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Critiques de Sylvie Granotier (131)
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Fenêtre sur rue

Un bébé jeté par la fenêtre ?

Un marmot de 6 mois défenestré par qui? Lequel des parents est coupable ?





Ils se sont rencontrés, mais pas forcément aimés...

Et puis, qu'est ce que l'Amour, entre un veilleur de nuit et une infirmière de jour?





L'enfant de l'amour?

Qu'est ce qu'un bébé peut apporter, de plus, à un couple qui ne se comprend pas, ne se voit plus, quand l'un dort alors que l'autre va travailler, et inversement ?





Mangin, le commandant de police ne comprend pas..

Denis, le papa, est un intellectuel et lit beaucoup. C'est un bon employé! Lui, il aime son bébé mais sa femme non, elle n'aime pas l'enfant, dit-il.





Liliane, la maman, est une infirmière ( bien notée) en soins palliatifs. Elle n'avait pas arrêté de fumer pendant la grossesse....





Aimer un nourrisson ?

L'un veut nourrir le bébé au sein, l'autre non! Le biberon à la demande, pas à heures fixes...





L'un/e ne changeait les couches du bébé, que quand ses fesses étaient irritées, cela irritait tellement l'autre..





L'un/e laissait pleurer l'enfant, sans bouger alors que l'autre intervenait au moindre sanglot...





L'un/e faisait peur au bébé, l'autre le câlinait...





Il faisait chaud, car la fenêtre était fermée, "les bébés s'enrhument si facilement à cet âge "... Denis s'énerve devant les pleurs de l'enfant, qui n'a pas eu son biberon.





Liliane est jalouse, car elle pense que Denis la trompe avec toutes les clientes de l'hôtel. Et raconte presque qu'il n'est pas le père !

Quelle scène idiote!





" Ce n'est pas comme si nous avions été amoureux. Nous avions un arrangement..."





Qui a jeté le bébé, par la fenêtre ? Vous pouvez croire l'un ou l'autre mais qui est responsable, alors?

Lui, elle, ou la lassitude et le manque d'amour? Et si...





L'auteure, du "Double je", explore les mystères insondables de l'âme...
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Faits divers

Faits divers, c'est un recueil de 6 nouvelles de 6 auteures françaises de la littérature policière.

6 points de départ pour 6 faits divers.

6 textes commandés pour une adaptation radiophonique sur France Culture.

Ils ont donc la particularité d'être construit exclusivement de dialogues. Que ce soit entre deux ou plusieurs personnes, que d'une voix intérieure, en immersion avec les pensées du protagoniste. A cela s'ajoute, l'atmosphère, l'environnement sonore en description.

Chacune des histoires débutent par la présentation des personnages présents, puis sont découpées en séquences, scènes ou chapitres.



La grosse - Sandrine Collette

Cette auteure fait parti de ceux pour lesquels je lis chaque inédit qui me passe entre les mains les yeux fermés.

Elle a la faculté de nous projeter dans son univers, au coeur de son intrigue comme personne. Toujours avec ce sentiment de huis clos, de personne à part, coupé du monde.

Ici, elle ne déroge pas à la règle.

Elle, presque 18 ans, nous est dépeint comme une toute jeune femme marginale, subissant le monde extérieur naïvement.

Une femme qui souhaitait juste être tranquille, voilà le point de départ.

Je ne vous en dirai pas plus et vous laisse découvrir ce sombre fait divers qui m'a littéralement bluffée, me laissant bouche bée.

En toute innocence, avec un naturel déconcertant, Elle va se révéler et je peux vous garantir que vous n'allez pas en revenir...



Train d'enfer - Ingrid Desjours

Encore une auteure que j'apprécie énormément et dont j'ai lu un bon nombre de ses romans.

Direction gare de Lyon.

Mathis est nerveux... Il vient de dérober des diamants et ne souhaite qu'une chose, se faire discret et disparaître, sans se faire choper...

Mais... Ces diamants suscitent des convoitises bien inattendues...

Une histoire extrêmement bien menée, une intrigue ficelée avec brio.



Une mère - Sylvie Granotier

Une auteure qui m'était inconnue avant que je la découvre dans ce recueil.

Aïcha Milliez, veuve, a élevée ses 4 fils, seule, tant bien que mal, après le décès prématuré de son mari...

Des fils qui ont tous à un moment donné de leur vie, baignés dans la délinquance et flirtés avec la drogue.

Maitre Martine Faure connait bien la famille, pour les avoir défendus chacun leur tour, depuis l'adolescence.

C'est un pistolet caché derrière les cabinets qui va cette fois être le point de départ d'un nouveau fait divers, pour cette famille.

Incriminant... Aïcha...

