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3.68/5 (sur 14 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Sylvie Anahory a une formation en histoire de l’art, histoire et anthropologie. Elle a d’abord écrit des nouvelles, puis s’est intéressée au parcours d’un ancien séminariste espagnol devenu républicain pendant la guerre civile espagnole. Cette vie incroyable lui a inspiré l’écriture de ce roman mêlant fiction et faits réels.

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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Le haut clergé se rangeait au côté du pouvoir le plus dur, le plus intransigeant, le plus militaire. L’ensemble de l’épiscopat espagnol, archevêques et évêques de toutes les villes, avait signé une lettre en juillet 1937 qui reconnaissait et approuvait la dictature de Franco. Ainsi, l’Eglise trouvait un défenseur contre les forces du Mal, contre les défenseurs d’une république légitimement élue par le peuple.
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On dit que la musique adoucit les mœurs, certainement pas les mœurs de la guerre. Mais au milieu des combats, il fallait des moments de répit pour que la vie, à défaut de l’espoir, puisse continuer. Les soldats ne pouvaient désespérer de tout alors qu’ils étaient encore vivants. Si les jeunes ne croyaient plus à rien, il leur semblait bon de … vivre.
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Le travail des champs est harassant. Sous la chaleur accablante, la terre devient poussière et s’agrippe à vous au moindre souffle de vent. La région est sèche, presque désertique. [...] Des masures surgies de terre s'agglutinent sans laisser d'autre végétation que quelques minuscules jardinets. La terre poudreuse enferme les habitants sur eux-mêmes et le ciel s'ouvre en panoramique, semé de crêtes montagneuses vers un infini tout aussi inaccessible. L'homme qui vit dans ces lieux ne peut échapper à son destin : prisonnier d'un atavisme, il gardera en mémoire, toute sa vie, la présence pesante de sa terre aragonaise. C'est dans ces conditions de vie très sommaires que les liens humains se tissent avec loyauté.
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Le vide m'a fait grandir et le silence m'a fait entendre des vérités insaisissables.
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… la guerre empêche tout attachement : à la terre, à la famille, aux amis.
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Mon périple a duré un mois dans le plus grand dénuement, survivant comme une bête traquée. Un mois pendant lequel il fut impossible de se laver. Lorsque nous sommes arrivés en France avec quelques camarades qui m’avaient suivi, nous avons ressenti un soulagement mais aussi beaucoup de honte de nous présenter ainsi, dépenaillés, affamés et puants. Honte rassurante dans le peu d’humanité qui nous restait.
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Lorsque la religieuse lui proposa de confier l’enfant au séminaire, ce fut un arrachement, mais l’extrême dénuement lui laissait peu de choix. En raison de la fragilité du garçonnet, elle devait accepter ce sacrifice et lui laisser la possibilité d’une vie meilleure.(…) Pour le père c’était un soulagement. Il pensait également que d’autres enfants pourraient naître et aideraient aux travaux des champs : celui- ci était vraiment trop frêle. Malgré son jeune âge, Paco comprit qu’on lui imposait une vie qui deviendrait l’acte fondateur de son exil intérieur.
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Pour avoir un surplus de nourriture, des paysans français nous faisaient payer le prix fort : un de mes camarades s’est même arraché une dent en or pour avoir une ration supplémentaire de pain, d’autres ont acheté un paquet de biscuits contre une alliance.
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Page 203
D'abord sangler le jeune homme, l'immobiliser, puis mettre un bâillon serré pour qu'il n'avale pas sa langue, en dernier lieu le garrot juste au-dessus du genou pour éviter l'hémorragie. Elles préparent une bassine et des linges propres, une aiguille et du fil. Le calme règne. Les femmes se signent devant le gisant. Carmela a allumé le feu, inutile par cette chaleur, mais nécessaire pour désinfecter la lame de la scie. Le bruit est atroce. Le bruit du mollet et de la cheville qui tombent sur le sol. Le bruit qui sauve le jeune homme de la gangrène.
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Il disait qu’il avait déjà vécu le pire moment de sa vie lorsqu’à l’âge de 5 ans, le destin l’avait arraché à sa famille, à sa mère surtout. Il ajoutait qu’ayant survécu à une telle tragédie, rien de pire ne pouvait lui arriver et qu’il survivrait à tout car une partie de sa vie était derrière lui et le restait. L’événement fondateur de sa vie était si tragique qu’il ne pouvait que le transformer en force.
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