Interview en anglais au moment de la parution de Under the whispering door.
« Je suis du papier. Fin et fragile. Si l’on me brandit vers le soleil, il brille à travers moi. Si l’on écrit sur moi, je deviens inutilisable. Ces marques ont une histoire. Elles forment une histoire, racontent des choses que les autres lisent, mais ils ne voient que les mots et pas ce sur quoi ils sont écrits. Je suis du papier et même si j’ai de nombreux semblables, aucun n’est exactement comme moi. Je suis un parchemin parcheminé. J’ai des lignes. Des trous. Si tu me mouilles, je fonds. Si tu m’enflammes, je brûle. Si tu me tiens dans des mains trop dures, je tombe en morceaux. Je me déchire. Je suis du papier. Fin et fragile. »
Je les entendis chuchoter dans ma tête. Ils disaient des choses comme « frère » et « amour » et « s’il te plaît ne nous en veux pas ne nous déteste pas ne nous quitte pas » et je n’eus pas la force de les corriger. Je ne les quittais pas. C’étaient eux qui me quittaient.
- Ce n’est pas parce que les choses sont abîmées ou cassées qu’elles n’ont plus de valeur.
- Ça ajoute du caractère, je trouve, acquiesça Linus. Et cela donne des souvenirs à raconter.
- Arthur dit qu’il faut toujours prendre le temps de faire les choses qu’on aime, indiqua Talia. Si on ne le fait pas, on risque d’oublier comment être heureux.
Nous sommes là FrèreFilsAmiAmour, nous sommes là et nous sommes de la meute et nous sommes tiens, et rien ne changera ça.
Si je ne les avais jamais rencontrés, n’avais jamais entendu ni vu leurs secrets, ma mère serait toujours avec moi. Nous serions plus tristes. Nous serions plus calmes. Nous serions plus seuls. Mais nous serions.
Même les petits mensonges sans conséquence lui donnaient mal à la tête. Quand on commençait à modifier la réalité, cela devenait de plus en plus facile et après, il fallait jongler avec des centaines d’histoires différentes. Il était bien plus simple d’être honnête.
Ce n’est pas parce que quelqu’un se comporte mal que l’on doit faire de même. Au contraire, c’est ce qui nous différencie. C’est ce qui nous rend meilleurs qu’eux.
[…] si les chats sont de bons juges de caractère, il est aussi possible de connaître une personne en regardant comment elle traite les animaux. Si elle fait preuve de cruauté, évite-la à tout prix. Si au contraire, elle montre de la bonté, j’aime penser qu’elle possède une belle âme.
- Nous n’assassinons pas les gens, dit Hugo, sur un ton qui suggérait que ce n’était pas un premier rappel.
- Et les mutiler, on peut ?
- Ça non plus.
Elle croisa les bras et fit la moue.
- Rien ne nous en empêche. Tu m’as encouragée à réaliser mes rêves.