame en noir, hurlements d'enfant survenant au milieu des marais, pièces sinistres ou condamnées ...

Le suspense est au rendez-vous et la tension nerveuse à son comble. Le pauvre notaire en tombe malade d'épouvante et personne ne veut l'assister dans son travail car tous les villageois sont terrorisés par la simple évocation du nom de la défunte ou toute allusion à son manoir mais personne ne lui en explique les raisons.

Vaillant, il décide quand même de poursuivre son travail, accompagné cette fois d'un chien, l'adorable Spider mais le chien subit également la terreur des lieux réputés être hantés.

Un thriller fantastique au suspense hallucinant et envoûtant qui se lit d'une traite tant les nerfs du lecteur sont malmenés. Une réussite absolue ! Mais j'ai aussi trouvé cette histoire bien triste et le dénouement a bien failli me mettre les larmes aux yeux.

Un excellent thriller qui en fera trembler plus d'un, croyez-moi !

A lire pour les amateurs du genre.

P.S. : je n'ai pas vu le film et j'ignorais même qu'il y en avait eu un sur ce livre.
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La dame en noir

Quelle lecture, d'une traître tant on est pris par le récit. Une très belle plume et une atmosphère particulière, tour à tour d'une beauté remarquable par les belles descriptions de paysages, et parfois lugubre, pesante, angoissante.

Un récit qui va crescendo, l'ambiance et le mystère règnent, on veut savoir mais on tremble tout autant qu'Arthur, bien qu'on devine le fin mot du phénomène, pourtant on doute, et veut tout comme lui connaître la réelle histoire ou plutôt drame qui s'est déroulé dans ce manoir isolé de tout, entouré par les marais et par la mer.

Une très belle découverte.
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Meurtres à Lafferton

Premier tome d'une série qui met en avant un policier, Simon Serrailler et toute sa famille, que l'on va suivre pendant 6 volumes.

Dans ce premier tome, nous découvrons Simon Serrailler un policier discret et plutôt bel homme, qui est très proche de sa soeur Cat, qui est médecin, et de leur mère Meriel. Ce sont des personnages que l'on va accompagner de près pendant plusieurs volumes, que ce soit au niveau professionnel ou personnel, ce que j'aime beaucoup.

Dans ce volume, il sera question de la disparition de plusieurs personnes dans leur petite ville, et ils sont tous d'âges, de professions et de milieux différents, ce qui complique les investigations.

Nous découvrons aussi Freya, une policière qui vient juste d’emménager à Lafferton après un divorce difficile, et qui va travailler avec Simon.

J'ai beaucoup aimé l'ambiance de cette petite ville, où beaucoup de gens se connaissent et où la cathédrale semble être le point de rassemblement de beaucoup de protagonistes.

Chacun des volumes , en plus d'une enquête policière, explore aussi un domaine lié à la médecine, que ce soit les médecines alternatives, la fin de vie et l'euthanasie, les charlatans qui font de fausses promesses de guérison....



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La dame en noir

Ce thriller fantastique doit beaucoup à l’ambiance oppressante installée par l’auteure. Chaque lieu et chaque moment du récit possède sa propre aura. C’est avec plaisir que je me suis immergée dans cette atmosphère si particulière. Un rythme lent renforce le malaise et la peur et laisse une grande place à l’imagination. Levier d’autant plus nécessaire que l’action est loin de dominer le récit.



L’intrigue, sans être novatrice, est intéressante. Le clap de fin se révèle à la fois percutant et logique. Le roman est plutôt court, avec une montée tardive en intensité. Des pages supplémentaires dédiées à la maison et à l’enquête n’auraient pas été superflues.



La dame en noir qui a inspiré le titre du roman est paradoxalement peu présente. Quant à Arthur, je l’ai apprécié, même si ses réactions m’ont parfois semblé peu cohérentes.



D’une manière générale, j’ai manqué de surprise et de profondeur, mais j’ai tout de même passé un très bon moment de lecture !
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La dame en noir

J'ai d'abord vu le film avec Daniel Radcliffe. Je ne suis pas très fan des films d'horreur, mais j'avoue que j'avais hâte de voir le jeune acteur jouer dans un autre registre. Je suis donc allée voir La Dame en noir. Et comme très souvent quand je vois un film ayant été adapté d'un roman, je me penche sur le dit roman.



