Sylvie Aprile

Le congrès de Viennes liquide l'Europe napoléonienne et refond la carte politique de l'Europe en 1815. Dominé par les intérêts des grands États et les combinaisons dynastiques, il est l'un des avatars de l'ordre géopolitique européen qui repose depuis le XVIIe siècle sur la notion d'équilibre des forces entre les grandes puissances : lorsque l'une d'entre elles tente de le troubler, les autres le rétablissent en s'unissant contre le perturbateur. En 1815, face à la France, c'est une version plus élaborée de cet équilibre qui est mis en place : le concert européen repose désormais sur un ensemble de valeurs partagées : le christianisme, la légitimité monarchique mais aussi le libéralisme tel qu'il est théorisé au XVIIIe siècle, le sentiment d'une civilisation commune. A cet équilibre européen qui se veut plus organique que mécanique s'ajoute l'idée de puissance puisque seules les grandes puissances y sont rassemblées. Les espérances populaires et nationales sont laissées en suspens et ne cessent de ressurgir de façon sporadique puis régulière et plus massive en 1830 et en 1848. (p. 229)

Au bilan,(...), on perçoit comment les communards ont tenté de construire une justice qui garantisse les droits des citoyens, une justice plus démocratique et humaine.

Les débuts de la Commune
Les conditions de vie dont nous avons parlé, la famine durant le siège, la trahison du gouvernement de Thiers qui livre paris, une journée, aux Prussiens, font que toutes les conditions se trouvent réunies pour que l'étincelle allume le feu qui couvait dans les quartiers populaires depuis de longs mois

De la République présidentielle à l'Empire héréditaire il n'y a pas de différence considérable. (p. 368)