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4.35/5 (sur 27 notes)

Né(e) à : Etampes , le 11/12/1973
Biographie :

Il est né en 1973 à Etampes.
Il écrit des nouvelles, mais aussi des poèmes et des pensées.
Il est apolitique, dit croire en Dieu mais en aucune religion. Il préfère croire en l'homme.
Il écrit depuis une trentaine d'années, mais ce n'est que depuis 2007 qu'il se laisse lire.
En 2012, il quitte son emploi et se lance à plein temps dans l'écriture, dans l'espoir de parfaire son art.
En Octobre 2013, il propose une novella à une petite maison d'éditions qui monte, les éditions l'Ivre-Book, dirigée par Lilian Ronchaud, qui le signe immédiatement.
Il réécrit alors certaines de ses nouvelles publiées gratuitement et les diffuse sur internet. Les premiers retours sont plus qu'encourageants.
La suite de cette histoire s'écrit maintenant...

Source : auteur
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Bibliographie de Sylvain Desvaux   (17)Voir plus

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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
En temps de guerre, le manque de vigilance était souvent puni par le fouet ou même le gibet, mais Redo n'avait pas éprouvé le besoin de mentionner ce détail. L'empire n'était plus en guerre depuis bien longtemps. L'histoire se révélait parfois la meilleure des leçons.
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Personne ne la remarque, elle est un fantôme errant dans une ville devenue nécropole.
Tessa perçoit un appel étouffé, sur sa gauche. Elle se tourne, mécaniquement. Une main ensanglantée émerge d’un tas de tôles, de tuiles, et de morceaux de ciment. Deux doigts, l’annulaire et l’auriculaire, s’agitent faiblement. Le majeur et l'index ont disparu, remplacés par de petits moignons couronnés d’une croûte de sang séché, rendue grisâtre par la poussière. Tessa perçoit de nouveau un appel à l’aide, réduit à un souffle. Elle s’approche de ce tumulus artificiel, tombeau anticipé pour la personne qui y gît, prisonnière.
Une tuile après l’autre, parpaing après parpaing, Tessa entreprend de déblayer le monceau de gravats. Son travail est rythmé par la complainte sourde émanant du débris humain coincé sous la pierre, le verre, et l’ardoise. Les deux doigts libres s’agitent lentement, lentement, au son d’une valse silencieuse.
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Face à lui, une guillotine de verre, d’acier, et de plastique. Symbole de la révolution et de la régression de l’homme, gloire des bouchers qui ont refait le visage de la France à coups de matraque, déesse vampire nourrie par ses moines de l’ombre, tous juges jamais jugés, elle est là, immuable, terrifiante, silencieuse, narquoise même, se dressant sur plus de quatre mètres de haut. L’esprit pacifié d’Édouard la qualifie simplement par les mots « grande et moche ».
Les gardiens le toisent, le surveillent, le calculent. S’il recule, ils le traîneront jusqu’à elle. S’il hurle, ils le forceront à se taire.
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L’homme et le nain examinèrent le bras de la Sylve. Il n’y avait rien à voir, en fait, à l’exception de...
— On dirait une piqûre de moustique ? hasarda Yoedin.
— Une piqûre de moustique, oui ! tonna la princesse. Une piqûre de moustique ! Il n’y a rien qui vous choque ? 
Les deux compagnons haussèrent le sourcil de concert.
— Je suis une elfe, par Lianeos et Ashymyrr ! Une elfe ! Les moustiques ne piquent pas les elfes, et encore moins les princesses elfes descendant en droite ligne d’Allyanaeh le bon ! 
Il y eut un long silence consterné dans la petite cuisine, que seul Brûm, qui n’avait jamais vraiment su apprécier les valeurs du peuple des bois, osa briser :
— Attrapons le moustique et pendons-le pour manquement à l’étiquette et outrage à l’honneur de Dame Ley'llian ! 
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Ses yeux desséchés percevaient un kaléidoscope d’images que son cerveau tentait en vain de déchiffrer. Elle fit un effort conscient pour ordonner à son corps de se remettre en mouvement. Ses poumons s’emplirent d’air, sa poitrine se souleva. Une fois. Deux fois. Chaque souffle lui faisait mal, elle avait l’impression de respirer dans un seau de sable. À la troisième inspiration, son cœur consentit à battre. La douleur fut là encore intolérable, coups de poignard répétés portés sous son sein gauche. Le sang circula de nouveau dans ses veines et artères, générant un fourmillement désagréable à travers tout son corps. Sensation d’insectes rampant dans le secret de ses muscles et l’intimité de ses os.
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Sylvain Desvaux
C'est pas ce que tu crois, tu sais.
Quand tu marches dans la rue et que tu regardes les gens passer, tu te dis que tu ne peux rien pour eux et qu'ils se foutent de ce que tu pourrais faire pour eux. C'est pas faux. Après tout, on vit l'ère du "chacun pour soi".
Moi je me demande comment les atteindre, comment leur donner un peu d'espoir et de valeurs abstraites dans un univers commercial. C'est con, mais ça me rend meilleur, et si c'est là une illusion, elle est de celles que je souhaite conserver.
Quand tu cherches l'oiseau qui vient de chanter du haut d'une corniche, moi j'écoute la musique de la ville. Elle est un orchestre, l'oiseau n'est qu'un flûtiste.
Quand tu me vois paumé, moi je te dis qu'on l'est tous. On court tous après quelque chose qu'on ne rattrape pas, on traîne tous nos casseroles, même quand on les emballe dans le tissu des apparences pour les rendre moins bruyantes. C'est con mais c'est humain.
La supériorité des uns, le bien-fondé des pensées, la critique, la survie parmi nos semblables...
Non, c'est pas ce que tu crois, tu sais.
Je suis comme toi, pétri de convictions, ouvert aux quatre vents, égoïste quand je le sens, fier de ce que je suis devenu, inquiet de ce que je devrais être.
Mais ce n'est pas ce que tu crois.
On est pareils, voilà tout.
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Daniel descendit sa sangria d’un trait, par réflexe. Il avait l’habitude. Depuis des mois, dans la pénombre d’un appartement aux volets toujours mi-clos qu’il ne prenait plus la peine de nettoyer, il enchaînait les bouteilles de vin rouge, blanc ou rosé. L’ivresse parvenait quelquefois à compenser l’absence de sa femme, Héloïse, repartie habiter chez sa mère.