Cette nouvelle, bien qu' intrigante, ne m'a pas complètement convaincue.



La mariée rouge - Elsa Marpeau

Je découvre ici, aussi, complètement cette auteure.

Héloïse, jeune fille de 22 ans, au coeur de cette histoire, vit avec son père, Joseph, hyper protecteur.

Aurélien, médecin et son épouse s'installent au village.

Héloïse convainc son père, aidée d'une amie de la famille, pour travailler comme secrétaire auprès d'Aurélien.

C'est le coup de foudre entre le médecin et sa jeune secrétaire.

Contre l'avis de Joseph, le mariage est organisé...

Mais... La mariée a la robe un peu trop blanche.

Je vous laisse découvrir pourquoi.

Un fait divers qui a réussi à me surprendre.

Joli leurre !



Le beau parleur - Dominique Sylvain

Le point de départ, cette fois, n'arrivera qu'à la fin.

Je n'avais encore jamais lu Dominique Sylvain, avant cette nouvelle.

Tout ce que je peux vous dire, c'est que c'est une affaire de vengeance...

Et c'est un plat qui se mange froid.

Un scénario longtemps réfléchi...

Et lorsque la sonnette continue de tinter, l'histoire ne fait visiblement que commencer...

Un très bon moment de lecture.

Un mélange de lourde détresse et de machiavélisme.



Gloria post mortem - Danielle Thiery

Malgré le fait que j'ai beaucoup entendu parler de cette auteure, je n'ai pas encore eu le bonheur de lire un de ses romans.

Dans ce fait divers, une journaliste est prête à tout pour un scoop.

Gloria est responsable des faits div' pour La dépêche, un journal régional. Elle glane des infos partout où elle peut, en attendant le gros coup qui la rendra célèbre.

Ce jour n'est pas encore arrivé, mais moi, Ydamelc, j'ai un scoop !

Roulement de tambour...

Je vous annonce qu'elle fera la une de tous les journaux avant la fin cette histoire.

Je vous laisse découvrir comment son heure de gloire est arrivée, par contre...

Une somptueuse conclusion à ce petit recueil que je vous incite tous à découvrir au plus vite...

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Personne n'en saura rien

Dans la famille "Court mais efficace", je demande Personne n'en saura rien! Bonne pioche!



2009: le procès sur plusieurs jours de Jean Chardin s'ouvre. Il est accusé de viols sur la jeune Isabelle, seize ans. D'autres crimes pèsent sur lui: autres viols sur mineures suivis de meurtre. Circonstance aggravante : il a déjà purgé une peine de prison pour acte pédophile.

Passant du présent au passé en de continuels allers-retours, Sylvie Granotier retrace la vie et le parcours de Chardin. Elle mélange si bien les cartes que les conditions dans lesquelles il a grandi me l'auraient presque fait prendre en pitié.



Quant au personnage d'Isabelle, la jeune plaignante, on ne voit pendant longtemps d'elle que le rideau de ses longs cheveux ramenés devant elle. Qu'y a-t-il sous cette barrière protectrice?



Sylvie Granotier met beaucoup d'efficacité et de suspense dans son récit. Nombre de passages m'ont mise mal à l'aise. L'humour du beau-frère de Jean Chardin a de quoi dégoûter du comique. Et j'ai attendu que les pauvres gamines violées et assassinées reçoivent enfin justice. L'intrigue réserve des surprises... jusqu'au bout. En tant que lectrice, j'adore, même si je me réfrène pour ne pas me ronger les ongles page après page.



Je ne connaissais pas du tout cette auteure. Je lirai volontiers d'autres de ces titres.
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La rigole du diable

Jeune avocate de vingt-six ans, Catherine se lance dans son premier procès d'assises. Elle défend Myriam, une femme noire accusée d'avoir empoisonné son mari, un agriculteur sexagénaire de vingt ans son aîné.

La communication est loin d'être évidente entre les deux femmes lors des rencontres pour préparer la défense - choc des cultures ? Même si elle n'est pas censée le faire (mais trop zélée/angoissée sans doute), Catherine mène sa petite enquête en séjournant à plusieurs reprises sur les lieux. Pas sûr que tous ces choix soient judicieux : une affaire dans la Creuse a peu de chance d'être suffisamment médiatisée pour lancer sa carrière d'avocate. Et tout cela mène Catherine malgré elle sur les traces du meurtre sanglant de sa propre mère, survenu vingt années plus tôt.