Là encore, les romans du style horreur/terreur ne sont pas ma tasse de thé habituellement. Mais j'avais trouvé le film plutôt intéressant sans être trop effrayant. Et je dois dire que ma lecture finie, je trouve que les deux œuvres sont au final très différentes. Le fond reste le même, bien entendu, mais je ne pourrais pas les comparer, ni dire si l'un est meilleur que l'autre. En un sens, ce fut plutôt une bonne chose, car je n'ai pas eu l'impression de revivre l'histoire dans sa globalité. Et j'avoue que La Dame en noir, le roman, m'a aussi beaucoup plu.



Nous savons dès le départ qu'Arthur, le héros, est vivant et qu'il a surmonté, ou du moins essayé de surmonter, son histoire. Il nous narre donc sa mésaventure de jeunesse comme il se la rappelle. C'est toujours assez "rassurant" de savoir que le héros de l'histoire que l'on est en train de lire est toujours vivant. Même si l'on se doute que comme dans Dracula, le héros ne s'en tire pas sans séquelle. Je ne dirais pas que j'ai commencé ma lecture plus sereine pour autant. Le récit commence donc doucement mettant en place la vie actuelle d'Arthur, puis les événements qui vont nous situer son histoire, sa rencontre avec La Dame en noir. Tout est très bien mesuré. On s'enfonce petit à petit dans les fins fonds de la campagne anglaise, trouvant l'atmosphère et les habitants de ce coin reculé différents, hantés en quelque sorte. Mais rien ne nous présage le reste. Ce sont des petits détails tout d'abord, insignifiants, puis angoissants car en fin de compte incompréhensibles, étranges, irréels. C'est d'ailleurs ce que j'ai apprécié. Il n'y a pas d'horreur. Un ressenti, des émotions, des faits inexplicables, mais rien de terrorisant en soi. Pas de "gore", de giclées de sang et autres réjouissances. Si vous n'êtes pas téméraires mais que vous voulez tester le genre, le roman est fait pour vous.



Arthur, notre héros, est un personnage auquel on s'attache très rapidement. D'abord par compassion, je pense, puis ensuite quand on le rencontre plus jeune pour son histoire, sa personnalité, sa simplicité. J'ai apprécié le suivre. Son discours, sous la plume de son auteur, est très posé, calme, apaisant, mesuré. Très britannique en quelque sorte. Il n'est pas plus courageux qu'un autre, du moins c'est comme cela que je l'ai perçu, mais il veut aller au bout des choses. Ce côté téméraire aide bien sûr l'histoire, mais donne aussi au personnage une certaine prestance, surtout en comparaison des habitants du village. Spider et Monsieur Daily sont aussi deux personnages que j'ai grandement apprécié. C'est sans aucune doute les personnages secondaires que l'on voit le plus, mais aussi pour leurs relations avec Arthur.



L'intrigue en elle-même se déroule petit à petit, monte crescendo. On devine certaines choses avant Arthur, mais c'est avec lui que l'on découvre l'essentiel. Car au final, nous voulons savoir le pourquoi du comment, tout comme Arthur, et son enquête est très précieuse à l'histoire. Tout réside principalement dans l'ambiance, et le schéma de l'intrigue n'est pas forcément original, mais il n'en reste pas moins qu'on est pris dans l'histoire sans aucune difficulté. Les dernières pages sont les plus intenses et la fin est un peu abrupte, mais tellement parfaite pour ce genre de roman.



J'ai beaucoup aimé le style de l'auteur, je me pencherais donc sur d'autres de ses œuvres avec le plus grand plaisir. Une bien jolie découverte.
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La dame en noir

La dame en noir de Susan Hill publié en 1983 n' a été publié en VF qu'en 2012 à l'occasion de la sortie du film éponyme réalisé par James Watkins avec Daniel Radcliffe dans le rôle principal d'Arthur Kipps.

Tout d'abord je tiens à remercier Mylène la bonne fée des éditions de l'Archipel grâce à laquelle j'ai pu me plonger dans ce roman à l'atmosphère étouffante et angoissante.

