Toute une journée d'été s'échappe de la théière. On dirait que reculent les murs et les tentures du salon suranné, que disparaissent les sofas, les sièges contournés, les lourds tableaux aux cadres riches. L'automne triste a fui, et les années qui pèsent; on croirait que des rires de jeunes filles vont fuser, que la vie commence, que la vieillesse n'existe pas.
Les vieilles dames ne parlent plus ; elle rêvent, laissant fondre le sucre au fond des tasses à thé.