'La rigole du Diable' est le deuxième roman de Sylvie Granotier que je lis et je reste admirative de l'acuité de ses portraits, et de sa plume à la fois sensible, vive et intelligente. Comme dans 'Personne n'en saura rien', l'intrigue est centrée sur un procès, mais le ton est moins journalistique. On suit une jeune femme empêtrée dans deux quêtes parallèles - une personnelle et une professionnelle. Les protagonistes et leurs échanges sont riches et complexes, je m'aperçois d'ailleurs après lecture que l'essentiel du suspense a résidé pour moi dans l'évolution de leurs relations, plus que dans le dénouement de l'intrigue. La déception ressentie à la fin ne me dissuade pas de continuer à lire d'autres ouvrages de cette auteur. J'aime en particulier ses réflexions sur la justice - sur le rôle et la place des avocats, ici.
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C'est pas grave

François est un homme heureux, sa femme est parfaite, elle n'hésite pas à se mettre en retrait pour qu'il puisse se sentir bien. Un jour, il rencontre une mendiante à qui il donne trente francs puis un peu plus… Trouvé dans une boîte à livres d'échange à Lyon… C'est une nouvelle de 47 pages aux editions Albin Michel, spécial Suspense. Très vite lu. J'ai aimé l'intrigueau début mais plus on avançait, plus les différents faits et gestes me paraissaient maladroits. Jusqu'à la fin qui devient du carrément n'importe quoi. Déçue par cette nouvelle mais j'ai l'impression que c'est plus le format qui précipite un peu tout… je retenterai peut-être l'auteur sur un livre un poil plus épais.
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Personne n'en saura rien

Exercice intéressant que celui auquel s'astreint l'auteure. Le polar ou le thriller sont des genres bien codifiés et il est difficile de sortir vraiment des sentiers battus de leur construction. C'est pourtant bien le cas ici et certains éléments simples peuvent le montrer: on ne sait jamais du début à la fin du livre comment sont mortes les victimes, il n'y a aucun détective, aucun policier qui mène l'enquête, les chapitres se suivent et se mêlent entre le passé des deux principaux protagonistes, le procès, le présent-passé proche d'une victime qui ne se veut pas passive, les réactions des familles et proches des victimes.



Bref, de nombreux éléments qui devraient me pousser à réellement apprécier l'aventure car je n'aime rien tant que la recherche d'originalité en littérature. Ce qui m'a gêné c'est que toute cette construction amène un résultat plutôt voyeuriste. Il offre au lecteur un tableau que ne renierait pas des tabloïds du type détective, avec heureusement le style en plus.



L'intérêt sociologique du tout est indéniable puisqu'on ne se limite pas à l'enquête, à la recherche de preuve, mais bien à la psychologie des personnages à ce qui fait qu'on endosse le costume du criminel ou celui de sa proie.



Tous les éléments étaient présents pour que ce livre me plaise beaucoup. C'est une vraie réussite d'écriture mais l'impression reste pourtant mitigée, peut-être que la confrontation directe avec l'abject et avec le fait qu'il naît de la banalité est finalement trop difficile à supporter.
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Faits divers



Chers auditeurs, bonjour.

Vous êtes bien avec Antyryia sur Babelio FM. Voici de nouveau un point sur les différentes actualités.



- Vol de diamants à Paris. Il semblerait qu'on ait retrouvé la trace du principal suspect, n'est-ce pas Ingrid ?

- Oui je confirme Antyryia. Je suis actuellement gare de Lyon où on a retrouvé la trace de Mathis, le voleur présumé d'une bijouterie dans le douzième arrondissement. Il semblerait qu'il ait changé d'apparence avant de prendre un TER pour Orange.

- Des policiers sont déjà sur place pour l'accueillir comme il se doit j'imagine ?

- Oui tout à fait, mais ici à Paris. le train effectue un demi-tour en ce moment même. Et croyez-moi, vu ses fréquentations, il sera beaucoup plus en sécurité derrière les barreaux !

- Excusez-moi Ingrid de vous interrompre mais il semblerait qu'il y ait du nouveau dans l'affaire de l'adolescente disparue. Rejoignons tout de suite Danielle, notre envoyée spéciale. Danielle, vous êtes à l'antenne.

- Oui, bonjour à tous. Effectivement, le corps de Lily, seize ans, vient à l'instant d'être retrouvé par le commandant Loïc Petit. Il semblerait que la jeune fille ait été violée puis étranglée hier entre 20h00 et 21h00 et que son corps ait été déplacé dans un terrain vague.

- C'est vraiment horrible. Et est-ce qu'il y a des suspects ?

- Personne n'a encore été officiellement arrêté mais la police va évidemment interroger les membres de la famille et le petit ami de la victime. Notre confrère Gloria enquête également de son côté.

- Ah oui, elle est toujours à la recherche d'un scoop celle-là ... Elle finira peut-être par l'obtenir.