Évoquer le nom de sa moitié raviva son mal de vivre. Il lui fallait un autre verre. Daniel se leva et se dirigea vers le bol de sangria d’un pas résolu. Puisque c’était la fête, il allait faire la fête. Il allait se déchirer la tête, se mettre minable, finir rond comme une queue de pelle. Cela ferait peut-être plaisir à Michel et Donna. Et puis, cela gripperait le moulin à pensées noires qui avait curieusement remplacé son cerveau depuis un an.
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Daniel refusait d’attendre et de subir. Il fit donc ce qu’il savait le mieux faire dans ces circonstances : il prit la fuite. Oui, malgré la fatigue et la douleur, porté par un flot

d’adrénaline pure, il lança une jambe en avant, puis l’autre. Oui, il put courir, alors qu’il se croyait épuisé. Sous ses pas lourds, les herbes tendres s’étalaient sur le sol meuble. Ses bras se balançaient à ses côtés, mains ouvertes, en rythme. Devant lui, un mur opaque, qu’il fendait avec célérité et assurance, aveugle et fou de panique. Derrière lui, la nuit et le passé se confondaient en ténèbres immuables, se refermant sur lui, niant jusqu’à son existence. Il traversait l’obscurité tel un météore humain, cherchant à s’écraser contre un rayon de lumière.
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Il ne s’ennuie pas, immobile et silencieux dans la ville bruyante. Il revit les grandes joies, les moments intimes, les détresses occasionnelles. Personne ne vient interrompre le train de ses pensées. Il s’émerveille de la façon dont les images, les sons, et les odeurs se rappellent à lui, lui paraissant parfois bien plus réels, bien plus intenses, que sa vie morne de vieillard veuf et solitaire. Bien sûr, il y a les enfants, les petits-enfants... Mais l’âge est une frontière invisible qui va en s’élargissant. À mesure que les années défilent de plus en plus vite, vos proches se font plus distants, même s’ils font encore des efforts. On ne peut pas leur en vouloir. Aucun jeune ne peut comprendre ce que c’est d’être vieux.
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Il n’était décidément pas seul. Son corps ressentait une présence, son épiderme se couvrait de chair de poule. Et cette chose, quoi que ce fût, savait qu’il était là à présent. Elle venait à lui, silencieusement, sournoisement.

Avec des gestes un peu moins précis, un peu plus rapides, il passa en revue les poches de son jean. Il haletait.

Quelque chose se rapprochait sous couvert de l’obscurité. Quelque chose d’avide, qui ne craignait pas l’homme. Quelque chose d’affamé qui n’était définitivement pas un chien, un sans-abri ou un adolescent en quête de sensations fortes. Quelque chose d’autre.

Quelque chose de mauvais.
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