Au nord de l'Angleterre, au début du XXè siècle, en bord de mer, au mois de novembre un jeune clerc de notaire débarque de Londres pour assister aux obsèques d'Alice Drablow la propriétaire du Manoir du Marais.. à priori une mission sans problèmes mais c'était oublier la Dame en noir.

Si ce registre littéraire ne m'attire pas outre-mesure, je reconnais que ce roman est une pure merveille du genre.

Un manoir désert, isolé en plein milieu des marais, la brume qui s'épaissit d'un instant à l'autre, les bruits, les lumières qui vont et viennent, la présence fantomatique de cette femme au regard halluciné et malveillant.. tout y est. Il faudra attendre la dernière page pour...

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La mort a ses habitudes

Les romans policiers de Susan Hill sont empreints d’une ambiance toute particulière, qui oscille entre l’univers médical, l’univers religieux et l’univers policier.

Simon Serrailler est policier et il mène des enquêtes classiques, mais celles-ci sont surtout des prétextes pour nous faire pénétrer des milieux différents à chaque roman.



Simon Serrailler est un personnage emblématique, il aime profondément la famille de sa sœur. Il passe énormément de temps chez elle, à apprécier des moments de calme et de sérénité qui le changent de son travail, à se faire nourrir par sa sœur, à échanger des blagues avec son beau-frère, à jouer avec ses neveux.

Cat, sa sœur, est elle aussi un personnage récurrent, en tant que médecin, elle nous emmène lors de ses visites à ses patients, elle nous fait partager sa vision de la médecine, la façon dont elle envisage de soigner et d’accompagner ses patients lors de leur maladie, de leur traitement, voire de leur mort.



Dans ce volume, des femmes sont assassinées et aucun point commun ne semble les relier.

L’enquête sera menée tambour battant mais plusieurs événements dans la vie de la famille de Simon vont venir tout bouleverser.

J’ai dévoré ce roman, lu pour la première fois il y a quelques années, juste pour le plaisir de retrouver ces personnages familiers et cette ambiance bienveillante, en dépit de toutes les atrocités du monde.

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L'ombre au tableau

Vous aimez les histoires flirtant avec le fantastique, pleines de secrets, de mystères et le tout baignant dans une ambiance gothique ?

Ce très court roman vous plaira peut-être, même s’il n’est que l’ébauche de tout ça.

Ici, pas de terreur, d’angoisse ou de sueurs froides pour le lecteur, juste une histoire un peu dérangeante où un tableau représentant une scène du Carnaval de Venise joue le premier rôle.



L’auteur nous emmène à la découverte de Cambridge, de ses rues recouvertes de neige, de ses étudiants, des soirées à boire un verre au coin d’un feu de cheminée tout en se racontant de vieilles histoires; mais aussi à Venise, sur les gondoles voguant sur les canaux, avec des centaines de gens déguisés, cachés par ses masques, dans le bruit et la musique.

Et bien sûr un tableau étrange et hypnotique sert de lien à tous les personnages.



Ce conte de 150 pages est loin d’être désagréable à lire, simplement, il est trop court et le récit est trop attendu, déjà lu ailleurs, pour être inoubliable.

Aimant par ailleurs énormément les enquêtes policières de cet auteur, que je trouve très bien menées et pleines de finesse et d'empathie, je me dis que parfois certains écrivains cèdent à la facilité en produisant des écrits un peu légers dans tous les sens du terme, ce qui n’est pas franchement à leur honneur.



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Où rodent les hommes

Le sort s'acharne sur la petite commune de Lafferton, en Angleterre : David, neuf ans, a disparu sur le chemin de l'école. Le silence et la peur détruisent la famille du petit garçon et hantent ses camarades d'école. Certains noms sont prononcés : s'agit-il d'innocents injustement salis ou de suspects à traquer sans relâche ? Il y a Andy, garçon naïf tout juste sorti de prison ; Brent, pédophile repenti que ses voisins menacent de lyncher ; ou encore un mystérieux couple de milliardaires américains, tout juste installés en ville.

Simon Serrailler est chargé de l'affaire. Et chez le séduisant chef de la police locale, l'enquête éveille de douloureux échos...