Babelio FM revient juste après une petite page de publicité.



* * *



Pouckette : Dites-nous ce que vous avez lu, on vous dira si vous aviez bien choisi.

Actuellement en librairies : Deux photophores offerts pour deux pouckettes achetés.



* * *



- Un incroyable fait divers en Loire Atlantique. Un cadavre a en effet été retrouvé dans les marais. Elsa, notre correspondante, est sur place. Elsa, vous pouvez nous en dire davantage sur cette tragédie ?

- Pas grand chose de plus hélas Antyryia, sinon ça gâcherait le plaisir de mes futurs lecteurs. Je dirais simplement que le corps a été identifié et que la victime se prénommait Luce. Un couteau était planté jusqu'à la garde dans sa poitrine. Elle semblait par ailleurs entretenir une liaison avec le médecin du village voisin, Aurélien, qui pour l'instant fait figure de principal suspect. Je vous recontacte dès que j'en sais plus !

- Merci Elsa. Retour à Paris maintenant où les nouvelles ne sont pas plus réjouissantes. J'apprends à l'instant qu'un meurtre a eu lieu dans le 18ème arrondissement. Sylvie ? Vous êtes sur place je crois, a-t-on pu intercepter le coupable avant sa fuite ?

- Oui tout à fait ! Il s'agit d'une coupable en réalité, une femme d'origine algérienne du nom d'Aïcha Milliez qui n'a d'ailleurs pas cherché à s'enfuir et qui est actuellement entendue par son avocate, maître Martine Faure. Et vu le nombre de témoins, sa culpabilité ne fait aucun doute.

- Et la victime, a-t-elle été identifiée ?

- Oui, il s'agit de Fred Milliez, un délinquant et toxicomane notoire déjà bien connu des forces de police. Mais c'est surtout le propre fils de la meurtrière.

- Comment ? Une sordide histoire de famille probablement donc ?

- Rien n'est moins sûr. A l'inverse de ses quatre fils, qu'elle a élevés seule, madame Milliez n'a aucun antécédant judiciaire. Pour l'instant, absolument rien n'explique son geste. Aux yeux de tous, cette technicienne de surface était une mère aimante que rien ne semblait prédisposer à l'infanticide.

- N'hésitez pas à m'interrompre dès que vous aurez de nouveaux éléments. Place maintenant à la météo.



* * *



Bon, je ne suis pas devin mais je ne crois pas me tromper en disant que demain encore le temps sera pourri. Pluie, vent, grêle, neige, cyclones, inondations : Il y aura toujours de quoi alimenter la rubrique faits divers.



* * *



- On me prévient d'un très grave accident de la route à l'instant. Dominique, vous m'entendez ?

- Je vous entends Antyryia. Un grave accident en effet dans lequel le jeune Christophe, dix-neuf ans, a perdu la vie. La conductrice, ivre, a été arrêtée et devrait purger une peine pouvant aller jusqu'à cinq ans de prison ferme.

- Autre chose ?

- Oui, à Los Angeles les forces de l'ordre ont du abattre un sans abri qui tentait de s'emparer de l'arme de service d'un policier. Mais le véritable fait divers se situant à la fin de mon texte ne gâchons pas trop non plus le plaisir des futurs lecteurs ...

- Mais c'est quoi ce fait divers alors ? Un meurtre ? Un suicide ? Un accident ? ... Dominique ?

- ...

- Désolé tout le monde, la communication a été interrompue. Bon, je crois qu'on a fait le tour des tristes nouvelles et qu'il est temps de passer aux résultats sportifs.

- Vous arrivez à m'entendre ?

- Sandrine ? Oui, mais pourquoi parlez vous si bas ? Et où etes vous ?

- Je suis devant la maison d'une grosse sorcière, à l'extrémité d'un village. Mais je ne comprends pas, il ne figure sur aucune carte !

- Il s'est passé quelque chose de grave ?

- De grave je ne sais pas, mais d'étrange ça oui. Le corps de la vieille dame a été retrouvé devant chez elle ce matin par les éboueurs. Elle trainait dehors avec les ordures en attendant qu'on la ramasse. Si j'ai bien compris, c'est sa fille qui l'a mis là.

- Vous voulez dire que c'est un meurtre ?

- Non, je ne crois pas. Elle est morte de maladie d'après les premiers examens post-mortem. J'ai surtout cru comprendre que sa fille n'avait pas toutes les cases à l'endroit, si vous voyez ce que je veux dire. Le maire ne devrait pas tarder à intervenir pour lui expliquer que le cadavre doit être enterré.

- D'accord, c'est noté. Mais pourquoi ces murmures ?

