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Citations de Tarun J. Tejpal (170)


Tarun J. Tejpal
Les petits esprits discutent des hommes.
Les esprits moyens discutent des événements.
Les grands esprits discutent des idées.
Les esprits supérieurs travaillent en silence.
(p. 403)
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(...) en Inde, nous savons que tout ce qui devrait être dans un musée se trouve sur la route et subit de mauvais traitements. Il en est ainsi pour les idées, pour les objets fabriqués, et les édifices. Sans compter les individus, bien entendu.
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Peu de villes au monde sont plus anciennes que Delhi. Pendant des millénaires, aventuriers, demandeurs d'asile, maraudeurs, voyageurs, rois, érudits, soufis et mendiants ont franchi ses portes de façon mélodramatique à la poursuite de quêtes diverses.
Une nouvelle Delhi recouvre continuellement une Delhi plus ancienne.
L'unique constante est le dérèglement du pouvoir.
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On n'est pas celui que l'on voit dans le miroir. On est celui qui brille dans le regard d'autrui. (p.217)
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Ne jamais montrer de déférence excessive. Les Indiens aiment les maîtres : ils sont durs avec le faible et les faibles avec le dur, craintifs avec le cruel et cruels avec le craintif.
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Un excès de bonté est une chose dangereuse.
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[...] l'histoire était toujours plus importante que le conteur. e n'était pas le conteur qui insufflait de la vie dans le récit, mais le récit qui maintenait le narrateur en vie.
[...] plus que n'importe qui d'autre, ce sont les amants qui ont besoin du talent de conteur. Ils ont besoin de se raconter des histoires en permanence pour s'empêcher de disparaître.
L'amour passionné n'a rien à voir avec les qualités visibles de la personne aimée : classe, intelligence, beauté, personnalité. Il repose essentiellement sur les histoires qu'elle peut raconter. Lorsque les histoires sont émouvantes, complexes, profondes - à l'image des grands romans, elles n'ont jamais besoin d'être grossièrement fidèles -, ainsi va l'amour.
Les histoires que s'échangent les amants parlent d'eux-mêmes, de leur passé, de leur avenir, de leur caractère unique, inévitable, de leur invincibilité. De leurs rêves, de leurs fantasmes, des coins et recoins de leurs peurs et de leurs perversions. Ceux qui sont capables de raconter leurs histoires avec force créent un amour fort. Ceux qui en sont incapables ne connaissent jamais le sentiment amoureux.
L'amour est l'histoire, le vin dans la bouteille. Le narrateur est simplement la bouteille ; il n'a d'importance que jusqu'au moment où le vin est goûté. Les belles bouteilles meurent sur l'étagère si le vin est mauvais, si les histoires pataugent.
[...] Comme les grands romans, les histoires que se racontent les amants peuvent traiter de n'importe quel sujet et être dites sur n'importe quel ton. Elles peuvent avoir l'exubérance de Dickens ou le laconisme de Hemigway ; elles peuvent fourmiller comme Joyce ou déconcerter comme Kafka ; elles peuvent être farfelues comme Lewis Carroll ou tristes comme Thomas Hardy. Elles peuvent être sombres, comiques, philosophiques, cinglées.
Mais elles doivent être vraies.
De cette façon singulièrement mensongère qu'ont les grands romans d'être vrais.
De cette façon singulièrement fausse qu'a le grand amour d'être vrai.
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[...] aucun amour ne peut survivre quand il commence à combattre des fantômes qui n'existent pas. Et le désir meurt le jour où il est sous contrôle.
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(...) ; quiconque a déjà sondé et épuisé toutes les ressources du corps et de l'esprit vous dira que le corps, avec ses besoins multiples et tenaces, est le véritable moteur de la vie. L'esprit lui ouvre simplement la voie, ou le console avec ses sermons grandiloquents quand la voie demeure introuvable.
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J'ai lu autrefois, à l'école, que les poètes laissent longuement mûrir leurs poèmes dans leur tête. Contrairement à la croyance populaire, la poésie n'est pas un processus d'inspiration instantanée. Les bons poètes, une fois que l'éclair a jailli en eux, s'accroupissent pour attendre patiemment. Ils laissent tous les ingrédients aromatiser et mijoter, jusqu'à ce que la saveur et la texture soient parfaites, avant de les retirer de la plaque chauffante de leur imagination et de les servir sur le papier.
Même ôté du feu, le plat nécessite de l'attention. Garniture, décoration, présentation soigneuse. Lorsque vous dînez à la table d'un maître, lorsque vous lisez le texte d'un maître, il ne s'agit nullement d'une expérience impromptue et précipitée. En amont, il y a de longues heures de travail et de subtiles épices - une vie entière à peaufiner les nuances. Les chef d'oeuvre instantané n'existe pas.