Dès les premières pages, on découvre Simon Serrailler, on apprend sa passion pour le dessin, on le voit décontenancé devant les graves handicaps dont souffre sa jeune sœur Martha, sa souffrance devant son impuissance à pouvoir dialoguer avec son père. Au fil des pages son portrait devient de plus en plus précis, son entourage également, on côtoie sa famille et on découvre des blessures secrètes. On n’a pas l’impression d’être dans un thriller, il n’y a pas d’hémoglobine qui coule à flot, de meurtres à chaque page… On a l’impression de lire une chronique sur la vie de la communauté de Lafferton… jusqu’à l’enlèvement du petit David, chacun des protagonistes ressentira ce rapt de façon différente. L’enquête tient en haleine tout au long du livre, elle fait se croiser des personnages comme Andy qui sort juste de prison et qui a un moment va être soupçonné parce qu’il a participé à un vol de voiture qui correspond à celle du kidnappeur, ou encore Brent le pédophile repenti… Tous ces personnages ont des états d’âmes et réagissent en fonction de leur ressenti.

Un thriller " léger " mais très agréable à lire.

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Meurtres à Lafferton

Pour ce voyage littéraire, je suis partie en terre de bruines et de brouillard, une ambiance que j'aime beaucoup !



Mais je dois avouer que là je n'y arrive plus... Après plus de 200 pages, j'ai continué à lire en diagonale pour finalement abandonné... Je déteste ça mais là j'y arrive plus ! J'ai comme une sensation de perdre mon temps 😥 Je reprendrai cette lecture à un autre moment, ma note changera peut être !



Mais il faut avouer que c'est long, trop long. Les rebondissements sont inexistants, cette histoire ou Freya tombe amoureuse OK mais pas besoin d'en faire autant. Il y a trop de détail à mon goût qui n'apporte rien à l'histoire. Je n'est réussi à m'attacher à aucun des protagonistes.



C'est dommage, j'avais déjà lu un de ses romans et j'avais beaucoup aimé.

Du coup je me dis que c'était peut-être pas le bon moment pour moi de lire celui-ci...
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La dame en noir

Avec ce roman de Susan Hill on est vivement placé dans le suspense, l'atmosphère est bien rendue, le champ lexical du fantastique et paranormal est extrêmement développé. On peut dire que l'auteure a bien travaillé sur ce sujet.

J'aime beaucoup cette écriture, les descriptions sont finement exprimées, les ressentis bien détaillés et le personnage semble bien effrayé par les mystères du manoir du marais et tout ce qui l'entoure.

Cela dit j'ai tout de même trouvé que l'intrigue était bien fade malgré la profondeur de l'écriture qui relève bien le niveau du roman.
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Des ombres dans la rue

La particularité de ce polar c'est la place qui est donnée aux personnages secondaires. On y suit depuis plusieurs tomes déjà un policier, Simon Serailler, au cours de son enquête sur le meurtre de plusieurs prostituées, mais on suit également le quotidien de sa soeur, jeune veuve, médecin et mère de 3 enfants, et celui de son père, qui vient de se remarier, tout en découvrant la gestion d'une paroisse et de sa chorale.

Nous nous attachons très vite aux personnages et nous avons envie de les suivre.

Les enquêtes elles-même sont de bonne facture mais j'ai surtout beaucoup aimé retrouver ce policier qui, pour une fois, n'est pas un homme alcoolique au bout du rouleau. Ici, il s'agit d'un homme qui aime les contacts humains et est très proche de sa famille.
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Des ombres dans la rue

-- EVITEZ LA 4E DE COUV : elle révèle un élément survenant dans les 30 dernières pages.



Des prostituées, un bienfaiteur qui les materne, une paroisse et son groupe plein de bonnes intentions altruistes, une femme médecin veuve depuis peu... et puis des meurtres, quand même, nous sommes dans un roman policier.



On alterne entre ces différents univers, qui se révéleront évidemment liés. Aucun intérêt pour moi, aucun suspense, j'ai dû me pousser pour finir ce polar mollasson, traîné sur cinq jours (c'est énorme pour 400 pages), de moins en moins interpellée par l'histoire (en particulier les différends religieux), de plus en plus agacée même, par le manque de souffle.



C'est long, c'est dilué, l'auteur essaie de planter un décor consistant, ce qui peut faire penser à Elizabeth George, en effet - comme le suggère la quatrième de couverture. Mais cela ne lui arrive pas à la cheville, d'après moi, ni pour la psychologie des personnages (esquissée ici), ni pour l'épaisseur des enquêteurs, ni pour l'intérêt et la subtilité des interrogatoires, ni pour le cadre social des thématiques. Et en plus, la fin est prévisible...