- C'est à dire qu'il y a de drôles de rumeurs ici. On se croirait dans le conte revisité d'Hansel et Gretel. Je ne crois pas que la maison soit en pain d'épice mais les enfants ont interdiction de s'approcher d'ici en tout cas.

- Merci Sandrine, et bon courage !



* * *



Avant de nous quitter, nous avons la chance d'accueillir une invitée prestigieuse pour notre dernière rubrique culturelle.

- Sophie, vous souhaitiez je crois nous parler du recueil d'inédits sorti récemment chez Pocket intitulé Faits divers ?

- Tout à fait Antyryia. Un bien joli recueil que j'ai d'ailleurs préfacé et qui met les femmes à l'honneur puisqu'on y retrouve des textes de Sandrine Collette, Ingrid Desjours, Sylvie Granotier, Elsa Marpeau, Dominique Sylvain et Danielle Thiery.

- Vous me disiez en off qu'il ne s'agissait pas de nouvelles à proprement parler ?

- Les histoires se lisent comme des nouvelles mais on est en réalité plus proche du théâtre puisqu'elles ont été écrites en premier lieu pour etre lues à la radio, sur France culture. D'où les dialogues prépondérants.

- Vous avez une préférence ?

- Chaque histoire a sa propre originalité et apporte avec un style propre à chacune sa touche d'originalité, son humour ou ses réflexions de société.

- Eh bien moi je vais répondre sans langue de bois que Sandrine Collette a de nouveau écrit un texte fort qui a lui seul vaut le détour et j'ai beaucoup aimé également la pièce radiophonique de Sylvie Granotier, ou la conclusion inattendue de celle d'Elsa Marpeau. Les autres histoires sont un peu plus convenues, on voit les chutes arriver de beaucoup plus loin, pour autant j'avoue qu'elles ont toutes leur petite particularité qui fait qu'elles demeurent uniques. Par ailleurs, vous avez écrit, je vous cite, "Le polar, pour ceux qui en douteraient encore, est une affaire de femme." N'enterrez-vous pas rapidement Franck Thilliez, Bernard Minier, Michel Bussi ou Maxime Chattam, pour ne citer qu'eux ?

- Non, bien évidemment. Mais il faut bien avouer qu'on a assisté ces dernières années d'abord à davantage de mixité dans le polar et désormais la tendance s'est vraiment inversée. Les noms qui se révèlent au public sont aujourd'hui majoritairement féminins. Ma remarque faisait en outre référence au grand nombre de lectrices et d'ailleurs, statistiquement, vous ne devriez pas avoir lu ce recueil.

- Merci Sophie. J'ai une dernière question avant de conclure. Est-ce que vous savez ce qu'est un photophore ?

- Bien sûr, c'est un élément de décoration d'intérieur destiné à accueillir des bougies.

- Merci Sophie, et merci à tous d'être resté jusqu'au terme de l'émission. Je vous souhaite une excellente journée et vous dis à demain, même heure, sur Babelio FM !



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Cette fille est dangereuse

Oui, cette fille est dangereuse, et plutôt deux fois qu'une. Et les autres femmes qui apparaissent dans les autres nouvelles sont redoutables, elles aussi.

La plupart des dix récits "noirs" de ce recueil sont construits sur un même schéma : la présentation des faits, d'une logique sans faille, et puis, au-delà des apparences premières, en grattant un peu, une autre vision.



J'ai retrouvé avec plaisir le ton vif et parfois gouailleur de Sylvie Granotier découvert avec son roman 'Personne n'en saura rien', son humour grinçant, la pertinence de ses observations. Ici, peut-être parce qu'il s'agit de nouvelles, la plume m'a rappelé le talent de Boileau-Narcejac, celui de Maupassant et celui de Ferdinand Von Schirach, notamment pour le côté sombre, l'acuité des portraits et le réalisme des situations.



Décidément, cette auteur me plaît, j'y reviendrai, mais plutôt dans le registre "roman".
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Les petits polars du Monde

Retrouvé dans un improbable arrière rayon de ma bibliothèque, un exemplaire de cette collection dont jai dû un moment posséder l'intégralité. Mais comme le dit si bien Michele Mari, nous sommes des "dilapideurs". J'essaye de me remémorer la façon dont les autres opuscules ont disparus. Un déménageur peu scrupuleux ? Des emprunteurs indélicats ? La poubelle jaune ? Que sais-je encore ?

Je me plonge dans la lecture des Négatifs de la Canebière de Didier Daeninckx avec d'autant plus de plaisir.

Une lecture complète jusqu'aux indications relatives à l'impression , en Italie, chez Grafica Veneta en juillet 2012.

"Ce livre est imprimé grâce au soleil, par la première société au monde à zéro émission carbone."