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...conscience que l'on peut être riche et pauvre en même temps, craintif et audacieux en même temps, sage et fou, magnifique et pathétique.
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Chaque personne a un unique devoir moral : vivre pleinement sa vie.
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- Les livres, c'est du gaspillage. Mon père disait que labourer un champ vous en apprend plus sur la vie que cent livres. Il m'a retirait de l'école quand j'avais dix ans. Il disait : "Si les livres vous donnent les réponses, pourquoi ce pays a-t-il tellement d'ennuis ? "
[...] Son second, plus jeune, intervint : "Ce n'est pas du gaspillage. C'est une maladie. Les gens qui lisent imaginent qu'ils peuvent comprendre la vie a travers les livres. Dites-moi, sahib, si vous lisez cent bouquins sur le poulet tandoori, est-ce que vous le goûter ?"
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- [...] Je sais seulement qu'il faut laisser le passé en paix. Mon père disait que le présent appartient aux actifs, l'avenir aux penseurs, et le passé aux perdants. Il ne faut pas toucher au passé.
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Chacun piochait dans le réservoir universel d'images. Le monstre individuel était mort. La passion personnelle, le chagrin intime, morts. La colère était une icône. Le bonheur, une icône. La souffrance , une image. L'amour une image. Le sexe, un organe. Le futur, une matrice. Si vous pouviez l'imaginer, le sentir, on vous le montrait -en plusieurs couleurs, sous tous les angles- sans les efforts du verbe. Même Dieu pour finir, se trouverait rétréci. Pas plus grand que l'écran. Pas plus dense qu'un pixel. (p.18)
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Les arts libéraux peuvent se révéler des torpilles contre l'autocratie, qui perfore sa coque avec des idées humanistes et égalitaires, et coulent son grand principe de gouvernance de droit divin.
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Les souvenirs des hommes peuvent se révéler aussi dangereux que leurs fantasmes.
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Les choses doivent s'harmoniser. Votre maison ne doit pas être plus grosse que votre cœur, votre lit pas plus grand que votre sommeil, et votre nourriture pas plus abondante que votre estomac.
(...)
Les hommes ne devraient pas ajouter une once de poids supplémentaire à notre mère la terre. La terre est déjà surchargée. Surchargée de chair, surchargée de cupidité, surchargée de misère. Lorsque l'équilibre se rompra, se sera l'apocalypse. Le monde est ce qu'il est parce que les hommes ont oublié la différence entre le bien et le mal.
(...)
(...) écoutez votre cœur, non votre esprit. Le monde s'est gâté parce qu'il a trop écouté l'esprit.
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Après avoir exposé les raisons d'écrire, l'auteur abordait dans ses grandes lignes la façon de procéder. Tant mieux si vous étiez doué d'éloquence, sinon, il fallait viser une prose simple, l'histoire étant toujours plus importante que la syntaxe. un don de conteur permettait de la commencer au milieu, par la fin, à n'importe quel point. faute de quoi, il n'y avait aucun mal à suivre la chronologie du début à la fin, en ligne droite comme les rails d'une voie ferrée. craigniez-vous d'ignorer trop de choses, y compris de votre propre contexte, pour être crédible? Le nom de l'arbre qui poussait devant chez vous, l'histoire de votre groupe social, la loi que vous aviez transgressée? il fallait alors vous renseigner, et si c'était impossible, évoquer l'arbre sans honte comme celui dont le nom vous restait inconnu. La plupart de vos lecteurs vous pardonneraient, à condition que vous ne mentiez pas. Chez les grands écrivains eux-mêmes, existaient de vastes plages d'ignorance. L'acte d'écrire était un art de la transmission, mais aussi de la découverte. Chaque histoire avait une âme parfaitement singulière. l'arbre, n'étant pas lui-même l'âme de votre récit, ne devait pas constituer un obstacle à sa progression. et voilà. foin de mots recherchés, de talent particulier, de connaissance profonde : on pouvait toujours écrire son histoire. il suffisait de se livrer à un simple exercice qui consistait à noter à la façon d'une liste de courses, chaque jour, dans un cahier, les points que vous souhaitez aborder dans votre récit. des jours, des mois ou des années durant, l'homme désireux d'écrire son histoire devait diligemment énumérer tous ses ingrédients, en partant du chiffre 1. Puis, à mesure de la rédaction, les biffer tour à tour de son inventaire. un jour, à force d'opiniâtreté, la liste de courses serait vide et à sa place se dresserait une histoire, la sienne, son remède singulier dans la grande pharmacopée des récits du monde.
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Le chef d'oeuvre instantané n'existe pas.
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