De cette auteur, je me souviens avoir lu récemment à reculons 'La dame en noir', une histoire de fantômes à laquelle je n'ai pas adhéré une seconde. Au cours de la lecture de ce polar, je me suis rappelé le titre 'Meurtres à Lafferton', que j'ai découvert il y a plusieurs années, mais dont je n'ai absolument rien retenu.
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La dame en noir

Même si je lis assez peu de romans fantastiques, j'avoue avoir plus qu'apprécier la lecture de celui-çi. Il m'a tenu en haleine jusqu'au bout tout en frissonnant de plaisir.



Les indices ainsi que les infos concernant les divers protagonistes, les événements qui se sont déroulés dans le village de Crythin Giffort, et, le Manoir aux Marais sont distillés aux comptes gouttes par l'auteur.



Le fait que l'intrigue se déroule en novembre n'est pas anodin. En effet, l'hivers s'installe petit à petit, la nuit tombe de bonne heure, rajoutant ainsi une atmosphère sombre, glauque, mystérieuse à l'hora de peur sévissant autour du manoir, et, de ses marais.



En ce qui me concerne, je continuerais à lire et à découvrir les autres ouvrages de Susan Hill.
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La dame en noir

Avant de découvrir la publication de La Dame en noir il y a quelques semaines chez L’Archipel, je n’avais jamais entendu parler de l’auteure anglaise, Susan Hill. La première publication en langue d’origine (l’anglais donc) remonte à 1983 mais il semble que celle sortie il y a deux jours (le 8 février) soit la première en France. Il aura fallu attendre presque 30 ans et l’adaptation cinématographique (la sortie est prévue le 14 mars, avec Daniel Radcliff dans le rôle principal) pour qu’une traduction française voit enfin le jour ! On remercie donc les éditions de l’Archipel pour celle-ci et j’en profite également pour les remercier de cette découverte, ainsi que Langage et Projets Conseils. J’ai maintenant très envie d’aller voir l’adaptation qui sort dans un peu plus d’un mois et je suis très curieuse de découvrir d’autres écrits de Susan Hill (en espérant que certains aient été traduits…) !



Je suis sortie de cette lecture très enthousiaste mais tout de même avec une petite impression de manque : une centaine de pages supplémentaires n’aurait pas été superflue.

En effet, le temps que l’intrigue se mette en place (le premier chapitre présente le héros alors qu’il a dépassé la cinquantaine et qu’i les décide, en période de fêtes de fin d’année, a relaté sur papier, l’expérience traumatisante qu’il a vécue alors qu’il n’avait que 23 ans) et que l’auteure pose le décor et le contexte (la découverte du manoir, des gens du village voisin et leurs superstitions), un gros tiers du livre est déjà englouti et il faut attendre d’avoir passé la moitié du texte (au moins la centaine de pages) pour entrer dans le vif du sujet. Ne vous méprenez pas, j’ai adoré cette « introduction », cette mise en place de l’histoire et de son contexte, mais en se référant à la longueur totale du texte, je trouve qu’elle prend beaucoup de place. Enfin non, je ne pense pas qu’il faudrait réduire cette centaine de pages mais plutôt en ajouter autant à la partie principale du récit (à savoir les manifestations « surnaturelles » et l’enquête menée par le héros). Car si la seconde partie du texte est passionnante, elle semble vraiment courte et le dénouement arrive bien trop vite. Vraiment, une centaine de pages supplémentaires, dédiées aux apparitions et scènes mystérieuses, aurait pu offrir plus de relief et donc plus de force à La Dame en noir.



Ceci étant dit, je trouve tout de même que les scènes effrayantes - bien que pas assez nombreuses, mais j’arrête de le répéter - sont particulièrement bien menées et efficaces ! J’en retiens surtout une en particulier : Arthur passe la nuit dans le manoir et est réveillé en sursaut. Après avoir cassé son unique source de lumière, il décide tout de même de jeter un œil. Il ouvre la porte de la chambre où il s’est installé et s’apprête à sortir sur le palier lorsqu’il sent une présence qui passe devant lui et se dirige au fond du couloir. Alors je suis sans doute très impressionnable - surtout lorsqu’il s’agit d’esprits/fantômes - mais je trouve les scènes du genre terriblement efficaces.