On ne plaisante pas avec ces choses dans mon quotidien favori du soir.



L'histoire se lit comme on mange une truffe en chocolat de mère-grand. On retrouve tous les ingrédients au fur et à mesure de la mastication.

Un exercice de style réalisé sans difficulté et avec plaisir.

La période trouble de l'occupation dans le sud de la France. Des collabos passant leur temps à dépouiller des familles juives. Une milice qui en fait plus que la Gestapo. Des personnages sur mesure à peine plus caricaturaux que la réalité des exécutants de l'époque.

Emile Galande un critique littéraire au journal l'Emancipation, un intellectuel (?) matiné cochon d'Inde. Sa Bugatti Atlantic équipée de pneus à flancs blancs. Chloé Valmiérini, sa maîtresse, la soeur de Charles alias Rossignol pour ses talents de siffleur.

Bagaluti, le garde du corps analphabète. Bilhartz, l'Allemand aux paluches de catcheur qui joue du piano. Les frères Scoumoune, des Corses versés dans l'exploitation d'hôtels haut de gamme de la station de ski de Chamonix -putes et came à discrétion-

Accident ou un crime crapuleux ? La mort de Chloé, mobilise le commissaire Plisnar qui n'hésite pas à se mettre à dos, Rossignol chef du Groupe Action du parti Populaire Français, qui traite les suspects dans la prison privée de sa villa Conchita boulevard Carnot.

Un récit mené à la hussarde sur fond de débarquement allié, l'opération Dragoon entre Toulon et Cannes le 15 août 1944.

Malgré le nombre réduit de pages, Daeninckx nous livre une somme considérable d'informations sur la période de la fin de la guerre. Il joue à merveille des volte faces des résistants de la dernière heure, des libérations de prison par la résistance où la confusion entre droits communs et politiques est une aubaine pour certains.

Le suspect du meurtre est-il coupable ? le procés en appel se tient malgré la pression des événements.

Un retournement de situation intervient dans les dernières lignes, qui fait de ce récit court et concentré l'équivalent d'un roman qui n'aurait pas été à son terme.

Du pur Daeninckx, avec tous les ingrédients, justement salé et poivré, épicé comme il se doit pour notre plus grand bonheur.





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La place des morts

Cinq ans après les traumatismes subis à la 'Rigole du Diable', Catherine traverse une période de déprime. Elle se met au vert dans la résidence provençale de son patron, mais le séjour sera plus court que prévu. Un homme surgit en pleine nuit dans le salon, il prétend être le demi-frère de Catherine et avoir besoin de ses talents d'avocate : il est accusé de meurtre.



Rien ne change mais tout change dans cette suite - qui n'est pas clairement annoncée comme une suite, d'ailleurs. Catherine reste la même, impitoyable avec les autres et aussi dure avec elle-même, esseulée et triste, au coeur d'artichaut et à la cuisse légère. Elle a le chic pour se fourrer dans le pétrin en mêlant l'intime et le professionnel, tombant raide dingue de bad boys liés à ses affaires en cours.

Catherine ne change pas, mais l'auteur, si. Contrairement aux deux autres polars que j'ai lus de Sylvie Granotier, celui-ci m'a paru girly, bancal, cousu de fil blanc. Les affaires juridiques sont reléguées au second plan au profit des aventures amoureuses et des états d'âme de l'avocate, les situations invraisemblables et les rebondissements rocambolesques abondent. On peut s'étonner par exemple que la jeune femme ne soit pas curieuse de savoir si ce demi-frère en est bien un.



Un polar qu'on peut ne pas lire, comme dirait le Canard, parce qu'il donne une mauvaise image de l'oeuvre de l'auteur, me semble-t-il. Je ne m'avoue pas vaincue, je reste persuadée que Sylvie Granotier a beaucoup de talent dans le registre du "polar juridique à la française".
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Personne n'en saura rien

Trois jours de procès aux assises de Jean Chardin, accusé de viol sur mineure. Flash-back sur les agressions sexuelles perpétrées par ce sinistre bonhomme. Depuis sa puberté, Jean aime un peu trop regarder les filles qui repartent de la plage à vélo. Il ne se contente pas de les mater discrètement, hélas pour elles. C'est un brave gars, pourtant, le genre de voisin sans histoire, toujours prêt à rendre service et à blaguer, tout le monde vous le dira.

Sylvie Granotier brosse le portrait de ce criminel avec talent. La preuve : j'arrivais à le plaindre, de loin en loin, ce type pitoyable, tout en me disant qu'il était sûrement moins victime et bonasse qu'il essaie de le faire croire. Mais le plus souvent je lui souhaitais le pire.