Ajoutez à cela une ambiance, une atmosphère bien flippante : un vieux et sombre manoir isolé au milieu des marais dans l’Angleterre du début du XXe siècle et voilà, vous avez le décor parfait pour une histoire d’épouvante. D’ailleurs, si je ne dois retenir qu’un seul et unique point positif de cette lecture, c’est bien celui-ci : son atmosphère. Susan Hill est particulièrement douée pour mettre en place une ambiance effrayante. Alors il ne se passe peut-être pas grand-chose finalement mais la simple description d’un bruit sourd résonnant au milieu de la nuit dans la pièce fermée à clef au fond du couloir… Efficace. Terriblement efficace.



Côté personnages et intrigue, je dirais que c’est assez classique.

Arthur, le jeune héros de 23 ans au moment des faits, est plein de bonne volonté et de morgue mais revoit vite son enthousiasme à la baisse. Ce n’est pas une figure particulièrement attachante, juste l’intermédiaire par lequel on vit cette histoire (tout le texte est rédigé à la première personne du singulier ce qui aide un peu plus encore à entrer dans l’histoire). Les personnages secondaires ne sont pas très marquants eux non plus, ils sont plutôt là pour incarner les villageois terrifiés par ce qui se passe du côté des marais… rien de plus. Finalement, la figure qui me marquera le plus est baptisée Spider. C’est une chienne de chasse qui tient compagnie au héros pendant son court séjour traumatisant au manoir (et heureusement qu’elle est là !) !

Quant à l’intrigue, c’est vrai qu’elle est assez « bateau ». La découverte de l’identité de la dame en noir et de son histoire passée n’a pas été une grosse surprise mais je pense sincèrement que l’intérêt de ce court (220 pages) roman réside plus dans l’atmosphère qu’il dégage (et les frissons de peur qu’il peut procurer) plutôt que dans la résolution du mystère (même si on prend plaisir à découvrir le pourquoi du comment).

J’ai cru constater, grâce à la bande-annonce, que le côté « épouvante » du texte était bien rendue à l’écran (avec de belles images, un beau visuel dans l’ensemble) ; par contre, j’ai déjà cru voir des modifications dans le scénario (notamment au niveau des personnages)…



Je remercie à nouveau L’Archipel et Langage et Projets Conseils pour cette découverte. La Dame en noir m’a beaucoup plu… même si elle m’a donné quelques cauchemars !
Lien : http://bazar-de-la-litteratu..
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La dame en noir

L'histoire commence comme un roman du XIX° siècle ; les membres d'une famille, réunie pour la veillée de Noël, se racontent des histoires de fantômes. Mais lorsque vient le tour du narrateur, Arthur Kipps, ce dernier se fâche et refuse de dire quoi que ce soit. Cet incident déclenche en lui l'envie de confesser ce qui lui est arrivé des décennies plus tôt afin de se libérer.

Alors clerc de notaire, il est envoyé dans le nord de l'Angleterre pour organiser la succession de la vieille Alice Drablow ; il est témoin de phénomènes étranges, qu'il ne tarde pas à identifier comme étant surnaturels. Malgré tout, il décide de surmonter son appréhension pour mener sa tâche à bien, et passe la nuit seul, dans le manoir de Madame Drablow, au risque de bouleverser sa vie...



J'ai tout de suite accroché à ce récit inquiétant, au charme désuet comme je les aime. L'époque, le thème, l'ambiance m'ont vraiment parlé. Le manoir d'Alice Drablow, appelé le Manoir du Marais, est comme il se doit, isolé et accessible seulement à marée basse, en empruntant « La Chaussée des Neufs Vies », ce qui fait monter l'angoisse d'un cran. Bien que l'histoire soit prévisible pour les habitués du genre, on ne peut s'empêcher de partager les inquiétudes du narrateur lorsqu'il est en proie à des manifestations spectrales au milieu de la nuit. Je ne peux donc que le conseiller à ceux qui aiment les histoires de fantômes, davantage pour l'ambiance que pour l'intrigue.
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