J'ai parfois été perdue parmi les protagonistes et dans la chronologie, j'ai douté de la crédibilité de la fin. J'ai trouvé des ressemblances avec des romans de Jacques Expert que je n'ai pas aimés - la caricature de la famille beauf, notamment. Mais qu'importe, j'ai apprécié la plume sèche et grinçante, l'atmosphère du procès qui m'a rappelé celle du roman 'L'Audience' (ici l'on s'acharne à montrer la responsabilité parentale) et toutes les réflexions suscitées. Ce roman interpelle, comme tous les bons ouvrages évoquant les serial killers et les auteurs de crimes sexuels : quid de leur responsabilité ? de leur passé ? de leur propre souffrance ? de leurs tentatives pour ne pas passer à l'acte ? de leur santé mentale ? de leur sens moral ? de la justice ? des récidives ?

Si les autres romans de Sylvie Granotier sont de cette étoffe, j'y reviendrai bien volontiers.
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La place des morts

Catherine Monsigny jeune avocate pénaliste, qui par le passé a eu une enfance qui a bien failli la détruire, veut oublier et aller de l’avant .Un jour elle reçoit un jeune homme qui lui révèle qu’ils sont frère et sœur, Catherine se met à rire et lui répond qu’elle est fille unique. Mais voilà dit-il je viens parce que l’on m’accuse d’un crime que je n’ai pas commis, il lui demande de le défendre. Mais tout l’accuse, ses copains sont formels c’est bien lui qui a tiré, même sa petite amie l’a vu tirer. Catherine qui a accepté de le défendre, replonge dans son passé. Livre agréable à lire avec des rebondissements intéressants et une part d’ombre que l’on ne saurait négliger.
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Le temps égaré

Marianne Rodez fut engagée comme secrétaire par maison d'assurance "La Providence" en 2008. C'est là qu'elle rencontre Michel, un brillant cadre travaillant également dans la maison et d'environ dix ans son aîné. Ce dernier se jure qu'un jour cette femme sera à lui et il a tenu promesse.

Cependant, trois ans plus tard, me monde de Michel s'effondre lorsqu'il tombe sur le journal intima de Marianne avec qui il vit et qu'il découvre que celle-ci entretient une liaison avec un autre homme et surtout que lui, Michel, il la répugne.

Que doit-il faire afin de regagner son coeur ou du moins afin de l'empêcher d'ouvrir ce dernier à un autre ? Pour Michel, il n'y a plus le chois : il faut que Marianne lui appartienne pour l'éternité.



Un très court ouvrage très émouvant, très bien écrit racontant des choses banales de la vie (même si j'espère que pas toutes les femmes trompent leur mari et vice-versa) mais ce que j'entendait pas là, c'est qu'il s'agit d'une histoire qui se produit bien souvent dans ce monde et qui peut parfois tourner au drame... A découvrir !



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Cette fille est dangereuse

Mon avis sur ce recueil de nouvelles est assez mitigé, je ne dis pas que je n'ai pas aimé cette lecture, mais comme dans tout recueil de nouvelles, il y a en des bonnes, des excellentes et des moins bonnes voire des pénibles à lire. Et justement la première et la dernière nouvelle de ce livre ont été pénibles à lire. Donc mauvais départ et mauvaise arrivée, entre les deux je dirais que j'ai passé de bons moments de lecture et que, certaines de ces nouvelles m'ont captivées, il fallait que je connaisse la fin avant de pouvoir faire autre chose. Mais en revanche, la dernière qui est en plus la plus longue et qui porte le nom du livre a été tellement confuse pour moi que je dois dire que je n'ai pas du tout saisi l'histoire, les mots défilaient sous mes yeux sans que je sois capable de leur donner un réel sens, donc voilà il y a du bon et du mauvais dans ce bouquin qui se lit malgré tout très bien, et si vous êtes amateur de nouvelles et que vous aimez les garces, n'hésitez pas, vous ne devriez pas être déçus, mais ce livre ne restera pas dans ma mémoire bien longtemps.
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Personne n'en saura rien

Gagnant, en 2015, du prix Mauvais genres instauré par France Culture et Le Nouvel Observateur, le roman Personne n’en saura rien échappe à tout classement de type polar ou suspense, en dépit du bandeau ornant sa couverture. Ces indications peuvent parfois causer des déceptions, mais ce ne fut pas le cas pour ma part. J’ai apprécié ma lecture, agréablement surprise par l’originalité du traitement d’un thème maintes fois exploité dans la littérature, mais aussi par sa construction et son écriture dépouillée qui sert très bien le propos. Je l’ai lu assez rapidement, emportée dans ce face à face entre une victime et son agresseur, chacun s’exprimant à tour de rôle, la première tissant sa toile vengeresse autour du second, celui-ci presque repentant mais taisant l’essentiel.

Une découverte intéressante d’une autrice prolifique dont il reste beaucoup à lire.

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Tuer n'est pas jouer

Tuer n'est pas jouer est un livre qui se passe dans le monde du théâtre et le personnage principal se fait passer pour différents personnages mais tombe sur quelqu'un de plus tordu que lui.

J'ai aimé l'intrigue mais le monde du théâtre n'est que superficiellement abordé et ne m'a pas apporté grand chose au niveau connaissances c'est quand même un bon livre.

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Personne n'en saura rien

Mi-figue, mi-raisin.

Voilà mon ressenti en fin de lecture.

11 juillet 2009 : nous assistons au procès d’Assises de Jean Chardin, mécanicien d'une quarantaine d'années, accusé de viol sur la jeune Isabelle Delcourt durant l’été 2005.

Avec une précision d’orfèvre, Sylvie GRANOTIER, nous dépeint les faits mais également les différents visages de l’accusé et de la victime. Jean côté pile : « le gros bébé » à sa maman, le frère attentionné, le copain serviable, l’employé modèle. Jean côté face : un géant obèse et flasque, un homme complexé et solitaire, frustré affectivement et sexuellement, prédateur, tueur. « Un ogre en papier ».

Isabelle possède, elle aussi, une personnalité nuancée. C’est une jeune fille brisée de l’intérieur qui donne l’image de quelqu’un de froid, fort, qui ne pleure jamais.

Le destin de ces deux personnages se joue sous les yeux de simples citoyens et de magistrats professionnels, dans une confrontation hyper tendue.

L’auteur est brut de décoffrage dans sa manière de présenter les choses mais l’écriture est belle, fine et sonne juste. C’est une petite compensation, une bouffée d’oxygène entre deux atrocités.

Ce fait divers est à la fois banal et odieux, il fascine et dégoûte… un peu à l’image de l’être humain.

Toutefois, le récit est fouillis et la chute décevante.

Je m’explique : l’amas de détails, l’alternance de points de vue, les trop nombreux retours en arrière font qu’on perd le fil. Concernant la fin du roman, je l’ai trouvé vite expédiée et peu crédible. J’en attendais peut être trop… dommage.

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Personne n'en saura rien

Condamné pour agression sexuelle à l'âge de vingt ans, Jean Chardin a vingt-deux ans quand il ressort. Pendant les vingt années suivantes, on n'entendra plus parler de lui. Pour autant, des jeunes femmes sont violées et tuées sans que l'auteur de ne soit inquiété. Un jour, c'est Isabelle Delecourt qui tombe dans les griffes de l'assassin. Par miracle, elle réussit à lui échapper et le conduit au procès. Etrangement, la relation victime / bourreau n'est pas celle que l'on croit. Isabelle tient Chardin...

Avec méthode et froideur, elle va mettre en place un terrible stratège pour anéantir cet homme. A l'issue des délibérations, après trois jours de procès, Chardin est condamné. Isabelle fait alors une intervention explosive, une véritable mise à mort qui va définitivement mettre Chardin hors de nuire.



Le sujet traité est intéressant et les personnages de Chardin et Isabelle sont bien décrits. Lui est un homme sans envergure, penaud, étouffé par ses parents. Isabelle est une adolescente déterminée, prête à tout pour se venger. Cependant, l'auteur présente simultanément le procès de Chardin, la rétrospective du passé des différents protagonistes, allant et venant sur l'histoire et les souvenirs de chacun. Ce choix singulier altère la fluidité de lecture. On a du mal à entrer dans le roman et le suspens de l'intrigue en subit les conséquences. Le style de l'auteur direct, vif et très sec contribue pour ma part à accentuer l'instabilité de la trame narrative. La fin ne m'a également pas convaincue.
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Faits divers

Six femmes auteurs de polars, pour six nouvelles présentées comme six pièces de théâtre à écouter (obligatoirement!) conjointement sur France Culture dans "Samedi Noir" pour décupler le plaisir.

Je ne saurais dire le texte que j'ai préféré tant je me suis délectée de chacun d'entre eux.

Si pour certaines des nouvelles on s'attend à la chute, pour d'autres il s'agit d'une vraie surprise.

On se laisse immerger par chacun des univers, par les personnages toujours interprétés avec justesse.

Six petites mignardises qu'on déguste, avant de s'attaquer aux plus gros desserts écrits par ces six auteurs.

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La place des morts

3 histoires en une.. un bon suspens. un livre agréable a lire ou l'on se rend compte que les gens qui nous sont proches ne sont pas toujours ce qu'ils semblent être
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